Date de publication : 2019-01-31
Code postal : 33880

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Mieux informer les citoyens sur l'utilisation qui est faite de leurs impôts, qui en paie, qui n'en paie pas, qui est exonéré, qui réussi par des opérations "d'optimisation fiscale" à échapper à l'obligation de participer au bien commun en fonction de ses moyens. Trop de gens pensent que les impôts c'est le problème de ceux qui sont trop bêtes pour les payer. Ce n'est pas ça l'esprit républicain et le consentement à l'impôt qu'il suppose.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Le premier poste de dépense des foyers modestes est le logement. Par des politiques favorisant la rente, menées sans discontinuer depuis les années 1990 par les gouvernements successifs, on a laissé filer la hausse des loyers et du foncier dans des proportions telles que la situation en devient ingérable pour bon nombre de nos concitoyens. Ces politiques, en misant sur l'incitation à l'investissement immobilier contre exonération fiscale, ont eu pour effet de tirer les loyers et le foncier vers le haut, par effet d'aubaine, et parce que naturellement tout investisseur veut rentabiliser au plus vite son placement. Résultat, la classe moyenne supérieure, qui n'en avait pas besoin, s'est vue incitée à augmenter son patrimoine, au détriment de l'état qui se prive d'entrées fiscales et doit abonder les allocations type APL pour amortir les effets de l'inflation immobilière, et des particuliers modestes qui ont de plus en plus de mal à se loger et se retrouvent contraints à s'éloigner de leur travail avec les conséquences que l'on observe aujourd'hui. La France est je crois un des pays de l'OCDE où ce phénomène est le plus marqué. Il est temps de faire le constat de l'échec de ces politiques scélérates et de s'attaquer à la racine du problème en régulant les loyers, tout en accompagnant si besoin les particuliers qui perdraient trop dans une chute brutale de la valeur de leurs investissements. Mon père était ouvrier, smicard, il a été en mesure de nous élever mes deux soeurs et moi sans nous faire coucher dans la rue, alors qu'un seul salaire rentrait à la maison. Pourquoi est-ce impossible aujourd'hui? Toute personne gagnant honnêtement sa vie, même avec un salaire modeste, doit pouvoir fonder un foyer, se loger et loger sa famille, et pourquoi pas devenir propriétaire, c'est la meilleure assurance retraite. Seule une intervention massive de l'état sur le prix de l'immobilier permettra cela.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

Le problème n'est pas de baisser les impôts. Le problème est de redonner du pouvoir d'achat aux gens. La société ira mieux quand tout le monde pourra se permettre de payer sa part d'impôts , notamment sur les revenus. Mais si un impôt devait être baissé en priorité ce serait la TVA, notamment celle des produits de première nécessité.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales|L'état doit cesser de renoncer à certaines recettes fiscales: exonérations de tous ordres, souvent peu justifiables, et cesser de financer l'insuffisance des revenus .

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Toutes celles qui ne relèvent pas d'un "accident de la vie": perte d'emploi, invalidité par exemple. L'état n'a pas à financer le manque à gagner des travailleurs (prime d'activité, allocations logement, exonérations diverses) pour les maintenir la tête hors de l'eau. Il doit faire en sorte que chacun ait assez pour vivre dignement de son travail.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Santé, perte d'autonomie, perte de revenus.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Pour toutes celles qui ne profiteront pas à des gens qui pourraient très bien s'en passer. Je paie plus de 3000 € d'impôts sur le revenu par an. Je ne perçois en retour aucune aide de l'état. Je ne m'en plains pas et j'en suis même plutôt fier. Je souhaite à tous mes concitoyens de payer des impôts. J'ai honte pour les gens qui, gagnant bien leur vie, passent leur temps à essayer de voler l'état ou à se plaindre.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

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Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Je trouve notre système politique efficace, égalitaire et juste. J'ai confiance dans les élus, même si j'ai bien conscience qu'il y a des "moutons noirs" à tous les niveaux, c'est la nature humaine. Mais nous sommes régulièrement témoins de la chute de certains, même d'anciens présidents, ce qui montre que notre institution ne fonctionne pas si mal et qu'il y a des contre pouvoirs qui agissent (presse, think tanks, etc).

