Date de publication : 2019-01-22
Code postal : 92300

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Aujourd'hui, les jeux de vase communiquant sont trop importants. On finance des dépenses A avec les impôts récoltés dans le cadre des projets B ou C, à tel point que plus personne, pas même un gouvernant, ne sait dire à quoi sert exactement les sommes récoltées, dans le cadre de chaque taxe ou impôt. Il faut redéfinir un projet et un budget clair et réel, pour chaque domaine régalien de l'Etat et pour chaque autre projet. Par exemple, pour l'Education Nationale, on pourrait déterminer chaque année le nombre d'élèves attendus, le nombre de profs attendus pour faire des classes de taille raisonnable, le coût que cela représente et déterminer l'origine des taxes qui viendraient le financer (taxe d'habitation pour les écoles primaires et maternelles, IR pour les collèges et les lycées....)

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Une fiscalité juste est une fiscalité à laquelle chacun contribue à la hauteur de ses revenus. C'est vrai pour les plus démunis, mais aussi pour les plus fortunés. Chaque français doit contribuer à l'impôt ne serait-ce que d'1€. Cet impôt doit être progressif en fonction des revenus et du patrimoine réel de chacun. Les niches fiscales et les régimes spéciaux, qui n'ont aucune raison économique (politiques, journalistes, notamment) et qui alimentent la défiance de chacun, doivent être supprimées. Les impôts sur le patrimoine doivent être fixés en fonction de la valorisation réelle de ce patrimoine et prendre en compte l'endettement pour le constituer. La taxe foncière par exemple doit prendre en compte le niveau d'emprunt en cours. De même, notre territoire est composé de réalités différentes qui rendent le coût de la vie très disparate. Cet indicateur doit être pris en compte dans le niveau des impôts. Les impôts locaux doivent également prendre en compte la présence de services publics sur le territoire concerné. Enfin, trop de grands groupes et de grandes fortunes échappent à l'impôt, ce qui fait que l'impôt repose aujourd'hui sur les petites fortunes et les classes moyennes. Les fiscalités entre les pays doivent être harmonisées. A défaut, il faudra peut-être déterminer des règles unilatérales d'imposition sur les sociétés qui disposent d'une activité en France qui génère un revenu.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

Dans un pays qui veut tendre vers l'égalité des chances, même si l'égalité n'existe pas, il faut renforcer les impôts sur la succession et diminuer ceux sur le travail et le revenu des capitaux. L'impôt sur la Fortune n'est probablement pas un impôt juste, ni intéressant. toutefois, il est un symbole important et ne peut être supprimé que dans un contexte où tous les autres chantiers ont été menées et ont réussi.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Reculer l'âge de la retraite|Augmenter le temps de travail|Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales|Il faut permette aux gens qui le souhaitent de travailler autant qu'ils le veulent.

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Toutes les aides sociales doivent être assorties de certains devoirs. Les allocations familiales et parentales doivent être assorties d'obligation d'éducation (présence à l'école, absence de délinquance des enfants mineurs, ...), les allocations chômage doivent être limitées en montant et en durée et être complétées par des complémentaires privées pour ceux qui le souhaitent,

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

L'Etat doit aider les plus défavorisés et les plus démunis. Elle doit permettre à chacun de manger, boire, se loger, s'éduquer et se soigner. C'est dans ce domaine que la collectivité doit agir.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Le logement, la santé, l'éducation et la sécurité.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Il y a aujourd'hui un vrai problème d'exemplarité qu'il faut résoudre. Les politiques et haut fonctionnaires disposent de régimes spéciaux et de modes de vie qui sont incompréhensibles pour les Français. Comment expliquer aux gens qu'ils ne peuvent pas cumuler plusieurs emplois quand un politique peut sans problème cumuler des mandats et les rémunérations qui vont avec. Comment expliquer aux gens qu'il va falloir travailler plus longtemps quand un politique touche une retraite à vie après un seul mandat. Comment expliquer aux gens qu'il va falloir se serrer la ceinture quand certains politiques semblent vivre dans les palais de la République aux frais du contribuable et qu'ils ne paient ni gaz ni électricité. Comment expliquer aux gens qu'il faut arrêter de prendre la voiture, quand le moindre politique ne se déplace qu'en voiture, entouré de motards pour éviter les bouchons, Comment expliquer aux gens qu'il faut avoir "le sens de l'effort", quand on lit en permanence que tel haut fonctionnaire au comportement inadapté a été reclassé à prix d'or dans une pseudo commission qui ne produit rien et qu'on liste un nombre incalculable de commissions inutiles.

