Date de publication : 2019-02-06
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Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

En personne. Je continue à voter à chaque élection parce que c'est un droit fondamental pour lequel nos prédécesseurs se sont battus et que j'estime qu'on n'est pas légitime pour se plaindre si on ne fait rien, mais à seulement 32 ans je suis blasée et je n'ai plus confiance dans nos élus et politiques... J'ai trop souvent le sentiment que rien ne change, que les promesses de campagne ne sont pas tenues, et que les élus et politiques sont pour la plupart des privilégiés déconnectés des réalités des français, en particulier des classes moyennes ou plus modestes et de tous ceux qui n'habitent pas Paris.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Plus de poids pour les associations d'utilité publique, notamment environnementales et sociales, et les syndicats de travailleurs. Ils doivent être davantage écoutés car ils représentent l'intérêt commun. Nous avons trop l'impression que seuls les lobbies, les grosses entreprises, les grands patrons font la loi. Trop d'importance accordée à l'économie, pas assez à l'intérêt général. L'humain doit être prioritaire ! Et l'humain fait partie de la nature et ne peut pas exister sans elle. La protection de l'environnement est une priorité absolue !

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Que les élus nous écoutent, qu'ils fassent des consultations, des réunions, qu'ils nous demandent notre avis, fassent des référendums, soient tenus à la transparence, ainsi qu'à un casier irréprochable, et puissent être révoqués entre 2 élections. Toute personne reconnue coupable de détournement de fonds publics, malversations, abus de biens sociaux, abus de pouvoir, clientélisme, emplois fictifs, financement occulte de campagne, discrimination, harcèlement, ou autre devrait être inéligible à vie, et immédiatement démis de ses fonctions d'élus s'il en occupe ! Les salaires des élus doivent être revus à la baisse, leurs avantages supprimés, afin qu'ils soient des citoyens comme tout autre, représentants des citoyens, et pas une élite privilégiée. Ils doivent être au service du peuple et de l'intérêt commun, pas au service de leur carrière, de leur compte en banque, de leurs amis ou des intérêts privés. Ils doivent être irréprochables, exemplaires, et réellement à l'écoute et au service des citoyens.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Parce qu'on ne peut pas être présent, impliqué et efficace partout.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Proportionnelle stricte à chaque élection. Et que chaque candidat ait la même enveloppe pour financer sa campagne : il n'est pas tolérable que des privés puissent financer certains candidats, ni que les petits candidats n'aient pas leurs frais de campagne remboursés en deçà d'un certain score. Tous les candidats doivent être logés à la même enseigne et avoir les mêmes moyens financiers, que ce ne soit pas le plus riche qui gagne ! De plus, le système d'élections à 2 tours avec sondages biaise complètement la démocratie en instaurant trop souvent une tendance qui oriente le vote des citoyens vers un "vote utile" ou un "vote de barrage" plutôt qu'un vote de conviction. Il faudrait interdire les sondages en période d'élections, voire faire des élections à 1 ou 3 tours.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

None

9. Si oui, lesquels ?

None

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Pas assez de participation = démocratie en crise. Instauration du vote obligatoire avec reconnaissance du vote blanc (comme en Belgique) + RIC (comme en Suisse). Pour inciter les citoyens à participer plus, il faut les impliquer davantage, en les sollicitant plus souvent et en les écoutant plus.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

Le vote blanc ce n'est pas la même chose que l'abstention. L'abstention peut être synonyme de "jemenfoutisme" alors que celui qui vote blanc a pris la peine de se déplacer pour faire entendre qu'aucun candidat ne lui correspond. Le vote blanc doit être pris en compte de la même manière que le score de n'importe quel candidat, et au delà d'un certain pourcentage (10-20 % ?) montrant un vrai problème l'élection doit être annulée et recommencée avec d'autres candidats.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