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Les associations font un travail remarquable dans plein de domaines, il faut les soutenir juridiquement et si besoin financièrement. Par contre nous souffrons d'un déficit chronique de la représentativité syndicale qu'il faudrait corriger.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Nous sommes dans une société de l'information 2.0. Tout va trop vite, on ne sait plus ce qui est avéré ou pas dans le flot d'informations ou l'on baigne en permanence. On voit bien dans ce contexte l'importance qu'ont pris les réseaux sociaux dans la diffusion de fake news et leurs conséquences. Trop d'affaires ont été révélées, il faut dire que plus rien ne reste dans l'ombre aujourd'hui. Les élus sont donc tenus, aujourd'hui plus que jamais, à une obligation d'exemplarité. Leur probité est systématiquement mise en doute. On assiste à une crise générale de l'engagement politique et syndical, ayant sans doute à voir avec l'individualisme tout puissant. Je pense que les choses iraient mieux si il existait un horizon pour les citoyens où l'engagement politique aurait un sens. Je crois que ce n'est plus le cas. Je suis très pessimiste sur ce point.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Il faut plus de renouvellement de la classe politique, c'est une demande assez partagée je pense. La politique ne doit pas être une carrière mais un épisode d'intense engagement qui ne peut pas durer.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Diminuer encore la durée des mandats, notamment des députés. En finir avec le calendrier électoral présidentiel / parlementaire identique. 4 ans pour la présidence renouvelable 1 fois, et 3 pour l'assemblée nationale avec mandats non renouvelables. Je suis réticent à plus de proportionnelle, il faut conserver une majorité forte à l'assemblée sous peine d'immobilisme. Plus de "turn over" et la fin du carriérisme politique devrait permettre de porter dans l'hémicycle une plus grande diversité d'opinions. Et avec le recul les périodes de cohabitation n'étaient pas pires que les autres....

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Non

9. Si oui, lesquels ?

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10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Elle est bien sur trop faible. Trop d'abstention, trop de vote blanc, trop peu de légitimité des élus. Cela rejoint le déficit d'engagement cité plus haut. Je ne crois pas aux solutions coercitives. Il faut que les gens retrouvent l'envie d'aller s'exprimer.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

Beaucoup de gens trouveraient normal de prendre en compte le vote blanc. Personnellement je trouve anormal que tant de gens ne participent plus aux choix de société. Mais j'ai beau tourner le problème, je ne vois pas comment prendre en compte les votes blancs. On ne va quand même pas revoter jusqu'à ce qu'une majorité absolue sorte des votants. Ca n'aurait pas de sens. Il faut garder à l'esprit que le vote blanc concerne surtout la présidentielle. Pour les législatives, on peut facilement faire en sorte d'éviter les blancs en modifiant le mode de sélection ( panachage des listes...). Je me demande si le suffrage universel direct pour la présidentielle est une bonne chose. Ce mode de scrutin fait trop de mécontents.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Par l'engagement de tous. Ceci passe par le goût de débattre, de faire valoir ses idées. C'est une question de culture, de curiosité. Il y aurait beaucoup à dire sur la baisse de la participation. Pour les élus, la seule solution passe par plus de proximité, de communication directe. La politique se fait autant dans les circonscriptions que dans l'hémicycle. Il faut peut-être réinventer une forme d'agora grecque. Ce site n'en est-il pas une?

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Oui

15. Si oui, comment ?

Il est toujours souhaitable de consulter les citoyens. Mais il y a des conditions: d'abord respecter la décision du peuple souverain (référence au référendum de 2005 et de son détricotage désastreux de 2008). Ensuite ne pas défaire une élection et les réformes adoptées tous les quatre matins. La république a également besoin de stabilité et de temps pour que les effets de telle ou telle réforme soient mesurables.

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Il faudrait déjà que les citoyens soient bien informés de l'usage que l'état fait de ses ressources, de leur répartition.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

