J'ai confiance en divers organismes et institutions pour me représenter dans une certaine mesure : gouvernement, parlementaires, médias, associations, etc. Chacun peut jouer son rôle de contre-pouvoir pour tempérer l'ardeur des autres : les médias analysent l'action des pouvoirs publics et en informent les citoyens, les associations peuvent dénoncer des conflits d'intérêt dans les médias, etc. Pour moi, ce principe de contre-pouvoirs est à la base d'une société saine.
Non
None
Je pense qu'il faudrait que les élus redeviennent des hommes et femmes du peuple (ce que certains sont encore, bien sûr), peu importe qu'ils soient boulangers ou médecins, tant qu'ils ont à cœur de travailler de bonne foi pour faire progresser leur pays ; en d'autres termes, il faudrait moins de professionnels de la politique, ces derniers étant par essence, à mon avis, moins proches des citoyens. Il me semble aussi que la faute se trouve également du côté des citoyens, qui se désintéressent de la politique : hormis pour l'élection présidentielle, les débats politiques entre candidats n'attirent pas les foules, ce qui fait que de tels débats ne sont bien souvent même pas organisés, ce qui désintéresse encore plus les citoyens... cercle vicieux. Il faudrait que la politique (re)devienne une discussion sur la manière dont nous voulons gérer notre société, en se débarrassant de ce cirque politico-médiatique où chaque année est ponctuée de scandales de corruption, où les politiciens se combattent sur Twitter en défendant des opinions qui ne sont pas forcément leurs opinions sincères, mais qui leur permettent de critiquer systématiquement ce que font les politiciens de tel ou tel parti adverse. L'obstruction parlementaire est un autre exemple du spectacle désolant que devient souvent la politique : la forme tend à primer sur le fond.
Une bonne chose
Je pense que la fonction de parlementaire est une fonction qui nécessite un temps plein pour pouvoir être remplie correctement. Les parlementaires absentéistes ont dorénavant moins d'excuses.
Nous savons tous que lors du premier tour de nos diverses élections, beaucoup de gens ne votent plus seulement en fonction de leurs réelles préférences, mais par calcul, en se demandant quelles sont les chances que leur candidat préféré passe au second tour, quelles sont les chances que deux candidats qu'ils exècrent s'affrontent au second tour (par exemple, pour beaucoup d'électeurs de gauche lors de la présidentielle 2017, un second tour Fillon-Le Pen était LE scénario à éviter absolument, justifiant pour certains de voter pour Macron au premier tour, uniquement par calcul). Cette expérience frustrante qui nous pousse à voter par calcul n'est pas une fatalité. Elle résulte de notre mode de scrutin uninominal majoritaire, qui généralement nous fait tendre vers le bipartisme. Mais il existe d'autres modes de scrutin qui permettraient d'éviter ces écueils, et permettraient donc que les "petits candidats" aient leur chance aussi. Il est en effet absurde d'assister à chaque fois au bal des ralliements de candidatures présidentielles : Jadot se ralliant à Hamon, Bayrou à Macron... le principe de la démocratie n'est-il pas de favoriser la diversité des opinions, et de laisser les électeurs faire leur choix parmi toute cette diversité ? Mais avec un mode de scrutin qui favorise les ralliements de "petits candidats" aux candidats ayant des chances plus sérieuses de gagner, cette diversité d'opinions est tuée dans l'œuf. Imaginons une élection où Jadot et Bayrou seraient également candidats, apportant ainsi au débat leurs spécificités qui les distinguent, respectivement, de Hamon et Macron. Les électeurs pourraient alors se prononcer sur chacun des candidats en lui attribuant une note, tout simplement. Par exemple, les notes pourraient aller de -2 (candidat fortement rejeté par l'électeur) à 2 (candidat fortement approuvé par l'électeur). Le candidat remportant l'élection serait celui qui obtient la meilleure moyenne. Tout comme aujourd'hui, nous pourrions utiliser un mécanisme pour garder le nombre de candidats dans les limites du raisonnable et pour éviter les candidatures clairement farfelues : la diversité des opinions, c'est bien, mais demander à tous les électeurs de se prononcer sur 100 candidats, ce n'est pas réaliste. Cette méthode de vote ne sort pas de mon imagination, elle a été étudiée par des chercheurs et a donné lieu à des expérimentations auprès de citoyens (par exemple celles réalisées par l'association Vote de Valeur). Cette méthode offre des avantages indéniables par rapport à notre système actuel : - Beaucoup plus d'expressivité dans un bulletin : au lieu de choisir un unique nom (dont on ne sait pas s'il est choisi par adhésion ou par calcul), on peut donner son avis sur tous les candidats, avec une gradation (par exemple -2, -1, 0, 1, 2) au lieu d'un vote binaire. - Un seul tour est nécessaire. - Fini les prophéties auto-réalisatrices qui veulent que, si un candidat n'est pas jugé avoir ses chances d'être élu, ses adhérents ne voteront pas pour lui et il ne sera pas élu. Fini aussi, donc, l'influence excessive des sondages, a priori. - Fini les ralliements de "petits candidats" aux "présidentiables", et fini ce qu'en anglais on appelle le "spoiler effect" : deux candidats aux idées proches se neutralisant l'un l'autre (comme Mélenchon et Hamon en 2017) car notre système actuel aurait favorisé le désistement de l'un en faveur de l'autre (Hamon ou Mélenchon seul, sans la présence de l'autre, aurait pu éventuellement passer au second tour). Le site de l'association Vote de Valeur fournit bien plus de détails et exemples sur ce sujet : http://www.votedevaleur.org Il est urgent de porter ce genre d'expérimentations à plus grande échelle.
