Date de publication : 2019-02-01
Code postal : 83780

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

1. Aux informations, indiquer systématiquement combien coûtent à l’État ou à la collectivité les mesures présentées, y compris l'aide aux entreprises privées par des fonds publics. On verrait que le secteur public n'est pas forcément celui qui coûte toujours le plus cher à l’État, et que bien souvent l'argent du contribuable est gaspillé au profit de quelques entreprises privilégiées. 2. Les usagers doivent être informés du coût de leur utilisation du service public (coût d'une hospitalisation, d'un accouchement, de la scolarisation de leur enfant, d'un dépannage, d'une fraude dans les transports, etc...) Rien ne doit plus sembler gratuit (même si certains frais doivent continuer à être pris en charge par la collectivité, évidemment, afin de garantir l'accès à tous aux services publics de santé, d'éducation, de sécurité).

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

1. Supprimer les niches fiscales type CICE, CIR, ou bien les réserver aux PME 2. Renforcer la progressivité de l'impôt sur le revenu 3. Rendre la CSG progressive et l'affecter uniquement au budget de la Sécurité Sociale 4. Rétablir la progressivité de l'impôt sur les revenus du capital 5. Rétablir un ISF rénové 6. Fixer une TVA à 0% pour les produits végétaux bio et les matières premières alimentaires de base (sel, sucre), à 40% sur les produits de luxe ou à impact environnemental négatif (viande, kérosène, fioul lourd, etc...) La TVA doit devenir un impôt incitatif orientant les consommateurs vers une consommation écologique vertueuse : les productions durables, écologiquement responsables doivent devenir accessibles à tous, les autres productions doivent être découragées. 7. Imposer les bénéfices dans la région où ils sont créés : l'argent du consommateur doit circuler en circuit court. 8. Taxer les transactions financières. Actuellement ma banque me les facture, mais cet argent va à ma banque qui n'en a vraiment pas besoin ; il doit aller à la collectivité. 9. Si le prix du pétrole lui-même n'augmente pas, taxer les produits pétroliers au regard de leur impact écologique : en priorité le fioul maritime et le kérosène, puis le diesel. L'idée est d'aboutir à une “taxe kilométrique” au service de la relocalisation de la production des biens (et pas d'empêcher les travailleurs d'aller travailler). Cesser de financer le privé avec l'argent public (au mieux, on peut créer une seule et unique “niche fiscale” = réduction d'impôt pour les entreprises localement engagées dans la transition écologique, mais selon des critères draconiens excluant le greenwashing), cesser le gaspillage dans les hautes sphères de l’État (ministères, ambassades...) et dans les grands projets inutiles et coûteux.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

1. TVA sur les produits de base (non transformés) vertueux pour l'environnement. 2. Taxes d'habitation. Il faut morceler ces taxes et les moduler en fonction des pratiques ; par exemple, un particulier qui fait l'effort de pratiquer le Zéro Déchets doit pouvoir être exonéré de TOM, un autre qui participe bénévolement à l'entretien de la voirie de son quartier doit bénéficier d'une réduction sur sa taxe d'entretien des voiries, etc... Les impôts baisseront ainsi pour les citoyens qui s'engagent pour le bien commun.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

baisser les gaspillages d'Etat (17 millions pour acheter des grenades, 2500 gendarmes pendant plusieurs jours pour évacuer quelques hippies) et les aides aux entreprises privées, s'attaquer à la source des problèmes sociaux (pour qu'ils coûtent moins cher).

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Les allocations familiales doivent cesser d'être une incitation nataliste. Ce sont les dépenses engendrées par les enfants qui doivent être prises en charge par la collectivité (gratuité des transports, de l'accès à la culture ou au sport, aide au logement), pas la consommation de biens (vêtements neufs, voiture plus grande). Les allocations doivent donc progressivement disparaître et être remplacées par un abaissement du "coût" de l'éducation d'un enfant.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

1. Tout ce qui permettrait aux enfants d'être élevés dans un environnement stable, sécurisant et stimulant : pour enrayer la spirale de l’échec, de la violence physique et psychologique, il faut en supprimer les causes qui sont toujours une enfance malheureuse (financièrement, affectivement...). 2. La retraite par répartition sera améliorée en plafonnant les retraites les plus élevées à 3000€/mois comme cela est fait dans de nombreux pays.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Pour une politique environnementaliste beaucoup plus ambitieuse, cohérente et portant de vrais choix écologiques. Une des bases de cette politique serait une réduction de la natalité (l'augmentation de la population est la source de toutes les politiques de "fuite en avant", obsession de la croissance, etc...) associée à une bien meilleure éducation des enfants.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

L'argent public doit être pour le public, l'argent privé doit participer à sa juste part au bien commun public, l'argent public ne doit pas être donné au privé (sauf cas exceptionnel où le privé contribue significativement au bien commun, c'est à dire en priorité à la transition écologique).

