Date de publication : 2019-02-17
Code postal : 33160

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Toute l'information existe et est disponible, par exemple dans les rapports de la cour des comptes. Les chiffres y sont détaillés ainsi que leur analyse. Mais cela n'intéresse probablement pas une majorité de personnes, donc effectivement, pourquoi ne pas les informer, par exemple annuellement sur leur fiche d'imposition. Mais alors, il faut TOUT donner, même (et surtout) les dépenses "minoritaires". Certaines personnes se rendront alors compte que quand ils font de la suppression de l'AME ou de la CMU leur cheval de bataille, ils se trompent de combat, ces dépenses sont négligeables en regard de celles dont ils bénéficient tous les jours (école, enseignement supérieur, prise en charge médicale, etc.). Et il serait également très utile, en plus de détailler les dépenses, de présenter les recettes, et notamment les recettes fiscales collectées en fonction des revenus des ménages, et aussi les impôts sur les sociétés collectés en fonction du chiffre d'affaire réalisé dans l'hexagone !

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Augmenter le nombre des tranches d'imposition, avec un taux marginal d'au moins 75%. Tout le monde cotise en fonction de ses moyens, avec un forfait minimal de 1€ ou 10€ symboliques. Plafonner les niches fiscales. Il ne s'agit pas (au contraire) de supprimer les niches fiscales qui profitent à tous et à la transition écologique par exemple, mais d'éviter qu'une proportion trop importante d'impôt sur les plus gros revenus soit perdue (plafond de l'ordre de 10000€ par an ?). Changer les règles européennes permettant à des sociétés de domicilier des filiales au Luxembourg (ou d'autres paradis fiscaux européens), d'y transférer les bénéfices de leurs filiales ayant leur activité en France et (encore en plus !) d'y négocier un impôt ridiculement faible. Faire réellement la chasse aux centaines de milliards d'euros qui se perdent chaque année en fraude fiscale.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

L'impôt sur le revenu des premiers foyers qui cotisent au plus bas niveau. Ce qui ne partira pas en impôt ira directement dans l'économie.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Récupérer les contributions sociales volées par la fraude sociale des SOCIETES !!

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Quand vous avez une idée derrière la tête !! C'est irresponsable d'orienter le débat vers cette question abjecte. Cela crédibilise les discours de l'extrême droite.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Il faut retransférer vers la sécurité sociale ce qui a été offert aux mutuelles privées. Un service public n'est pas là pour faire des bénéfices et enrichir un petit nombre.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Pour financer des agents faisant la chasse à la fraude sociale et fiscale des sociétés, en France, en Europe et dans le monde entier. Cette dépense serait très rapidement, et largement, rentabilisée.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Tout a déjà été dit : En France, étaler les tranches d'imposition, réduire le prélèvement des premiers cotisants (ce qui nourrira directement l'économie), augmenter le taux marginal à au moins 75%, plafonner les niches fiscales. En Europe, permettre l'harmonisation sociale et fiscale, interdire la domiciliation des filiales ailleurs que dans leur pays d'activité principale. Et partout, faire la chasse aux fraudeurs sociaux et fiscaux.

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

La biodiversité et la disparition de certaines espèces

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Transformer nos modes de production alimentaire, les rapprocher des citoyens, travailler la terre plus naturellement (ce qui créera de l'emploi), moins l'asphyxier et l'empoisonner (ce qui sauvegardera la biodiversité). La biodiversité, c'est nous.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Directement, c'est encore trop peu sensible, et c'est ce qui explique que les décideurs ne s'en soucient pas : Décalage des saisons, raccourcissement de l'hiver, augmentation des canicules, disparition des insectes et des oiseaux... Plus indirectement, mais ce n'est pas parce qu'on n'y est pas soumis directement qu'on ne les subit pas violemment : Phénomènes climatiques violents, disparition ou déplacement de populations, peur face à ce qui pourrait encore aggraver la situation (fonte du permafrost, libération gigantesque de méthane, nouvelles maladies, etc.)

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Non

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Je le pensais... Mais nos contributions (baisse de consommation électrique, de carburant, réduction des déchets, consommation locale, etc.) ne sont rien en regard de l'effort global et collectif qu'il faut réaliser. Au contraire, maintenir les individus dans la croyance qu'ils peuvent à eux "seuls" (1+1+1+....) sauver l'humanité est complètement contre-productif, c'est retarder plus encore la véritable "action globale" et au passage leur faire croire qu'ils sont responsables de la situation...

