Date de publication : 2019-01-25
Code postal : 13003

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Cesser les dépenses inutiles qui ne bénéficient qu'aux entreprises (et pots-de-vin) et mettre l'accent sur les services publics, les aides sociales et écologiques...

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Remettre et même accentuer l'impôt sur les fortunes financières et immobilières. Taxer les transactions financières. Prélever une part plus importante sur les gros héritages. Taxer les bénéfices des grosses entreprises. Taxer les vendeurs d'armes (Dassaut), les gros pollueurs (CMA CGM, compagnies pétrolières, entreprises phytosanitaires, etc.), les bétonneurs (Vinci, Bouygues, Bolloré).

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

La TVA sur l'alimentation.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Augmenter les impôts|Augmenter les impôts des plus riches et taxer les gros bénéfices et les pollueurs.

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Mauvaise idée, à moins je suppose de vouloir faire trinquer les plus précaires (et ce n'est pas tout à fait ceux que l'on a entendu sur les ronds-points)

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Il faut augmenter RSA et minimum vieillesse. Tout le monde doit avoir accès aux soins, migrants compris. La couverture maladie doit être maintenue et entendue (notamment sur les soins dentaires, etc.) et plutôt que d'investir dans la télémédecine il faut faire de vraies politiques pour étendre les services publics de santé dans les campagnes et banlieues.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Je suis prêt à payer l'impôt pour les aides sociales, l'accès à la santé, au logement, la transition écologique. Mais ce n'est pas à moi, modeste allocataire de l'AAH de payer à la place de ceux qui font le bénéfice sur le dos des travailleurs et des pauvres du monde entier dont ils détruisent santé et environnement.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La dépense publique est trop forte lorsqu'il s'agit d'acheter des armes, de financer des projets inutiles (centrales nucléaires, les autoroutes et aéroport bénéficiant à Vinci, les prisons et CRA toujours plus nombreux et plus remplis au bénéfice de Bouygues, etc.), de renforcer les bénéfices des entreprises ou des patrons qui les ont saccagées, ou encore lorsque ce sont les plus riches qui en profitent...

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

En moi-même.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Les associations loi 1901 sont nombreuses et sont trop négligées dans la démocratie, hormis quelques poids lourds. Les syndicats devraient avoir plus de pouvoir à condition d'être plus variés et moins enfermés dans des guerres de boutiques électorales comme les partis. Ils devraient aussi davantage représenter les précaires, allocataires des minima...

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Qu'ils arrêtent de ne se consacrer qu'aux chefs d'entreprises qui leurs versent des pots-de-vin en échange de chantiers inutiles. Qu'ils cessent de mépriser les pauvres au bénéfice des riches, comme ici à Marseille, ceux des villas d'à côté ou des croisières... Qu'ils rompent tous liens avec les lobby et pour les parlementaires cessent de se comporter en blocs de tel ou tel boutique.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Déjà avec un mandat, ils ne montrent pas aussi utiles qu'il le faudrait, avec deux c'est juste deux raisons de ne rien faire d'autres que de choisir qui sera privilégier pour tel appel d'offre ou telle loi.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Permettre à l'échelle locale des assemblées horizontales. Au plan national, instaurer la proportionnelle mais surtout empêcher tout lien avec tel ou tel intérêt privé. Appliquer une transparence réelle et effective, sans aucune indulgence avec ceux qui ont fait profité leur portefeuille, leur pouvoir ou leurs proches : si la justice émet le moindre doute ou si elle est trop lente à prendre une décision de culpabilité ou de mise en examen, ils devraient pouvoir être révoqués.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Non

9. Si oui, lesquels ?

Il ne faut pas les réduire mais réduire l'écart entre eux et les citoyens. Au contraire, il faudrait donc intégrer davantage de citoyens aux institutions.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Je pense que c'est normal, conséquence de l'absence de décision réelle sur le vécu des gens. On ne peut pas les inciter à y participer si l'on ne résout pas la question de la séparation des politiques et des intérêts économiques. La démocratie est un simulacre si ces élus sont les pantins des patrons, possédants et puissances économiques.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

