Date de publication : 2019-03-02
Code postal : 31100

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Si c'est possible donner toutes les informations et explications nécessaires pour comprendre le pourquoi et le comment d'un système ….incompréhensible

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Mettre le système à plat et reconstruire quelque chose qui réponde au principe simple :de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins . Trois pistes semblent incontournables : -que l'impôt sur le revenu soit acquitté par tous les citoyens .D'une contribution symbolique pour les bas revenus à une contribution conséquente pour les hauts revenus. Le paiement de l'impôt est la première démarche qui construit la conscience citoyenne d'appartenir à une collectivité. La complexité de notre système (niches fiscales…) est aussi la traduction d'une volonté assez partagée et mal avouée d'échapper à l'effort de solidarité collectif. En ce sens un prélèvement unique pour l' impôt sur le revenu et la CSG abolirait une distinction mal venue entre ceux qui paieraient l'impôt (sur le revenu) et ceux qui "ne le paieraient pas" (sur la CSG).Ce serait une mesure salutaire de simplification et de transparence. -instauration d'un nombre de tranches assez élevé pour assurer une bonne progressivité et éviter des effets de seuil trop importants -introduire une notion de progressivité dans le prélèvement de la TVA en la réduisant pour les produits de première nécessité On entend trop souvent que la réforme de la fiscalité est un monstre qu'il ne faut pas réveiller. Que n'a-t-on pas entendu au sujet du prélèvement à la source...La conclusion de tout cela est qu' il faut du courage politique pour affronter quelques "prés carrés" et sans doute un peu plus de confiance dans le "bon sens " populaire. -

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

La TVA sur les produits de première nécessité

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Reculer l'âge de la retraite|Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Sont concernées les aides sociales liées à la prise en charge du chômage

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

le domaine de la santé avec une meilleure prise en charge de l'accueil des personnes âgées dans les EHPAD. Ceci vaut pour la qualité de l'accueil par un personnel qualifié suffisant mais aussi par un accompagnement financier pour les familles aux revenus les plus modestes qui très souvent ne peuvent faire face aux coûts élevés des EHPAD…."une honte française" d'après un avis autorisé

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Education ,santé, recherche scientifique,transports

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Tout le monde sait que l'équation liant impôts et dépenses n'a pas de solutions satisfaisantes .Il s'agit d'un compromis permanent. L'impôt ne peut être accepté que s'il est aussi juste que possible , si son utilisation est clairement expliquée. Sur ce point un effort évident de pédagogie et d'information doit être entrepris .Par exemple il semble qu'une taxe carbone clairement fléchée sur des objectifs de transition écologique n'aurait pas été l'objet du rejet que l'on a connu. On peut faire la même remarque pour la suppression des APL. Pour les dépenses il ne faut pas hésiter à revoir les modes d'organisation ,à mettre en place de nouvelles pratiques, à utiliser toutes les ressources des technologies de l'information, pour maintenir la qualité des services publics en ne dépensant pas plus mais mieux . Une question sensible :la suppression de l'ISF. Les motifs qui l'ont entraînée (relance de l'investissement ,choix du travail comme valeur de référence….) sont bons. Si le rejet qu'il a suscité trouve sa source dans le réflexe pawlovien "contre les riches" on ne peut sous estimer la mauvaise pédagogie ,la mauvaise information, le mauvais timing qui ont accompagné cette suppression. Pourquoi ne pas répéter sans cesse que cet impôt n'a pas été totalement supprimé ,qu'il l'a été seulement sur le patrimoine financier pour inciter à l'investissement et non sur l'immobilier par définition non mobilisable . Surtout pourquoi ne pas avoir annoncé très vite les mécanismes d'évaluation de cet investissement. On peut dire la même chose sur le CICE. Le fait que ce crédit impôt soit ouvert à des grands groupes (qui dans la plupart des cas n'y voyaient qu'un effet d'aubaine) sans évaluation ne peut que susciter l'incompréhension et le rejet. Restons dans l'entreprise. Alors que la politique gouvernementale a considérablement amélioré l'environnement des entreprises il faudrait sans doute les interroger publiquement plus souvent sur les démarches qu'elles entreprennent.Il est quand même paradoxal que le choix du gouvernement soit d'aider au maximum les entreprises pour qu'elles créent des emplois et qu'elles ne soient nullement interpellées dans la crise actuelle sur leur contribution à la réduction du chômage....thème disparu quasiment totalement de la place publique !! Il ne faut donc pas lâcher sur le dossier CDD-CDI -Bonus-Malus... Enfin mettre toujours plus de pression pour lutter contre la fraude fiscale ,pour taxer les GAFA comme il se doit.Un bon thème pour les prochaines élections européennes.