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Nous vivons une époque où je ne me sens représenté par personne. Ce Grand Débat correspond à une grande première. C'est la première fois que des élus me demandent (nous demandent, nous Français) notre avis. Jusqu'à présent, tous les élus que j'ai pu observer se contentaient de se faire élire sur un programme (de promesses), qu'ils se sentaient libre d'appliquer ou pas.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Nous traversons une crise majeure de représentativité qui, si elle n'est pas réglée, va condamner notre démocratie à la dictature de l'individu. Il faut donc redonner du poids aux organismes intermédiaires, en les rendant plus représentatifs. Nos syndicats professionnels, par exemple, pourraient jouer ce rôle s'ils étaient plus représentatifs des travailleurs français.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Tout d'abord, ce type de consultation, à condition bien sûr que son exploitation en soit bien faite avec une rétrocession fidèle des résultats par exemple, est une bonne idée. Il permet à chacun pour la première fois de s'exprimer sur ses attentes, ses idées, ses difficultés... Nos élus doivent redevenir des représentants du peuple et non des nantis, ultra-privilégiés, vivant dans des palais. Il me semble que l'exemplarité est une valeur fondamentale. Il ne s'agit pas d'être parfait mais : - Comment expliquer aux gens qu'ils ne peuvent pas cumuler plusieurs emplois quand un politique peut sans problème cumuler des mandats et les rémunérations qui vont avec, laissant penser en plus qu'un mandat est une fonction à temps partiel, - Comment expliquer aux gens qu'il va falloir travailler plus longtemps quand un politique touche une retraite à vie après un seul mandat et qu'elle vient se cumuler avec les salaires qu'il touche par ailleurs, - Comment expliquer aux gens qu'il va falloir se serrer la ceinture quand certains politiques semblent vivre dans les palais de la République aux frais du contribuable et qu'ils ne paient ni gaz ni électricité. - Comment expliquer aux gens qu'il faut arrêter de prendre la voiture, quand le moindre politique ne se déplace qu'en voiture, entouré de motards pour éviter les bouchons, - Comment expliquer aux gens qu'il faut avoir "le sens de l'effort", quand on lit en permanence que tel haut fonctionnaire au comportement inadapté a été reclassé à prix d'or dans une pseudo commission qui ne produit rien et qu'on liste un nombre incalculable de commissions inutiles. Les élus doivent tenir des discours de vérité. On ne peut pas prétendre s'adresser au peuple et démontrer en permanence qu'on ne parle pas la même langue que lui, en utilisant à escient des termes et formules complexes. La politique ne doit pas ou plus être la simple pratique d'exercices de parole en public et de communication, mais bien l'exercice d'une fonction qui cherche des solutions concrètes et mesurables à des problèmes concrets et mesurables.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Le non-cumul me semble être une bonne chose pour 2 raisons majeures : - D'abord, parce que dans un moment comme celui que nous traversons où la crise de la représentativité n'a jamais été aussi importante, on ne peut pas laisser penser qu'un mandat d'élu est un poste à mi-temps ou tiers temps. SI c'est le cas, c'est qu'il est inutile. - et d'autre part, cela permet de limiter la courses aux mandats de certains, qui pratiquent surtout la course aux rémunérations et retraites associées

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Je suis un républicain démocrate convaincu. A ce titre, les discours, thèses, théories, programmes de l'extrême gauche ET de l'extrême droite me font horreur. Toutefois, soit on les interdit (et il n'y a aucune raison légitime de le faire), soit on doit leur prêter le même traitement que les autres partis dits de gouvernement. Pour cette raison, je pense que la règle proportionnelle doit être adoptée.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Oui