Compter le vote blanc et annuler l'élection si il arrive en tête mais surtout compter le vote blanc pour relativiser les scores des candidats. Pour aller plus loin... On devrait prendre en compte le vote blanc dans le décompte pour le résultat (qu'il exprime le rejet des candidats et ainsi puisse remettre en cause les candidatures) mais aussi prendre en compte l'abstention pour mieux se rendre compte des résultats des candidats et compter le nombre de personnes indifférentes ou qui rejettent l'élection et la démocratie telle qu'elle est (on pourrait même, au delà de 66% d'abstention quand le vote blanc sera pris en compte, considérer qu'il faut changer le système, au moins la constitution). En tout cas, il faudrait avoir un regard également sur le nombre de non-inscrits.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Des assemblées horizontales locales sur chaque sujet important avec "tirage au sort" de délégués pour en faire un compte-rendu fidèle au niveau supra local et ainsi de suite jusqu'à avoir sur ce sujet des délégués "nationaux" (qui ne représentent pas leurs égaux mais se font simplement relai fidèle de la parole locale). Pour l'élaboration de la décision, ses délégués s'associeront aux représentants élus à la proportionnel (mais qui doivent rendre des comptent à tous).

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Je ne sais pas

15. Si oui, comment ?

None

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Multiplier les instances de consultation et de décision : questionnaires non-consultatifs mais pour partie décisionnaire) sur Internet OU courrier voire référendaires et donc plus contraignants en terme de contrôle pour des décisions réelles ; assemblées ouvertes horizontales avec fonctionnement de délégations ; assemblées consultatives d'associations, coopératives et syndicats ; élections proportionnelles d'élus révocables qui doivent rendre des comptes en cours de mandat... Bref, ne pas seulement consulter mais associer aux décisions. Redonner du pouvoir au plus grand nombre donc, mais pas sans lutter contre la désinformation et sans réel moyen à l'éducation tout au long de la vie, notamment à l'éducation populaire.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Le Sénat est une institution dépassée, "vieux monde", il est urgent de se rendre compte. Toute institution décisionnaire devrait être élue ou déléguée directement par la base. Les conseils doivent venir strictement de la société civile (associations surtout), pas des politiques.

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Supprimer le Sénat et donner plus de pouvoir à l'assemblée nationale.. Faire une assemblée temporaire de délégués venant des différents qui relaient les paroles de base sur la base d'assemblées locales, hors du jeu politique traditionnel et sur un modèle de démocratie directe. Le CESE doit être revu et corrigé avec davantage de place dans le processus décisionnaire tout en restant consultatif. Il faut accorder une place plus importante aux associations (minimum à moitié, composé d'associations culturelle, sociales et au moins pour moitié de consommateurs, de santé et environnementales), aux représentants syndicaux des secteurs privés et publics et un collège de représentants du monde paysan, artisan et d'entreprises TPE et coopératives.

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Il faut instaurer une réelle égalité de traitement entre toutes les religions qui suppose la prise en compte du nombre de fidèles de chaque confession en même temps que l'arrêt du traitement de faveur à l'égard de l'église catholique. L'islamophobie doit être combattue réellement, la nier ne doit plus être possible. Pour s'attaquer réellement à "l'antisémitisme", il doit être combattu en tant que judéophobie d'une part et racisme antisémite d'autre part et ne doit plus être confondue avec l'anti-sionisme. L'histoire des religions doit être enseignée dans leurs multitudes et diversités (pas seulement les religions du livre) en même temps que l'histoire des philosophies agnostiques et athéistes et des idées laïques, anticléricales voire anti-théistes. La laïcité ne marchera que dans le respect des croyances et des non-croyances, mais aussi dans la compréhension de leur histoire, de leurs modérations comme de leurs excès.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Il faudrait que la République respecte ses citoyens, que ceux qui sont privilégiés cessent de mépriser ceux qui ne le sont pas et acceptent de remettre en cause ces privilèges.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Que celui-ci ne soit pas obligatoire, poussé et poussif, mais viennent d'une volonté réelle de l'individu et qu'on lui laisse cette possibilité. On prétends qu'un allocataire du RSA ou un demande d'emploi ne cherche pas à s'insérer même quand il est bénévole actif dans une association, soutien essentiel pour ses voisins ou sa famille. C'est une erreur.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

