Date de publication : 2019-02-08
Code postal : 10380

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Le tableau sur les dépenses publiques publié sur le site du Ministère de l'Economie et des finances est un bon point de départ car les chiffres réels sont si importants qu'ils ne veulent rien dire pour une citoyenne comme moi. J'aimerais aussi une liste de questions-réponses sur le même site ou sur "Service Public" pour répondre aux préoccupations courantes que nous avons sur l'utilisation des impôts. L'analyse des résultats du grand débat devrait pouvoir les définir.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

A mon sens, l'impôt sur le revenu est le plus juste, surtout si son seuil est assez haut pour protéger ceux qui gagnent le moins et la TVA l'impôt le moins juste puisque qu'elle touche durement les ménages qui dépensent tout ou presque de leurs revenus, donc les plus modestes. Par contre la TVA est probablement la fiscalité la plus efficace (pour inciter les citoyens à consommer plus écologiquement ou pour l'emploi local, etc.) Je comprends que le gouvernement ait décidé de transformer l'ISF et de retirer de sa portée les capitaux investis dans les entreprises françaises (c'est ce que j'ai compris et j'espère que c'est de cela qu'il s'agit), pour encourager les riches investisseurs à revenir en France pour stimuler les entreprises et l'emploi. Il était absurde de les imposer tellement qu'ils préféraient s'installer ailleurs et payaient leurs impôts dans un autre pays. Par contre, il est juste que les personnes fortunées n'échappent pas à l'impôt sur leurs revenus à un taux comparable à celui qui leur serait appliqué dans les autres pays européens. Plus il y a d'aides fiscales, plus il y aura de moyens d'éviter l'impôt. Pour être justes, les règles fiscales doivent être les plus simples possibles et s'appliquer à tous.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

La TVA sur les produits de première nécessité.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Reculer l'âge de la retraite|Augmenter le temps de travail|Augmenter les impôts|Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Il faut surtout que l'attribution d'aides sociales ne décourage pas les gens qui en bénéficient de chercher ou reprendre un travail.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Le logement. Sans la sécurité d'un logement décent et abordable, on ne peut rien faire. Un logement d'un entretien peu coûteux (isolation et chauffage écologique) permet de vivre, d'élever une famille, d'aller travailler, de se nourrir (cuisiner), d'étudier, de garder une bonne hygiène et de rester en bonne santé. Il contribue à la cohésion sociale (famille, voisins, écoles, associations) et donc à moins de délinquance. Investir dans le logement social devrait permettre beaucoup d'économies.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Tous les domaines de l'action publique sont essentiels. J'aimerais ne pas payer d'impôts pour les choses inutiles, comme illuminer les rues toute la nuit, par exemple.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Je pense que les impôts doivent couvrir les dépenses courantes et que les emprunts de l'Etat doivent strictement couvrir le coût des investissements, comme le logement social ou les équipements hospitaliers, par exemple, car ils permettent de faire des économies sur le long terme. Emprunter pour assurer le fonctionnement des différents services de l'Etat, c'est accabler les générations à venir d'une dette dont ils ne pourront jamais se débarrasser. En dépit de ce que clament les donneurs de conseils simplistes, nous savons tous qu'il est impossible de continuer à emprunter et vivre à crédit si l'on ne rembourse pas ses dettes. Comme une une bonne partie de la dette de l'Etat est financée par les citoyens français eux-mêmes, on voit mal comment l'Etat pourrait refuser de les rembourser. C'est pourquoi il faut adapter les dépenses de notre pays à ses revenus. Investir pour notre avenir, par contre, n'est que bon sens et l'Etat doit emprunter les fonds nécessaires pour pouvoir le faire.

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

A moi-même, parce que personne ne peut avoir les mêmes idées que moi sur tous les sujets. C'est pourquoi je vote à toutes les élections, car si on ne vote pas, on laisse les autres choisir. Je crois à la démocratie représentative telle que nous la connaissons en France et j'accepte d'accorder ma confiance aux élus pour la durée de leur mandat, même si je n'ai pas voté pour eux, à condition qu'ils ne portent pas atteinte à nos droits fondamentaux. Par contre, j'attends d'eux qu'ils représentent tous les citoyens et j'aimerais donc pouvoir leur dire directement ce que je pense pendant l'exercice de leur mandat. De toute façon, je tiens compte de leurs actions pour voter aux prochaines élections.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Non