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Personne. La démocratie représentative est une idée du XVIIIe siècle dictée par les contingences techniques des XVIIIe-XIXe et XXe siècles. Au XXIe siècle, on peut se passer de représentants et voter directement toutes les décisions de la vie publique, ce que j'appelle démocratie directe. L'élection de représentants est une notion dépassée.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Les ONG et associations à but NON LUCRATIF, regroupent des citoyens préoccupés de l'intérêt général ; leurs expertises sont désintéressées et transparentes, ainsi que leur mode de fonctionnement, ce qui garantit leur honnêteté et le contrôle public sur elles. Elles doivent donc être non seulement consultées, mais également suivies en priorité par rapport à tout autre groupe constitué. Les syndicats et les organisations professionnelles ne sont préoccupés que de maintenir leurs avantages acquis, leurs zones d'influences, leurs marchés ou leur clientèle. Ils sont discrédités en matière d'intérêt général ; ils peuvent être consultés mais doivent cesser d'être des interlocuteurs privilégiés.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Que le "pouvoir" des élus se limite à entériner les choix des citoyens. Les débats, les propositions, les prises de décisions doivent être l'émanation des citoyens. Surtout, les élus doivent cesser de prendre des initiatives que les citoyens n'ont pas demandé (et qui s'avèrent trop souvent prises dans l'unique intérêt de quelques groupes de pression opaques). La "carte blanche" donnée aux élus pour la durée de leur mandat a fait son temps (et beaucoup trop de dégâts). Un homme élu qui se "professionnalise" ne peut pas, par définition, comprendre les difficultés d'une femme seule employée à mi-temps avec des enfants à charge : ce sont deux mondes parallèles entre lesquels on ne peut pas "renouer les liens".

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Toutes les dérives actuelles résultent de la professionnalisation de la politique, avec des hommes (et bien peu de femmes) omniprésents, omniscients, sûrs de leur bon droit de rester calés dans leur fauteuil aussi longtemps que possible, faisant vivre une cour d'attachés et d'obligés. Cela n'a que trop duré, tout ce qui contribue à éliminer ce système est une bonne chose. Il faut maintenant empêcher le renouvellement des mandats et diminuer les indemnités perçues au cours du mandat (et après).

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Supprimer la notion même de "sensibilité politique", qui date des Girondins, des Montagnards, ou même d'encore avant ! Je veux pouvoir être "de droite" sur certains sujets, "de gauche" sur d'autres, "écolo" le lendemain... Aucun représentant ne peut représenter totalement la complexité d'une pensée humaine (sauf si on croit en "l'Homme Providentiel", le César, le Lider Maximo, le Duce, le Führer qui va sauver le pays à lui tout seul !). Laissons les citoyens voter selon leurs idées pour chaque projet soumis à un débat serein et objectif, et l'on verra que leurs "sensibilités" s'exprimeront avec beaucoup plus de finesse qu'un courant d'élus godillots dans l'hémicycle. Les courants affaiblissent la démocratie en la morcelant en innombrables sensibilités sur l'échiquier politique incapables de dégager des majorités ; l'absence de courant affaiblit la démocratie en l'enfermant dans un débat binaire et manichéen stérile. C'est bien la preuve que ni l'un ni l'autre ne sont des solutions. A l'inverse, sur un sujet donné, les citoyens sont tout à fait capables de se mobiliser massivement et de prendre des décisions claires, là où d'autres sujets entraîneront des positions plus nuancées qui signifient que la question doit encore être débattue.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Oui

9. Si oui, lesquels ?

Les conseillers généraux (en supprimant l'échelon départemental), et -à terme-, tous les élus puisque les citoyens décideront de tout directement. Au pire, on pourra tirer au sort (ou élire) de simples citoyens pour contrôler que les fonctionnaires font bien appliquer les mesures votées par les citoyens.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

En Suisse, les citoyens participent beaucoup quand il y a un vrai projet et un vrai enjeu (c'est l'intérêt du sujet qui fait la participation) et s'abstiennent quand le vote est inintéressant (choisir entre Truc et Muche...). Des élections proposant de vraies alternatives entre projet A, projet B, projet C (tous projets ayant été élaborés en amont par les citoyens eux-mêmes) attireront une participation massive. Les citoyens veulent s'impliquer, les solutions existent pour qu'ils le fassent, ça ne prend pas plus de temps que de buller devant Netflix : qu'on leur donne les moyens d'abord (sans faux semblant), qu'on leur donne l'habitude ensuite, et ils s'y mettront. Ce débat est un embryon : je ne me fais guère d'illusion sur son objectivité et sur l'opération de com' qu'il représente, mais justement j'y participe quand même pour qu'on ne puisse pas dire "les citoyens ne s'investissent pas".