None

18. Faut-il les transformer ?

None

19. Si oui, comment ?

None

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Je suis très exigent sur le respect des principes de laïcité de notre pays. Nous avons la chance de vivre dans un pays qui respecte les cultes et en fait un des principes clefs de sa constitution. Mais la liberté des uns ne doit pas réduire celle des autres. Il faut rappeler fermement que les lois de la république sont les seules que l'on puisse revendiquer. Ceci dit, je pense que nous avons collectivement dans ce pays une responsabilité vis à vis de la position de l'islam. Les problèmes posés par cette religion (radicalisme, intolérance, volonté d'imposer les lois du coran..) ont pour origine la place qui est faite aux populations d'origine maghrébine. Il est faux de prétendre aujourd'hui que les hommes naissent égaux en France. Même s'ils sont égaux en droit, ils ne sont pas égaux en destin, ni considérés comme les égaux des citoyens d'origine Française. Les statistiques sont là, le racisme est toujours présent, certains partis en font leur fond de commerce. Je comprends que certains d'entre eux se tournent vers la radicalisation.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Cela passe par le respect de chacun pour tous ses semblables. Par l'éducation, par l'école. C'est une question de culture. Mais qui se heurte à des tensions économiques: la peur de perdre son emploi, du déclassement, la compétition du marché de l'emploi, le chômage. Tout est lié.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

La société actuelle glisse dangereusement vers un comportement de plus en plus individualiste, ego-centré. L'état de l'économie y est sans doute pour quelque chose. Normal de penser d'abord à soi quand il est si difficile de faire son trou. Comme pour beaucoup de thèmes, il faut d'abord régler les problèmes individuels de nos concitoyens. Là aussi, l'école a son rôle à jouer. Sans parler du retour à la morale, plus de sensibilisation à la nécessité d'engagement citoyen dès les jeunes années pourrait être salutaire.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

L'état ne peut pas tout. Dans beaucoup d'occasion: catastrophes naturelles, accidents majeurs, on devrait voir plus de gens relever leurs manches et prêter main forte plutôt que sortir leur portable pour filmer le scoop du jour. Je connais des jeunes engagés dans la protection civile, jeunes pompiers volontaires, etc.. Voilà des écoles parallèles dans lesquelles les jeunes peuvent acquérir un autre regard sur la société.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Je pense que le service militaire pouvait à une époque jouer ce rôle. C'était une parenthèse de sa vie entre les études et le démarrage de la vie active réservée au service de la société. Même si ce service était vécu comme une contrainte avant tout, c'était dans l'inconscient collectif une contrainte nécessaire et donc acceptée. Le retour à un service civique pas nécessairement militaire pourrait être une piste.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Cette notion de valorisation devrait être morale. Si on cherche à promouvoir l'engagement civique par des incitations financières, on ne fera qu'exacerber les clivages qui existent déjà dans la société. La promotion pourrait être faite par des campagnes de communication incitatives, relayées par les établissements scolaires, les municipalités. Il faut redonner du sens à ces notions.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Toutes celles qui sont commises dans le but de nuire à l'état, à l'ordre et au bien public: détérioration de mobilier urbain, phénomènes de casseurs associés à toutes les manifestations de masse, agressions des forces de l'ordre, des pompiers, des médecins, des travailleurs sociaux... Partout, tout ce qui représente l'état est pris pour cible. Il faut analyse cette haine d'une partie de la population pour l'institution pour tenter d'y répondre. C'est un travail de sociologue, je n'ai pas de réponse.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

S'en tenir à la loi.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Réfléchir, s'informer, aller voir ailleurs si c'est mieux ou pas. On est là face à des problèmes qui ont pour racine l'éducation, les notions de respect, la notion du bien et du mal, des choses qui devraient faire partie du patrimoine collectif. L'exemplarité de la société est également engagée: notamment celle de toutes les personnalités sur le devant de la scène: scandales financiers des élus, corruption, salaires des grands patrons...

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Je ne pense par que si on s'appelle Mohamed et qu'on vit à Sarcelles on ait les mêmes chances au recrutement que si on s'appelle François et qu'on vit dans un quartier chic. On voudrait croire en France que cette discrimination n'existe pas, il y en a même qui pensent que la discrimination serait orientée en sens inverse (c'est pratique). Mais cette discrimination là est je pense à l'origine de la fracture sociale à laquelle on assiste.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Redéfinir les notions de citoyenneté. Un citoyen est un citoyen, tous devraient être traités de façon égale non seulement par les institutions officielles, mais aussi dans les médias, dans les réseaux sociaux, dans le discours des responsables politiques. Comment peux-t-on encore parler de "jeunes issus de l'immigration". Quel sens à ce terme quand il s'adresse à des personnes dont les ascendants sont peut-être Français depuis des générations ? Quand ces gens là vont ils enfin être considérés comme des citoyens à part entière et non de seconde classe? Comme je l'ai dit plus haut, la responsabilité collective de notre société est engagée.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Non