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Il est juste que les élus consultent les associations et les syndicats avant de prendre des décisions car ceux-ci sont souvent les mieux informés des problèmes des citoyens, ils peuvent suggérer des solutions et aider à les mettre en œuvre. Je pense que les Commissions parlementaires les consultent déjà et qu'ils ont des représentants aux Conseils Economiques Sociaux et Environnementaux régionaux et national. Par contre, il n'est pas utile de leur donner un rôle plus important que celui qu'ils ont déjà. Les citoyens demandent plus de démocratie directe, pas plus d'intermédiaires.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Je pense qu'il faut encourager plus de contact directs entre les élus et les citoyens qu'ils représentent, que ceux-ci les aient choisis ou non. Au moment de s'inscrire sur les listes électorales, chaque citoyen devrait recevoir un petit guide expliquant le rôle des différents élus et dans quelles circonstances les contacter. Les électeurs devraient pouvoir signaler à leurs député, sénateur ou autre élu s'ils ont des inquiétudes au sujet d'un projet de loi ou des idées à partager. Il serait utile aussi que les élus puissent inviter de temps en temps un groupe d'électeurs à visiter l'Assemblée nationale ou le Sénat pour leur montrer ce qu'ils font quand ils sont à Paris. Beaucoup d'entre nous aimerions savoir ce que font nos élus à Paris, s'ils assistent et contribuent aux débats, s'ils participent à des commissions, des missions, etc. Les électeurs qui le souhaitent devraient savoir comment trouver ces informations facilement : Les élus sont au service des citoyens, pas l'inverse.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Je ne sais pas

6. Pourquoi ?

C'est une bonne chose que les parlementaires puissent se donner entièrement à la tâche de représenter les citoyens au Parlement, mais c'est une mauvaise chose s'ils ne participent plus à la vie de leur ville, de leur département. Il est clair qu'être maire d'une grande ville ou Président de Région n'est pas compatible avec un mandat parlementaire, mais rester conseiller municipal ou maire d'une petite ville devrait l'être. C'est une façon de rester à l'écoute des citoyens.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Il faudrait d'abord ne plus parler "d'opposition", car on n'avance à rien si l'on est obligé de s'opposer à tout quand on ne fait pas partie de la majorité au pouvoir. Les citoyens n'attendent pas de leurs élus qu'ils s'opposent systématiquement à tout ce que fait un gouvernement, mais qu'ils soient vigilants et s'opposent ce qui est contraire au bon sens. Il est donc essentiel que les commissions comprennent des parlementaires de différentes sensibilités politiques pour pouvoir faire des recommandations qui tiennent compte des besoins de tous les citoyens et il serait bon que leur rôle soit mieux reconnu.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Non

9. Si oui, lesquels ?

Il ne faut surtout pas réduire le nombre d'élus municipaux, car ils sont au plus près de la population. Dans les zones rurales où les habitants se sentent de plus en plus abandonnés, ils sont les seuls à encore avoir quelque pouvoir de décision et doivent absolument le garder. Notre capitale de région, Strasbourg (à 400km), est aussi étrangère à nos préoccupations quotidiennes que Paris (à 150km). Après la folie d'avoir choisi une capitale à une extrémité d'une vaste région, ce serait folie encore plus grande de supprimer le Conseil général, seul encore capable d'appréhender les problèmes spécifiques à notre département et engager les investissements adéquats. La réforme des régions a été une catastrophe pour les territoires ruraux.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Nos aïeux se sont battus pour que nous ayons le droit de vote et les femmes ne l'ont que depuis la guerre ! Même si notre système politique est loin d'être parfait, nous avons la chance de vivre dans un pays où l'on peut exprimer ses opinions politiques et choisir ses gouvernants. Voter est donc un devoir autant qu'un droit. Certains ne votent pas par paresse. D'autres, parce qu'ils entendent à longueur de temps que voter ne change rien et se laissent persuader. Dans un pays de liberté, ce serait une contradiction d'obliger les citoyens à voter. Par contre, il n'est pas difficile de démontrer que chaque voix compte et que notre système à deux tours est une chance. Il nous donne l'occasion de voter selon notre cœur au premier tour et selon notre raison au deuxième. Il permet aux élus de l'être avec une majorité absolue, alors qu'aucun autre système le garantit. Quand un parti politique (ou un des médias) encourage ses propres électeurs à voter mais décourage les autres en leur disant que ça ne sert à rien, c'est une pratique déloyale qu'il faut relever et combattre. Tous devraient expliquer pourquoi chaque bulletin compte, à chaque tour. Les mairies pourraient inviter les enfants et leurs parents pour leur démontrer comment et pourquoi il est important de voter (théâtre, jeux ?).

