Date de publication : 2019-02-06
Code postal : 59910

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

publier chaque année les comptes de l'état français sous une forme voisine de celle utilisée par les sociétés et groupes cotés en Boursecité

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Simplifier notre fiscalité et ne pas apporter chaque année des modifications. Il faut du temps pour que nous intégrions de nouvelles règles. Valoriser le fait de payer des impôts. Annoncer à chaque citoyen le montant de sa contribution totale au financement de notre action publique. Valoriser auprès des décideurs publics et des fonctionnaires le rôle essentiel joué par les citoyens qui paient l'impôt.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

Pour baisser les impôts, il faut au préalable réduire les dépenses publiques de notre pays. Sinon, il faudra faire payer plus à certains, alors que notre niveau total de prélèvements est déjà à un niveau intolérable. Il ne fallait pas supprimer la taxe d'habitation, et par contre fusionner CSG et IR pour que tout le monde ait conscience qu'il paie un impôt sur son revenu.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Reculer l'âge de la retraite|simplifier les aides sociales et leurs règles d'attribution. Ceux qui y ont droit doivent les percevoir sans démarches complexes. Moins de dossiers complqués à remplir et à renouveler très régulièrement.

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

L'allongement de la durée de vie oblige à accepter de reculer très nettement l'âge de départ à la retraite de l'ensemble des citoyens, sans passe droits., ainsi que l'ont déjà fait presque tous les pays développés. Il vaut mieux partir plus tard à la retraite, avec une retraite suffisante pour vivre, plutôt que de devoir compéter le revenu de nombreux retraités par des aides sociales, notamment le jour où leur état de santé leur imposera de rentrer dans un EPHAD.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Il y a un gros travail à faire dans le domaine des maladies mentales. Le système de soins ne permet pas la mise en concurence et crée donc des monopoles. Beaucoup de malades mentaux peuvent être autonomisés.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Le problème n'est pas de payer plus d'impôts, il est de réduire le coût global de notre état pour rendre l'impôt acceptable, et favoriser une hausse du pouvoir d'achat et une reprise de la croissance économique.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Il va falloir trouver des solutions innovantes pour que l'état rende un meilleur service aux citoyens, à un coût global plus faible. Il faut peut-être s'interroger également sur les choix faits par la France dans le passé pour promouvoir une image de leader mondial dans les domaines militaires et diplomatiques. Nous avons perdu des rangs dans les classements mondiaux du fait de la montée de pays plus peuplés, et nous allons encore en perdre. De plus nous devons déléguer une partie de ce que nos administrations faisaient à l'Europe, pour éviter des doubles emplois couteux et contraires à l'efficacité.

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Nous élisons des citoyens porteurs d'un programme qu'ils s'engagent à mettre en œuvre dans la mesure où les circonstances le permettent. Nous leur demandons de faire face aux évènements du monde avec bon sens et efficacité pour permettre à l'état, la région ou la commune de faire face aux réalités, et de préparer l'avenir. Ils doivent être transparents sur leurs valeurs et leurs actes, et agir pour le bien commun. Ils doivent être contrôlés et pouvoir être révoqués en cas de manquement à leurs obligations. J'aime que la circonscription , l'arrondissement ou le canton soit représentés par une personne qui le représente. Je connais les limites de ce système, aussi je ne suis pas opposé à une dose de proportionnelle limitée, pour permettre aux minorités de pouvoir s'exprimer. Il faut des majorités nettes pour que l'action des élus puisse s'inscrire dans la durée.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Non

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

None

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Réduire le nombre de lois proposées chaque année au vote des députés. Laisser du temps aux députés pour qu'ils organisent des échanges avec leurs électeurs sur les projets de lois.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une mauvaise chose

6. Pourquoi ?

Il multiplie le nombre d'élus représentant les citoyens dans les différentes institutions, ce qui réduit leur notoriété et leur proximité avec les citoyens. Il faut du temps à un élu pour être à l'aise dans ses fonctions. Il faut donc lui laisser du temps. Il appartient aux électeurs de ne pas lui renouveler leur confiance s'il faillit à sa mission. Ce n'est pas à la constitution ou aux partis politique de décider à la place des électeurs.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Un petite dose de proportionnelle. J'aime le modèle des municipalités: il y a une prime à ceux qui recueillent le plus de voix, pour assurer la stabilité du pouvoir, et une place pour les oppositions qui peuvent s'exprimer.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Oui

9. Si oui, lesquels ?

Une fusion des conseils régionaux et des conseils généraux me parait une réponse d'avenir, Il faut alors que les élus, ou tout au moins une majorité représentent les circonscriptions correspondant aux anciens départements.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