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

En invalidant les élections dans lesquelles la majorité des suffrages n'est pas atteinte. Dans d'autres instances, l'absence de quorum entraîne la nullité du scrutin. Pourquoi devrait-on supporter le programme d'un élu choisi par dépit par une minorité de suffrages exprimés ? Quand un candidat ne dépasse pas 20% au premier tour et n'est élu au 2e tour que par crainte d'un autre candidat encore pire, cela signifie que seuls 20% de la population adhère réellement au programme de ce candidat : le mode d'élection le légitime, mais un autre mode de scrutin aurait donné un autre résultat. D'ailleurs, d'autres méthodes de scrutin ont été testées (jugement majoritaire), pourraient aisément être mises en œuvre et résoudraient ces problèmes de représentativité.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Le RIC est un premier pas. Mais le but à atteindre est une vraie démocratie directe : chaque mois (ou plus espacé), une "votation" électronique à l'échelle locale/ régionale/ nationale sur les orientations/ projets ayant le plus d'impact sur la vie des citoyens. Aujourd'hui, les outils techniques sont disponibles pour entendre les électeurs en temps réel sur plusieurs sujets à la fois, rendant caduque le bulletin de vote glissé dans l'urne une fois tous les 5 ans pour donner carte blanche à un politicien professionnel. Les modalités d'une telle démocratie directe sont détaillées dans un document que j'ai créé : elles prennent en compte le délai de discussion, débat, amendement des propositions, la pluralité des options et opinions représentées (au moins 3 propositions sur chaque sujet), les modalités de désignation de la meilleure proposition, les aspects techniques (sécurité et anonymat du vote), les modalités d'application des décisions... Il n'y a plus qu'à tester !

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Oui

15. Si oui, comment ?

en l'étendant à d'autres échelons que national, et en supprimant l'initiative des membres du Parlement

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

1. Faire voter les budgets directement par les citoyens. 2. Que chaque contribuable puisse indiquer ses priorités en matière d'affectation de son impôt. Par exemple, ne rien donner à la Défense et donner plus à l’Éducation Nationale. 3. Tout simplement appliquer les décisions prises. Quand toutes les consultations publiques et étatiques ont conclu à l'inutilité de la liaison à grande vitesse (et à gros budget) Lyon-Turin, et que l’État décide quand même de la faire, ce n'est pas de plus de consultation qu'on a besoin, c'est juste d'appliquer ce que les citoyens ont décidé, et sortir de l'autisme gouvernemental. En ce moment, le problème n'est pas dans l'expression citoyenne, il est dans la surdité de l’État. On est mieux entendu quand on est un lobbyiste invité à déjeuner dans les salons de l’Élysée que quand on est des milliers à crier dans la rue.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

1. Supprimer le Sénat (économies substantielles d'argent public à la clé) et la retraite des sénateurs. 2. Supprimer le Conseil Économique et Social puisque ses recommandations ne sont jamais prises en compte

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Laisser les citoyens prendre en main leur destin, leur faire confiance, au lieu de les infantiliser et de conserver des Conseils et des Commissions et des Groupes de Travail dispendieux, pléthoriques et rarement écoutés.

