Date de publication : 2019-01-31
Code postal : 69001

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Emission de gaz à effet de serre & pollution de l'air

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

A l’image du consensus social de 1945, le consensus énergétique est désormais daté et largement anachronique. Les ajustements successifs ont brouillé les trajectoires, masqué les priorités, et finalement conduit à dégrader la compétitivité d’un écosystème pourtant longtemps exemplaire. L'espace de débat est vampirisé en France par la seule question nucléaire, ligne Maginot de fracture idéologique, qui détourne l’attention des carences béantes de la décarbonisation hors-électrique. Il est pourtant possible de proposer une vision nouvelle et ambitieuse, qui s’émancipe de l’ancrage institutionnel de l’industrie nucléaire, sans sombrer dans le marketing incantatoire de la croissance verte. De manière concrète, il me semble possible de reproduire pour les technologies renouvelables en 2019 le succès rencontré avec le nucléaire dans les années 70 à savoir développer une politique durable et transpartisane qui tire le meilleur du savoir-faire scientifique, managérial et d’ingénierie français. Notre pays a su mettre en musique sa feuille de route nucléaire en optimisant les coûts de financement et de maintenance par un déploiement express et standardisé, permettant un transfert de technologie rapide et le développement d’une filière nationale d’excellence. Il est désormais temps de faire de même sur les renouvelables (solaire, éolien, géothermie, petite hydro...) dont les coûts ont largement baissé. Il n'est pas trop tard et le pays bénéficiera des investissements supportés par les tarifs de rachats de nos voisins allemands ou espagnols. Celui-ci peut se faire sans ignorer notre histoire et notre compétence en matière nucléaire. Il est possible de prolonger la durée de vie des centrales (sous réserve de l’avis de l’Autorité de Sureté du Nucléaire et d’une analyse coût-bénéfice des investissements nécessaires), de développer une filière d’excellence dans le démantèlement dont nous pourrons faire la démonstration avec notre parc, et de tirer parti de l’amortissement de nos centrales pour investir massivement dans les clean tech. Par ailleurs, le secteur électrique ne satisfait que 19% des besoins énergétiques finaux. Si l’électrification fera sans doute augmenter ce ratio, il est urgent de regarder les autres leviers. La France et l'Europe sont en retard pour les véhicules électriques à batterie, mais bien positionnées sur d'autres écosystèmes, au premier rang desquels l'hydrogène et le power-to-X (conversion d’électricité en hydrogène) pour apporter des réponses à tous les besoins non directement electrifiables tels que la chaleur et les processus industriels, la mobilité hors véhicules individuels (aviation, transport maritime, poid lourd longues distances) ou la chimie (production de plastique ou de fertilisants). Ces investissements ont vocation à nourrir le développement d’un vaste écosystème national et européen. Contrairement aux simplifications entendues au moment des faillites et rachats du secteur solaire dans les années 2000, nos investissements ne se retrouvent pas « dans les poches » des fabricants chinois, dont les marges sont souvent négatives. Comme pour l’industrie de l’information et de la communication, l’essentiel de la valeur ajoutée n’est pas dans la fabrication des panneaux solaires ou des batteries, mais dans la recherche et le développement, dans l’installation, la maintenance et la certification, dans les services de gestion et d’intégration au réseau, dans le conseil, le financement et les échanges (blockchain par exemple). Foxconn n’empêche pas la vitalité de la Silicon Valley, bien au contraire. Enfin, du fait de sa dimension locale, le secteur énergétique peut permettre de créer des emplois sur l’ensemble du territoire français, et de concourir ainsi au besoin de décentralisation. Les Français sont de plus en plus nombreux si l’on en croit les sondages à exprimer leur envie de vivre hors de l’agglomération francilienne. La mobilité géographique est encore trop faible alors que les différences de parité pouvoir d’achat entre les régions, catalysées par l’immobilier, représentent un formidable réservoir de « gains de bien-être », à condition de proposer des emplois. L’énergie, comme d’autres secteurs, est de fait un outil puissant de gouvernance.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Non

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

None

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Attention au quotidien (préférer le train que l'avion, mobilité à pied ou en vélo...) et recherche dans le secteur comme activité professionnelle.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Le signal prix est essentiel. Les prix ne reflètent pas les externalités de l'énergie, entrainant une distorsion de nos comportement. Donc à court terme une taxe carbone

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

None

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Un système de leasing d'Etat pour voir dès aujourd'hui les bénéfices économiques, sans que la présence d'un tiers à vocation de profit entraine une hausse des couts pour la société et moi-meme

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

None

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

Les transports en commun|Le vélo|Le transport à la demande

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

None

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Commencer par être exemplaire...

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La transition écologique et numériques doivent aller de paire avec la décentralisation, vecteur de pouvoir d'achat (prix du m2...), de "bonheur" (proximité de la nature) dans un pays qui a toutes les infrastructures en place et d'équité. La décentralisation permettrait de relancer les services de proximités sur l'ensemble du territoires (service public, petit commerce...). ,