Date de publication : 2019-01-27
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Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Les 4 ici mentionnés sont étroitement liés. Ils sont les conséquences d'un système économique non durable basé sur la consommations sans limites d'espaces, et des ressources. La pollution de l'air résulte principalement de pratiques agricoles industrielles, et de l'utilisation des combustibles fossiles. Ces même combustibles qui génèrent les dérèglements climatiques qui engendrent l'érosion du littoral. Pollution de l'air et dérèglements climatiques sont deux facteurs majeurs des pertes de biodiversité et de certaines espèces, sachant que le facteur majeur de ces pertes sont la destruction des habitats. Cette destruction des habitats étant la résultante d'un système économique et politique qui s'appuie principalement sur la consommation d'espaces et de ressources, sans aucun respect pour la dimension durable de ces consommations.

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Il faut que le respect de la nature et de l'environnement soit enseigné à tous les niveaux du système de formation (de la maternelle au doctorat...), et dans le cadre des formations continues. Il faut que l'Etat montre constamment à la population son respect de la nature et de l'environnement dans tous les projets qu'il promeut. Il faut cesser la consommation inconsidérée d'espaces au détriment des espaces naturels et agricoles. Il faut que tout emménagement d'espace soit conçu et pensé pour permettre le développement de la biodiversité et des espèces (pas de perte nette de biodiversité; par exemple en cessant d'utiliser des revêtements imperméables pour les routes, chemins, espaces publics, etc.). Il faut réhabiliter et réutiliser en priorité toutes les friches industrielles, commerciales et zones délaissées plutôt que de "bétonner" de nouveaux espaces. Il faut impérativement accompagner financièrement nos concitoyens les plus modestes dans la transition écologique. Il faut diminuer les consommations d'énergie, notamment par la généralisation des rénovations thermiques et en favorisant l'électrification des transports. Il faut sortir du nucléaire, arrêter la production de déchets radioactifs, et que 100% de l'énergie consommée soit d'origine renouvelable, et produite au niveau national, sans importations nettes. Il faut expérimenter, puis généraliser l'utilisation de l'hydrogène. Il faut relocaliser en France la production des biens et services en mettant en place une fiscalité écologique qui permette de pénaliser financièrement les produits importés qui ne respectent pas les normes environnementales et sociales de la France. L'Etat doit généraliser les appels d'offres incluant des critères écologiques de choix des offres (pas de matériaux non recyclables, matériaux biodégradables, offres biologiques, etc.), et privilégier les offres basées sur une approche écologique (basée sur l'écoconception), notamment pour donner l'exemple au secteur privé.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

J'ai subi en 2015 les conséquences d'inondations générées par les dérèglements climatiques (Biot 3 octobre 2015), une urbanisation incontrôlée, et l'absence d'anticipation (gestion des infrastructures et des risques) de la part des services de l'état et des collectivités territoriales qui n'ont rien fait de significatif sur le terrain depuis 40 ans. Aujourd'hui, ces parties prenantes continuent de refuser d'écouter les citoyens qui proposent des solutions, notamment d'adaptation au dérèglements climatiques. Pourquoi?

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Je mange très peu de viande et de poisson, je vais à pied à mon travail, je me déplace au minimum, je limite volontairement ma consommation de biens et de services, j'achète plutôt la qualité et des produits durables que la quantité, j'achète bio le plus souvent possible, je travaille dans le secteur des énergies renouvelables, je n'ai pas d'enfant.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Sécuriser les trajets des citoyens à pied et à vélos : nous ne sommes pas respectés par les automobilistes/chauffeurs de camions qui prennent toute la place disponible, alors que la route n'est pas leur entière propriété. Développer les réseaux de pistes cyclables sécurisées. Renforcer le soutien financier à l'achat de vélos électriques. Offrir un accompagnement facile d'accès pour nos concitoyens qui recherchent des modes de chauffages/climatisation efficaces et basés sur les énergies renouvelables.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Généraliser le télétravail : Exiger de toutes les entreprises, de donner la possibilité aux travailleurs pour lesquels c'est possible (travail non posté notamment) d'avoir accès à un minimum de 2 jours par semaine de télétravail. Cela permettrait de diminuer les coûts/temps de transport et les embouteillages. Être particulièrement vigilant pour s'assurer que les travailleurs les moins rémunérés puissent aussi en bénéficier.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Convaincre le propriétaire de mon appartement de passer aux énergies renouvelables. Exiger du fournisseur de gaz qu'il me fournisse en gaz 100% renouvelable.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Je me déplace déjà à pied pour aller à mon travail. Si je n'habitais pas à côté de mon travail, je pourrais difficilement y aller en vélos sans être, tôt ou tard, tué par un automobiliste. La culture dominante du tout voiture, vieille de plus de 60 ans, est à repenser de fond en comble pour privilégier tous les autres modes doux de déplacement, au détriment de la voiture.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Les pouvoirs publics (Etat, Région, collectivités territoriales, communes) au sens large doivent arrêter de privilégier le tout voiture qui détruit le climat, les espaces naturels, pour prioriser systématiquement tous les modes de transport doux ou collectifs. Ils doivent inciter au télétravail, à l'utilisation du vélo, du covoiturage, des transports à la demande, au décalage coordonné des horaires entre entreprises sur un même territoire, au déploiement des tramways, au ferroutage, au déploiement des trains, camions et bus à hydrogène.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Changer la constitution Européenne pour subordonner l'économie à la préservation de l'environnement et au bien être des citoyens : ce n'est clairement pas le cas actuellement. Cesser immédiatement de négocier des accord commerciaux européens et internationaux au détriment de l'environnement et des citoyens. Rénégocier les anciens accords commerciaux pour inclure des clauses environnementales et sociales respectant nos lois nationales. Etre exemplaire en proclamant une "République sociale et écologique", qui mette enfin en accord ses principes constitutionnels et ses actes. Abandonner le nucléaire, et cesser de diffuser les technologies du nucléaire à l'international pour éviter les pollutions radioactives, les accidents nucléaire et la prolifération des armes atomiques. Coordonner sa politique énergétique avec celle de l'Allemagne pour aller ensemble vers un système énergétique 100% renouvelable, ce qui aura un effet d'entraînement sur l'ensemble des autres pays européens. Une fois cet objectif atteint, c'est entre 50 et 70 milliards d'euros par an qui pourront être économisés par la France sur les importations de combustibles fossiles et fissiles. Ainsi, on économisera aussi 1 milliard d'euros par an investis actuellement en recherche sur le nucléaire. Participer dans le cadre de l'IRENA à la prolifération internationale de l'utilisation des énergies renouvelables.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Utiliser 100% de la fiscalité écologique pour soutenir les français en situation de précarité énergétique pour les aider dans la transition énergétique. Lancer un programme massif de rénovation énergétique lourde ciblant les logements des plus précaires. Mettre en place un programme massif de reconversion des travailleurs du nucléaire et des combustibles fossiles vers les technologies des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, du stockage de l'énergie, et de l'hydrogène. Mettre sur pied un fonds qui permette à tous les français d'utiliser leur épargne pour financer, de manière rentable, tous les projets d'énergies renouvelables, des réseaux intelligents, du stockage de l'énergie, et de l'hydrogène. Communiquer les informations objectives, et faire une promotion active et positive des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, du stockage de l'énergie, et de l'hydrogène auprès de nos concitoyens. Utiliser les économies en recherche sur le nucléaire pour financer les recherches sur les technologies et le déploiement des énergies renouvelables, des réseaux intelligents, du stockage de l'énergie, et de l'hydrogène.