9. Si oui, lesquels ?

Avant de parler de nombre d'élus, il faut parler de strates administrativo-électorales. Faut-il vraiment 2 Assemblées, des Administrations Centrales, des Ministères et des Secrétariats d'Etat, des Conseils Régionaux et des Préfectures de Région, des Conseils Départementaux et des Préfectures, des métropoles et/ou groupements de commune, des Villes, des Sous-Préfectures...., sans parler de toutes les Cour et Commissions.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Elle est faible mais l'exercice du pouvoir te qu'il a été pratiqué depuis plusieurs années l'explique largement. Pourquoi aller voter quand on sait pertinemment que la personne élue n'appliquera pas stricto senso son programme

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Non

12. Si oui, de quelle manière ?

Le vote blanc me semble un risque majeur dans la crise de représentativité que nous traversons actuellement. Prenons une élection présidentielle. Si c'est le vote blanc qui l'emporte au 1er tour parce que le dégagisme ambiant aura eu raison de tous les candidats, comment procéderons nous à une élection ? Le vote blanc doit être entendu par celui qui est élu, mais il me semble difficile de le prendre concrètement en compte.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Le vote obligatoire, en vigueur dans certains pays, me semble être un e option à ne pas négliger. Le devoir de chaque citoyen doit être de se prononcer sur les choix qui lui sont proposés. Il peut ne pas avoir d'avis sur une question particulière et dans ce cas voter blanc ou NSP, mais il doit faire l'effort de se déplacer et de donner son avis.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Je ne sais pas

15. Si oui, comment ?

Si on s'attache à notre merveilleuse Déclaration des Droits de l'Homme, alors le Droit du Peuple à disposer de lui même est fondamental. En ce sens, il peut paraître opportun de céder aux exigences de Référendum d'Initiative Citoyenne (RIC) de certains. Pour ma part, j'y vois des dangers et notamment : - remettre au vote de formidables avancées sociétales comme l'abolition de la peine de mort et la légalisation de l'IVG, - ouvrir la porte au blocage de toutes les mesures votés par des élus, qui pourraient alors être retoquées dans les mois qui suivent. - empêcher toute autre avancée sociétale à l'avenir Peut-être que si leur pratique était a minima encadrée, cela pourrait endiguer ce risque. Il peut avoir du sens sur des sujets concrets, mais alors il n'est plus vraiment à l'Initiative du Citoyen.

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Ce Grand Débat est déjà une belle avancée. Son analyse doit être fine et la restranscription des résultats doit être claire et fidèle. Il doit découler sur la proposition d'actions, de changements...qui pourraient être mis au vote.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Si le rôle de l'Assemblée Nationale et du Sénat semble à peu près clair (même si le nombre d'élus et le mode de fonctionnement peut prêter à discussion), celui du Conseil Economique, Social et Environnemental ne l'est pas du tout et semble donc bien inutile. Les représentants du peuple, députés et sénateurs, doivent jouer pleinement le rôle que leur nom induit. Ils doivent être très présent sur leurs circonscriptions, organiser des permanences, des débats, connaître parfaitement les attentes et aspirations des citoyens qu'ils représentent, en faire une synthèse et les défendre. En revanche, faire de l'entre-soi dans les couloirs institutionnels, entre 2 repas chez Françoise n'a jamais construit quoi que ce soit

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Il me semble important de supprimer toutes les Commissions dont les Présidents et membres sont payés à prix d'or pour produire au mieux un rapport annuel que personne ne lit et dont les recommandations n'intéressent personne. Le Conseil Economique et Social en fait partie, mais la liste et longue, très longue, trop longue.