Oui
Nous avons un nombre de communes incroyablement élevé par rapport aux autres pays auxquels je pense. Je n'ai pas d'opinion arrêtée sur ce sujet que je connais mal, mais peut-être des fusions de communes seraient-elles judicieuses, afin, notamment, de réduire le nombre de nos 35000 maires. Aux Pays-Bas ou au Brésil, par exemple, les communes sont assez vastes, et regroupent des tas de petits villages et quartiers qui chez nous seraient des communes indépendantes.
Je trouve la participation aux élections nettement trop basse. Même pour la présidentielle, star des élections, on tourne autour des 80% : une personne sur cinq n'est donc pas suffisamment intéressée par l'avenir du pays, ou ne croit pas suffisamment en l'importance de son vote, pour participer. Comme évoqué ci-dessus, je pense qu'un mode de scrutin favorisant une meilleure diversité des opinions, en donnant leur chance à tous les candidats, inciterait une partie des abstentionnistes à retourner voter. Il existe plusieurs modes de scrutin similaires au "jugement majoritaire" décrit ci-dessus : il faudrait tester ces modes de scrutin en conditions réelles, en débattre, et peut-être que ce débat préliminaire lui-même réintéresserait certains aux problématiques de la démocratie : comment détermine-t-on ce que veut le peuple ? Cette question, qui peut paraître évidente, ne l'est pas, à cause notamment des problèmes du scrutin majoritaire uninominal évoqués précédemment.
Oui
Je ne sais pas, pour moi c'est un plus de reconnaître le vote blanc mais ce n'est pas une question cruciale. Pour en revenir encore une fois au système de vote par "jugement majoritaire" évoqué ci-dessus, l'équivalent du vote blanc serait par exemple, dans ce mode de scrutin alternatif, de choisir la mention "À rejeter" pour tous les candidats.
Je ne sais pas, la question présuppose qu'il faudrait mettre en place une démocratie plus participative, mais personnellement je crois plus aux principes de la démocratie représentative, avec les points évoqués ci-dessus pour tenter d'améliorer la représentativité.
Je ne sais pas
None
Je ne sais pas. Dès qu'on touche à l'argent public, on fait forcément des mécontents car il y a toujours, mathématiquement, des gens pénalisés par chaque mesure. Il est intéressant d'essayer de consulter les citoyens (via des associations les représentant, peut-être : par exemple Contribuables Associés ou 40 Millions d'Automobilistes, en ce qui concerne la TICPE), et je pense que cette consultation, si elle est bien faite, peut permettre d'éviter de prendre des mesures qui mènent à la fronde et au désastre, mais cela doit rester consultatif et le gouvernement et le parlement doivent rester responsables des décisions finales.
Il faut garder une logique de circonscriptions (au moins à l'Assemblée Nationale, élue au suffrage direct), même si on introduit une dose de proportionnelle, afin de conserver un lien entre territoires et parlement.
Non
None
Avoir enfin le courage politique d'appliquer la loi de 1905 de manière égale sur tout le territoire, en tout cas en métropole (donc en Alsace-Moselle). Pas forcément de manière brutale, une période de transition me paraît judicieuse, mais je trouve scandaleux que l'Alsace-Moselle (sans parler de l'Outre-Mer...) n'applique toujours pas cette loi, un siècle après être revenue dans le giron français.
Je pense qu'il faut favoriser la mixité sociale : au niveau du logement, en mettant un terme à la ghettoïsation (les pratiques d'urbanisme ces dernières années me semblent en bonne voie) ; au niveau de l'éducation, en mettant suffisamment de moyens dans les écoles publiques (en révisant/abrogeant la loi Debré de 1959, pour réorienter les fonds publics alloués aux écoles privées, peut-être ?) ; au niveau des activités extra-scolaires, en continuant à développer les structures comme les MJC. Je vais être un brin idéaliste : je pense qu'en favorisant les rencontres entre jeunes (et moins jeunes) issus de milieux différents, on réduira le sentiment d'exclusion vécu par certaines personnes des cités, et par certains "Français de souche" (sic), qui peuvent les pousser à se haïr les uns les autres.
Je suppose que la mise en place du service civique pourrait aider à transmettre (aux jeunes les plus réceptifs) le sens de l'intérêt général. Mais sinon, je pense que c'est aussi au peuple français de se bouger, cesser d'être trop morose et devenir plus constructif.
La liste est longue, je ne sais pas par où commencer... Mais je pense que les comportements civiques sont déjà appréciés à leur juste valeur, généralement.
Je ne sais pas
Je ne sais pas, je trouve cette question étrange et trop proche de "Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?".