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Toutes les religions doivent adhérer à une charte de la Laïcité conforme aux lois de la République Française, garantissant en particulier la liberté de les critiquer, de les railler, de blasphémer, et bien sûr de renoncer à sa religion. Toute prise de position publique ou dans le cadre d'un prêche, via un réseau social, allant contre ce principe de liberté d'expression laïque doit entraîner des sanctions de son auteur : expulsion s'il a une autre nationalité que française, interdiction d'exercer s'il est responsable religieux, peines d'éloignement, etc... Les institutions représentatives de toute religion doivent donc réexaminer leur doctrine, faire le tri de ce qui est compatible avec la République et de ce qui ne l'est pas, puis communiquer auprès de leurs coreligionnaires pour expliquer qu'on ne fait pas n'importe quoi n'importe où, et qu'un texte aussi sacré soit-il doit d'abord respecter les autres êtres humains qui ne pensent pas comme soi.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Rappeler que chaque religion a sa "théocratie" : si l'on veut vivre dans un pays régi par des lois religieuses, cela ne manque pas, il suffit d'aller s'y installer. La France, elle, est le pays de la laïcité, peut-être le dernier au monde. On est libre d'y pratiquer sa religion quelle qu'elle soit, mais dans le respect des lois de la République. La France doit pouvoir continuer d'accueillir celles et ceux qui veulent être libres de vivre sans lois religieuses, de pratiquer sans contraintes, ou de ne pas avoir de religion. Cela implique une laïcité stricte et active, s'attaquant à ceux qui contestent cette liberté. Pour ceux-là, ils sont libres de partir.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Que cet engagement citoyen soit valorisé, pérennisé, aidé par les pouvoirs publics selon des critères objectifs et fixés par le débat citoyen. Actuellement, l'essentiel de l'énergie est gaspillé car il y a rarement de suite dans les initiatives, les associations citoyennes sont en manque d'argent chronique ; parfois même, les initiatives citoyennes sont combattues (initiatives populaires à Notre Dame des Landes, créatrices de lien social, détruites par les forces de l'"ordre") sous des prétextes réglementaires d'un autre âge. Dans "initiative", il y a l'idée de créer quelque chose de nouveau ; évaluer une initiative en y appliquant bêtement la réglementation actuelle sur la propriété de la terre (conçue pour le passé et le présent, pas pour l'avenir) est aussi stupide que de vouloir appliquer la législation sur les calèches à cheval aux premières automobiles à essence. Il faut donc arrêter de penser que seule la Start-up Nation sait innover, s'intéresser d'abord à ce que les innovations peuvent apporter de positif à la société (sans parti pris, ce que les élus actuels semblent incapables de faire) et arrêter d'enfermer les innovations citoyennes dans des réglementations dépassées. La loi est faite pour protéger les faibles contre l'arbitraire des puissants, mais actuellement c'est devenu l'inverse : protection des intérêts privés des grands groupes ou des décisions imposées par l’État (sans concertation préalable) contre les tentatives d'innovation des citoyens de base (je pense à la réglementation sur les semences ou aux bras de fer juridique autour de Monsanto ou de Cigeo).

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Les incivilités populaires ont pour origine une cohésion sociale pulvérisée par des élites qui dressent les français les uns contre les autres depuis trop longtemps : français contre immigrés, travailleurs contre "assistés", salariés du privé contre fonctionnaires... Si les cohésions sociales se refondent (dans le respect de tous sans distinction sociale) et que le sentiment d'appartenance à un groupe inclus dans la République renaît, le civisme (et le patriotisme) retrouveront une meilleure place dans la société française.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Il faut donc avant tout garantir la sécurité matérielle et morale de tous les citoyens par une police de proximité fondée sur la prévention, le dialogue, la connaissance de l'autre, la protection de tous, plutôt que par une police répressive, punitive, moralisatrice, au service de la protection des possédants. Puis, dans chaque quartier, renouer le lien entre l’État et le peuple par une estime mutuelle et constructive, en commençant par supprimer les ghettos et en recréant de la mixité sociale territoriale.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Proposer, en plus des votes sur toutes les décisions publiques, des espaces de concertation où les citoyens les plus innovants puissent s'exprimer librement, et que leurs propositions soient relayées par les pouvoirs publics. En réservant le pouvoir de proposition et de décision aux seuls élus de la République, le pays se prive de l'avis de tous les citoyens qui ne peuvent pas s'engager en politique mais qui ont cependant beaucoup de choses à dire (tout simplement parce que leur quotidien est souvent à l'opposé de celui des décideurs) : mères de famille, autoentrepreneurs précaires, employés craignant de perdre leur emploi, personnes timides... C'est en faisant confiance à ces gens-là aussi, peut-être en leur confiant des responsabilités pas trop chronophages, qu'on les fera renouer avec l'action publique.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