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Je suis très attaché à la laïcité. Spontanément, j'aurais tendance à dire que la laïcité implique l'absence de signes et symboles religieux dans la sphère publique. Pour autant, je dois reconnaître que la laïcité se définit comme l'acceptation de toutes les religions. A vrai dire, ce sujet ne se posait pas avant l'émergence de l'islam radical. Il faut donc veiller à ce que toute forme de radicalité religieuse soit éradiquée, sans vexer la majorité non radicale. C'est un exercice très compliqué sur lequel je n'ai pas beaucoup d'idées nouvelles à produire. Je pense en revanche qu'on ne change pas l'histoire d'un pays. Il suffit de connaître un peu l'histoire de France pour savoir que notre pays est de culture judéo chrétienne (et surtout catholique pour être exact). Je ne comprends pas en quoi le dire peut faire l'objet d'une quelconque polémique, comme ça a été le cas il y a quelques mois.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

La Citoyenneté est quelque chose d'important qui aujourd'hui ne se caractérise plus que par le droit de vote, automatique à 18 ans, et parfois pas utilisé. Il faut refaire de la citoyenneté un exercice important fait de différents droits et devoirs et de son acquisition un moment fort, peut être sur une journée, qui serait obligatoire pour : - tous les nouveaux majeurs, - tous les immigrés récents, - tous les libérés de prison, Cette journée doit permettre d'apprendre (ou réapprendre) les droits et devoirs d'un citoyen, et notamment de remettre un peu de civisme dans une société si violente.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

De la même manière, faire de la citoyenneté un exercice important fait de différents droits et devoirs, permettrait de suspendre son exercice pour ceux qui en font un mauvais usage. Les différentes allocations et subventions doivent faire partie des Droits du Citoyen. Mais la mauvaise application de certains devoirs doit permettre de suspendre leur versement pendant un temps à déterminer.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Il faut inverser une tendance terrible qui consiste à émettre en permanence des jugements, plutôt rapides et négatifs, sur les autres plutôt que de s'attacher à être soi-même exemplaire. Les comportements civiques à promouvoir ou plutôt les devoirs d'un citoyen sont : - voter les différents scrutins proposés, - contribuer a minima à la collectivité en versant soit quelques euros symboliques, soit du temps - respecter les lois et les institutions, - éduquer ses enfants si on en a,

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Une charte du Citoyen contenant les différents droits et les différents devoirs, signée a minima par les nouveaux majeurs, les immigrés récents et les libérés de prison, permettrait de rappeler à chacun ce à quoi il a le droit, mais aussi ce que lui doit à la Collectivité.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Comme évoqué précédemment, je crois que l'acquisition de la Citoyenneté doit faire l'objet d'un moment fort, d'une journée ou une demi journée, pour présenter les Droits et Devoirs de chacun, les faire éventuellement réagir par petits groupes sur le sujet (de manière aussi à les faire évoluer dans le temps), faire signer par chacun une Charte qui permet de déclencher officiellement la citoyenneté d'un individu.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

La voiture et plus généralement la voirie (avec l'arrivée récente des vélos, trottinettes, overboards....) est probablement la source d'incivilité la plus forte. Chacun se pense prioritaire. Personne ne fait attention à ce qui se passe derrière. La 2ème source d'incivilité consiste à produire ou jeter des déchets sur la voie publique, sans se préoccuper de la nuisance pour les autres (déjections animales, chewing gum, mégots, ...)

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Elles doivent être: - rappelées dans la Charte du Citoyen. La solidarité ne se limite pas au paiement des impôts. - sanctionnées progressivement quand elles sont constatées (la 3ème incivilité constatée pourrait être sanctionnée lourdement par exemple)

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

A part faire un peu de pédagogie, je crains que le rôle de chacun sur l'autre ne soit limité. Notre société est aujourd'hui violente et je ne crois pas que personne n'ait envie de se faire casser la figure ou insulter juste parce qu'il a fait remarquer à un promeneur qu'il n'avait pas ramassé la déjection de son chien. On pourrait bien sûr créer un site qui permet à chaque citoyen de déclarer une incivilité d'un autre individu. Toutefois, je suis contre toute forme de délation.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Elles sont nombreuses. A vrai dire, j'ai parfois l'impression que notre société ne tolère aucune différence. Il y a qu'à voir : - le sexisme entre hommes et femmes - le racisme entre gens de couleurs de peau différente, - l'antisémitisme et l'anti-islamisme - l'homophobie, - .... Et, en même temps, les seules réponses de nos sociétés sont de faire comme si ces différences n'existaient pas, ce qui a tendance à les renforcer. Notamment, je ne crois pas que les théories du genre aient la moindre chance de lutter contre le sexisme, au contraire.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