L'engagement dans des démarches, associatives ou autres, qui poussent tout un chacun à la solidarité, à la prise en compte des problèmes écologiques, des difficultés sociales.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Plus de place au monde associatif, donc plus de temps, de moyens, allant dans ce sens.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Les 3 questions précédentes se répètent et d'ailleurs ce "débat" manque d'ouverture, les questions sont étriquées. Il faudrait donc commencer par laisser à chacun la possiblité de s'exprimer. Qu'élus et administrations cessent d'infantiliser les citoyens.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Les maisons bourgeoises qui ne respectent pas la loi littoral, coupent les sentiers de ballades... ou les entreprises qui déversent leurs gravats en pleine nature... En gros, tous ceux qui se croient au dessus des lois parce que leurs patrimoines et plus important. ... Et aussi, au passage, les mecs en bagnoles qui ont leurs places sur les trottoirs, dans les rues, sur les boulevards, et qui méprisent les piétons à coup de klaxons ou d'accélérateurs...

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Montrer l'exemple en faisant appliquer la loi pour ceux qui la détournent en touchant des pots-de-vin ou en graissant la patte. Respecter les plus précaires et aussi ceux que l'on traite mal parce qu'ils n'ont pas la "bonne" couleur de peau ou qu'ils ont commis un délit (et qui dorment parterre dans une cellule de 7m² au mépris des lois)....

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Là encore, c'est d'abord à la classe politique, aux policiers, aux plus riches... d'être irréprochables, et ce n'est pas le cas !

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Victime : Mépris de classe, homophobie, mépris à l'égard d'un handicap mental. Témoin : Racisme (négrophobie), Xénophobie (anti-migrants), Sexisme, Mépris de classe, Islamophobie.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Des politiciens et "intellectuels" se montrent islamophobes, sexistes, xénophobes, transphobes et évidemment méprisants envers les pauvres.... Des animateurs télé qui entretiennent la négrophobie, l'homophobie et le sexisme (dont Hanouna, à qui la ministre Chiappa rend visite régulièrement)... Des policiers sont ouvertement racistes... Les livres et jouets pour enfants sont hétéro-sexistes... L'apprentissage de l'histoire est faussé, tronqué (massacre des amérindiens, bûchers de "sorcières" et "sodomites", esclavage transatlantique et traire orientale, colonisation, massacres de la guerre d'Algérie, implication dans le génocide au Rwanda... sont traités comme des détails de l'historie ou niés). Tant que cela ne changera pas, rien ne changera, malgré vos textes de lois, etc. Au-delà, cette société entière est basée sur la discrimination : envers les pauvres, envers les femmes, envers les habitants (non-blancs) des pays "du Sud"...

