Date de publication : 2019-02-02
Code postal : 52000

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Réponse en dernière question

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Réponse en dernière question

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

Réponse en dernière question

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Allocations familiales / Chômage / RSA

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Retraités pauvres / handicapés

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

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8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Le mouvement des "Gilets jaunes" : Un mouvement "EN MARCHE" vers le fascisme ou le totalitarisme égalitariste ? Un mouvement qui véhicule une rhétorique anti-bourgeoise, anti-riches, antisystème financier, anticapitaliste, le tout adossé à un substrat nationaliste, anti-européiste et antimondialiste, mais aussi et surtout accompagné de pulsions anti-migrants et anti-étrangers, mais par contre pro-assistés, surtout si les bénéficiaires sont français, d’un rejet rageur de la démocratie représentative et ponctué de dérapages homophobes et antisémites. Si on y ajoute la virulence polémique, la banalisation de la haine, la normalisation de la violence, on retrouve là tous les ingrédients d'un mouvement à la fois social, politique et idéologique qui porte le soi-disant "peuple de France" vers des extrêmes populistes, de droite et de gauche, qui se rejoignent contre les modérés. Cependant, ce mouvement penche nettement du côté de l'extrême droite; il faudrait le dire à Mélenchon qui croit que les gilets jaunes sont des Insoumis. Parmi les pays du monde ayant plus de dix millions d'habitants, quel est celui où la protection sociale à tout âge est la plus sécurisante, où les actifs travaillent le moins, où les inégalités entre les pauvres et les riches sont les moins marquées, même si elles augmentent, où les pauvres sont les moins nombreux en pourcentage du nombre d'habitants, même s'ils sont plus nombreux, où les impôts sont les plus redistributifs...la France bien évidemment (1)(2). Aucun peuple n’est aussi favorisé que celui de France...et aucun peuple n'attend plus d'un Etat providence. Le peuple français, fondateur des Droits de l’homme, n’a pas réussi à assimiler ce qu’est réellement une démocratie et considère encore le Président comme une sorte de souverain qui peut tout et doit tout à son peuple. En effet, le mouvement aujourd’hui est plus comparable à celui de 1789 qu'à celui de mai 1968, alors qu’il s’agissait pour le peuple de couper la tête du roi, des nobles et de la curie pour s’approprier les biens du royaume (ce que l’on peut comprendre dans le contexte de l’époque). Cette fois cependant, il s’agit de s’approprier les biens des présumés «riches» sans même que soit validée la notion de travail. A t'on le droit d'être riche par son travail en France aujourd'hui ? Travail ! Le mot est là, honni en France plus que partout ailleurs en Occident et peut-être au monde. S’il y a un parallèle à faire avec mai 68, c’est surtout le fait que, comme un dommage collatéral, c’est à partir de cette époque que la culture française a commencé à concevoir le travail comme une sorte de maladie dont il fallait se débarrasser. La vague des «gilets jaunes» ne s’appuie sur aucune idéologie, elle ne fait qu’exiger, soi-disant au nom des plus pauvres, moins de taxes, plus d’argent et plus de services. Nulle part il n’est question de ce qui sera donné en retour au pays. Nous sommes à l’inverse de ce que proposait John Fitzgerald Kennedy: «Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous. Demandez ce que vous pouvez faire pour votre pays". Le Français gilet jaune rejette toute idée de don de soi au profit de l’État et de la Communauté. Au contraire, il exige d’être pris en charge sans que rien ne puisse être exigé de lui. Bien sûr, il prend pour voile de vertu la précarité des vieux et des plus démunis, mais le fond du message est clair : donnez-nous tout, y compris le pouvoir et ne nous demandez rien. Lorsqu’il demande la démission du Président Macron, le peuple des gilets jaunes ne la réclame pas uniquement, mais aussi et surtout la fin de tout système de pouvoir basé sur l’acquisition de biens terrestres par le travail et la production. Pour autant, tout ne va pas bien en France : 1. Fracture sociale, panne de "l'ascenseur social". 2. Fracture territoriale, inégalités de services publics entre le monde urbain et le monde rural. 3. Fracture démocratique, un nombre toujours plus grand de français remet en cause les élus et les Institutions de la République. 4. Fracture éducative, le nivellement par le bas qui caractérise le système éducatif, de l'école notamment, génère de l'inculture, historique, économique...chez les moins formés. 5. Fracture privé / public, mais pourquoi donc les fonctionnaires ont-ils des emplois garantis à vie ? A part quelques Corps d'Etat régaliens et donc spécialisés, l'emploi à vie promis aux autres est une vraie injustice par rapport aux salariés du privé. 6. Mise en danger des populations / problématiques sanitaires (alimentation, tabac, pollution de l'air int et ext, pollution de l'eau, pollution des sols, dérèglements climatiques, diminution de la biodiversité, agriculture et pêche intensives...). 