l faut arrêter de tout uniformiser pour masquer nos différences et plutôt capitaliser sur nos différences pour nous enrichir. Ce n'est pas grave d'habiller une fille en rose et un garçon en bleu. En revanche, la charte de citoyenneté doit leur donner des droits et des devoirs identiques. Ce n'est pas un problème d'être noir, blanc ou autre. En revanche, la charte de la citoyenneté doit donner des droits et des devoirs identiques.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Non

32. Si oui, lesquelles ?

None

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

La France est composée pour moitié d'individus issus de l'immigration (même ancienne). L'immigration a toujours existé. je suis moi-même pour moitié petit fils et arrière petit fils d'immigrés. A l'époque les immigrés se sentaient reconnaissants à la France de les avoir accueilli. Ils travaillaient beaucoup, étaient heureux de payer des impôts et mettaient tout en oeuvre pour se faire naturaliser et obtenir cette nationalité qui leur tenait tant à coeur : la nationalité française. Aujourd'hui, l'immigration a changé. Les immigrés sont mal accueillis, ne travaillent pas ou au noir, touchent quelques allocations et ne se sentent ni reconnaissants, ni partie de la collectivité. Pire, leurs enfants, qui eux sont français, ne se reconnaissent pas non plus dans la République. Il faut redonner du sens à l'immigration et accueillir dignement nos immigrés. je crois qu'il faut aussi les faire adhérer au bout d'un certain temps à une Charte de Citoyens, peut être une version simplifiée pour démarrer, afin de les sensibiliser comme tous les nouveaux majeurs à ce que signifie être citoyen français.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Non. encore une fois. Je ne crois pas que le volume soit réellement un problème aujourd'hui.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Accueillir dignement nos immigrés mais, en même temps, leur fixer des Droits et des Devoirs, plutôt que de leur distribuer des aides inutiles dès le 1er jour devrait permettre de structurer, former et qualifier une immigration que tout le monde serait heureux d'avoir.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Pour intégrer efficacement un immigré, il faut d'abord l'accueillir dignement dans un centre où il sera logé, nourri et chauffé, pendant un certain temps probatoire (sauf s'il a les logements de se loger décemment tout seul). Il doit être formé à la langue française. Il doit effectuer des travaux pour la collectivité et être rémunéré pour cela. Cela permet non seulement de parfaire sa formation linguistique mais également de lui apprendre un métier. Au bout de quelques mois, quand il est prêt et embauché en CDI, il doit signer une Charte de Citoyen qui le rend officiellement citoyen et qui déclenche les différents droits auxquels il peut prétendre.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Il faut arrêter monter les gens contre les autres : les riches contre les pauvres, les travailleurs contre les fainéants, ..... La collectivité est composée d'individus qui pensent nécessairement d'abord à eux-mêmes. c'est tout à fait humain ! Le rôle des élus, c'est justement de dépasser cette tendance individualiste en représentant tout le monde, sans jugement.

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Tous ces problèmes sont importants et liés. La pollution de l'air, notamment les émissions de gaz à effet de serre, provoquent le réchauffement de l'atmosphère de notre planète. Ce réchauffement implique des dérèglements climatiques et une montée des eaux qui érodent le littoral. En outre, ce changement d'atmosphère fait disparaître certaines espèces animales et végétales.