32. Si oui, lesquelles ?

None

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

je pense qu'on ne doit pas confondre l'immigration ancienne et l'immigration actuelle et future. Il y a une confusion entretenue par certains entre les problèmes d'insécurité et les phénomènes de flux migratoires auxquels on assiste aujourd'hui. Mon ami Mohamed né à Sarcelles n'est pas plus responsable des problèmes liés à l'immigration que mon ami François né à Neully. Je ne suis pas convaincu que tous mes compatriotes soient de cet avis. Je crains que l'immigration actuelle due aux conflits en Syrie et ailleurs ne fasse que compliquer des problèmes qu'on n'a pas réglé avec l'immigration nord africaine plus ancienne. Il faut être vigilant sur ce point.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

J'aimerais une France généreuse, intelligente, exemplaire dans ce domaine, car je considère la générosité comme une de nos valeurs cardinales. Soyons fiers et assumons le mot Fraternité écrit sur le fronton de nos écoles, de nos mairies, de nos bâtiments publics. Mais no'oublions pas que nous sommes dans le concert des Nations, et que ce que nous nous imposons, il faut le faire également imposer aux autres notamment nos partenaires européens qui ne jouent pas tous la même partition... Les objectifs annuels devraient non pas être définis par le Parlement mais par l'union européenne.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

J'ai été de ceux qui ont eu honte de leur pays en voyant la démolition du centre de Sagatte. Quand l'état s'attaque à ce qu'il produit de plus beau: la générosité associative, il n'y a pas de quoi être fier... Je continue à déplorer la situation dans laquelle se trouve ces populations dans les zones périphériques. Là encore il s'agit de demander le recours à la générosité collective quand les gilets jaunes demandent moins de taxes, et du pouvoir d'achat.... L'état doit faire là aussi preuve de pédagogie. C'est l'équilibre et la sécurité de nos institutions qui est en péril si on continue à penser que ce problème n'est pas le notre.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Les migrants qui ont envie de s'intégrer trouveront toujours un moyen, le problème ne vient pas d'eux. Un migrant qui veut travailler, s'installer et épouser nos valeurs devrait y être accompagné. Je suis plus circonspect vis à vis des migrants qui veulent traverser la manche ou se rendre dans d'autres pays. Je pense que nous n'avons pas vocation à les maintenir sur le sol Français, et que les accords passés avec la Grande Bretagne concernant le contrôle de notre frontière sont une aberration.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

None

Grand débat - organisation de l'Etat et des services publics

1. Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?

Il est courant d'entendre certains observateurs déplorer un poids trop important de l'administration et de l'Etat en France. Nous avons hérité cette situation au lendemain de la deuxième guerre mondiale du Conseil National de la Résistance. Le choix qui a fait suite au traumatisme de la guerre fût celui d'un état protecteur, redistributeur et planificateur. Ceci a un cout, évidemment, mais voulons-nous payer pour les études supérieures de nos enfants, pour nos soins médicaux, pour notre sécurité, notre vieillesse ? En tant que fonctionnaire j'ai été témoin tout le long de ma carrière des coupes budgétaires imposées à mon ministère, des réorganisations qui en ont découlé, et des conséquences sur le service rendu par mon ministère. Je ne suis pas d'accord avec ceux qui pensent qu'on peut faire mieux avec moins dans le domaine des services rendus par l'état aux particuliers. Il faut avoir conscience de cela quand on traite de l'évolution de la fonction publique.

2. Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?

Non

3. Si oui, lesquelles ?

None

4. Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?

Oui

5. Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?

None

6. Quels nouveaux services ou quelles démarches souhaitez-vous voir développées sur Internet en priorité ?

None

7. Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?

Oui

8. Si oui, en avez-vous été satisfait ?

Oui

9. Quelles améliorations préconiseriez-vous ?

Pour le service public sur prise de rendez-vous, plus de disponibilité (renouvellement papiers état civil).

10. Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?

Le trésor, la défense, les mairies.

11. Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?

L'intérieur et la justice.

12. Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?

Non

13. Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?

None

14. Si oui, à quelle occasion en avez-vous fait usage ?

None

15. Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?

Non

16. Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?

Non

17. Si oui, comment ?

None

18. Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?

