Date de publication : 2019-02-10
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Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

La modification du cycle du carbone par les activités humaines. 1 - rejet CO2 = dérèglement climatique, acidification des oceans, rétroactions nombreuses dégel du permafrost, disparition des coraux, rejet méthane par hydrates de méthane, et j'en passe. 2- rejets de particules fines carbonées = pollution de l'air. 3- agriculture intensive non conservatoire, chute matière organique des sols = baisse fertilité durable des sols anéantissant tout espoir d'alimentation durable. 4-Introduction de molécules carbonées de synthèse (plastiques, pesticides...) = accumulations généralisées non compatibles avec la vie (pollutions)

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

- Education à la sobriété heureuse dès le plus jeune âge (l'inverse de l'hégémonie du modèle américain) - Construire des habitats passifs avec toilettes sèches et à minima panneaux solaires utilisant l'aérothermie, deux concepts tout à fait compatibles avec les habitats collectifs et pas que individuels. - Lancer un plan Marshall au niveau national pour investir massivement dans le développement des énergies décarbonées (mais bannir le nucléaire). Electricité décarbonée et dénucléarisée. Minimiser l'usage de la biomasse, notamment le bois énergie qui surexploite les forêts et rejette particules fines. Cette biomasse est plus vertueuse si on la garde dans les sols et qu'elle favorise la biodiversité et la beauté de notre monde. Développer en particulier les filières hydrogène. - Favoriser les pratiques agricoles décarbonées et recarboner les sols (travail du sol limité, contraindre et financer la plantation de haies par des actions citoyennes, aider l'agroforesterie, maximaliser la couverture végétale des sols prairies cultures intercalaire diminuer surfaces dédiées aux maïs, interdire l'importation de soja mais favoriser la culture de légumineuses européennes sainfoin, luzerne, vesce etc... bref les solutions sont déjà pratiquées par nombre d'agriculteurs ambitieux dans le durable). - Favoriser massivement l'agriculture bio et conservatoire, et locale, pour une alimentation durable compatible avec les cycles naturels (principalement du carbone), et défavoriser progressivement l'agriculture intensive de l'agrobusiness par des taxes diverses et fort justifiées par les externalités qu'elle engendre (détérioration de la santé, creusement du trou de la sécu, destruction de la fertilité des sols, empoisonement de la vie, érosion des sols, ruissellement aggravant les inondations etc...). Basculer le produit de ces taxes vers l'agriculture conservatoire de manière à opérer une convergence des prix des denrées alimentaires bio/non bio. Et pourquoi pas création d'un fond pour l'alimentation durable alimenté entre autre par l'assurance maladie.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Non

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Pour l'instant ma vie quotidienne n'est pas touchée par le changement climatique car je peux encore subvenir à mes besoins primaires et que je n'habite pas dans une zone inondable et sur le littoral. Mais oui, elle est touchée (ponctuellement) quand j'héberge des réfugiés climatiques (migrants).

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Consommation de produits bio et/ou locaux dans la mesure du possible, limitation de la viande et du poisson, petits déplacement en vélo ou à pied, potager fertilisé avec mon compost de toilettes sèches notamment (comme cela se pratique en Suède), de formation bac +8 en agronomie je sais que cela ne pose pas vraiment de problèmes dans la mesure où on n'introduit pas de molécules de synthèse. Par mon métier, boulanger bio je pense contribuer au développement d'une agriculture plus durable et le choix du mode de panification je pense contribuer à une meilleure santé de mes clients. Limitation de la surface engazonnée de mon jardin au strict minimum. Chambre chauffées à 13 degré. Ce que je pourrais faire : - consommer plus local si il y avait un magasin de producteurs pour centraliser mes achats locaux (actuellement je n'ai pas le temps de courir à droite à gauche, et il n'y a pas d'amap). - me rendre au travail en moto ou voiture à hydrogène si la technologie n'était pas bloquée par les lobbies prétrolo nucléaires - améliorer l'isolation de ma vieille maison, la rendre plus bioclimatique, y utiliser l'hydrogène pour cuire et me chauffer. Sur du long terme projet de construction passive. Pour l'hydrogène je suis prêt à investir quand la technologie sera économiquement plus abordable.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

chauffage mieux réglé et vélo font déjà partie de mon quotidien. J'attend un saut technologique vers l'hydrogène ou des crédits d'impôts sur l'aérothermie. Les panneaux solaires photovoltaïques quant à eux ont un impact matières première et CO2 pas forcément si positif, tout comme les voitures électriques alimentées au nucléaire. Un magasin de producteurs locaux me permettrait de manger plus local.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Pour moi : crédits d'impôts pour des changements sur mon habitat. D'une manière plus générale : appliquer une fiscalité écologique sur les produits importés (taxe kilométrique pour tous les produits, taxe supplémentaire sur les produits importés pouvant être produits en France, taxe supplémentaire sur les denrées alimentaires importées si elles ne sont pas bio, taxes supplémentaires si le produit n'est pas fabriqué dans des conditions sociales dignes). Ventilation du produit de ces taxes sur l'ensemble des filières permettant de relocaliser et décarboner la consommation. Objectif : rendre les produits aux bilans désastreux inabordables et les produits plus vertueux abordables par tous.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Rupture technologique vers un mode de chauffage décarboné avec crédit d'impôts.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Le vélo : développer les voies et espaces cyclables Le train : revoir les horaires et fréquences

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Collectivités territoriales et état

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Pour faire partager ses choix, il faut convaincre, et pour convaincre il faut des résultats, et pour des résultats il faut de l'action. Action = fin des mesurettes = ruptures technologiques nécessaires. - Pour l'énergie, des filières décarbonées et dénucléarisées existent et doivent être généralisées par un vaste plan d'investissement national (pour la recherche, l'application, l'équipement). Résultats attendu : chutes des émissions de CO2, créations d'emplois innombrables, indépendance énergétique, conflits pétroliers inutiles, redressement de la balance commerciale etc.... Résultats plutôt séduisants qui devraient convaincre l'Europe et l'international. - Pour l'agriculture généralisation de l'agriculture bio et conservatoire. Résultats attendus : alimentation durable, résilience améliorée face aux aléas climatiques, meilleure santé, comptes sécu plus équilibrés, espérance de vie en bonne santé augmentée, amélioration générale du cadre de vie. Résultats plutôt séduisants qui devraient convaincre l'Europe et l'international.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La transition doit se faire avant tout dans le comportement des consommateurs. Je reviens au titre. L'action doit se porter sur l'éducation, mais aussi sur la constitution (la verdir), ainsi que dans les droits et devoirs des éco-citoyens. Après les droits de l'homme, la France pourrait porter les droits et devoir de l'éco-citoyen.