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Les enjeux de survie de notre planète doivent être abordés sans tabous, sans dogmatisme et avec beaucoup de réalisme. Aujourd'hui, on entend tout et n'importe quoi sur le sujet et du coup de nombreuses mesures sont prises, sans être comprises et sans avoir de sens concret. Les objectifs doivent être précis et concrets : - baisser les émotions de CO2, c'est concret et c'est mesurable. Il faut se fixer des objectifs nationaux dans le domaine - abaisser, voire supprimer le taux de présence de certaines substances nocives dans les produits alimentaires, c'est concret et mesurable, à condition de lister ces substances, sans se laisser influencer par des lobbys financiers.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Non

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Comme beaucoup, je fais des constats que le climat se dérègle et que nous avons à faire à de plus en plus d'évènements climatiques.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Non

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Je crois malheureusement qu'il s'agit d'un sujet mondial qui doit être prioritairement porté par les plus grands pays que sont les Etats Unis, la Chine, l'Inde et la Russie. Être mieux disant, à la simple échelle de la France, n'implique que des obligations supplémentaires et aucun résultat.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Comme beaucoup de mes concitoyens j'imagine, je privilégie le plus pratique, le plus confortable et le plus économique. Pour les petits déplacements, je prends beaucoup les transports en commun s'ils sont directs ou s'ils n'impliquent qu'un changement. Au delà, je prends ma voiture. Pour les déplacements plus longs (vacances par exemple), je projette la situation sur place. S'il faut une voiture sur place, autant prendre la mienne. S'il y a les infrastructures nécessaires, je prends l'avion ou le train, en fonction des tarifs. Pour ce qui concerne les économies d'énergie, en tant qu'intervenant du BTP, je constate tous les jours que les travaux ne sont jamais un achat plaisir et que ceux correspondant à des économies d'énergie ne sont votés qu'à la condition il faut que ces économies soient à la hauteur de l'investissement à réaliser.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Je ne crois pas que l'Etat soit en mesure d'influer sur mon comportement.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Non

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Mon logement est chauffé à l'électrique. C'est donc moins polluant que le gaz. J'imagine que, si mon logement était mieux isolé, je chaufferais moins. Il faudrait alors que je double tous les murs périphériques de mon appartement par l'intérieur, que je fasse changer mes fenêtres et ma porte d'entrée et probablement que je fasse mettre un isolant sous mon parquet car je suis au RDC. Pour mon appartement de 80m2, cela représente un investissement d'environ 50.000€, sans compter les m2 perdus du fait du doublage. Si ces travaux me font baisser ma consommation de chauffage de moitié, le gain sera pour moi de moins de 1000€ par an. Cela signifie qu'il me faudra plus de 50 ans pour rentabiliser ces travaux.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Il faudrait qu'ils soient plus pratiques (certaines banlieues d'Ile de France sont très mal desservies), plus confortables (certaines lignes sont saturées), sécurisées (certaines stations sont effrayantes)

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Il est de la responsabilité de proposer un mode de déplacement à chaque citoyen. Le reste des initiatives peut être prises par des entreprises privées, charge à l'Etat de décider de les subventionner ou pas.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

La France si elle veut faire partager ses choix en matière d'environnement doit être exemplaire en la matière, en démontrant des résultats concrets.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

2 points en lien avec la transition énergétique me semblent importants. Ils peuvent sembler contradictoire à première vue mais je pense qu'ils sont au contraire complémentaires. 1) Il est important d'interdire ou de pointer très significativement tous les produits alimentaires contenant des substances dangereuses pour la santé. Il est anormal à notre époque que certains industriels empoisonnent littéralement leurs clients pour réaliser des bénéfices. C'est le rôle de l'Etat de protéger ses citoyens. 2) A l'inverse, nos agriculteurs ne doivent pas être les victimes d'une "mieux-disance bien pensante" qui n'améliore en rien la qualité de ce que nous mangeons mais les rend moins compétitifs vis à vis d'autres pays, qui 'appliquent pas les mêmes règles. Ainsi, si nous décidons collectivement que nous ne voulons plus de pesticides dans nos fruits, il vaut mieux interdire la vente en France de fruits contenant des pesticides et inciter ainsi les producteurs à ne plus les utiliser. Aujourd'hui, nous interdisons aux cultivateurs français d'utiliser des pesticides et nous allons acheter nos fruits ailleurs, sous prétexte qu'ils sont moins chers. Ca me semble être un non sens économique.