La France demeure inéluctablement novice et brouillonne en matière de République. Pour preuve : cinq Républiques se sont succédé depuis la scission avec "l'Ancien Régime", sans véritable continuité, ni retour au rayonnement d'antan. Il manque cruellement aux Français des symboles forts et un idéal qui poussent chacun à se surpasser, à vouloir devenir un initié ; cette once de rêve qui a scotché des millions de téléspectateurs devant les mariages princiers de nos voisins. La possibilité d'être adoubé pour s'élever. La cinquième République a été taillée pour un homme, puis modulée au gré de ses successeurs... Comment atteindre une véritable démocratie si la personnification de la fonction prend le pas sur cette fonction elle-même ? Une monarchie constitutionnelle a cet avantage de donner des symboles au peuple et de faire rayonner celui-ci au-delà des frontières. C'est le prestige attaché à la personne royale et aux grands qui le servent qui prime sur ces personnes elles-mêmes. La force du symbole et des institutions n'a-t-elle pas permis à l'Empire byzantin de perdurer si longtemps, malgré le déferlement de basileus qui se sont succédé ? Et pourtant, dans une monarchie parlementaire, chère à certains brillants penseurs des Lumières, c'est bien les parlementaires qui ont la main ; le monarque ayant un rôle symbolique, appuyant celui de l'exécutif en place. De la même manière, nos départements, aujourd'hui regroupés anarchiquement, ont été lésés au profit de Paris et de Régions étranges. C'est pourtant la diversité de notre territoire qui en fait sa plus grande force. ll conviendrait de redonner à nos départements une partie de leur souveraineté, tant symbolique que réelle. Aujourd'hui, une caste d'énarques se partage les privilèges, comme jadis un groupuscule de courtisans ridicules riait du peuple qui les faisait vivre. Mais aujourd'hui le président de la République, comme hier Louis XVI, convoque les États généraux. Alors, pourquoi ne pas réfléchir à une nouvelle constitution, faisant la synthèse de son vécu, sans rejeter son passé, qu'elle sait, à bien des égards, glorieux. Nous sommes les héritiers de Charlemagne, d'Hugues Capet, de Philippe Auguste, de François 1er, d'Henri IV, de Louis XIV, de La Fayette, de Robespierre, de Barras, de Carnot, de Talleyrand, de Napoléon Ier, de Louis XVIII, de Louis-Philippe, de Napoléon III, de Thiers, de Carnot, de Faure, de Poincaré, de Coty, de De Gaulle, jusqu'à Emmanuel Macron. Prendre l'avant 1789, l'après et apprendre de nos erreurs, pour en faire une remarquable synthèse et n'en retenir que l'essence.
Oui
D'une manière générales, la France doit accentuer sa décentralisation, pour assurer une souveraineté locale accentuée. Malheureusement, les nouvelles régions semblent aller dans un sens contraire, eu égard au fait que la logique économique semble avoir pris l'avantage sur le logique culturelle.
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Une meilleure gestion des budgets et la suppression de certaines institutions pointées du doigt par la Cour des comptes seraient un très bon début. D'une manière générale : réformer la fonction publique et le nombre de charges inutiles. Il y a trop de couches différentes de pouvoir, trop d'organes, pas assez de contrôle coercitif des instituons. À cela s'ajoute la nécessité de sensibiliser chacun à la cause commune (à l'école déjà).
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Comme évoqué plus haut : revoir le régime politique lui-même, la Constitution, la 5e République. Le prétendu clivage gauche/droite et un centre toujours plus large a montré ses limites ; la surenchère législative toujours plus complexe et mouvante en étant le principal témoin. La carence de repères, de fierté nationale, la perte de prestige de ses insignes (Légion d'honneur, notamment), sont, à mon sens, des indices d'un besoin cruel d'espoir. La monarchie constitutionnelle fantasmée jadis, mais jamais appliquée : pourquoi pas ? Une nouvelle République, si elle arrive à accepter l'héritage antérieur à 1871 : oui. Un modèle plus proche de nos voisins suisses et allemands : peut-être ? S'enfermer dans une République forgée pour une société post 1945 : non.
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