Date de publication : 2019-02-09
Code postal : 75019

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Payer ses impôts n'est pas une option conditionnée à un accord préalable et renouvelable sur la répartition des impôts et taxes prélevées. Il existe déjà un détail publié chaque année sur la répartition des recettes générées par l'impôt poste par poste.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Taxer davantage les plus riches ( retirer les niches fiscales non conditionnées à des investissements réels dans l’économie française, rétablir l'ISF, taxer davantage les transactions boursières, retirer les allègements de charges sociales et CICE non conditionnés à des contreparties pour les entreprises, etc )- être riche implique des devoirs. Parallèlement, y compris pour les plus modestes, il conviendrait de taxer toutes sources de revenus et aides sociales afin de les rendre plus transparentes et mesurer qui les perçoit vraiment. Tout revenu ou complément de revenu devrait être taxable: allocations familiales, aides au logement, etc. Cette mesure aurait l'avantage de ne pas inciter à un désintérêt pour les devoirs de tous envers la charge publique ( l'impôt) et de créer une distorsion d'égalité entre ceux qui perçoivent des aides et ceux qui n'en perçoivent pas ( ex: personnes seules et familles nombreuses). A titre de simple exemple, une personne seule est déjà "pénalisée" par la prise en compte d'un quotient familial et nombre de parts moins important qu'une famille nombreuse. Il peut paraître injuste de poursuivre une inégalité face à l'impôt sur les aides familiales non taxables qu'elle ne perçoit pas également. Les personnes seules peuvent ainsi avoir le sentiment de participer malgré elles aux choix de vie des familles, sans en percevoir un quelconque intérêt pour elles mêmes. Taxer aides sociales et familiales a aussi pour intérêt de mettre à égalité toutes sources de revenus perçus.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

aucun- c'est un faux problème : le probleme n'est ni le montant de l'impôt ni de la dépense publique mais le niveau des salaires et revenus taxés pris pour base et donc le niveau de vie. Si le niveau de vie augmente, le montant de l'impôt augmentera en conséquence très naturellement. Les capacités contributives seront au rendez vous.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Augmenter les impôts|mieux lutter contre la fraude fiscale, être sans concessions avec les entreprises qui encouragent le travail dissimulé.; créer un fonds de solidarité financé selon un % défini par les pénalités et amendes acquittées par les fraudeurs.

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

aides au logement et aides : absence totale de transparence sur les conditions d'octroi et/ ou de retrait des aides. Certains ne savent pas qu'ils ont droit à des aides . Parallèlement, il n'existe pas de possibilité de comparer le niveau des aides dont chacun bénéficie individuellement s'entend.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

santé, dépendance, personnes seules, vieillesse, chômage, etc. Tout est impératif et rien n'est prioritaire par rapport à un autre domaine. La protection sociale se justifie par les injustices sociales ou les injustices de la vie. Toute société civilisée se le doit avant de profiter de ses richesses.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

la santé ( hôpitaux, etc), la justice et le traitement des fonctionnaires.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Le niveau des dépenses publiques est un faux débat: la dépense engendrera un effet vertueux pour engranger ensuite des recettes. Réciproquement, augmenter le niveau des recettes ( ISF, augmentation de la base IR ( aides diverses, etc), réduction des niches injustifiées et lutte sans concession contre la fraude) permettra de disposer de moyens suffisants pour la dépense. Le débat sur le niveau de la dépense publique est également biaisé par les critères économiques européens, qui sont hermétiques aux problématiques sociales. Par ailleurs, le niveau de la dette est parasité par la question des intérêts de la dette qu'on a mis arbitrairement à la charge de l'Etat en considérant qu'il était un agent économique comme un autre. Or, tout agent économique n'a pas de mission de service public ni de mission sociale. D'autre part, il conviendrait aussi de limiter les cessions des biens de l'Etat à vils prix: les cessions sont trop souvent faites à des prix trop bas, empêchant l'Etat de dégager des revenus qui seraient susceptibles de lui permettre de mieux vivre et faire vivre à moyen et long termes. Aujourd'hui, la politique de dépense se fait trop à court terme et contre les intérêts de l'Etat... par conséquent également de chacun d'entre nous, à supposer bien entendu que seul l'intérêt collectif soit pris en compte et prévale.