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Non

12. Si oui, de quelle manière ?

Je ne sais pas ce que je ferais si au deuxième tour d'une élection si je devais choisir entre deux candidats posant l'un et l'autre un véritable danger pour la France. Je comprends donc bien pourquoi le vote blanc paraît tentant, mais je ne suis pas sure que ce soit une solution. Le risque, si l'on accepte le vote blanc, est le même que si trois candidats se retrouvaient en lice au deuxième tour. Il est probable qu'aucun candidat n'aurait une majorité absolue. Il serait même possible d'avoir plus de votes blancs que de votes en faveur des candidats. L'élection serait-elle alors légitime ? et si la Constitution permettait une élection à majorité simple, comme dans d'autres pays, est-ce que le Président de la République pourrait gouverner la France sans la caution de la majorité des électeurs, alors qu'il lui est déjà si difficile de gouverner quand il l'a ? Si les électeurs étaient conscients des dangers, ne choisiraient-ils pas un vote "utile" de toute façon ? Que gagnerait-on en prenant en compte le vote blanc ? Je n'en sais rien.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Je pense qu'il faudrait un service semblable à celui des jurés, parce qu'il est utile d'entendre directement ce que pensent les citoyens. Même quand ils sont consciencieux et intègres, les élus sont beaucoup trop éloignés de la vie quotidienne de la plupart des citoyens. Pour cela, il faut faciliter les contacts entre les citoyens et les élus et que les élus n'oublient jamais qu'ils doivent représenter tous les citoyens, y compris ceux qui n'ont pas les mêmes sensibilités politiques qu'eux.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Non

15. Si oui, comment ?

On présente ces derniers temps le référendum comme l’outil idéal de la démocratie directe, l’occasion pour le peuple de décider, de gouverner. A première vue, on pourrait le croire, mais à bien y réfléchir, je crois que c’est un piège pour nous, les citoyens. Voici ce qui me tracasse : Organiser un référendum, c’est d’abord prendre le risque qu’une décision soit prise sans que personne en assume la responsabilité : - En se référant au peuple, le gouvernement se décharge de toute responsabilité ; - Une réponse collective n’engage aucun citoyen personnellement ; - Dans le cas des référendums d’initiative populaire qui sont dans l’air du temps, leurs initiateurs ne seraient pas des élus et n’auraient jamais à répondre des conséquences devant les électeurs ; Les problèmes complexes qu’un référendum est censé résoudre sont réduits à une question simple à laquelle on ne peut répondre que par oui ou non : - Les problèmes complexes méritent d’être traités dans le détail, pas simplifiés. - En tant que citoyens, ce sont nos propres préoccupations qui nous importent et nous n’avons jamais à notre disposition tous les éléments qui pourraient nous permettre de comprendre tous les aspects d’un problème national. Un référendum ne nous demande que notre avis, pas de résoudre les problèmes de notre pays ; - Le rôle du Président de la République et des Parlementaires est de considérer l’intérêt du pays tout entier et son avenir, pas seulement les besoins d’un groupe de citoyens. Par sa nature-même, un référendum ne peut qu’aggraver les clivages entre les citoyens, alors que le pays a besoin de s’accorder pour bien fonctionner. - Si une idée est populaire, il n’y a pas besoin de référendum pour la mettre en œuvre. Il n’y a de référendum que pour les questions qui divisent l’opinion publique ; - Si les résultats d’un référendum ne sont pas décisifs (disons, moins de 10% de différence entre les « oui » et les «non»), le problème ne peut pas se résoudre parce qu’une énorme partie de la population sera mécontente et les clivages continueront à s’aggraver. Au niveau national, les résultats d’un référendum sont toujours faussés et ses conséquences sont rarement positives pour le pays : - Beaucoup d’électeurs, encouragés par les partis d’opposition du moment, ne répondent pas à la question posée mais sanctionnent l’administration en place, ce qui ne résout pas le problème auquel le référendum est censé répondre; - Si la participation au référendum est basse, le résultat peut ne pas refléter ce que souhaite la majorité des citoyens; - Si nous ne sommes pas contents du bilan de nos élus, nous pouvons élire quelqu’un d’autre la prochaine fois, mais si nous ne sommes pas satisfaits du résultat d’un référendum, nous ne pouvons rien faire du tout ; - Le Président de la République et l'Assemblée nationale sont élus pour cinq ans et doivent administrer le pays pour cette période. Il faut qu’ils puissent prendre des décisions difficiles, voire impopulaires pour le bien de tous et l’avenir de la France mais c'est à eux de trouver d'autres moyens, plus justes pour tous qu'un référendum, pour associer le peuple aux décisions nationales ; - Le grand débat trace une bonne voie, mais on ne peut pas en faire un à tout bout de champ. Par contre, les nouvelles technologies devraient nous permettre d’exprimer nos idées et d’en débattre plus facilement et plus librement avec nos élus. Franchement, qui voudrait devoir donner son avis à chaque instant ? Dans la vie, nous avons bien des décisions à prendre et nous ne demandons à personne d’autre d’en assumer les conséquences. A nos élus de faire pareil. Tout bien pesé, la démocratie représentative donne plus de pouvoir aux citoyens que la démocratie directe dont on nous rebat les oreilles en ce moment. Méfions-nous des pièges tendus aux gentilles petites alouettes que nous sommes. Ma conclusion et ma proposition c’est que le recours au référendum doit se faire avec des pincettes, même quand il est bien encadré par la loi, comme le référendum d'initiative partagée. On ne peut pas administrer un pays à coup de référendums.