1) RIC ! L'avis des citoyens doit être entendu même entre 2 élections, notamment sur tout ce qui touche à la constitution, aux accords internationaux, aux changements importants et aux lois potentiellement problématiques ou impopulaires. Le référendum ne doit pas être consultatif mais bien décisionnaire. Une loi qui passe par référendum est démocratiquement incontestable. Le référendum permet d'éviter les manifestations et situations de blocage puisqu'il permet au peuple de s'exprimer et d'être écouté. Le RIC n'est pas un outil punitif destiné à faire sauter une tête qui ne plait pas, c'est un outil destiné à s'assurer qu'une décision ne peut pas aller contre l'avis des citoyens. Ca fonctionne très bien en Suisse. Un élu qui sert vraiment son peuple n'a pas peur de lui. 2) Et si on mettait en place des "boîtes à idées" dans les mairies ? 3) Les consultations et enquêtes publiques ont le mérite d'exister mais le citoyen lambda n'en est pas assez informé. Il faudrait informer mieux et davantage chaque fois qu'une enquête publique ou autre consultation est lancée, pour que les citoyens puissent donner leur avis

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Oui

15. Si oui, comment ?

Je ne connais pas bien le mécanisme. Sauf erreur il me semble qu'il n'a jamais été déclenché... Pourquoi ? Il faudrait s'inspirer des RIC en place dans d'autres pays d'Europe.

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Commencer par être transparent ! Nous ne savons pas comment est utilisé l'argent public. Publiez les chiffres et les résultats. Ensuite, quand nous aurons eu l'information, consultez nous.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Je ne comprends pas la question. Je ne sais même pas ce que c'est que le Conseil économique, social et environnemental. C'est un problème, ça montre que l'Etat ne met pas les moyens pour que tous les citoyens soient informés du fonctionnement de l'Etat et le comprenne. De toute évidence les quelques cours d'éducation civique que j'ai reçu au collège étaient loin d'être suffisants...

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Simplifier. Pourquoi 2 chambres parlementaires (assemblée + sénat) qui se renvoient les textes comme dans une partie de ping pong ? Cela vide des textes de leur substance, d'autant que ces 2 chambres ne sont pas élues de la même façon et souvent pas du même bord politique. Il faudrait ne passer qu'à une seule chambre et réduire le nombre total de parlementaires. Tous les élus devraient être élus au suffrage universel direct uniquement (supprimer le suffrage indirect), et à la proportionnelle stricte pour une meilleure représentativité du peuple. Les étrangers résidents en France depuis un certain temps devraient avoir le droit de vote : ils travaillent en France, consomment en France, payent leurs taxes et impôts en France, profitent des services publics, ils devraient donc avoir le droit de choisir comment est utilisé l'argent de leurs impôts. Il est indispensable d'interdire les lobbies ! Ce n'est pas l'économie et le profit de quelques uns qui doit gouverner, c'est le peuple et l'intérêt général ! Supprimer les institutions non élues (ex : conseil constitutionnel). Et aussi, très important, que chaque parlementaire soit tenu d'être présent les jours de vote des lois ! Nous les avons élus pour qu'ils votent des lois, ils sont payés pour ça, l'absentéisme à l'assemblée est un scandale et ne doit plus être permis !

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Pour commencer, revoir la définition de la laïcité : la laïcité n'est pas la promotion de l'athéisme, c'est la séparation de l'Etat et de la religion et la liberté pour tous de pratiquer la religion qu'il souhaite (dans le respect des valeurs de la République), sans avoir besoin de s'en cacher comme d'une maladie honteuse ou de devoir porter une tenue vestimentaire particulière.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Véritable éducation civique à l'école (maternelle, primaire, collège et lycée) ainsi que pour tous les étrangers arrivant en France.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Libérer du temps (en baissant le temps de travail et/ou en revalorisant les salaires et favorisant les temps partiels et/ou en instaurant un revenu universel sans condition) et valoriser (via un revenu, une indemnité ou un crédit d'impôt ?) l'engagement citoyen, notamment le travail bénévole dans les associations et la participation à la vie municipale.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Le respect.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

None

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

None

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

L'incivilité routière (ex : refus de priorité, doubler par la droite, comportements dangereux...), les discriminations, le harcèlement, les vols et dégradations, le dépôt d'ordures en dehors des poubelles (depuis celui qui jète un emballage sur le trottoir ou par la fenêtre de sa voiture jusqu'au particulier ou l'entreprise qui déverse des déchets dans la nature...). Pour y remédier, priorité à la prévention et l'éducation. Sanctions en second lieu. Ces sanctions devraient être adaptées à la faute : plutôt qu'une amende seule, une peine d'intérêt général (ex : chantier de dépollution pour un déchet jeté sur la voie ou dans la nature) ou un stage obligatoire (notamment pour la sécurité routière) pour que le coupable comprenne sa faute et n'ait pas envie de recommencer. Les sanctions pourraient aussi augmenter en cas de récidive (ex : pas d'amende la 1ère fois, puis amendes dès la 2è fois, dont le montant augmenterait avec le nombre de récidives), et le montant des amendes être proportionnel aux revenus du coupable.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

prévention, éducation, puis sanctions, ce qui passe par des contrôles.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

None

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

raciales, religieuses, sexistes, de classe sociale, handicap...