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Aux personnes que je mandate pour cela. Ce peut être un responsable associatif ,plus généralement un élu de la République... C'est donc un pacte de confiance entre deux personnes. Le suffrage universel pour l'obtention duquel beaucoup se sont battus est une démarche qu'il faut défendre -avec toutes ses imperfections-auprès de ceux qui précisément "ne font plus confiance" ,des abstentionnistes, des déçus de toutes origines….

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

De manière générale aux associations et organisations dites "non gouvernementales". A des associations mobilisées sur tel ou tel projet :défense de l'environnement, transports ,action sociale, sociétale...Très souvent ces associations et organisations ont acquis une capacité d'expertise qui se situe au niveau voire au dessus des capacités d'expertise d'administrations publiques

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Pour l'élu : qu'il ne considère pas son élection comme un blanc -seing courant jusqu'à sa prochaine élection. Pour le citoyen : qu'il s'intéresse à l'exercice du mandat qu'il a donné. Pour que l'élu et le citoyen puissent se retrouver il faut des outils classés en général sous la rubrique "démocratie participative".

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

D'abord pour une simple question d'efficacité. Pour un parlementaire le travail en commissions, les séances en assemblées plénières, l' approfondissement des dossiers ,le travail de terrain et la prise de contacts avec les citoyens , suffisent à sa peine. Il peut ainsi se consacrer entièrement à son unique mandat. Faut-il cependant rappeler que la loi n'interdit pas un mandat local ,seulement un mandat exécutif. L'argument comme quoi un mandat unique coupe de la connaissance et des réalités de terrain est faux. Un parlementaire peut parfaitement acquérir cette connaissance du terrain et cultiver une proximité avec les citoyens en organisant avec ceux ci comme avec les élus des séances de travail. Cela suppose d'avoir cette volonté. Cette volonté de travailler avec d'autres ,de jouer "collectif". Là est la vraie difficulté car la conviction d'être plus intelligent en s'appuyant sur une intelligence collective que sur la sienne propre n'est pas ,trop souvent ,la qualité première du parlementaire.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Le passage à la représentation proportionnelle est une nécessité. Qu'on le veuille ou non il n'est pas normal ,d'un simple point de vue démocratique, qu'une formation recueillant 25% des suffrages n'obtienne que quelques députés ou sénateurs. A quel niveau la proportionnelle doit-elle être installée? Pourquoi ne pas se référer à ce qui se passe au niveau municipal ou régional :proportionnelle avec une prime majoritaire. Le mixage souvent évoqué d'une représentation au scrutin majoritaire et d'une représentation proportionnelle ne paraît pas la meilleure . D'abord parce qu'elle n'offre pas de réponse satisfaisante quant à la fixation du taux de proportionnelle Ensuite parce qu'elle introduit deux types d'élus qui n' auront pas ,de fait, la même légitimité. Si l'on veut conserver un mode de scrutin majoritaire adoptons le schéma suivant : -l'Assemblée Nationale est élue au scrutin majoritaire -le Sénat est élu à la proportionnelle avec une prime majoritaire