L'incivilité qui dégrade le plus la qualité de vie, c'est l'inaptitude au dialogue et à la bienveillance dans les rapports humains : cela se traduit par des insultes et du harcèlement sur les réseaux sociaux, par les violences urbaines, par des mises en demeure au moindre incident, par la judiciarisation des relations avec ses voisins, ses collègues, ses employeurs, son administration... Le retranchement systématique derrière des lois et règlements tatillons, souvent stupides et toujours bornés, empêche tout dialogue et toute résolution amiable des différents, même bénins. Des situations qui devraient être discutées sereinement (au besoin avec une tierce personne comme médiateur) prennent des tournures d'affrontement stérile, générant autoritarisme chez les puissants et rébellion chez les faibles.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Multiplier les espaces de médiation entre citoyens et mettre à disposition des interlocuteurs/médiateurs clairement identifiés pour chaque problème de la vie courante. Se faire les artisans de relations pacifiées entre les différentes composantes de la société, en commençant par donner l'exemple par un accompagnement de chacun, et en traitant avec autant de fermeté les manifestations de colère populaire des petites gens que les attitudes méprisantes et condescendantes des élites.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

En Autriche, tout le monde passe son temps à dénoncer les incivilités de tout le monde. Cela réduit effectivement ces incivilités, mais les autrichiens ne sont pas plus civiques pour autant (pas vu, pas pris !). Le problème n'est pas résolu par la dénonciation !

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Le mépris de classe : les riches méprisent les pauvres, le font sentir, ne consentent à aucune concession pour l'intérêt général et pour réduire la fracture sociale. Et se plaignent de l'animosité qu'ils suscitent. Toutes les autres discriminations ne sont que des variations autour de celle-ci : le racisme ne s'exprime que contre les étrangers pauvres, jamais contre les étrangers riches...

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Réduire les inégalités sociales en plafonnant les salaires et revenus à 100 000€ net/an, et redistribuer l'excédent aux autres salariés. La solidarité ne peut se construire qu'entre individus qui se considèrent comme égaux (ou qui peuvent espérer l'être), certainement pas entre des riches qui se croient supérieurs et des pauvres qui se heurtent au "plafond de verre" entretenu par les élites. Trop de personnes "méritantes" (passant les concours, travaillant énormément pour progresser) sont humiliées en parvenant au contact des élites installées qui méprisent ces "parvenus".

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Non

32. Si oui, lesquelles ?

au contraire, il faut un revenu universel minimal.

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Les réfugiés doivent être absorbés par l'ensemble du pays, par exemple 100 personnes par an et par département (soit 10000 réfugiés par an). Ces 100 personnes doivent : -repartir vers un autre pays s'ils le souhaitent ; -rentrer dans leur pays si c'est possible ; -rester en France et bénéficier d'une formation pour que leur retour dans leur pays constitue une plus-value pour eux et pour le pays. L'idée est que le flux entrant/sortant finisse par s'équilibrer.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Il faut donc former au mieux ceux qui souhaitent repartir pour qu'ils puissent servir au mieux leur pays à leur retour.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Il faut évidemment agir sur les causes, c'est à dire lutter contre les dérèglements climatiques, sociaux et économiques générés par le libéralisme sauvage imposé par les pays riches aux pays pauvres. Sur place, lutter contre la démographie incontrôlée des pays d'émigration, en soutenant massivement l'éducation des filles, la création d'entreprises féminines (micro-crédits) et en promouvant la stérilisation masculine. Une diminution du taux de fécondité associée à une élévation du taux de qualification sont obligatoires pour réduire la tendance émigratoire. Le reste suivra.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Les immigrés souhaitant rester définitivement en France sont une minorité. La plupart préférerait vivre heureux dans leur pays. La politique d'intégration doit donc se limiter à ceux-là, en incluant : 1. la maîtrise de la langue française ; 2. le respect des principes de la République, en particulier la laïcité ; 3. la volonté de se former.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La démocratie représentative a atteint ses limites. Les citoyens français sont mûrs pour une démocratie directe. Bien sûr, des "dérapages" sont toujours possibles quand le peuple s'exprime sans filet (et certains ne manqueront pas de monter ces dérapages en épingle pour démontrer l'incapacité du peuple à se gouverner), mais au moins les citoyens seront responsabilisés : ils assumeront leurs choix, ou revoteront mieux la fois d'après (cf. Brexit). Actuellement, les décisions impopulaires prises par les élus conduisent à cette défiance qui envenime le climat démocratique : c'est une impasse.

Grand débat - organisation de l'Etat et des services publics

1. Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?

Il faut repenser l'administration de manière down-top (des besoins du citoyen vers la satisfaction de ces besoins) au lieu du top-down actuel (constellation de différentes administrations pas toujours cohérentes). Ici simplifier ne veut pas dire moins de services mais repenser avec un nouveau point de vue.

2. Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?

Oui

3. Si oui, lesquelles ?

La politique familiale, afin de l'adapter aux disparités locales : il faut de toute urgence décourager la natalité dans les DOM comme la Réunion ou Mayotte, c'est moins urgent dans la Creuse ou le Cantal.

4. Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?

Oui

5. Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?

None

6. Quels nouveaux services ou quelles démarches souhaitez-vous voir développées sur Internet en priorité ?

Le suivi et la possibilité d'avoir un interlocuteur UNIQUE et NOMINAL quand la voie numérique ne fonctionne pas (situation complexe). Le pire est d'avoir affaire à un formulaire en ligne inadapté à sa situation, puis d'avoir à attendre au téléphone et répéter cinq fois son problème dans cinq services différents qui se renvoient la balle, puis d'avoir à rappeler sans connaître le nom de l'agent qu'on vient d'avoir au téléphone... Et tout recommencer à zéro !

7. Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?

Oui

8. Si oui, en avez-vous été satisfait ?

Oui

9. Quelles améliorations préconiseriez-vous ?

Un numéro unique, sur le modèle de l'enregistrement au consulat des français de l'étranger : toutes les pièces administratives sont centralisées, cela simplifie les démarches (renouvellement, justification de domicile). Certains pays demandent même de s'enregistrer à la mairie, produisant un certificat qui joue le rôle de document officiel unique pour toutes les démarches (identité, justificatif de domicile).

10. Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?

Les services en ligne et la cohérence entre les différentes administrations

11. Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?

Ceux que l'on ne peut pas remplacer par un site internet : éducation, santé...

12. Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?

Non

13. Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?

Non

14. Si oui, à quelle occasion en avez-vous fait usage ?

None

15. Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?

La justification d'adresse quand on est français résidant à l'étranger, de même que fournir un numéro de téléphone français. D'une façon générale, il manque un numéro unique par individu qui permette de s'affranchir des sempiternels justificatifs.

16. Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?

Oui

17. Si oui, comment ?

En leur permettant d'adapter les règles aux contraintes individuelles spécifiques. Si les fonctionnaires se contentent d'appliquer les règles sans réfléchir, un ordinateur peut les remplacer plus vite et moins cher. L'intérêt d'avoir un humain en face de soi, c'est que celui-ci a la capacité de réfléchir, de prendre en compte des données extérieures (ce que le logiciel ne peut pas), de faire preuve de compréhension (voire de bienveillance) et enfin de décider en conscience si la règle peut-être assouplie. Bref de permettre un traitement humain des dossiers. Les plate-formes d'appel ont peut être optimisé le fonctionnement des services, mais elles ont déshumanisé la relation au détriment du suivi individuel : les agents gagnent du temps, mais les usagers en perdent ! Cela participe à la défiance envers les fonctionnaires, alors que les agents eux-mêmes n'y sont pour rien.

18. Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Automatiser tout ce qui peut l'être (donc déléguer toutes les taches de routine à l'ordinateur), et former les humains à la gestion d'autres humains, au delà des compétences purement techniques qu'il faut laisser à l'ordinateur. Mais on ne peut pas tout faire reposer sur les épaules des agents : souvent leur mauvaise relation avec les usagers a pour origine une dégradation des conditions de travail (exemple, un seul guichet d'ouvert avec des attentes interminables : l'agent est épuisé, l'usager est énervé, tout le monde y perd -et dans le même temps, d'autres cherchent du travail désespérément !)

20. Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?

Une politique volontariste et justifiée de densification de l'habitat doit conduire à laisser certains hameaux reculés et habitats isolés se dépeupler, au bénéfice d'un nécessaire réensauvagement du territoire (après 2 siècles de couverture maximale du territoire, l'espèce humaine doit réapprendre à laisser de la place aux autres espèces vivantes). Rien ne justifie de maintenir des populations dans les parties les plus reculées du pays, à part une idéologie d'occupation territoriale systématique. De l'autre côté, l’État et les collectivités doivent se concentrer sur les villes moyennes (c'est à dire assez petites pour garder des dimensions humaines et assez grosses pour offrir toute la diversité des commerces et services indispensables à une bonne qualité de vie), qui doivent mailler le territoire de façon équilibrée. Il faut donc inciter les gens à quitter les trop petits villages mal desservis et mal équipés, et à quitter également les mégalopoles qui posent trop de problèmes (insécurité, transports, déplacements pendulaires, coût du logement, etc...). A ce titre, le Grand Paris est une ineptie : il faut avant tout désengorger la région parisienne en diminuant sa population (au bénéfice de villes moyennes de province par exemple) puis optimiser l'organisation de l'agglomération avec des densités de population plus gérables, au lieu d'aller dans le "toujours plus" actuel (et avec les JO par dessus le marché !)