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

prévention, éducation, sanctions.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Non

32. Si oui, lesquelles ?

Non parce que la grande majorité des personnes qui perçoivent ces allocations ne sont pas des "profiteurs", elles ne font pas exprès d'être dans cette situation peu valorisante et font tout pour s'en sortir, elles n'ont pas besoin qu'on les infantilise, elles ont besoin qu'on les accompagne réellement.

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Je trouve indigne et inhumaine la manière de traiter les immigrés en situation irrégulière ainsi que les personnes qui leur viennent en aide. Quitter son pays ne se fait jamais de gaité de coeur, ces gens fuient la misère, la guerre et/ou la répression, n'aspirent qu'à une vie correcte ou même à une vie tout court, vivent un parcours du combattant cauchemardesque au cours de leur périlleux voyage, et comment sont-ils traités à l'arrivée ? D'une manière plus générale, je pense que l'Etat ne fait pas assez d'efforts pour intégrer les étrangers dès leur arrivée en France, et que l'obtention d'une carte de séjour, à plus forte raison d'une carte de séjour de 10 ans ou de la nationalité française, est très compliquée. Il y'a aussi beaucoup trop de racisme. L'immigration ne doit pas être perçue comme une source de problème mais comme une richesse : des cultures, des mentalités, des idées, des savoirs faire différents, qui enrichissent la France.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

non. Pas de quotas. On parle d'hommes, pas de marchandises !

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Problème très complexe qu'il faut prendre à la racine : si ces gens avaient des conditions de vie décentes dans leur pays d'origine ils ne viendraient pas chez nous. Plutôt que de les renvoyer dans leur pays d'origine en avion et sans l'assurance qu'ils ne vont pas essayer de revenir, il y aurait probablement des choses à faire en faveur de la paix, de la démocratie et d'une plus juste répartition des richesses, ainsi que de la communication pour expliquer toutes les difficultés qu'ils auraient en venant en France où de toute évidence ils ne sont pas les bienvenus... Il est également urgent de prendre des mesures ambitieuses aux niveaux national et international pour enrayer le dérèglement climatique, qui va engendrer d'énormes quantités de réfugiés climatiques en raison notamment de la montée des océans et des sécheresses !

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Education civique pour tous à l'école, et dès l'arrivée en France pour les étrangers, même étudiants, et quel que soit leur âge. S'assurer qu'ils maîtrisent bien la langue, les valeurs de la République, leurs droits et devoirs. Déceler les personnes en situation difficile et les accompagner personnellement. Lutter contre les discriminations. Intégrer les étrangers présents depuis un certain temps à la vie citoyenne en leur accordant le droit de vote.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Faire des consultations et des grands débats nationaux c'est bien, mais j'attends de voir la prise en compte concrète. J'espère que c'est une vraie consultation qui débouchera sur quelque chose de concret et pas une opération de communication pour tenter de noyer le poisson... J'avais participé avec enthousiasme aux Etats généraux de l'alimentation et j'avais été déçue du résultat... Ce serait bien de nous écouter un peu plus, notamment de mieux prendre en compte les pétitions, grèves, manifestations... Et d'enrayer la violence, dans les 2 camps. Pourquoi les gilets jaunes sont-ils plus écoutés que les marcheurs pour le climat ? Ils ne sont pas plus nombreux, c'est juste que certains pensent que la confrontation avec les forces de l'ordre est le seul moyen d'être visibles. Et comment leur donner tord ? Les actions non violentes doivent être entendues, sinon nous penserons que la violence est la seule voix audible. D'autre part, les armes dites "non létales" des forces de l'ordre blessent et mutilent un certain nombre de personnes, y compris des non manifestants ! C'est inadmissible dans une démocratie ! Les forces de l'ordre sont là pour protéger, pas pour blesser voire tuer. Cette situation est mauvaise pour la confiance des citoyens envers les forces de l'ordre. Une démocratie ne tire pas sur son peuple ! Une démocratie n'est pas violente ! Une démocratie ne restreint pas les droits de son peuple (notamment manifestation). Une démocratie n'a pas peur de son peuple et ne fait pas peur à son peuple : elle l'écoute. Ecoutez davantage ceux qui vous ont portés au pouvoir, désamorcez les conflits et les blocages avant qu'ils n'aient lieu.