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Il faudrait d'abord que nous comprenions mieux d'où l'Etat et les collectivités tirent leurs revenus et comment cet argent est dépensé actuellement.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Toutes ces institutions jouent déjà un rôle essentiel de conseil et de contrôle sur le gouvernement. Ils doivent le garder.

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Avant de vouloir les transformer, il faudrait déjà que nous soyons mieux informés de comment nous pouvons nous en servir. Il serait absurde de vouloir transformer ce qu'on ne comprend pas. La première transformation à faire, c'est de mieux informer les citoyens. Au Conseil Economique, Social et Environnemental, comment sont choisis les représentants des syndicats et des associations qui siègent aux CESE ? Comment peuvent-ils nous représenter si nous ne les connaissons pas ? Pourquoi y a-t-il parmi eux des élus ? Pourquoi les syndicats ne forment-ils pas un seul groupe, comme les autres organismes ? Comment les sénateurs et les membres du CESE jugent-ils eux-mêmes l'utilité et l'efficacité de leur participation à ces assemblées ? Dans quelle mesure ces assemblées ne remplissent-elles pas leurs tâches ?

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Je pense qu'on a tort de la considérer comme un principe. Pour moi, c'est un droit. Les principes fondamentaux de notre République, sont exprimés dans notre devise : Liberté, Egalité, Fraternité. La laïcité c'est le droit que nous avons de vivre sans être soumis directement ou indirectement aux contraintes d'une religion ou d'une autre, c'est l'absence de principe religieux. Consider la laïcité comme un principe, c'est en faire une sorte de religion. Pourquoi alors serait-elle plus importante qu'une autre ? Cela cause problème.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Je crois qu'il faut distinguer tout ce qui porte atteinte aux valeurs intangibles de la République et tout ce qui nous dérange les uns ou les autres dans nos habitudes. Si une religion (ou un lobby pseudo-scientifique) empêche des citoyens de se faire soigner ou de vacciner leurs enfants, si une tradition pousse des femmes à mutiler leurs filles, c'est une atteinte à la liberté, si une secte ou des précepteurs malveillants obligent des femmes à cacher leur visage alors qu'ils ne demandent rien aux hommes, c'est une atteinte à l'égalité, si une femme choisit de ne montrer que ses yeux ou refuse de serrer la main des gens qu'elle rencontre, c'est une atteinte à la fraternité car on ne peut pas lire son visage, voir son sourire, offrir ou recevoir de civilités et les malentendants ne peuvent pas communiquer avec elles du tout - dans notre République, les droits des personnes handicapées doivent aussi être respectés. Par contre, si des femmes choisissent de porter un burkini pour se baigner dans la mer ou de porter un foulard sur leurs cheveux, ça peut déranger certains d'entre nous dans nos habitudes, mais ce n'est pas manquer de respect pour les valeurs de la République. Tous ceux qui cherchent à choquer et provoquer l'incompréhension ou la colère des gens, par leurs paroles ou par des actes ostentatoires ou même violents contre ce qui tient à cœur aux uns ou aux autres, ne respectent pas les valeurs de la République, notamment la fraternité. Ils doivent avant tout être rappelés à l'ordre par les membres de leur propre communauté avant de l'être par la loi, car il ne peut pas y avoir de fraternité dans l'animosité. Méfions-nous des gens de tous bords, religieux, politiques ou simplement malveillants, qui cherchent à provoquer la colère des autres. Quelle que soit notre culture d'origine, nous sommes tous capables de faire la différence entre protéger nos valeurs fondamentales et chercher la petite bête. Le respect de la compréhension réciproque est une valeur universelle.