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Non

9. Si oui, lesquels ?

Plus que les élus il paraît souhaitable de simplifier la strate des institutions . Il paraît aussi nécessaire d'offrir des conditions de travail beaucoup plus importantes aux parlementaires. Il est à craindre que la réduction du nombre de parlementaires soit d'abord un gage donné à l'antiparlementarisme.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

L'abstention croissante est une plaie .Elle s'explique pour l'essentiel par un rejet ,justifié ou non, de la politique en général, des élus ,des experts, des sachants. Elle doit être combattue sans résignation en prenant des mesures fortes pour "réenchanter" la vie politique par une démocratie vivante. Il n'est pas possible de conserver une "respiration démocratique" qui ne peut s'exprimer que tous les cinq ans avec une Assemblée nationale élue sous la "contrainte" de l'élection présidentielle. Une réforme profonde est sans doute nécessaire à ce niveau . Pourquoi ne pas revenir à un mandat présidentiel de sept ans avec des élections législatives précédant le scrutin présidentiel et à mi mandat.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

Comme une expression au même titre que les votes exprimés.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

L'inversion du calendrier électoral plaçant les élections législatives après l'élection présidentielle est une première cause de l'asphyxie démocratique. L'absence de représentation proportionnelle en est une autre.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Oui

15. Si oui, comment ?

Oui mais avec prudence pour lui conserver un côté solennel et en précisant dans la Constitution les thèmes susceptibles d'être soumis à la consultation du pays . Entre l'impossibilité de réunir les conditions pour déclencher la procédure et une voie trop laxiste il faut faire le bon choix

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Ceci peut être retenu pour de nombreux sujets: La Région paraît être un territoire pertinent pour convoquer autant que de besoin des Assemblées citoyennes afin de les consulter sur tel ou tel sujet :l'utilisation de l'argent public ,l'organisation de la santé ,les transports ,la transition écologique… Sur tous les sujets il a été dit que les citoyens, au travers d'associations représentatives, d'organisations non gouvernementales ,de syndicats pouvaient exprimer des expertises de qualité. Pourquoi alors sur tel ou tel sujet ne pas inviter les citoyens à s'inscrire sur une liste qui sera la base de la désignation tion "au hasard" d'une assemblée citoyenne . On peut supposer que les inscriptions se feront en fonction de l'intérêt suscité par la question posée. Cette assemblée citoyenne se verra mettre à disposition tous les moyens nécessaires pour approfondir le sujet et émettre un avis. Cet avis émis l'assemblée sera dissoute. Cette procédure peut être utilisée pour répondre à la demande de référendum d'initiative citoyenne. Comme pour le référendum d'initiative partagée les conditions de déclenchement sont à préciser. Ni impossibles à remplir ,ni trop laxistes.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Pour le Sénat représentation des territoires à la proportionnelle avec prime majoritaire. Pour le CESE l'important n'est pas tant de changer son mode de représentation que de se poser des questions sur l'utilisation du travail fourni. Combien de travaux de haute qualité ,de rapports documentés ,sont consultés avec intérêt par les instances concernées en premier lieu le gouvernement ?C'est donc plus la relation entre le gouvernement et le CESE qui est à considérer qu'autre chose. On peut faire sans doute la même remarque sur l'utilisation et l'impact, la prise en compte par le gouvernement des rapports de la Cour des Comptes. Ce qui est vrai au niveau national l'est tout autant au niveau régional où les travaux du CESRE sont en général ignorés dans la réflexion de l'Assemblée régionale.

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Dans le mode d'élection pour le Sénat. Dans la pratique des relations avec le CESE pour le gouvernement, avec les CESERE pour les Assemblées régionales

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Les principes de la laïcité sont aujourd'hui clairement exprimés .La loi de 1905 est et reste notre référence commune . L'actualité ne doit pas nous amener à dériver vers un "intégrisme" laïque.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Par l'éducation ,l'information, une démarche pédagogique ouverte

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Mieux éduquer pour faire prendre conscience qu'une société n'est pas la seule juxtaposition d'intérêts individuels mais une aventure collective

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

tous les comportements qui respectent les valeurs d'accueil ,d'ouverture ,de solidarité. Tous les comportements qui respectent "l'Autre" dans sa culture, son histoire , sa religion..