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

TOUT !!! Pollution de l'air, des eaux de surface et souterraines, des sols ; dérèglements climatiques ; érosion de la biodiversité... Tout est lié !

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Tous ces problèmes sont liés à l'activité humaine et doivent être traités ensemble, et de toute urgence. La protection de la planète est indispensable au maintien de la vie humaine. L'humain (et donc la planète) doivent être la priorité absolue, devant l'économie ! Il faut de toute urgence changer nos modes de vie aux niveaux individuels et surtout collectifs (société) : être plus sobres, réduire nos pollutions (notamment via l'agriculture et le transport) et notre consommation de ressources (notamment terres et énergie). - Dès aujourd'hui, mettre en place un plan ambitieux pour passer, progressivement et en accompagnant les agriculteurs, à 100% d'agriculture biologique d'ici 5 ans. Cela peut passer par une réaffectation des aides et subventions et une fiscalité avantageuse pour les produits respectant l'environnement - Dès aujourd'hui, prendre des mesures pour réduire nos déchets. Une loi est récemment passée pour interdire certains plastiques à usage unique : c'est très positif, il faut aller encore plus loin ! Rendre le tri sélectif plus clair, accessible à tous, et obligatoire pour les citoyens et surtout pour les entreprises, notamment celles de la restauration. Pareil pour le compostage des déchets organiques. Taxer le suremballage, Favoriser le vrac, obliger tous les commerçants à accepter les tupperwares, remettre en place les systèmes de consigne. - Dès aujourd'hui, réduire le trafic aérien, notamment sur les courts trajets, réduire les transports par bateaux polluants, développer les modes de transports doux pour sortir du tout bagnole, surtout en zones rurales peu desservies : développer le réseau de pistes cyclables, mettre en place plus de bus, remettre plus de trains, favoriser le télétravail ! C'est bien beau de demander aux citoyens de laisser leur voiture et de taxer leur carburant, mais encore faut-il qu'ils aient des alternatives ! Taxer davantage les transports aériens, les croisières sur paquebots, et les importations. Favoriser les circuits courts, le bateau à voile, le ferroutage. - Favoriser la sobriété énergétique. Développer les énergies renouvelables c'est bien si ça remplace les énergies fossiles et nucléaires, pas si ça s'ajoute ! Il est indispensable de réduire notre consommation d'énergie, via les transports, mais aussi en terme de consommation des bâtiments. Il faut mettre en place des aides, en fonction des revenus, et faciles à obtenir (information claire, une seule demande, réponse rapide) pour inciter tout le monde à rénover ses logements et locaux (que ce soit isolation des murs, des combles, changement des fenêtres ou autres) pour faire baisser la facture ! - Arrêter de grignoter des terres agricoles ou naturelles !!! Stop au développement du réseau routier : il faut désengorger en développant les modes doux. Stop aux grandes zones commerciales ! Stop aux lotissements qui poussent comme des champignons ! Il y'a énormément de friches industrielles abandonnées à réhabiliter, de vieux bâtiments délabrés dans les villes et villages : il faut réhabiliter ou reconstruire sur des zones déjà artificialisées ! Il n'est pas normal qu'acheter une maison soit plus avantageux (prix plus bas, frais de notaires réduits) dans le neuf que dans l'ancien ! - Encourager l'emploi de matériaux écologiques dans les rénovations et constructions, via une fiscalité plus juste qui rendrait moins cher les matériaux écologiques : le béton est une catastrophe environnementale et le sable qu'il nécessite est l'une des ressources les plus menacées à court terme ! Il faut sortir du tout béton. - Encourager le marché de l'occasion, le réemploi, la réparation, le recyclage - Favoriser la nature en ville : désimperméabiliser les sols, remettre du vert, des arbres et arbustes (espèces locales), encourager des espaces verts un peu sauvages et surtout des jardins potagers en ville plutôt que des pelouses tondues à ras, favoriser les toitures et murs végétaux. 0 pesticides pour l'entretien des espaces verts. - réduire la pollution lumineuse ! Arrêter les panneaux publicitaires éclairés, arrêter d'éclairer des enseignes voire des bâtiments entiers quand c'est fermé, mettre en place des éclairages publics basse consommation et à détection.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Ca se voit que le climat se dérègle ! Des sécheresses sans précédent, des incendies, des tempêtes... Les agriculteurs sont particulièrement touchés, mais les citoyens aussi peuvent faire les frais des dégâts causés par des tempêtes ou de la sécheresse ! A titre personnel, je travaille beaucoup avec des stations de ski : clairement, le changement climatique influe sur l'enneigement et menace les stations de ski, donc mon emploi. Mon emploi dépend aussi énormément de la météo, donc m'affecte au quotidien. La question de la disponibilité de la ressource en eau à l'avenir est également une question préoccupante.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Je consomme moins mais mieux : je favorise les circuits courts, le fermier, le bio, le vrac, je mange moins de viande. Je n'achète que ce dont j'ai vraiment besoin, de préférence d'occasion, ou artisanal le plus local possible. Je réduis et trie mes déchets, fais un compost. Je fais mes petits trajets (moins de 1 km) à pieds. Je tiens à préciser que je fais tout ça par conviction mais que je ne le vis pas comme une contrainte, au contraire je suis plus heureuse de donner un sens à ma consommation. Je voudrais en faire plus. Le point que j'aimerais améliorer concerne mes trajets (20 min de route chaque matin et chaque soir) : je voudrais prendre le train pour aller travailler mais les horaires ne concordent pas avec mes horaires ni ceux de l'école. Il n'y a pas de bus. Je n'ai trouvé personne pour covoiturer. Mon employeur ne souhaite pas développer le télétravail. Je suis impuissante pour régler ce problème : il faut une volonté politique pour développer les transports en commun et le télétravail !