Beaucoup de gens n'ont aucun respect pour les autres de manière générale (et ce ne sont pas que les jeunes des cités), ça se voit notamment en termes de déchets dans les espaces publics : les gens jettent tout et n'importe quoi dans la rue, même les mégots - que 90% des fumeurs semblent considérer comme normal de jeter dans la rue - polluent les sols en laissant s'y infiltrer des tas de composants toxiques. Et l'inventaire de ce qui est retrouvé chaque année en nettoyant le bassin du Vieux Port de Marseille est terrifiant...
Plus de sévérité, dans la mesure du possible. Il me semble que la ville de Paris a commencé à se montrer plus sévère sur les petites incivilités, espérons que ça fonctionne.
Participer à des actions de sensibilisation comme les journées de nettoyage bénévole de l'espace public ; le problème est que ce sont toujours les mêmes qui nettoient et les mêmes qui salissent, à mon avis...
Aucune, dans mon environnement privilégié. Si ce n'est certaines annonces de logement réservées aux hommes ou aux femmes, ce qui est clairement de la discrimination mais ne semble choquer personne.
La mixité sociale évoquée ci-dessus pourrait aider : l'inconnu fait peur, la peur peut mener à la haine, alors que le fait de côtoyer différents groupes sociaux (pas de manière passive, mais en partageant des activités avec eux) peut amener une certaine ouverture d'esprit à tout le monde.
Oui
Le mot de "contrepartie" est trop fort pour moi, mais il me semble normal de demander, par exemple, à un chômeur de chercher un travail s'il perçoit des allocations. Tout cela dans la limite du raisonnable, sans l'obliger à accepter un travail précaire à 200 km de chez lui.
Le nombre d'immigrés ne me semble pas extrêmement préoccupant, je ne suis pas inquiet du "grand remplacement". Mais, qu'on soit de droite ou de gauche, il me semble qu'on devrait admettre que l'intégration des immigrés (et de leurs enfants) connaît de très sérieux problèmes. Les incivilités me semblent clairement plus fréquentes dans les quartiers à forte population immigrée, ce qui est un constat et nullement un jugement de ma part : on peut mettre cela sur le compte de plusieurs facteurs, selon sa sensibilité politique : pour ma part, je pense que les faibles revenus dans ces quartiers, ainsi que le sentiment d'exclusion (justifié ou non) vécu par certains, jouent un rôle non négligeable dans ces incivilités. En termes de politique migratoire, je ne pense pas que la France doive imposer des quotas stricts, et je ne crois pas à la rhétorique selon laquelle tous les immigrés seraient des bandits qui viennent tous profiter de notre système social ; néanmoins, il me semble que la France doit continuer à aider au développement - démocratique et économique - des pays d'origine de ces migrants, afin que les migrations deviennent peu à peu des actes choisis et non plus désespérés. La France devrait aussi peser au niveau international pour inciter certains pays (africains notamment) à adopter des politiques de réduction de la natalité. La natalité dans des pays comme le Nigeria est affolante, et au-delà du problème des migrations, cette surpopulation devient un problème écologique majeur pour la planète.
Non, on en reparlera le jour où la France croulera vraiment sous les migrants. Le Liban, par exemple, a un nombre de réfugiés qui représentent une partie considérable de sa population. La France est à des années-lumières de ce niveau...
Concernant les migrants traversant la Méditerranée : je trouve écœurant le comportement de plusieurs pays européens qui, non contents de ne rien faire pour sauver ces migrants de la noyade, mettent en plus des bâtons dans les roues des associations qui font un travail de sauvetage. On parle de milliers de vies humaines... l'urgence est de les sauver de la mort, on peut ensuite discuter de limiter ou non l'accueil de migrants, je comprends qu'on ait des opinions différentes sur ce dernier sujet, mais je ne comprends absolument pas que certains refusent de sauver des vies dans l'immédiat. Sinon, sur le sujet de l'immigration en général : pour schématiser, je pense qu'il faudrait que certains à droite cessent d'écouter les discours populistes nauséabonds sur ce sujet, et que certains à gauche cessent de prêcher un angélisme déconcertant - les problèmes liés à l'immigration existent, mais je ne crois pas qu'ils soient insurmontables : l'intégration des immigrés aux Pays-Bas, par exemple, me semble plus réussie.
L'éducation pour les jeunes issus de l'immigration : moyens suffisants dans les ZEP (qui semblent maintenant s'appeler REP), aide pour les élèves qui ne peuvent pas étudier correctement chez eux. Mixité sociale comme évoqué ci-dessus.
Je pense qu'il est crucial de réformer la justice pour qu'elle soit enfin vraiment indépendante du pouvoir exécutif. Et sinon, je vais radoter : je pense qu'il est urgent d'étudier sérieusement la mise en œuvre d'un mode de scrutin plus juste, qui favorise la diversité des opinions politiques, et qui permette de laisser le peuple choisir un représentant qui lui plaise vraiment, plutôt que chacun se sente coincé par un système le forçant à voter pour quelqu'un par dépit/calcul au lieu de voter par adhésion.
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