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Le fait que le débat sur la fiscalité se concentre sur « pour ou contre l'ISF » est sans doute le révélateur d’une absence de remise à plat de la fiscalité. L’absence de mise en œuvre d’une réelle réforme fiscale (de l’impôt sur le revenu notamment, le prélèvement à la source n’étant qu’une évolution du mode de paiement) et la complexité du système français (l’impôt sur le revenu est souvent l’impôt d’un couple ; nombreuses niches fiscales…) génèrent des règles et des chiffres mal connus par les citoyens-contribuables, la circulation d’idées fausses et un coût de gestion élevé pour tous. Et si le débat sur l'ISF cachait en fait le souhait, par tous, d’un impôt sur le revenu plus clair et plus simple : un impôt individuel progressif, un impôt sans niche fiscale ? Plus besoin d'ISF en présence d’une progressivité de l'impôt effective et visible. L'absence de niches et un meilleur rendement de l'impôt pourraient également permettre d'abaisser les taux d'imposition des tranches supérieures pour une meilleure acceptabilité de l’impôt. Le problème sous-jacent pourrait donc être la réforme fiscale maintes fois reportée ? Si réforme il y a, évitons de sortir du système actuel très progressivement et en conservant tous les droits acquis, ce qui se traduirait par la mise en place d’une nouvelle usine à gaz ! Pour les niches supprimées, la détermination d'un crédit d’impôt unique et fractionné dans le temps, tenant compte des baisses de taux d’imposition à venir et des moindres contraintes (ex. : suppression des engagements contreparties des économies d’impôt) pourrait permettre de solder le sujet. Pour le soutien de certaines politiques publiques, il y a d’autres outils que les avantages fiscaux et cela améliorerait la lisibilité et le suivi du coût des politiques publiques.
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Les attentes a priori contradictoires exprimées par de nombreux français : moins d’impôts, plus de services publics, sont-elles contradictoires ? Ces attentes cachent sans doute une autre réalité, le besoin de services aux différents publics de qualité (à distinguer des services publics) et d’une meilleure utilisation des deniers publics, autrement dit les Français ont le sentiment de ne pas toujours en avoir pour leur argent. Il est possible de distinguer : - d'une part, les services publics pour lesquels le besoin de proximité est relatif (ex : tribunal ; centre des impôts ; urbanisme…) ; - et d'autre part, les services aux publics, privés ou publics (ex. : boulanger, épicerie, services de soin, pharmacie, mairie, école, crèche…), à défaut desquels un territoire n'est pas attractif et connaît même des difficultés pour conserver sa population. En concentrant les moyens pour favoriser l'accueil ou la conservation des seconds et en rationalisant l’implantation des premiers, il doit être possible de dépenser mieux et sans doute moins. À défaut d’une telle approche différenciée et efficace, les citoyens et leurs représentants, continueront à s’accrocher aux symboles en réclamant des moratoires sur les services publics, y compris pour ceux qu’ils n’utilisent pas ou peu.
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