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Pour les jeunes il est possible que le service national universel contribue à développer cette conscience collective base de comportements civiques.. Cela reste à démontrer.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Que l" administration et les pouvoirs publics prennent mieux en compte ce qui remonte de l'engagement citoyen. Deux exemples montrent ce qu'il ne faut pas faire si l'on veut que les citoyens croient en l'action publique ,à l'expression démocratique: -le référendum européen de 2005 -le référendum sur le projet de ND des Landes Dans ces deux cas la décision relative à la question posée a été prise en opposition à l'expression citoyenne majoritaire. On ne fait pas mieux pour détruire le processus démocratique. Cela appelle une conclusion :si l'on veut activer la procédure référendaire il faut attacher le plus grand soin à la question posée pour qu'elle soit sans ambiguité mais il faut aussi envisager les conséquences du vote quel qu'il soit. Si le référendum est envisagé comme une seule consultation sans engagement sur les résultats de l'institution publique il faut que ceci soit expliquer de la manière la plus claire possible

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

le degré de pénibilité des incivilités est d'abord une question de jugement individuel. De manière générale ,pour lutter contre ces incivilités ,une attitude "ouverte" et pédagogique s'impose pour expliquer aux auteurs de ces incivilités les conséquences de leur attitude. De manière préventive l'éducation est le meilleur chemin pour faire comprendre le "pourquoi" et le "comment" du respect des valeurs communes de la République. On appelle cela tout simplement une éducation...civique.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

cf ci dessus

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

cf ci dessus

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

les discriminations à l'encontre des personnes issues de l'immigration

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Les sanctionner par un "rappel à l'ordre" républicain. Construire une société plus solidaire et tolérante passe d'abord par l'éducation et le rappel constant des valeurs de la République. Cela passe aussi par une attitude d'ouverture vis à vis des populations ,certainement pas par une stigmatisation systématique des communautés en voie d'intégration.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Non

32. Si oui, lesquelles ?

None

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

L'immigration dans la France d' aujourd'hui est devenue un des principaux arguments de clivage de la vie politique. Si les critères économiques ,le niveau de l'emploi, ont toujours été déterminants dans la considération de l'immigration ,celle d'hier comme celle d'aujourd'hui, la situation actuelle se durcit pour deux raisons majeures : -les conséquences mal vécues de nos relations avec le Maghreb ,principalement l'Algérie ,et l'amalgame facile avec l'Islam radical et le terrorisme. -la prise de conscience plus ou moins claire que cette immigration ne peut que s'amplifier en raison de conflits, de situations économiques et sanitaires dégradées, de conditions climatiques ...d'une mondialisation irréversible Face à l'ampleur de cette question il n'est pas possible de mettre en place des politiques migratoires nationales comme il n'est pas possible de faire peser la charge sur les pays qui par situation géographique se trouve aux avant-postes ,Pour ce qui nous concerne, seul le niveau européen est pertinent pour fixer des critères quantitatifs et qualitatifs aussi bien pour le nombre d'immigrés à accueillir que pour celui à reconduire dans les pays d'origine. La politique migratoire ne peut être une seule affaire de quotas ,c'est aussi une simple question d'humanité. Sur ce point la défausse de l'Europe sur la Lybie pour instituer un barrage à l'immigration méditerranéenne est scandaleuse .Le non soutien aux ONG dans leur recherche des naufragés bafoue tout simplement les Droits de l'Homme

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

oui ,la politique migratoire européenne et sa déclinaison au niveau national doit être débattue au Parlement.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Du courage politique pour ne pas céder de terrain aux populismes Une lutte incessante pour la définition d'une politique européenne Le soutien aux actions citoyennes qui se battent sur le terrain pour apporter un peu d'humanité

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

L'Histoire et l'expérience montrent que l'intégration des populations immigrées ne peut se faire convenablement que dans un contexte plus favorable du marché de l'emploi.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Non