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Pour le chauffage : je suis locataire mais si j'étais propriétaire je souhaiterais des aides financières pour rénover mon habitation (isolation, système de chauffage). Pour la voiture : développer les pistes cyclables pour les trajets moyens, développer les transports en commun pour les longs trajets, encourager le télétravail. Concernant ma manière de conduire, j'estime faire de l'écoconduite, et si la mise en place du 80 km/h m'a comme tout le monde un peu fait ralé au début, je considère aujourd'hui que c'était finalement une bonne mesure, tant pour la sécurité routière que pour l'écologie, et je n'ai pas de mal à respecter cette limite. Ce qu'il faut impérativement faire pour une bonne acceptation sociale c'est d'arrêter de nous prendre pour des cons. Il ne suffit pas de communiquer, il faut être cohérents. Commencer par agir sur les grands pollueurs/consommateurs (grosses entreprises) avant de demander des efforts à la masse des petits citoyens. Il faut une justice écologique et sociale. Il faut que l'écologie soit une opportunité et pas une punition.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Je ne peux plus rien faire de plus toute seule. Vous devez développer les modes doux et nous aider à rénover nos logements. Pour les plus modestes, qui n'ont pas les moyens de manger bio, il faut baisser les prix des produits de première nécessité, et mettre en place une fiscalité qui favorise le bio, le local, le durable et taxe l'industriel, l'importé, le non responsable, de manière à équilibrer les prix et que bien manger ne soit plus un luxe mais un choix non basé sur les moyens financiers.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Des aides financières ! Pas un "crédit d'impôt", un financement concret et immédiat au moment des travaux. par exemple, un crédit à 0% pour tout le monde, et un chèque représentant un certain pourcentage du côut des travaux, pourcentage en fonction des revenus du ménage.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Non

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Je suis convaincue, il me faut des moyens.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

Les transports en commun|Le vélo|Le covoiturage|le télétravail

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

L'Etat, la région, le département ou la commune je n'en sais rien mais en tout cas je n'ai pas le pouvoir de construire une piste cyclable, augmenter la fréquence des trains, réouvrir les petites gares ou ouvrir des lignes de bus toute seule...

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Pour commencer, montrer l'exemple. Par des actes concrets, maintenant. Pas de blabla ! Assez du "fait ce que je dis, pas ce que je fais", assez des beaux discours grandiloquents ! Des actes, des actes, des actes ! Quand la France aura mis en place des mesures concrètes avec des résultats mesurables elle pourra être crédible en Europe et à l'international.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

None