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Non

32. Si oui, lesquelles ?

None

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Je pense que le mode de vie que nous avons, même si il est remis en cause partiellement et surtout pour certains, est lié à l'histoire de la France avec ses anciennes colonies, à l'usage des richesses, minières notamment, des sous-sols des pays d'Afrique, et à l'influence de l'économie, française notamment, sur le manque de développement de ces pays. Il me semble aussi que c'est là-bas que l'ont subit la catastrophe écologique dont nous sommes en partie responsables. Donc je refuse d'accepter que des personnes dont nous avons pillées et polluées les terres meurent noyées en mer à cause de nos politiques. Je ne peux pas tolérer que l'on déboute de l'asile et que l'on expulse des gens vers des pays comme le Soudan, que l'on ose qualifier de "sûr"... Le seul critère qui vaille en matière de politique migratoire, c'est la dimension humaine. On ne laisse pas se noyer quelqu'un que l'on a poussé à l'eau. Mieux, on ne le pousse pas à l'eau.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Non. Ce serait une mauvaise idée qui conduirait à sélectionner un médecin syrien plutôt qu'un berger soudanais, sur le simple critère de leur classe sociale alors que la famille du second aura tout aussi bien pu être massacrée que celle du premier.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Que l'on remette en cause nos privilèges. Se plaindre de ne pas pouvoir faire le plein de gazole de son SUV n'a aucun sens au regard de la situation d'un paysan Nigérian dont le champs est devenue une mare de pétrole. Commençons par accepter les bateaux de secours dans nos ports... Au lieu de nous apitoyer sur le sort d'un enfant échoué sur une plage turque, comptons combien de comoriens sont échoués sur les plages de Mayotte. Reconnaissons à ces personnes le droit d'exister et même la liberté de circuler. Certains retraités français vivent la moitié de l'année au Maroc dans des médinas qui ressemblent à des palaces, et l'on voudrait interdire à un jeune marocain de rejoindre sa famille en France ? Il faut une réponse locale qui existe déjà bien que trop peu souvent : la solidarité, l'accueil, l'hospitalité. Et une réponse globale qui passe, là encore, pas le fait de prendre les richesses là où elles sont. Si tous ceux, ici ou là-bas, qui ont pillé l'Afrique rendent les bénéfices qu'ils en ont tiré, on règlera en grande partie le problème des gilets jaunes et celui des migrants... (Certes, il faudrait aussi que l'on arrête de vivre à crédit, au niveau du foyer comme de la planète).

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

La liberté, l'égalité, la fraternité, comprises et appliquées dans le bon sens, sont les meilleurs facteurs d'intégration. La liberté de parole, de culte, de circulation... L'égalité dans la diversité, donc sans discrimination dans l'accès aux soins, au logement ou à l'emploi. La fraternité, donc l'accueil, l'hospitalité, l'entraide.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Il n'y a pas de citoyenneté valable sans adhésion au modèle démocratique, institutionnel. La République a tout à perdre à se croire parfaite. Elle ne l'a jamais été et ne le sera sans doute jamais, surtout si elle ne prend pas en compte ses défauts et elle devrait commencer par faire un retour sur son histoire, coloniale, patriarcale, bourgeoise. Sans ce point de départ, sans ce regard sur elle-même, il n'y aura pas de véritablement changement susceptible de modifier le regard porté sur le système politique, encore moins d'en finir avec le profond déséquilibre social et l'aggravation de la crise écologique. Même si dans le plus grand des efforts la République arrive à reconnaitre quelques imperfections et à faire quelques modifications de surface, le changement sera vain, l’accalmie ne sera que temporaire.

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Les dérèglements climatiques (crue, sécheresse)

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Déjà, cesser de séparer les quatre problèmes précédents qui sont tous liés et importants et l'on pourrait citer les pollutions aux métaux lourds, la radioactivité, etc. La question des sécheresses et plus que vitale pour une majeure partie de l'humanité qui subit les conséquences du développement industriel et de la croissance sans limite qui ne bénéficie qu'à une minorité des humains dont les citoyens français font partie. Mais, plutôt que de prétendre que chacun ici puisse agir à sa micro échelle ou que la solution asse par des taxes payés par tous, il faudrait commencer par remettre en cause les privilèges et modes de vie des plus aisés et surtout les décisions des politiques et patrons qui encouragent la destruction du climat et des écosystèmes en favorisant le développement des transports polluants (avions, porte-conteneurs, bateaux de croisières, voitures sportives, 4x4, SUV...) ; l'agriculture productiviste (qui, en plus d'être vecteurs de gaz à effet de serre par l'éloignement avec le consommateur notamment, utilise des poisons pour les sols et tous les êtres vivants) ; l'industrie pétrochimique largement soutenue et dont tout habitant de Fos ou Feyzin mesure les conséquences directes (sans parler du Delta du Niger, des guerres au Moyen-Orient...) ; le détournement et le gaspillage de l'eau dans beaucoup d'industries dont le nucléaire ; le développement sans limite d'entreprises qui utilisent des serveurs qui sont parmi les plus gros gaspillages d'énergie et producteurs de gaz à effet de serre ;l'encouragement incessant (surtout pour les plus pauvres) à la surconsommation de produits polluants, sur-emballés, programmés pour l'obsolescence, qui font le tour du monde avant d'atterrir dans nos étagères, mauvais pour la santé (plats préparés, cosmétiques, et médicaments chimiques qui vont avec...), etc. La liste est longue et je ne pense pas que les politiques manquent d'intelligence, d'intuition, mais bien qu'ils sont clairement défenseurs d'un ordre établi qui bénéficie aux plus riches, aux privilégiés...