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Il faudrait le reconnaître et le récompenser plus ouvertement. Beaucoup de gens s'engagent dans leurs quartiers, leurs villages, leurs entreprises pour faciliter la vie des autres. Leurs efforts sont reconnus de temps en temps dans la presse locale ou par leur municipalité, par l'organisation de journées/soirées de bénévoles, mais ils passent le plus souvent inaperçus. Malheureusement, les médias, notamment les réseaux sociaux, accordent plus d'importance aux comportements choquants qu'aux bonnes volontés. C'est une des raisons pour lesquelles beaucoup de jeunes qui ont, entre autres, pu pratiquer un sport, appris à jouer d'un instrument de musique, reçu de l'aide aux devoirs, ne se rendent absolument pas compte que ce sont des bénévoles qui leur ont permis de le faire. Organiser au niveau national, sur les chaînes de télévision et les réseaux sociaux, des actions comme celles de la Fédération française de football en faveur de ses bénévoles, à l'occasion de la journée mondiale du bénévolat, serait un pas en avant et l'une des meilleures raisons pour tous de faire la fête. Je pense qu'il devrait être possible de transformer l'engagement associatif à long terme en trimestres de retraite, au même titre qu'élever des enfants..

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

- Bien s'informer, par soi-même, et se méfier des informations qui nous arrivent toutes prêtes à consommer, même envoyées par les gens qu'on aime ; - Comprendre avant de juger et de s'indigner ; - Prendre soin de sa famille et de ses amis et être respectueux envers tous les autres - Ne pas se prendre trop au sérieux, garder le sens des proportions.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Il faudrait vraiment enseigner aux enfants, depuis leur plus jeune âge, à débattre, à trouver des arguments - et les mots pour les exprimer - à les justifier et à soupeser les arguments des autres. Il n'y a rien de plus démoralisant que de ne pas pouvoir exprimer ce que l'on pense et ce que l'on ressent. Pour être un bon citoyen, il faut maîtriser la parole.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Il faut que tous cherchent à résoudre les problèmes, pas à les fabriquer ou les monter en épingle.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Pour moi, dans mon village, ce sont les crottes de chien sur les chemins et sur les trottoirs, mais c'est tout simplement un exemple désagréable de paresse, de manque de réflexion, de manque d'éducation et de manque d'hygiène. Le plus efficace, c'est d'intervenir gentiment si on se trouve là au bon (!) moment. Quand les gens se connaissent et ont besoin les uns des autres, les incivilités graves sont rares.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Au terme de l'école obligatoire, les jeunes Français doivent avoir de nos jours quelques notions d'hygiène. Ce n'est pas toujours le cas de leurs aînés ! Il vaut mieux expliquer que punir, mais si expliquer ne marche pas, il faut demander à ceux qui causent les incivilités de les "réparer" d'une certaine manière : temps de travail bénévole pour la communauté, etc.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Comme pour tout, on apprend le respect par l'exemple et pas par l'injonction. C'est à nous tous de montrer l'exemple en respectant nos concitoyens, quels qu'ils soient et en faisant attention a ce que nous disons. Le cynisme ambiant n'aide personne à se sentir respecté.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Les discriminations des hommes envers les femmes, des autochtones envers les étrangers, des personnes éduquées envers ceux qui n'ont pas reçu beaucoup d'éducation et vice-versa dans tous ces cas. En ce qui concerne les femmes, je suis contente de voir que les choses commencent enfin à changer, petit à petit.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Il faut des raisons de se rencontrer, de faire des choses ensemble, de s'entraider. Il faut avoir besoin les uns des autres. Dans un village, c'est relativement facile, mais la méfiance envers les nouveaux-venus est tenace, surtout quand ils sont timides, méfiants ou aggressifs eux-mêmes. Les enfants sont les meilleurs ambassadeurs du vivre-ensemble avant que les préjugés familiaux ou sociaux prennent le dessus. Organiser le plus possible d'actions avec les enfants et leurs parents donne aux parents l'occasion de se connaître et de s'apprécier.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Non

