Date de publication : 2019-01-24
Code postal : 92130

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

La biodiversité et la disparition de certaines espèces

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

PLUS D'INCITATION QUE DE SANCTION! Les mauvaises pratiques sont plus rémunératrices que les bonnes pratiques, d'où l'absence de changement positif. Pour la plupart des problèmes, une solution existe déjà. Facilitons l'émergence de ces solutions plutôt que de sanctionner les mauvaises pratiques. Car les mauvaises pratiques auront les moyens de payer les sanctions et garder le monopole au dépend des bonnes pratiques. PLUS DE VISION, DE COORDINATION ET DE COHÉSION! Par ailleurs, il me semble que notre politique n'assure plus son rôle : proposer un futur collectif et orienter, conduire, accompagner notre société vers la réalisation de ce futur. L'action collective devrait être dirigée par une vision politique claire et accessible, afin qu'il y est convergence des actions à tous niveaux de notre société. Sans quoi nous manquons de cohésion sociale et de coordination dans nos actions pour réalisé un meilleur futur que la catastrophe annoncée. De plus, à force de sur-légiférer, il ne reste que peu d'espace pour permettre l'adaptation urgente que nous impose les défis de notre temps : la crise environnementale, la crise sociale et la crise économique. PLUS DE CONSIDÉRATION POUR LE FUTUR, LE MOYEN/LONG TERME! Ce manque de vision est flagrant, notre gouvernement n'est peut-être pas climatosceptique mais il parait très très très... loin de traduire sa conscience de la sixième extinction qui est en train de se produire. La vie est une priorité, l'économie est secondaire face à notre survie, n'importe quel berger digne de ce nom se doit d’assurer au minimum la survie de son cheptel. Si des sacrifices doivent être faits pour assurer notre adaptation, ils ne pourront être acceptés que si la cause servie est limpide. Personnellement, je serrerai encore la ceinture si cette action sert un meilleur futur, et je ne vous ai pas attendu pour commencer. Quelques pistes qu'il serait juste de mettre en avant : "Le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas" l'agriculture sur Sol Vivant, la vente en vrac, les réunions de discussions citoyennes, la production électrique individuelle/collective écologique/durable, alimentation/travail/consommation proche du lieu de vie pour moins de transport plutôt que plus de transport en commun/écologique, un abri au chaud et de quoi se nourrir pour tous, la prévention plutôt que la correction/guérison, réduire le coût de la consommation minimum vitale (logement/nourriture/électricité/eau/mobilité) en augmentant le coût du reste.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Indéniablement, ne serait-ce que dans la prise de conscience et le changement de mon regard sur le quotidien. Avant d'aller plus loin, sachez que j’entends "changement climatique" comme crise écologique et pas seulement climatique (incluant ainsi la disparition massives des espèces, la pollution massives, la raréfaction des ressources...). LE CHANGEMENT CLIMATIQUE FAIT PARTIE D'UN TOUT BIEN PLUS PROBLÉMATIQUE : LA DÉGRADATION DE L'ENVIRONNEMENT. - Le coût de ma consommation a augmenté car les entreprise me font payer leur effort écologique (bio, recyclable, vintage, etc.). - La médiatisation des sujets en lien avec le changement climatique est telle qu'ils me semblent impossible à ignorer. - Je cherche et travaille depuis plus de 6ans pour des entreprises durables et éco-responsables, elles sont trop peu nombreuses et souffrent d'un manque de considération (souvent qualifié d'écolo-bobo peu digne de confiance) qui doivent faire leurs preuves sans en avoir les moyens car les partenaires financier et les assureurs ne soutiennent pas la nouveauté. - Il y a moins de variété et moins d'individus dans les oiseaux et les insectes que je voyais dans ma ville. - Une couche de gris s'est dessinée au dessus de ma ville dans le ciel. - Les gens ne se parlent plus, il reste trop peu d'endroit où faire des rencontres/se retrouver en dehors de chez soi car les coûts des restaurants et café ont explosés, les espaces publiques sont exclusivement passants, et la concurrence pour trouver un travail/logement/parking/etc, nous éloigne les uns des autres car nous sommes tous en ville à cause de la dégradation des campagnes et de la nécessité devenue vitale d'avoir un travail pour gagner sa vie plutôt que la vivre. - Il fait plus froid en hiver, chaud en été. - Il pleut moins souvent et plus fortement. - Il y a plus d’inondation, de canicule et de neige.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Non

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Tout d'abord, j'entends "protéger l’environnement" comme "à minima NE PAS DÉGRADER". De ce point de vue trop peu de ce que nous faisons contribue à protéger l’environnement. - J’essaie le plus possible de manger bio et local mais le bio n'est pas bon pour l'environnement, c'est juste une pratique moins pire que les autres. Je devrais produire une partie de mon alimentation, faire de la récupération, consommer des produits issue d'une agriculture sur sol vivant (plutôt que bio) et manger dans des restaurants collectifs éco-responsables, mais je n'ai pas de jardin, pas d'agriculture de proximité sur sol vivant, pas de système de récupération accessible et pas de restaurant de ce type. - Je tri mes déchets, répare, privilégie la seconde-main et les produits durables et évite autant que possible les produits aux emballages excessifs (marché, vente en vrac). Mais le recyclage n'élimine pas la totalité de mes déchets, la production n'est pas durable et ne favorise la durabilité des produits donc la seconde-main, et il y a encore trop peu de boutique en vrac. - Je marche dans les rues de ma villes, bétonnées et bitumées, je vie dans un appartement fait de béton et d'acier qui a pollué à sa construction, pollue à son utilisation et polluera à sa déconstruction. Nous devrions remettre de la nature en ville et laisser les autres espèces vivre sur toute cette surface que nous occupons et polluons, construire avec des matériaux les moins transformés possibles et facile à (dés)assembler (terre, fibre, végétale, pierre, bois, etc. associés aux méthodes industrielles des constructions modulaires). Le tout en rendant disponibles à la biodiversité autant de surface que celle occupée par notre lieu de vie, sans quoi c'est de la dégradation bien évidemment. - Je pollue l'eau avec mes douches, mes toilettes, mes machines à laver, etc. Il faudrait que je trouve des produits non polluant pour faire tout ça, installer un circuit de réutilisation de l'eau, ne serait-ce que pour les toilettes (c'est une HONTE de faire ma toilette dans de l'eau potable!) CE N'EST PAS À L'ÉCHELLE INDIVIDUELLE QUE LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT SE JOUE, À CETTE ÉCHELLE EST LA RÉDUCTION DE SA DÉGRADATION TOUT AU MIEUX. Il faudrait une réelle coordination collective (guidée par le Politique?) pour changer profondément notre société en mettant l'environnement au centre de la société et pas que l'économie ou le travail, ou même l'humain, car aucune de ces choses ne sera là demain si l'environnement n'est pas restauré.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