21. Si vous avez été amené à chercher une formation, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

22. Si vous avez été amené à scolariser votre enfant, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

La ségrégation sociale et géographique, les politiques éducatives récentes et les idéologies projetées sur l’École en fonction de préoccupations très éloignées des conclusions les plus récentes en matière de pédagogie (et à rebours des meilleures innovations de nos voisins européens), ont conduit à une forte dégradation du service public d'éducation. J'espère toujours que les choses vont évoluer dans le bon sens, mais -en attendant, et ça dure- j'ai décidé de scolariser mes enfants en dehors de l’Éducation Nationale, et je m'en félicite assez régulièrement quand je compare leur évolution à celle de leurs camarades restés dans l’école publique. Peut-être que mes petits-enfants auront droit à une école publique à la hauteur de mes exigences ?

23. Si vous avez été amené à chercher un emploi, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

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24. Si vous avez été amené à préparer votre retraite, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Le premier bilan de retraite que j'ai reçu contient de nombreuses erreurs et leur rectification doit être faite dans un délai de deux mois (sous peine de validation tacite), alors que certaines démarches rectificatives peuvent largement excéder ce délai, surtout quand on a une famille et un métier à mener. On a donc la désagréable impression que tout est fait pour que certains trimestres -pourtant travaillés- ne soient pas comptabilisés ; c'est sûrement avec ce genre de mesquineries que l’État compte faire des économies, mais certainement pas qu'il (re)gagnera le respect des travailleurs floués. Le climat de défiance actuel doit chercher ses sources dans ce genre de bassesses de la part de l'administration plutôt que dans des déficits de "pédagogie" et d'"explications" comme on aime nous le faire croire.

25. Si vous avez été amené à demander un remboursement de soins de santé, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Après des années de très mauvais fonctionnement de mon organisme de sécurité sociale, les choses se sont améliorées dernièrement. Cependant, je continue de cotiser largement plus que je ne coûte à cet organisme... Ce n'est pas moi qui mets la Sécu en déficit !

26. Si vous avez été amené à faire une demande d'aide pour une situation de handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

27. Si vous avez été amené à créer une entreprise, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

28. Si vous avez été amené à recruter du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Le recrutement d'une aide maternelle (quand mes enfants étaient petits) a été difficile, et le Pôle Emploi d'alors d'aucun secours, par rapport au bouche-à-oreille qui m'a permis de trouver la bonne personne rapidement.

29. Si vous avez été amené à former du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

30. Si vous avez été amené à rémunérer du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Le Chèque Emploi-Service, quand je l'utilisais il y a quelques années (emploi d'une aide maternelle, d'un jardinier) fonctionnait parfaitement.

31. Si vous avez été amené à mettre fin à votre activité, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

32. Si vous avez été amené à recruter une personne portant un handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

33. Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La plupart des problèmes sociaux, économiques et environnementaux insolubles viennent de la fuite en avant économique (la Croissance coûte que coûte) et démographique (toujours plus de "dynamisme" de la population). L’État doit inverser ces deux tendances, d'abord en stabilisant puis diminuant la population, ce qui entraînera ensuite une stabilisation puis une décroissance de l'économie qui ne soit pas une récession économique mais un simple ajustement à des besoins moindres. Cela implique de revoir complètement nos modèles de pensée (accepter que les évidences d'hier soient obsolètes), et notre politique familiale et économique. Il faut aller vers le "moins, mais mieux" seul viable à long terme, et en finir avec le "toujours plus", qui est hélas notre seul modèle connu depuis... le Néolithique !

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

La biodiversité et la disparition de certaines espèces

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

1. Éliminer totalement les pesticides de synthèse (agriculture bio exclusive, espaces verts Zéro phyto) 2. Interdire toute intervention humaine dans les zones à forte valeur patrimoniale (PN, RN, ZNIEFF, ZPS, etc...) 3. Interdire tout projet d'aménagement destructeur de biodiversité (GCO de Strasbourg, Europacity de Gonesse, CenterParc de Roybon, barrage de Caussade, Corniche des Forts à Romainville, Montagne d'Or en Guyane...) 4. Consacrer au moins 10% de la surface de tout terrain (jardin privatif, parc public, parcelle cultivée, sylviculture) libre de toute intervention humaine (rewilding) 5. Rétablir les fonctions écologiques des fleuves et rivières en supprimant barrages, seuils, enrochements des lits mineurs, et tout aménagement des lits majeurs (zones résidentielles, commerciales ou industrielles en zone inondable).

