Date de publication : 2019-03-05
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Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Moi-même, le plus possible ! On notera que cette première question, avec le mot "confiance", entre tout de suite dans le vif du sujet, c'est-à-dire la question de la défiance. C'est bien contre le problème de la défiance qu'il faut lutter en priorité.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Il faut donner un meilleur rôle à toutes (avec focus sur les assoc déclarées d'Utilité Publique et d'Intérêt Général) , autant pour les résultats attendus que pour le développement de l'engagement que cela entraînera . La question des rôles demanderait trop de développements ici. Avant de commencer, se poser les questions : Pourquoi ces "corps intermédiaires" sont-ils moins écoutés que dans le passé ? Comment ont été utilisés les résultats de la grande étude datant du centenaire de la loi de 1901 ?

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

1. Exiger partout un meilleur système d'écoute "partenariale" des associations et organisations . Actuellement les élus se rengorgent en disant qu'ils font de la concertation et de la consultation, mais en fait il est très difficile d'organiser des co-décisions, par manque d'outils fiables, par manque de formation des citoyens, et surtout dans un climat de défiance général. Pourtant il y a beaucoup d'initiatives mais elles sont dispersées et peu suivies. Il faudrait des plates-formes ouvertes, faciles d'accès pour tous, et où les élus trouvent les bonnes idées (sans les mépriser d'avance...) 2. Former les citoyens à la prise de parole représentative, pour éviter la prise de parole personnelle (mon cas, moi je...) . 3. Les élus ne doivent jamais dire "je" mais "nous" , car la personnalisation du pouvoir est un poison dangereux.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Je ne sais pas

6. Pourquoi ?

Les élus doivent être sur le terrain pour mieux "remonter" les informations et les idées. En revanche, le cumul doit être simple (exemple Maire-Député) et non multiple.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Dans quel sens est posée cette question ? Technique ? par plus de proportionnelle . Sur les idées ? par plus de formalisation et vulgarisation des engagements.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Non

9. Si oui, lesquels ?

Il en faut assez pour assurer la proximité. L'important c'est plutôt l'engagement des élus et la réduction des frais les plus injustes, ainsi que l'élargissement des professions , âges etc, afin que les parlementaires soient un bon reflet de la société.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Question fondamentale . Demande un développement important, notamment sur l'information approfondie des électeurs. Il existe beaucoup d'idées , par exemple 1. employer dans les débats le terme "gestion des budgets publics " au lieu de "politique", 2. exiger une expression plus personnelle des candidats avant les scrutins, avec des professions de foi beaucoup plus complètes et n'arrivant pas dans les boîtes aux lettres une semaine avant le scrutin... 3. Impliquer les jeunes dans l'organisation des scrutins.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

MAIS c'est obligatoirement lié aux décisions sur le VOTE OBLIGATOIRE et l'ABSTENTION. Depuis quelques années le vote blanc est comptabilisé , mais il y en a très peu puisque l'électeur sait qu'il n'entre pas dans les calculs. Il faut donc revoir entièrement la définition du vote blanc et empêcher qu'il ne fasse que remplacer l'abstention si le vote devient obligatoire. La priorité est l'incitation au vote par une information approfondie.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

On sait depuis longtemps que nous n'avons pas trouvé d'outils de concertation vraiment efficients. Et surtout que les outils d'information et de formation préalable aux décisions sont faibles. Et pourtant il y a des idées , mais mal connues ni valorisées. Parfois on se demande si cette dispersion n'est pas voulue par ceux qui ont le pouvoir et donc croient qu'ils sont seuls à avoir les bonnes idées ?? On devrait pourtant pouvoir utiliser les moyens technologiques , algorithmes et autres . Le Débat national pourrait servir d'outil, il pourrait être utilisé dans les lycées les associations, etc. au delà du 15 mars 2019 ! Une proposition : Les questionnaires du Dénat national pourraient être OBLIGATOIREMENT remplis par les élus locaux et leur réponse publiée. Il n'y a pas de raison que les citoyens soient seuls à remplir le questionnaire, surtout qu'ils ont souvent la désagréable impression que c'est le monde à l'envers ... N'est-ce-pas à nos élus de trouver les solutions ?

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Je ne sais pas

15. Si oui, comment ?

Les conditions du RIP sont trop lourdes, parce-qu'on a peur des dérives, c'est normal. "En même temps" ce n'est pas dans la culture française, on pourrait s'en passer. Par contre un référendum local peut être utile, à condition d'améliorer la phase préalable d'explication.

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Justement c'est CELA, c'est la notion d'utilisation de l'argent public, qui attirera, fera mieux comprendre la politique et les décisions politiques, augmentera le nombre de citoyens intéressés et engagés. Il faut former les citoyens avant d'être consultés, car, c'est normal, ils ne connaissent pas les contraintes, avantages et inconvénients techniques et financiers . Les "budgets participatifs" confiés aux habitants des quartiers sont par exemple une bonne initiative, et pourraient être multipliés.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Cette question est trop difficile pour nous autres citoyens, et/ou cela demanderait un développement trop important... Et là aussi cela demande que les citoyens connaissent lerôle actuel et leur activité de ces Assemblées; or ce n'est pas réellement le cas .

