Date de publication : 2019-01-22
Code postal : 30310

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

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2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

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3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

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4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

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5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

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6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

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7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

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8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Le 21012019 Monsieur le Président, Je vous ai écrit le 13 mai 2017 à la veille de votre investiture pour vous alerter sur le sujet des Centres Sociaux, et la question du lien social et de la solidarité, inscrites dans l’humanité depuis 2 à 3 millions d’années (Par la suite, j’ai cru bon d’alerter aussi vos ministres Buzyn et Hulot sur le thème de la solidarité inscrit dans leur ministère). Je vous ai écrit à nouveau fin novembre 2018, m’inquiétant après 20 mois d’exercice, que ces questions soient de plus en plus prégnantes. Je ne vous ferai pas l’injure de vous rappeler l’origine du mot « solidarité », mais il semble bien que la notion « responsable envers le tout » ne concerne pas les 1 % de la population, et que, nonobstant les difficultés réelles vécues par au moins 80 % de la population, cette immense majorité supporte d’autant moins ce manque d’équité. Et elle vous en rend responsable à travers vos décisions ou vos non-décisions. Et c’est justice car vous êtes le 1er des citoyens et donc le 1er responsable. (Pour continuer sur l’étymologie, je suis étonné que pas un politique ni un média n’évoque également l’origine grecque « forces vitales » du mot violence. Que pensez-vous de ces forces vitales qui s’expriment dans le négatif et pas dans le positif, et que pensez-vous de votre action et de votre rôle dans ces phénomènes de violences, qu’elles émanent des citoyens et des forces de l’ordre, et de leurs conséquences en termes de morts, de blessés handicapés à vie ?...Très sincèrement et sans aucune ironie je me demande comment vous et votre gouvernement et notamment votre ministre de l’intérieur, pouvez dormir la nuit avec tous ces morts et blessés…) Je pourrais écrire assez longuement sur les décisions à prendre sur une équité économique et fiscale (la dette qui ne sera jamais remboursée, la théorie des 3%, la loi interdisant aux états d’emprunter à leur banque nationale et ses conséquences, celles favorisant ou pour le moins n’empêchant pas autant que faire se peut la spéculation financière, favoriser le capitalisme sain mais pas le néo-capitalisme et toutes ses conséquences humaines et écologiques, le manque d’investissement dans l’économie réelle, les effets pervers du CICE, les effets pervers de la limite des indemnités en cas de licenciements abusifs, la taxe tobin, etc, etc.). Vous avez tout cela bien mieux que moi. Nous savons vous et moi, Monsieur le Président, qu’une réelle équité fiscale et économique est LA décision et que le reste suivrait. Je comprends vos orientations. Je ne les partage pas, non pas en raison d’une idéologie politique mais simplement car elles ne concourent pas, de mon point de vue très pragmatique, à la meilleure vie possible du plus grand nombre. Je comprends le pourquoi du débat en cours et son intérêt pour votre politique, ses limites de discussions possibles, vos zones rouges à ne pas dépasser. Sans insulter l’avenir, pensez-vous vraiment que le plus grand nombre des citoyens croit à la sincérité de la synthèse qui en sera faite et des décisions qu’elles vous inspireront, si elles confirment vos prérequis? Dans mon courrier du 25 novembre, j’ai évoqué le fameux jeu des 9 points et 4 traits de Paul Watzlawick sur le changement. Si vous ne sortez pas du cadre de votre réflexion, comment pourrez-vous véritablement changer les choses ? Et de plus, en posant le cadre du débat de cette façon, et en mettant les français dans le cadre de ce petit jeu, comment pensez-vous que les français puissent se satisfaire de leur impuissance à trouver la solution de ce petit jeu ? Et quelles seront leurs réactions ?... Je n’ai pas envie de croire que vous en êtes parfaitement conscient car cela serait plus grave encore. Je pense même que vous êtes affecté par la situation actuelle que vous n’avez pas prévue à ce niveau de contestation. Comme déjà écrit, il y a là en dehors de vos décisions, une part d’irrationalité affective, du peuple qui vous pardonne d’autant moins à vous, qu’il a investi affectivement dans votre discours semblant nouveau, après des décennies de déception des partis classiques. Pour avoir réalisé un certain nombre de diagnostics, je ne répondrai pas aux questions du débat car je l’estime tronqué, avec des questions très bien réfléchies mais qui de mon point de vue, d'une part enferme le répondeur dans un cadre de réflexion, d'autre part sont vraiment suceptibles d'interprétation dans tous les sens. Par exemple, vous voulez moins d'impôts ?: moins de cotisations sociales : moins de sécu et de caf : moins de prestations et plus d'assurances privées payées par la personne qui a répondu "moins d'impôts" ! Le fondamental est ailleurs et le paragraphe sur l’équité fiscale et économique se suffit à lui-même. Au-delà, le sujet de la vie des français présente et à venir, et votre place dans l’histoire de la France se rejoignent (un peu à la manière d’Erwin Goffman et son fameux « les moments et leurs hommes »). Parmi les présidents des Etats-Unis, à part Kennedy en raison de sa mort, la plupart d’entre nous ne connait pas leurs noms et leurs actions. Sauf Roosevelt. Même si il y a beaucoup à dire sur les raisons économiques pas forcément toutes nobles de son projet, il est entré dans la grand histoire avec son New Deal. Je me trompe peut-être mais je vous l’ai écrit déjà en novembre dernier. Vous aviez l’occasion au tout début du mouvement des Gilet Jaunes en novembre d’entrer dans la grande histoire de la France par un vrai et profond changement de votre politique fiscale et économique. Vous ne l’avez pas fait. Est-ce trop tard ? Je ne sais pas mais d’une certaine façon, je ne le crois pas. J’ai envie de croire pour vous au pari de Pascal. J’ai envie de croire que si vous pensez à la dernière heure du dernier jour du crépuscule de votre vie, si vous avez la possibilité d’en faire le bilan, dans ces moments ultimes et cruciaux où le pouvoir et la richesse n’existent plus, où il n’est plus possible de rien changer, vous avez envie de pouvoir penser que ce jour-là, vous pourrez vous dire que votre passage dans cette vie aura profondément, très profondément amélioré la vie de vos semblables, aura véritablement, très véritablement changé les relations sociétales et optimisé le lien social en France. Qu’en pensez-vous Monsieur le Président de la République ?...