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

1. accentuation des événements climatiques extrêmes 2. modification des aires de répartition de nombreuses espèces animales (je suis biologiste)

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

mode de vie décroissant, mobilité propre (à pied, en vélo, en transports en commun), alimentation exclusivement bio et locale, végétarienne, réduction des déchets (sans emballages, achats de seconde main), etc...

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

1. Chauffage : il faut interdire tout de suite la vente et l'installation de tout nouveau chauffage à combustible fossile et fixer une date butoir où ces chauffages (fioul, gaz) seront interdits (selon durée de vie du matériel qui vient d'être installé, soit environ 20 ans) ; parallèlement, il faut faciliter l'isolation des bâtiments, y compris quand on fait les travaux soi-même (quand on est un particulier et qu'on fait l'effort de poser soi-même son isolation, on paye tous les matériaux au prix fort !) 2. Mobilité : il faut que les péages, TIPP, etc... financent les transports en commun, le covoiturage, le télétravail... Rendre obligatoires de vrais plans d'urbanisme incluant prioritairement des voies cyclables et transports en communs. Les projets reposant sur des transports par énergies fossiles (route du Littoral à la Réunion, GCO à Strasbourg, NDDL) ne doivent être envisagés qu'en tout dernier recours, si toutes les autres possibilités propres ont été reconnues par tous comme impossibles techniquement. Là aussi, les efforts individuels pour éviter de prendre sa voiture sont bien mal récompensés (voire risqués sur certaines "pistes cyclables" très dangereuses.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Si on peut faire ses courses, aller travailler ou à ses activités de loisirs près de chez soi, à un prix abordable, on n'a pas besoin d'incitations : c'est l'organisation du territoire qui doit être volontariste (donc planifiée par de vrais urbanistes et la collectivité), au plus près des besoins des usagers et donc après consultation des citoyens, avec une priorité assumée vers les bonnes pratiques : non, tous les arguments n'ont pas la même valeur.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Je veux installer un poêle à granulés mais l'agencement de mon appartement ne le permet pas (construction ancienne, conduit de cheminée mal placé). Il faudrait une rénovation totale de l'immeuble et donc une obligation légale des entreprises de rénovation de prévoir ce type de chauffage pour l'avenir lors de tout projet de rénovation.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

None

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

Les transports en commun|Le covoiturage|Le vélo|Le transport à la demande|le télétravail doit aussi réduire les besoins en transport

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

tout le monde, les associations, les particuliers (et bien sûr les collectivités locales pour les transports en commun)

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Sortir de la politique des lobbies agricoles et industriels, et enfin écouter les propositions des ONG et des mouvements citoyens qui -EUX- se préoccupent de l'intérêt général à long terme au lieu de leurs profits à court terme. C'est un mensonge de dire que les intérêts privés des entreprises et des syndicats agricoles rejoignent l'intérêt général : au contraire, ils s'y opposent et doivent donc être contenus à leur juste place, loin derrière l'expression citoyenne et associative (à but non lucratif, je le rappelle). Tant que les intérêts du privé passeront avant ceux des citoyens, la France n'aura aucune crédibilité environnementale. La France cite souvent ses voisins en exemple quand il faut déréglementer l'économie, alors qu'il y a souvent beaucoup plus à apprendre de certains pays en matière sociale et environnementale, mais là ce n'est jamais cité...

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La politique du “en même temps” est de la poudre aux yeux. La transition écologique nécessite des choix courageux à l'encontre de ceux qui ont prévalu pendant des décennies : l'environnement et le social doivent passer avant l'économie telle qu'elle est pensée actuellement. En redéfinissant les priorités, on favorisera une nouvelle forme d'économie sociale et solidaire qui peine aujourd'hui à trouver sa place, écrasée par le modèle actuel agressif et court-termiste. Essayer de ménager cette économie nocive se fait au détriment de tout le reste, avec les conséquences que l'on constate. Je ne demande surtout pas un plan quinquennal d'économie planifiée, je demande au contraire que l’État arrête de fausser l'économie comme il le fait aujourd'hui au bénéfice du pire et au détriment du meilleur. Si l’État doit intervenir dans l'économie, c'est uniquement selon des critères de mieux-disant écologique et social.