18. Faut-il les transformer ?

None

19. Si oui, comment ?

Le citoyen ne peut répondre à cette question, conscient qu'il n'a pas tous les éléments en main et qu'une proposition risquerait d'avoir des conséquences non désirées. Ne culpabilisez pas les citoyens avec ce genre de question !

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Rien de plus.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

1.par l'extension des interventions dans le système éducatif , encore trop faibles, 2. par la surveillance des media dans ce domaine.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

1. Consulter, écouter et soutenir ceux qui s'engagent déjà mais ont du mal à se faire entendre (ah ! les difficultés du bénévolat...) . 2. rendre obligatoires les bonnes initiatives comme celle du CV citoyen, proposé par la Jeune Chambre Economique . 3. Valoriser et abonder le FDVA.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

le dialogue (à condition d'avoir avoir assez de vocabulaire...), l'aide intergérationnelle, la politesse, l'ouverture d'esprit, le courage de s'interposer,...

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

1. Traiter comme des partenaires les associations et organismes reconnus pour leur action en ce domaine . 2. Renforcer les programmes scolaires d'éducation civique et obliger à y faire entrer les experts extérieurs au monde de l'éducation ; 3. Multiplier les passerelles entre le monde de l'éducation et institutions publiques, associations etc. A élargir aux systèmes hors école pour atteindre les "décrocheurs". 4. L'offre associative permet normalement à tous de s'engager, si elle est lisible : il faut donc obliger, au niveau local, à l'amélioration de sa visibilité.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

1. Expliquer beaucoup plus "comment çà marche" (de manière neutre et non orientée, donc grâce aux fonctionnaires et salariés, qui sont considérés comme experts ). Tenir compte de ces efforts de formation dans les choix budgétaires des collectivités

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Les réponses vont différer selon les personnes et les lieux, faisons plutôt confiance aux différents sondages... L'agressivité "sans raison" est sans doute une des incivilités les plus "pénibles", mais elle n'est que le résultat de la société actuelle.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Il faut donc résoudre les problèmes avant de répondre aux incivilités . Avec des outils comme "police de proximité" "rapidité d'intervention" , mais aussi "apprentissage de la responsabilité à l'école", "Travaux d'Intérêt Général".

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Il n'est pas utile de nous culpabiliser avec cette question !

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Même réponse que pour les incivilités, cela dépend des personnes et des lieux...

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Demande trop de développements.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Oui

32. Si oui, lesquelles ?

NSP

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

NSP . Cependant on voit bien que les personnes engagées et les associations essaient de se battre, face aux administrations plus qu'avec l'aide des administrations. Dans un système trop complexe, comme trop souvent...

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

NSP

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

NSP

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

NSP

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

A. LE ROLE DES MEDIA : 1. les media arrivent à organiser des débats, mais l'info "flash" donne trop de place à l'émotion et aux extrémités (violences), ; La liberté de la presse a bon dos. 2. on vit avec nos media le même problème de défiance qu'avec les politiques, par exemple les media locaux ne répondent plus aux propositions des citoyens comme avant, sous prétexte de trop de sollicitations. 3. On connaît les risques et débordements des réseaux sociaux ; il faudrait mettre en lumière toutes les dérives et augmenter le pouvoir des modérateurs. 4. il faut multiplier les moyens de se forger un esprit critique, par l'éducation des jeunes (et de leurs enseignants ! ) et la formation des citoyens. B. LE ROLE DE LA JEUNESSE : 1. Le rôle de la jeunesse aurait mérité une question dans le questionnaire. 2. les programmes scolaires ciblés et les diverses innovations éducatives ne sont pas assez connus et peu valorisés. Les innovations doivent être essaimées. 3. les jeunes ne sont pas à ranger systématiquement dans des cases (lycéens, étudiants, jeunes entrepreneurs, stagiaires etc): la notion de génération devrait être mieux reconnue . Un exemple , la Jeune Chambre Economique (jeunes leaders citoyens de 18 à 40 ans) n'est pas assez soutenue parce-qu'elle n'entre pas dans des cases préétablies. C. LA DEMOCRATIE LOCALE : Ce questionnaire "de l'Etat" , visiblement écrit par des fonctionnaires peu habitués aux problèmes rencontrés aux guichets des mairies... oublie trop les questions d'organisation locale. Or la démocratie locale doit s'appuyer sur les spécificités locales. Les cadres supérieurs des administrations sont aujourd'hui trop faibles en outils de management, méthodes d'évaluation gestion de la qualité. Les cadres intermédiaires et les agents sont en difficulté, alors qu'ils devraient être au premier rang pour proposer leurs idées, expliquer et former les citoyens. Comment les résultats du Débat national seront-ils lus dans les administrations locales ? On espère qu'ils y seront exploités.