32. Si oui, lesquelles ?

None

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Les guerres et le manque de liberté ont toujours provoqué des flux migratoires impossibles à contrôler mais en France, pays souvent en guerre, il faut probablement remonter à la chute de l'empire romain pour trouver une vague migratoire d'une telle ampleur. Pour encore beaucoup de Français, il est inconcevable de ne pas pouvoir contrôler l'immigration. Pour moi, la France a le devoir d'accueillir ceux qui fuient la guerre et l'injustice si c'est vraiment chez nous, en toute connaissance de cause, qu'ils veulent s'installer. Par contre, l'Etat français doit combattre toutes les mafias qui recrutent, pour les exploiter indignement sur notre territoire, les pauvres qui n'auraient pas d'eux-mêmes fait le choix de s'exiler.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Non. Fixer des objectifs d'immigration, c'est en quelque sorte considérer des êtres humains comme des marchandises en important strictement ce qui nous convient - une sorte de colonialisme télécommandé. Un étranger qui a les qualifications nécessaires devrait pouvoir postuler à une offre d'emploi en France et si c'est le meilleur candidat, il devrait pouvoir obtenir cet emploi et le droit de vivre chez nous.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Il faut bien informer les candidats à l'exil sur la réalité des problèmes auxquels les immigrés illégaux doivent se confronter et intervenir rapidement contre les réseaux mafieux de l'immigration illégale. Les esclavagistes détruisent ceux qu'ils exploitent, nourrissent le racisme et salissent notre pays. C'est contre eux et tous ceux qui les aident que doivent se concentrer nos efforts.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Pour bien s'intégrer au travail, dans un nouvel immeuble, un nouveau quartier, village, une nouvelle ville, un nouveau pays, il faut y être bien accueilli, il faut pouvoir y être soi-même, dans le respect des traditions du lieu. Il faut que l'atmosphère y soit sereine. Il faut de plus avoir les moyens de s'exprimer et donc savoir parler ou apprendre notre langue le plus vite possible. Il faut aussi apprendre les codes sociaux, culturels et historiques de notre pays. Le mieux, c'est d'avoir un guide autochtone par l'intermédiaire des associations ou des entreprises. J'ai moi-même vécu la majeure partie de ma vie adulte à l'étranger et je sais que c'est en se faisant des amis qu'on arrive à comprendre la culture d'un pays, à s'y sentir bien et y être utile.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Les médias, traditionnels et nouveaux, sont les vecteurs principaux de la démocratie et de la citoyenneté. C'est à leur sujet qu'il est urgent de lancer un grand débat.

Grand débat - organisation de l'Etat et des services publics

1. Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?

L'organisation administrative de la France est l'héritage de notre histoire. Elle tient compte des anciennes provinces, des divisions en départements de la Révolution, de l'administration napoléonienne centralisée (préfets, tribunaux..) et des différentes expériences de démocratie (cinq constitutions) depuis la Révolution. Il est clair que l'évolution rapide de nos modes de vie et de la place de notre pays dans le monde depuis la deuxième guerre mondiale causent des tensions dans l'organisation administrative de la France : concentration de la population dans les métropoles urbaines, vieillissement de la population, éclatement familial, dépeuplement des campagnes, politiques européennes dans certains secteurs de l'économie, flux migratoires, conséquences environnementales des décisions centralisées, etc. Comment continuer à assurer tous les services aux citoyens dans la limite de nos moyens? Le choix des gouvernements ces dernières années a été de regrouper les services dans les régions les plus peuplées au détriment des autres et d'accroître la taille des régions pour décentraliser certaines décisions. Le résultat ne satisfait encore personne car les villes ont besoin d'encore davantage de moyens et les campagnes se trouvent complètement dépourvues car le déplacement des services des petites villes vers les métropoles urbaines aggrave encore le mouvement de la campagne vers la ville. La réponse aux problèmes en devient la cause. A mon sens, il vaudrait mieux donner aux citoyens les moyens de vivre en province dans des villes et villages à taille plus humaines, ce qui passe avant tout par l'emploi : télétravail, donner aux entreprises existantes les moyens de grandir sur place, plutôt qu'essayer d'attirer artificiellement d'autres entreprises.

2. Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?

Oui

3. Si oui, lesquelles ?

None

4. Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?

Non

5. Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?

L'accès aux services de santé spécialisés. Dans une petite communauté, on accepte de se déplacer pour beaucoup de choses. Le problème des services de santé comme ceux d'ophtalmologie, de kiné, de dentiste, etc. c'est que même dans les petites villes avoisinantes, il est très difficile d'avoir un rendez-vous. Est-ce que la manière dont ces professions sont règlementées cause leur pénurie ?

6. Quels nouveaux services ou quelles démarches souhaitez-vous voir développées sur Internet en priorité ?

Tous les Français n'ont pas accès à l'internet. Beaucoup de personnes âgées ou handicapées ne peuvent pas s'en servir. En campagne, il faudrait permettre aux mairies d'offrir un service de démarche en ligne pour les habitants qui en ont besoin. En ville, ce service pourrait être assuré par des associations ou autres administrations, avec budget à la clé.

7. Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?

Non

8. Si oui, en avez-vous été satisfait ?

None

9. Quelles améliorations préconiseriez-vous ?

None

10. Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?

Les impôts. Quand j'ai rencontré un problème, les services des impôts ont pu trouver rapidement l'explication, grâce à l'informatisation des données.

11. Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?

Je ne sais pas, mais je pense que ce qui aide le plus, c'est la bonne volonté, la disponibilité des fonctionnaires qui répondent aux questions des citoyens qui permet de comprendre, de se faire comprendre et d'aboutir à un résultat.

12. Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?

Non

13. Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?

Non

14. Si oui, à quelle occasion en avez-vous fait usage ?

None

15. Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?

None

16. Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?

Non

17. Si oui, comment ?

Je ne sais pas, car le résultat dépend de la compétence et de la bonne volonté de ces fonctionnaires de terrain. La personne qui s'occupait de mon dossier de retraite avant que j'aie 60 ans m'a mal informée et mal conseillée. Celle qui s'occupait de mon dossier lorsque j'ai pris ma retraite à 65 ans était plus compétente mais plutôt indolente. Elles avaient assez d'autonomie pour conseiller et c'était déjà trop. De nos jours, le site internet donne les informations et les clients peuvent s'informer facilement eux-mêmes. Plus que de l'autonomie, les agents de l'Etat ont besoin d'une bonne formation à leur métier.

18. Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Je sais que les agents de l'Etat doivent passer des concours qui permettent de s'assurer qu'ils ont les capacités de faire le travail, mais je ne sais pas comment les agents de l'Etat sont formés à leur travail une fois qu'ils ont réussi les concours. Comme pour tout emploi, il faut une période de formation qui comporte l'aide de mentors.

20. Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?

Les Mairies font déjà beaucoup pour aider les citoyens et garder dans les territoires des services qui auraient disparus sans leur aide (bureau de poste, par exemple). L'Etat peut apprendre beaucoup auprès des mairies.

21. Si vous avez été amené à chercher une formation, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

22. Si vous avez été amené à scolariser votre enfant, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

23. Si vous avez été amené à chercher un emploi, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

24. Si vous avez été amené à préparer votre retraite, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Satisfaction : Lorsque j'ai dû m'occuper de ma retraite, je travaillais à l'étranger et c'est grâce à une journée d'information organisée par le Consulat de France que j'ai pu savoir ce qu'il fallait que je fasse (site internet inadéquat à l'époque). Difficulté : La personne en charge de mon dossier passait plus de temps à me dire qu'elle était débordée qu'à s'occuper de mon affaire. Elle n'était vraiment pas intéressée par son métier et même probablement incompétente.

25. Si vous avez été amené à demander un remboursement de soins de santé, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

26. Si vous avez été amené à faire une demande d'aide pour une situation de handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

27. Si vous avez été amené à créer une entreprise, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

28. Si vous avez été amené à recruter du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

29. Si vous avez été amené à former du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

30. Si vous avez été amené à rémunérer du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

31. Si vous avez été amené à mettre fin à votre activité, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

32. Si vous avez été amené à recruter une personne portant un handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

33. Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

None

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Les dérèglements climatiques (crue, sécheresse)