- Mieux entretenir : avoir les moyens (le temps, l'argent, réglementation, le savoir, les compétences) et plus de raison de le faire que de ne pas le faire. - Mieux régler : avoir les moyens (les outils, le savoir) et plus de raison de le faire que de ne pas le faire. - Modifier votre manière de conduire : avoir les moyens (réglementation, argent, temps) et plus de raison de le faire que de ne pas le faire. - Renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances : avoir les choses à proximité, avoir le temps, ne pas avoir à transporter de lourdes charges, bref : plus de raison de le faire que de ne pas le faire.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

De toutes évidence mes comportements sont conditionnés par mon contexte. Je vous ai présenté plus haut mon mode de vie qui me semble être le maximum possible en ville dans ma situation. Toutes solutions simples et financièrement supportables seraient au niveau de ce que mon contexte me propose : - Des produits moins emballés/polluant/cher, durable et de proximité - Plus de conseil sur ma santé/mode de vie et moins de médicament - Un travail éco-responsable à proximité de mon domicile et bien rémunéré - Des lieux de partage et de rencontre gratuit ou peu coûteux à proximité de mon lieu de vie (jardins partagés, tables et chaises sur espaces publique, restauration peu coûteuse pour échanger autour d'un bon repas/verre de vin en tant que bon Français...) - Un lieu unique, accessible et clair pour être conseiller sur les bons comportement, les actions à mener individuellement et collectivement, les objectifs visés et leur cohérence avec une vision globale, et les éventuelles aides disponibles à ces réalisations.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

- Il faudrait un coût de l'habitation au m2 bien plus faible pour pouvoir permettre de sacrifier de la surface habitable au profit de l'isolation, car en ville, l'isolation par l’extérieur n'est pas envisageable. - Il faudrait une meilleur exposition au soleil et une meilleur isolation/inertie thermique pour pouvoir profiter du soleil. - Il faudrait changer notre système de chauffage collectif pour permettre une régulation individuelle, tout en garantissant une coordination globale au niveau du bâtiment pour éviter les vols d’énergies de ceux qui ne chaufferait pas et qui profite du chauffage des autres à travers les murs et plafonds. - Il faudrait en avoir les moyens : que le bâtiment se prête bien à ce changement, que ce changement n’entraine pas de désordre au niveau même de la composition du bâtiment, que les changements induits par le changement du système de chauffages soient possibles (changement des fenêtres, isolation, ventilation, etc. ), que le tout soient abordable financièrement, que les travaux induits n’empêche pas l'occupation du logement, que le nouveau système soient plus écologique et économique.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

En diminuer le prix, l'accessibilité, la mobilité et la régularité comparativement à ma voiture. - Le vélo est compliqué en région parisienne qui n'offre pas de parking, peu de sécurité et peu de voie d'accès. - Le métro est bien mais les temps de trajets sont long du fait de la disposition de la ville et n'est pas en service la nuit. En conséquence, les gens sortent moins et se rencontrent moins, les soirées écourtées qui sont portant les seuls instants de partages en dehors du travail et des activités associatives/clubs. - le covoiturage est un sujet de schizophrène en France : on sanctionne les initiatives de covoiturage au profits des taxis qui constituent un mode de transport dépassé, polluant et la plupart du temps hors de prix. Concurrence déloyale. - je ne connais pas le reste car ne les utilisent pas.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

La ville et le territoire. La mobilité doit être adaptée à la localité. Les urbanistes qui dessinent la ville et devrait penser à la proximité plutôt qu'à la concentration par zone (zone de restauration, zone dortoir, zone de bureau, etc)

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Montrer l'exemple. Il n'y a rien de pire que d'être cancre et de faire la leçon aux autres pour qu'ils fassent ce qu'on penne à faire nous même.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Ce sujet devrait être inclus dans tous les autres car il est prioritaire à court, moyen et long terme (ne parlons pas d'économie sans y inclure l'écologie par exemple). Nous traitons les problèmes immédiats sans logique globale. C'est une opportunité inespérée de se remettre en question, de corriger notre lancée dirigée par nos mauvaises habitudes, nos mauvais comportement, nos mauvais rêves et illusions. Remettons l'humain à sa place : dans l'environnement dont il est partie intégrante et dont il ne peut se passer pour vivre. De ce point de vue, garantir la survie de notre environnement c'est automatiquement garantir celle de l'humain. Faisons de cela notre futur, notre vision politique, notre destination, notre chance. Sans quoi la note risque d'être salée...