Date de publication : 2019-02-15
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Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Dans l'absolu par un élu : choix des électeurs sur un programme pour une durée limitée, devoir de transparence et responsabilités clairement établies. Mais c'est sur le papier, cela devrait être une réalité.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

J'ai envie de dire oui et non. Oui si les associations / organisations sont vraiment représentatives et que les discussions sont officielles et transparentes. Elles doivent être consultées lors de l'élaboration des projets et permettre ainsi une large représentation des intérêts citoyens et de la société. Ces concertations doivent faire l'objet de restitution publique afin que les citoyens aient une vision claire des enjeux et différentes approches. Non si on parle de lobbys qui influencent en sous-main les rédactions des lois qui vont à l'encontre des souhaits citoyens et besoins de la société. Et cela au niveau national comme européen.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Institutionnaliser un bilan annuel des élus : actions, décisions, projets.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Permettre plus de représentativité (âge, origine, sexe) en évitant le cumul de postes par quelques parlementaires inamovibles.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Faire voter tout le monde.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Oui

9. Si oui, lesquels ?

Eviter les doublons commune / intercommunes / département / région. Limiter les multiplications des vice-présidence pour satisfaire tous les copains. Et interdire aussi le cumul (des postes et indemnités) pour plus de représentativité.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

La participation est déplorable et permet toutes les manipulations au niveau local. Vote obligatoire dès 18 ans, inscription automatique.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

En cumulant vote obligatoire + vote blanc = annulation d'une élection si pas 50 %. Cela remettra un peu d'enjeux parmi les candidats.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Utiliser les outils numériques pour permettre les plus larges concertations possibles. Faire venir les personnes à des réunions n'est jamais facile même si cela doit être fait. Faire un bilan des concertations disponible pour tous et prendre en compte les remontées dans les décisions.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Je ne sais pas

15. Si oui, comment ?

None

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Permettre la consultation libre des comptes Recettes et Dépenses aux différents échelons. Les sociétés privées, les associations sont soumises à cette obligation, une collectivité devrait être capable de faire de même.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Le rôle du CESE est relativement obscur... ce qui est donc un problème. Quel est son impact ?

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Un mode d'élection plus transparent pour les sénateurs, pour l'instant, ça ressemble beaucoup à de la tambouille politique qui ne donne pas confiance. Pour le CESE, c'est encore plus obscur : quel critère pour une nomination, par qui, pour quoi ?

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Que les représentants de l'Etat gardent une neutralité totale par rapport aux religions en ne s'affichant avec aucune ou alors toutes en même temps. Que les élus n'oublient pas les 60 % d'athées / agnostiques français lorsqu'ils consultent les religions sur les lois sociétales. Que les élus ne s'appuient pas sur leur religion pour prendre des décisions contraires aux intérêts des citoyens ou contre nos droits acquis. Que les élus n'affichent pas leur religion comme argument de campagne. Que les élus ne se compromettent pas dans l'électoralisme communautaire. Que les élus ne promeuvent une différenciation des droits selon une religion. Que l'éducation nationale soit totalement protégée de toute infiltration des religions au sein de leurs classes et dans les programmes scolaires. Que les élus s'abstiennent de placer la religion au dessus de l'éducation et promeuvent une société des lumières plutôt que des curés.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Par l'éducation et par la mise en pratique (qui fait largement défaut sur certains territoires) de ces valeurs.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Arrêter de diviser la société en petites communautés d'intérêt, de limiter les luttes aux "droits" de telle ou telle communauté et revenir sur la société, les citoyens, les êtres humains qui ont tous des droits et aussi des devoirs. Reconnaître un statut aux bénévoles, mettre en valeur les engagements associatifs et humains (ne pas réserver les récompenses officielles aux CAC 40 et élite). Rappeler que l'Etat ne peut pas tout, que la société est formée par ceux qui la composent et que chacun à son échelle peut participer à l'amélioration de la société.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Un peu réactionnaire, je dirai la politesse ! Beaucoup de conflits, situations tendues n'arriveraient pas si les personnes avaient commencé par se dire bonjour. Sinon au quotidien, vivant dans une ville particulière, plus de propreté des habitants et respect du voisinage.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Pédagogie dès le plus jeune âge : bienveillance, respect et communication non-violente pour les attitudes et pour les actes. Et travaux d'intérêt général / sanction financière pour les adultes en cas de non-respect des règles de vie collective.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Que l'Etat soit irréprochable dans le traitement de ses citoyens. Qu'un habitant de Seine-St Denis ait les mêmes qualités de services d'Etat que partout ailleurs. Qu'il puisse se considérer comme un citoyen à part entière et avoir confiance dans sa République.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Sexisme, nuisances visuelles et sonores, délinquance. Eduquer / sanctionner

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Former les agents en charge de l'espace publique à réagir, éduquer et leur permettre de sanctionner.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Ne pas laisser quelqu'un seul face à un problème, intervenir, signaler son inconduite à l'auteur, éduquer ses enfants.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Sexisme : interpellations vulgaires dans la rue, harcèlement et agression, pression communautaire sur les femmes. Loi du plus fort avec intimidation / usage de la violence physique et / ou verbale, contrôle du territoire public. Discrimination territoriale : moins de police, moins de professeurs, moins de ... territoire abandonné à la misère.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Rétablir l'ascenseur social que représentait l'école / Offrir une véritable égalité des chances aux enfants en adaptant les moyens aux besoins dans l'éducation et les services sociaux / Favoriser les échanges entre habitants de territoires différents pour mieux se connaître et donner corps à la société / Formuler clairement les objectifs à atteindre et les prendre en compte dans toutes les décisions.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Oui

32. Si oui, lesquelles ?

Des contreparties qui doivent permettre une (ré-)insertion dans la société, de contribuer à sa façon au bien commun, de ne pas être isoler dans la misère. Cela peut aller de la participation à des ateliers en milieu scolaire (parler d'un handicap par ex) à des travaux d'intérêts généraux : participer à l'entretien de son quartier, dans un centre d'aide, dans une association, etc Cela demande un suivi personnalisé pour que la contrepartie soit du gagnant gagnant.

