Date de publication : 2019-03-08
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Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Quelles sont toutes les choses qui pourraient âtre faites pour informer les hautes instances du mauvais usage de l'argent public, me paraîtrait une bonne question aussi. Quand on discute avec des salariés au niveau 1 de la hiérarchie, on découvre que l'argent peut être gaspillé: par exemple quand le mobilier en bon état d'un lycée est remplacé par du mobilier neuf( le lycée vient d'être restauré) et jeté aux oubliettes; quand dans certaines administrations on utilise sa ligne budgétaire même si on n'a pas de besoins car on sait que si on ne le fait pas, elle ne sera pas maintenue l'année suivante. Eviter ce genre de petits gaspillages à tous les niveaux pourrait être un bon début. Gérer l'argent public comme si c'était le sien pourrait être un bon principe. Faire savoir à chacun que l'argent de l'état est en fait l'argent des travailleurs pourrait être aussi une information judicieuse. Combien de fois entend-on dire: "ce n'est pas grave, c'est l'état qui paye". Peut-on considérer que l'argent public est bien utilisé quand on apprend le salaire du coiffeur ou du jardinier de l'Elysée ou le coût des fleurs fraiches qui chaque jour ornent les lieux? Quelles différences y-a-t-il entre les privilèges d'un chef d'état aujourd'hui et ceux du roi qu'on a destitué ( je ne parle pas de la guillotine ...) au nom des valeurs républicaines dont on nous rebat les oreilles? Si ce qu'on rapporte aux sujets des dépenses de la classe politique en général n'est pas vrai, alors renseigner les français sur les privilèges ou l'absence de privilèges de la dite classe pourrait être aussi "une bonne chose". Autre exemple qui me vient à l'esprit, la cour des comptes : prestigieuses institutions qui abritent des fonctionnaires appartenant à l'élite de la nation, très bien payés pour pointer les dysfonctionnements mais qui n'ont qu'un rôle consultatif. Leurs comptes-rendus ne sont pas suivis d'effets. Alors à quoi servent-ils? Autre exemple: quand on apprend que le secrétaire général de la CGT qui a été limogé pour avoir refait ses appartements aux frais de son syndicat, retrouve un emploi grassement payé à la tête d'une association financée par l'argent public. Combien y en a-t-il comme lui? Je suis gênée par la formulation de la question. Le problème n'est pas tant d'informer les citoyens sur ce qui se fait de bien ( je ne crois pas qu'ils l'ignorent...), mais éviter le gaspillage, supprimer les privilèges (on aurait peut être des représentants plus motivés par le devenir de la nation que par leur réussite personnelle), et appeler les choses par leur nom: l'argent de l'état est en vérité l'argent des contribuables et ils sont très intéressés par savoir que l'argent qu'ils ont durement gagné, n'est pas jeté par les fenêtres!

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Respecter certains principes: Le premier des principes serait bien gérer pour éviter d'avoir à prélever plus. Bien gérer n'est pas seulement supprimer des postes de fonctionnaires mais aussi, comme je le disais plus haut, s'adresser aux personnes de terrain pour savoir où se fait le gaspillage. À chacun selon ses revenus. Cesser de multiplier les taxes sur l'argent du travail. Est-il juste de payer des taxes sur nos revenus et de les payer à nouveau sur l'épargne, l'argent épargné étant un argent que l'on a gagné en travaillant (en général!) et qui a déjà été taxé? Changer certains principes: les gouvernements qui se succèdent qu'ils soient de droite ou de gauche taxent toujours les classes moyennes. Les gouvernants, vu du bas de l'échelle, ne font preuve d'imagination que dans les noms très élaborés qu'ils inventent pour chaque nouvel impôt. Sinon, le principe reste assez simple, on a besoin de plus d'argent . Comment faire pour en trouver? Créons donc un nouvel impôt ! Et augmentons ceux qui existent déjà. À coup de 1% par-ci par-là, personne n'y verra que du feu.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

Le but serait de baisser la pression fiscale. Les moyens sont des questions de spécialistes. Je pense qu'il faut aussi repenser les dépenses.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Reculer l'âge de la retraite|Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Pour moi là encore il faut revenir à des principes clairs. Les aides doivent rester des aides. Elles deviennent parfois des revenus. Ne pourrait-on décider qu'il existe une seule aide, polyvalente? Ce qui simplifierait les démarches, faciliterait la gestion?

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Envers les plus vulnérables : les enfants, les personnes âgées.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Pour un travail pour tous.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Les aides sociales sont le signe d'une société solidaire et humaine et elles sont à ce titre une "richesse". Mais aujourd'hui elles sont parfois détournées de leur signification. Elles deviennent pour certains un revenu, un dû. On oublie que, pour que certains puissent les toucher, il faut que d'autres travaillent et parfois sans pouvoir vivre dignement de leur salaire. On oublie que le travail outre l'argent, procure aussi des satisfactions: celle d'être utile, celle d'appartenir à un groupe, celle d'avoir une vie sociale. Notre société supporte un trop grand nombre de personnes assistées. Ce qui n'est bon ni pour ceux qui cotisent ni pour ceux qui se retrouvent en marge de la société. Je serais plutôt pour donner à ceux qui en ont besoin de l'argent, en échange d'un travail. Je paierais pour un programme de réinsertion : aidons chaque adulte en bonne santé à trouver sa place: accompagner des personnes âgées dans la solitude, entretenir les rues, les parcs, les forêts, apporter de l'aide dans une entreprise en difficulté, faire du soutien scolaire, de la garde d'enfants... Ce ne sont pas les missions qui manquent. Est-ce qu'il coûterait plus cher de payer les gens à ne rien faire plutôt que de les payer à travailler? Si le coût est le même cela reste bénéfique pour une société dans laquelle diminue le nombre des exclus et des assistés. Cela réduit aussi une inégalité majeure qui oppose ceux qui gagnent peu en travaillant et ceux qui touchent peu sans rien faire.