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Si je n'ai pas le recul pour dire que la météo actuelle est ici liée auchangement climatique. Je suis néanmoins témoin de la pollution de l'air flagrante ici à Marseille, due au tout-voiture (trop peu de transport en commun) et aux nombreux bateaux de croisières et ferries... Je perçois aussi dans l'arrière pays l'assèchement et l'érosion des paysages dont souffre les paysans, éléveurs notamment. Mais surtout, à travers les récits de personnes qui voyagent et via les médias, je sais qu'ailleurs dans le mondes, certains sont, surtout avec la sécheresse ou même la montée des eaux, victimes de ces changements climatiques provoqués par nos modes de vie et cela m'affecte réellement car je me refuse d'y être indifférent.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Non

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Je ne pense pas que la réponse puisse se limiter aux actes individuels. Pour moi c'est une diversion.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Je ne chauffe pas. Pas les moyens et pas besoin car je suis exposé plein sud à Marseille. Je n'ai plus de véhicules mais si j'avais les moyens cela me permettrait de sortir d'avantage de la ville voire de mon quartier ce qui est très difficile dans la deuxième métropole de France où la politique de transports est plus que navrante... Et je sais que si je pouvais habiter à la campagne comme je le désire, l'absence d'organisation sociale et de transport en commun ne me permettrait pas de me passer de véhicule polluant.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Pouvoir davantage consommer des produits locaux et "bio" ne serait possible qu'avec davantage de moyens mais comme je l'ai dit c'est minime. Il faudrait aussi rendre les transports publics gratuits, y compris le train dont il faudrait à minima diminuer les tarifs.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Non

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

None

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Gratuité des transports en commun.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

Les transports en commun|L'auto partage

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

L'Etat et les collectivités doivent financer ses alternatives en arrêtant de sacrifier les petites lignes de TER au profit des TGV première classe, les lignes de bus des quartiers "sensibles" au profit des trams reliant la mer aux quartiers de luxe, etc. Il faut aussi aider les plus précaires à accéder aux modes de transports non ou moins polluants (offrir un vélo en cille, transport gratuit, véhicules non polluants à la campagne...). Pour financer ça, on peut lutter contre l'évasion fiscale, taxer les bénéfices des entreprises du CAC 40, les transactions financières, les entreprises polluantes, les produits de luxe...

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Commencer par reconnaitre et réparer la dette écologique à l'égard des pays où les entreprise (françaises notamment) envoient leurs déchets, détruisent les sols et les humains au travers de l'extraction minière (nucléaire au Niger, métaux rares au Kivu en RDC, mines d'or en Guyane, etc....). S'appuyer sur l'UE, l'ONU pour passer des paroles aux actes mais surtout proposer un autre modèle économique en imposant des sanctions aux entreprises et aux pays qui ne respectent pas les normes environnementales, en taxant surproduction, gaspillage...

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Ils sont nombreux : le nucléaire (cancers de la thyroïde à La Hague, fuites des centrales, déchets, risques d'accidents...), les pesticides ; les polluants liés à la surconsommation de produits pharmaceutiques ; les pollutions industrielles (de l'extraction aux rejets : métaux lourds, etc.) ; le plastique ; l'élevage industriel ; la destruction des forêts primaires mais aussi de la forêt en France (cf. cri d'alarme des agents de l'ONF) et plus généralement de l'ensemble des écosystèmes (bétonisation, développement routier et industriel...), etc. Les sujets sont nombreux et encore une fois sont connectés avec la situation sociale des plus pauvres, ici en France mais aussi dans le monde entier.