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Tout est lié. La pollution contribue aux dérèglements du climat, les dérèglements du climat aggravent l'érosion et la disparition des espèces. Si, individuellement, nous ne pouvons rien faire contre les dérèglements climatiques, nous pouvons tous réduire la pollution par nos choix de vie : transports en commun, marche, vélo, meilleure utilisation de l'énergie dans nos logements (isolation, vêtements appropriés), de nos aliments (de proximité et de saison, moins de gaspillage, moins de traitements chimiques) + encourager nos élus locaux et nationaux à de meilleures pratiques (pas de gaspillage d'énergie (éteindre les lampadaires des villes et villages la nuit, éviter les déplacements inutiles, choisir des plantes adaptées dans les parcs et jardins publics, planter des arbres...) Ce qui est épatant, c'est qu'en faisant attention à polluer le moins possible, nous faisons du bien à notre santé et à notre porte-monnaie.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Nous souffrons tous de la chaleur estivale excessive de ces dernières années, mais nos parents âgés et nos petits-enfants en souffrent davantage. Les prairies sont inondées à des périodes inhabituelles, ce qui dérègle la nature (éclosions soudaines de moustiques avant l'arrivée des hirondelles et après leur départ). La pollution atmosphérique affecte la santé de nos enfants et petits-enfants qui habitent en ville.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Nous avons la chance d'habiter à la campagne et de pouvoir cultiver nos légumes (sans produits chimiques et en limitant l'arrosage) et planter des arbres. Retraités, nous évitons d'utiliser la voiture et faisons le plus possible de déplacements à pied ou à vélo. Pour maintenir le chauffage à une température moyenne, nous portons des vêtements chauds à la maison quand les jours rafraichissent.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

L'entretien des appareils de chauffage coûte cher et les techniciens sont peu nombreux à la campagne. Je pense que les fabricants pourraient organiser des journées d'entretien par des entreprises locales agréées, dans un quartier ou une région donnée, à l'automne, à des tarifs contrôlés. Pour que plus d'automobilistes respectent les limites de vitesse, ce qui réduirait leur consommation de carburant, il faudrait que conduire "zen" soit dans l'air du temps. Il faudrait pouvoir marcher et faire du vélo sans risque pour sa sécurité et sa santé (désencombrer les trottoirs, plus de pistes cyclables, moins de voitures). Faire revenir les transports en commun à la campagne sera beaucoup plus difficile, mais le transport à la demande pourrait être une solution si les mairies trouvaient le moyen de l'organiser dans les petites communautés.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Je pense qu'il faut pouvoir constater qu'un changement de comportement apporte des avantages financiers. Pour cela, il faut que les factures d'électricité et de gaz soient faciles à comparer, ce qui n'est pas toujours le cas. Il faudrait aussi encourager les automobilistes à noter leur kilométrage et leur consommation de carburant pour qu'ils puissent se rendre compte par eux-mêmes de la relation entre vitesse et consommation.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Non

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Tous les modes de chauffage coûtent cher, mais à la campagne, c'est surtout la disponibilité des chauffagistes compétents qui pose le plus gros problème. On choisit souvent en fonction des artisans qui sont sur place.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Lorsque j'allais travailler, il aurait fallu que quelqu'un ait les mêmes horaires que moi.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

A la campagne, loin des lieux de travail, seuls le covoiturage, l'auto-partage et le transport à la demande sont envisageagles. Quand le vélo est possible il faut pouvoir se changer en arrivant au travail.

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

L'initiative devrait partir de la mairie ou d'une association. Beaucoup de gens seraient prêts à aider.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

La France pourrait apprendre beaucoup de choses de ses voisins européens du nord en matière d'environnement et de transports. Toutes les bonnes initiatives qui existent chez nous devraient pouvoir être mises à l'honneur sur un site internet (avec un bon index) qui permettrait à un village, une ville, une région de France ou d'ailleurs, de trouver des idées.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La transition écologique n'est pas qu'une transition énergétique et les économies que l'on peut faire en réduisant notre consommation d'énergie ne sont pas la seule motivation pour y contribuer. Pour les jeunes en particulier, l'amour et le respect de la nature, des animaux, des plantes, sont beaucoup plus importants. Les campagnes, telle que le comptage annuel des oiseaux des jardins, qui demandent à tous, aux enfants en particulier, de faire quelque chose pour la nature, ne sont pas suffisamment relayées dans la presse, à la télévision et à la radio. Pour beaucoup, c'est pourtant la découverte que nous partageons la terre avec d'autres créatures et la prise de conscience que nous pouvons faire quelque chose pour la protéger.