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

alimentation et sécurité alimentaire

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

développer une agriculture et des filières agro-industrielles soucieuses de la qualité sanitaire des aliments ,de la préservation de la biodiversité. L'interdiction du glyphosate et l'utilisation de produits de substitution compatibles avec les objectifs rappelés précédemment , le développement de nouvelles pratiques agricoles ,de nouvelles pratiques de consommation seront de bons indicateurs d'une volonté conjointe politique ,professionnelle ,citoyenne

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

prise de conscience de la nécessité de nouveaux comportement entraînant des économies d'énergie :meilleure isolation de l'habitat, meilleure régulation du chauffage. Pratique plus sélective dans les choix de consommation

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

consommer bio ,utiliser les dispositifs de tri sélectif, économiser les ressources énergétiques (chauffage, vitesse réduite pour la voiture..),utiliser le moins possible de produits chimiques pour le jardinage ou les travaux ménagers.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Pour les deux premiers items c'est affaire de responsabilité individuelle. Pour une non utilisation du véhicule individuel sur de très petites distances ,voire de plus grandes, c'est directement lié à l'offre de transports publics.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Toute aide financière est évidemment bonne à prendre ,par exemple pour ce qui concerne des travaux d'isolation de l'habitat, des équipements liés aux énergies renouvelables ,l'achat d'une voiture plus écologique, mais elle ne peut être découplée du niveau de revenu du foyer fiscal .Il est nécessaire de considérer en priorité une démarche de solidarité favorisant les revenus les plus modestes.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Non

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

None

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Pour convaincre de l'utilisation des transports en commun une condition :une offre qui les rend compétitifs avec l'utilisation d'une voiture individuelle. Trop souvent le temps de transport lié à un transport en commun est disproportionné par rapport à celui lié à la voiture individuelle. L'utilisation de cette dernière apparait donc comme la solution de bon sens !

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

La Région en priorité. La mobilité a été un des éléments importants de la crise actuelle. Si les transports publics sont en général assez bien pris en charge par les métropoles et les villes-centre il n'en va pas de même pour désenclaver les zones rurales. Par rapport à l'existant un saut qualitatif et quantitatif important doit être accompli. Un saut de "rupture". L'exemple de la Région Occitanie est assez éclairant. Le discours politiquement correct consiste à vouloir à tout prix l'arrivée du TGV à Toulouse. Est-ce bien raisonnable si l'on considère le coût -13 milliards- pour un gain de temps de l'ordre de la demie heure sur le temps actuel -4h10-du trajet Paris Toulouse .L'argument avancé est le désenclavement de la métropole toulousaine pour une meilleure attraction. Cet argument ne tient pas puisque la Région est une des plus attractives de France ...sans TGV. Il vaudrait donc beaucoup mieux consacrer le" budget TGV" pour irriguer le territoire par des transports rapides, fréquents, de qualité. A l'évidence nous sommes très loin du compte ! Si l'on veut vraiment lutter contre la fracture territoriale il faut résolument oublier le TGV qui favorise d'abord le développement de la métropole toulousaine et choisir une forte irrigation par les transports en commun des territoires ruraux comme des villes moyennes .

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Se battre résolument au niveau européen contre les lobbies de la chimie et de l'agro alimentaire. Se battre pour des investissements importants sur les énergies renouvelables ,sur les transports par ferroutage.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La transition écologique pose la question d'une nouvelle forme de croissance basée sur d'autres critères que ceux qui régissent aujourd'hui la "société de consommation". Il y a quelque chose d' incompatible entre un discours déclinant des objectifs "écologiques" et celui ,souvent tenu par les mêmes, appelant la société de consommation actuelle comme moteur de la relance économique .L'augmentation du pouvoir d'achat est un objectif juste s'il répond à une distribution des richesses plus équitable mais on ne peut faire l'économie d'une réflexion sur le type de consommation qu'entraîne ce pouvoir d'achat.