7. Suspicion envers les entreprises et leurs dirigeants. Des solutions : - Simplifier la fiscalité, tout en la rendant plus juste et plus morale : * Tout le monde devrait payer en fonction de ses revenus et de son patrimoine (travail, foncier, financier) selon une échelle progressive linéaire. Simplifier les déclarations de revenus. * Suppression de la taxe d'habitation et des impôts fonciers. * Idem pour les entreprises (faisable ?). Favoriser la redistribution des bénéfices plus équitablement entre les actionnaires, les salariés et l'investissement dans l'outil de production. * Redistribution par l'Etat aux Collectivités en fonction de leurs situations et de leurs efforts au regard de problématiques sociales, économiques, écologiques et climatologiques, selon des règles claires visant notamment à lutter durablement contre le chômage, contre les inégalités territoriales et privilégiant les impacts positifs sur le temps long, conditionnées aux objectifs et résultats de plans d'actions conventionnés Etat / Collectivités (Régions et EPCI). Suppression des niches fiscales. * TVA réduite sur tous les biens de première nécessité. * Prélèvements à la source, sur les revenus. * Lutte intense contre les fraudes fiscales et relatives aux prestations sociales. * Faire de la pédagogie pour informer les citoyens de l'utilisation de leurs impôts (suivi d'indicateurs ? Favoriser la participation des citoyens à la prise de décisions impactant la vie locale). * Financement de la transition écologique par le budget général de l'Etat (Impôts). * Taxer plus les produits, y compris importés, qui dégradent l'environnement. - Réduire les dépenses publiques (plutôt que d'augmenter les impôts) et repenser l'allocation des ressources en fonction des politiques publiques : * Prioritairement, réformer vraiment le fonctionnement des Administrations, réduire le nombre de fonctionnaires dans les Ministères, sauf "les personnels de terrain" dans les ministères régaliens (Santé (fonctionnaires hospitaliers), Education, Justice, Intérieur, Armée), dans les administrations de la sécurité sociale et le nombre de fonctionnaires territoriaux, réduire l'absentéisme dans la fonction publique, réduire drastiquement le nombre, les moyens de fonctionnement et donc le train de vie, des "Comités Théodule". Augmenter le temps de travail effectif de certains fonctionnaires...jusqu'aux 35 heures par semaine et réduire leur nombre de jours de RTT. * Conditionner les budgets alloués aux politiques (protection des populations, grands travaux, logement, protection de l'environnement, efficacité énergétique, sécurité sanitaire, sécurité routière...) au suivi des résultats / objectifs, quitte à faire participer les citoyens dans la définition des objectifs et la validation des résultats. * Réduire le nombre d'échelons administratifs à l'Etat, les Régions et les EPCI, chaque commune ayant des représentants élus à juste proportion de sa population au sein de son EPCI. * Conditionner les allocations chômage à la recherche d'emploi quitte à favoriser la mobilité par des moyens financiers. * Développer les Maisons des Services Publics dans les villes et surtout en milieu rural (éventuellement itinérantes), avec des agents formés à la multiplicité des réponses à apporter, avec des moyens numériques plus importants (vidéoconférence par ex. pour être mis en relation avec des experts). * Développer la formation des plus précaires - fragiles - modestes à la gestion d'un budget personnel - familial, notamment sur les dépenses contraintes. A titre d'exemple, donner des "clefs" pour réduire ses consommations en énergie, en eau, en téléphone - TV..., manger bio et sain sans surcoût...Des applications sur Smartphone existent, mais l'accompagnement personnalisé via des associations subventionnées est une autre voie à développer. - Réduire les freins réglementaires pénalisant le développement économique, le développement de certaines technologies maîtrisées et utiles à la protection de l'environnement (réutilisation des eaux usées après traitement, méthanisation des biodéchets...). - Allouer des crédits pour le développement de la recherche (publique et privée), les innovations sur les thématiques de temps long (écologie, alimentation, santé, réduction des inégalités...), le soutien à l'Industrie basée en France (pôles de compétitivité notamment), le développement des moyens de communication numérique (absence de zones blanches, 4G, 5G...), le soutien à l'économie sociale et solidaire, la garantie de prêts bancaires pour les TPE et PME développant des activités dans les domaines utiles socialement à forte valeur ajoutée (création d'emplois), le cofinancement de plans d'investissements pour améliorer les modes de production (agriculture et industrie). - Réformer l'enseignement, pour réduire la fracture éducative et "sacraliser" les comportements citoyens et les valeurs intangibles de la République. Promouvoir et valoriser la réussite, le travail, le développement personnel, le savoir-être, le respect du savoir-vivre en commun (lutte contre les discriminations), l'engagement citoyen dans la société (lutte contre les incivilités notamment). - Changer la vision de l'Entreprise. Les entreprises doivent continuer à être perçues comme des outils efficaces de création de richesses...mais pas uniquement pour le seul profit d'actionnaires (souvent des fonds de pensions étrangers). La seule vision actionnariale de l'entreprise a atteint ses limites, trop d'excès ! A enjeux différents par rapport au passé (environnement, place du travail dans la vie, augmentation des inégalités, place des territoires dans la mondialisation), les entreprises doivent contribuer à proposer des éléments de réponse. Traiter sur le même plan a responsabilité sociale et environnementale et l'objectif de rentabilité financière, en les faisant converger. Donc, en particulier, changer le mode de rémunération des mandants des actionnaires afin que passer d'une vision court-termiste du monde financier à une vision plus lucide basée sur le long terme. (1) Retraites, santé, famille, emploi : les dépenses sociales publiques ont représenté en 2018, 32% du PIB brut de la France, qui reste de loin le pays riche le plus généreux en la matière, selon une étude publiée par l'OCDE, devant la Belgique et la Finlande. (2) La France présente le taux le plus bas (7%) des pays de l'Union Européenne en terme de proportion des retraités menacés de pauvreté (données Eurostat).