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Le défi est mondial. Il me semble qu'on doit surtout travailler sur les conditions d'accueil pour favoriser l'intégration positive dans notre société. On doit être très clair aussi sur les différents statuts émigrés : réfugiés, économiques, ... pour pouvoir expliquer les politiques appliquées.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

pourquoi pas, cela donnerait l'occasion d'un débat national pour plus de compréhension des enjeux.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Que fixer des quotas ne suffit pas. Que nous devons mettre les moyens d'intégration en face. Accueillir une famille et la laisser se débrouiller pour s'installer dans notre pays / culture / société sans aide ni conseil est catastrophique pour la famille comme pour notre société. Tout nouvel arrivant hors Europe et particulièrement non francophone devrait avoir un stage obligatoire pour en apprendre un minimum sur notre société, les us et coutumes, les lois, les droits et devoirs, les clés de notre société, histoire et culture, le français. C'est important pour l'immigré comme pour notre société.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Ecole obligatoire (pas de scolarisation au domicile pour les parents non francophones ou de passe droits pour certaines communautés comme les Roms pourtant européens) pour que les enfants bénéficient d'une vraie chance. Services d'Etat au niveau local dédié à l'accompagnement des nouveaux migrants dans la vie quotidienne et citoyenne. Mediation et accompagnement culturel auprès des familles qui ne respectent pas les règles de vie en communauté française. Expulsion en cas de constat d'incompatibilité grave : délinquance répétée, valeurs incompatibles avec notre constitution et République (notamment sur les femmes et minorités). On doit tout faire pour favoriser l'intégration et l'enrichissement de notre société mais savoir dire stop aux abuseurs qui desservent tous les immigrés en recherche d'un meilleur avenir.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

J'aimerai qu'on revienne aux valeurs universalistes. Là où nous sommes tous des citoyens égaux et libres, avec les mêmes droits sans considération d'origine, de territoires, de religion. Qu'on reparle égalité des chances. Les besoins ne sont pas les mêmes en cité ou en campagne mais les aspirations sont les mêmes. Les solutions doivent être adaptées aux spécificités des territoires mais les objectifs doivent être les mêmes : offrir les mêmes chances à tous les citoyens. Les politiques doivent revenir aux fondamentaux du bien commun et arrêter leurs petites boutiques politiciennes pour proposer un projet à la société dans son ensemble pas à un groupe d'intérêts.

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Tous ces problèmes sont une priorité, ils forment un tout.

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Changer drastiquement nos modes de production d'énergie et nos modes de consommation.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Non

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Par chance, je ne vis pas dans une zone déjà touchée par des événements climatiques extrêmes mais mon tour viendra.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Diminuer au maximum ma consommation d'énergie carbonée, privilégier les produits naturels utilisés dans ma vie quotidienne (alimentation, hygiène, vêtements), les produits circuits courts pour éviter les transports de l'autre bout de la planète, militer contre le bétonnage à outrance, la destruction des milieux naturels et terres agricoles.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Donner tous les aspects positifs liés aux changements de comportements : économiser sur les dépenses en € et en carbone mais en améliorant le confort, la sécurité tout en expliquant très clairement les enjeux : tant d'enfants touchés par la pollution de l'air, espérance de vie en baisse... Beaucoup de pédagogie avec des avantages concrets et financiers.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Rétablir les aides en crédit d'impôts sur toutes les actions visant à diminuer les consommations énergétiques : isolation des bâtiments et ouvertures. Aider les ménages à produire une partie de leur électricité verte financièrement et techniquement. Investir massivement dans la recherche pour améliorer les solutions d'auto-suffisance énergétique d'un point de vue technique et financier (solutions reposant sur des matériaux non rares). Concentrer les aides sur les solutions durables. Ex : prime à la casse voiture plus élevé mais limité aux modèles hybride ou électrique.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Notre chaudière à condensation est relativement écologique (gaz de ville). Par contre, nous avons encore des efforts à faire sur notre habitat pour limiter le gaspillage dû à une mauvaise isolation.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

None

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Les solutions doivent être adaptées aux spécificités du territoire. C'est à un niveau local / départemental / régional que les besoins doivent être analysés et des solutions adoptées.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Imposer des critères qualitatifs écologiques sur les importations pour les autoriser. Et bien sûr défendre inlassablement ces enjeux sur la scène européenne et internationale. Transformer la France en un modèle.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Les Français sont prêts à beaucoup de changements et ont déjà beaucoup changé leur mode de consommation. Il faut les encourager en rétablissant la confiance et la transparence principalement dans l'alimentaire. Les lobbys industriels ne doivent plus primer sur les intérêts des consommateurs et surtout sur l'avenir de notre planète, celui de nos enfants donc.