Non

19. Si oui, comment ?

None

20. Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?

De quelle difficulté parle -t-on? Désertification, dés-industrialisation, isolement? Ces problèmes peuvent s'améliorer sur le long terme par de meilleurs réseaux de transport (route et ferré), et une meilleure couverture numérique. En dehors de la route, on a affaire à de l'investissement privé et on sait que l'Europe empêche l'Etat d'intervenir sur ces domaines de compétences .

21. Si vous avez été amené à chercher une formation, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

22. Si vous avez été amené à scolariser votre enfant, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Je n'ai pas eu de difficulté particulière pour scolariser mes enfants.

23. Si vous avez été amené à chercher un emploi, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Ce n'est pas mon cas mais celui d'un de mes proches. Je suis très peu convaincu par l'efficacité du service rendu par Pôle Emploi. Aujourd'hui la plupart des personnes en recherche d'emploi (et même ceux qui en proposent) se tournent vers d'autres modes de recherche.

24. Si vous avez été amené à préparer votre retraite, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Pas difficulté particulière dans ce domaine.

25. Si vous avez été amené à demander un remboursement de soins de santé, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Pas difficulté particulière dans ce domaine.

26. Si vous avez été amené à faire une demande d'aide pour une situation de handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Ce n'est pas mon cas.

27. Si vous avez été amené à créer une entreprise, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Non concerné

28. Si vous avez été amené à recruter du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Non concerné

29. Si vous avez été amené à former du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Non concerné

30. Si vous avez été amené à rémunérer du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Non concerné

31. Si vous avez été amené à mettre fin à votre activité, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Non concerné

32. Si vous avez été amené à recruter une personne portant un handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Non concerné

33. Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

None

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Les dérèglements climatiques (crue, sécheresse)

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Il est indispensable de sortir au plus vite de notre addiction aux énergies fossiles. D'abord parce-qu'on ne doit pas attendre d'y être contraint par la pénurie et parce que les dérèglements climatiques sont le premier péril de l'humanité pour les années à venir.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Peu en vérité mais on voit, de mémoire d'homme s'opérer des changements : épisodes climatiques catastrophiques, sècheresses, famines dans certaines contrées du globe, exodes qui s'en suivent etc...

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Non

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

None

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Je me sens peu concerné par les problèmes de chauffage ou d'isolation de mon logement car je pense être correctement équipé. Je pense surtout aux trajets automobiles, routiers en général mais aussi aériens et maritimes.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Mettre en place des solutions de covoiturage plus efficaces et plus pratiques, bien que j'aie déjà recours au partage de véhicule pour mes trajets professionnels.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Je suis chauffé au gaz de ville, avec une chaudière à condensation récente. Des moyens plus écologiques seraient des dispositifs sans combustion de carbone: pompe à chaleur, géothermie, je ne crois pas au caractère écologique de l'électricité. Actuellement le prix de ces installations est rédhibitoire.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Je les utilise déjà partiellement. Je suis assez éloigné de mon travail (62 km) et je covoiture sur la moitié du trajet. L'autre moitié est faite avec mon véhicule personnel. Je suis donc convaincu mais je n'ai pas de solution plus écologique faute de candidats faisant le même trajet que moi ou suffisamment motivés pour venir au covoiturage.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

Les transports en commun|L'auto partage|Le transport à la demande

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Pour les transports en commun, les pouvoirs publics. Tous les centres d'activité ne sont pas suffisamment desservis. Pour l'auto partage et le transport à la demande il manque encore de bonnes volontés, mais on sent bien que ce sont des solutions qui vont se développer.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Se monter exemplaire et pouvoir afficher le bien fondé d'une politique environnementale efficace par quelques belles réussites: baisse importante du trafic auto et camion.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Il faudrait mesurer l'impact écologique (on commence juste à le faire) de nos habitudes de consommation. Est-il raisonnable de faire venir de chine des objets de peu de valeur sur des sites de commande individualisés? Est-il raisonnable de fabriquer nos biens de consommation aux quatre coins de la planète. Est-il raisonnable de manger des fraises en hiver, de la viande d'Australie. Est-il raisonnable de piller les océans en ne récupérant qu'une infime partie des pêches... Les sujets sont trop nombreux. C'est sur nos habitudes de consommation et de production que le plus grand progrès est possible.