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Vous faites fausse route !! Ce sont VOS comportements de "décideurs" qu'il faut changer. Vous devez prendre conscience MAINTENANT qu'il faut TOUT changer, de nos modes de production à nos modes de consommation, de l'implication citoyenne de chaque individu jusqu'à la responsabilisation véritable des décideurs. Mais soyons constructifs : le réseau ferré était bien plus dense au début du XXème siècle, pourquoi ne pas commencer par là ? Quand les gens ont une solution "confortable" qui les emmène de A à B en moins de temps qu'en voiture, et que l'offre est suffisante (c'est à dire pas un train le matin et un le soir), ils préfèrent évidemment cette solution. C'est tout cela qu'il faut changer. On ne vous reprochera pas de mettre 20 ans à y parvenir, on vous reproche de faire tout l'inverse et de nous culpabiliser de prendre notre véhicule sans autre alternative. Même raisonnement pour le bus évidemment ! Autre idée : rendre gratuit l'abonnement à l'eau, au gaz et à l'électricité ainsi qu'une consommation de base et mettre en place un tarif progressif renchérissant considérablement la consommation au-delà du seuil collectivement responsable. Beaucoup de vertus à un tel système, prendre en charge collectivement les besoins essentiels de chacun, redonner du pouvoir d'achat au plus grand nombre et responsabiliser la totalité des consommateurs.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Vous n'avez rien compris ! Ce sont "VOS COMPORTEMENTS" qu'il faut changer. Et c'est pour VOUS que ça ne va être ni simple, ni supportable sur un plan financier. Vous devez renoncer à vos certitudes et à tout ce que vous avez, de bonne foi sûrement, mis dans votre crâne depuis des dizaines d'années. Mais quelle irresponsabilité ! Quelle condescendance ! NOS comportements ?? !! Vous n'avez RIEN compris. Par pitié, partez !!

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Non

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

None

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Non

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

None

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

Les transports en commun|Le transport à la demande

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

La collectivité (c'est à dire pas le privé...)

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Encore une fois, vous êtes enfermés dans vos certitudes de faire les meilleurs choix dans cette matière. Sans aucune remise en cause. Votre conviction pour une solution mondiale : que le reste du monde s'aligne sur NOS CHOIX ! Mais que voulez-vous ? Qu'on construise 5000 centrales nucléaires dans le monde ? Qu'il y ait des milliards de véhicules à essence en plus en circulation ? Pensez-vous que le monde sera plus sûr ? Partagerons-nous gentiment "au niveau européen et international" les mines d'uranium quand il faudra en extraire 100 fois plus qu'aujourd'hui ? Et le retraitement des déchets ? Et leur stockage ? Un méga-cigéo, c'est ça votre projet ? NOS choix sont les NOTRES ! Ils conviennent à la France parce que son histoire et sa culture sont ainsi faites. La solution n'est sûrement pas dans la prolifération de NOS CHOIX. Elle est dans la recherche des meilleurs choix pour chacun, en fonction de sa situation (hydrique, solaire, océanique, continentale, etc.) pour trouver son meilleur mode de production, mais toujours dans la direction du RENOUVELABLE. Les expériences doivent se multiplier, partout, tout le temps. Quels sont les "choix" de la France en matière d'environnement et en premier lieu de production d'énergie qui mériteraient VRAIMENT d'être partagés au niveau international ?

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Je crois que beaucoup de choses ont été dites dans les réponses précédentes. Mon message principal est le suivant : Sortez de vos certitudes, le modèle français n'est pas vertueux. Il est soutenable car nous sommes un petit pays avec des capacités techniques et une responsabilité collective qui fait que le parc électro-nucléaire est "à peu près" viable. Mais quand-même, qui y croit VRAIMENT ? On serre tous les fesses, c'est tout ! Mais surtout, ce modèle, effectivement vertueux pour le réchauffement climatique (puisque peu producteur de CO2), n'est pas exportable au reste du monde. Imagine-t-on un monde avec 5000 centrales nucléaires de plus ? Imagine-ton un monde avec 100 fois plus de mines d'uranium ? Y en a-t-il même assez pour tous ? Notre modèle n'est ni exportable, ni viable sur le long-terme. Par contre, nous avons la capacité à induire un véritable changement au niveau mondial. En promouvant un modèle plus social, plus juste écologiquement, et très inventif sur la transition écologique. Nos ingénieurs, techniciens et ouvriers, et ce qui reste de notre tissu industriel, doit se développer de nouveau et construire les solutions de demain, écologiques, renouvelables, et exportables dans le monde entier. C'est une vrai chance économique et sociale, et pour la paix. En conclusion : 1) Sortez de vos certitudes, le modèle français n'est pas vertueux, et surtout pas exportable. 2) Les solutions ne sont pas individuelles mais collectives, politiques (et au passage, nous ne sommes pas responsables des choix politiques et industriels de ces 2 derniers siècles, et surtout des 50 dernières années).