La désaffection des citoyens pour les élections sauf la présidentielle est un problème majeur. Faut-il pour autant revenir à une élection présidentielle par les élus? Je ne le pense pas. Organiser les élections un jour ouvrable permettrait d'augmenter la participation, c'est la pratique de nombreux pays. Rendre le vote obligatoire ne règle pas le problème, il risque seulement d'augmenter la part des bulletins blancs ou nuls. Déconnecter les élections législatives des présidentielles permettrait d'éviter d'avoir à voter 4 fois de suite à 15 jours d'intervalle tous les 5 ans. Cela permettrai par ailleurs de ne pas se retrouver avec une chambre des députés dont la composition est fortement influencée par l’élection présidentielle survenue quelques semaines avant. Déporter les législatives à mi mandat du président permettrait un meilleur équilibre des pouvoirs et plus de richesse du débat démocratique national.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

Il est comptablisé, et c'est donc un élément de la légitimité des élus. Il ne doit pas pour autant avoir la même valeur qu'un vote exprimé, faute de quoi on se retrouve dans un système qui n'assume pas ses responsabilités.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Voir mes réponses ci dessus concernant la suppression de la simultanéité des élections présidentielles et législatives, ainsi que le vote en jour ouvré. Il appartient à l'ensemble des élus de rendre des comptes régulièrement à leurs mandants.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Oui

15. Si oui, comment ?

Les règles définies en 2015 sont trop restrictives et n'ont pas permis qu'il soit utilisé. Il doit pouvoir être déclenché par la demande d'un nombre significatif d'élus nationaux, ou par pétition recueillant un million de signatures. Il doit concerner des choix de société importants. Une cession de référendums pourrait être organisée lors de chaque élection ouverte à l'ensemble des citoyens. Le nombre de sujets soumis serait limité au maximum à 4.

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Le contrôle des dépenses des collectivités publique est un sujet complexe, qui intéresse peu le citoyen sauf quand on dénonce des abus, des détournements. Je propose que chaque institution publique publie chaque année un rapport annuel ainsi que le font les entreprise coopératives ou celles qui font appel à des capitaux privés. Ces rapports seraient consultables par les citoyens. et feraient l'objet de présentations aux médias. Je ne crois pas à la démocratie directe sur ce sujet, dans un pays de près de 70 millions d'habitants.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Qu'ils soient élus ou désignés par leurs pairs, les représentants de la nation doivent être vigilants à garder leur proximité avec leurs électeurs ou leurs mandants. Revenir à l'idéal des institutions révolutionnaires nécessiterait que les représentants du peuple agissent bénévolement, tout en gardant leur activité professionnelle habituelle. C'est une vision idyllique compte tenu de l'ensemble de ce que l'on leur demande aujourd'hui, mais cela leur rendrait une valeur perdue. Il faut donc qu'ils aient un ancrage local fort, ce qui devrait interdire tout parachutage dans un fief acquis à tel ou tel partis.

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Réduire légèrement le nombre de députés. Réduire fortement le nombre de sénateurs (ce doit être un organisme de contrôe de la chambre des députés). Réduire le nombre de représentants au CESE national, puisqu'ils ont été déclinés au niveau régional.

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

On a été trop loin en 1905 dans la laïcité. L'état doit entretenir des relations avec l'ensemble des religions, et avoir les moyens d'agir sur leur fonctionnement, notamment en ayant un budget d'action qui évite que certaines religions recherchent leur financement dans d'autres pays qui n'ont pas notre culture de liberté. Les symboles religieux ne doivent pas être totalement interdits, mais leur place limités, dans le respect de la diversité de chacun.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Les valeurs de la république ne sont pas intangibles. Ce que nous mettons aujourd'hui derrière les mots liberté, égalité, fraternité sont de notions fort différentes de celles de nos anciens de 1789. Je crois que l'essentiel c'est la notion du vivre ensemble qui fait que dans les circonstances difficiles, nous nous réunissons, malgré nos multiples différences qui se révèlent chaque jour. L'instruction civique doit être maintenue en primaire et au collège. Le service civique doit être mis en œuvre rapidement.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Le service civique est une bonne initiative pour apprendre les jeunes à partager quelques valeurs communes, et à découvrir par le vécu la grande diversité des français. C'est ce que m'a appris le service militaire en son temps. Le service civique moderne doit comporter un engagement opérationnel des jeunes concernés dans des opérations de service à la collectivité: participation aux activités des services publics de base: lutte contre les incendies de forêt, protection des lieux publics, propreté des lieux publics, accueil dans certains services publics, etc...

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Le respect des autres, quelque soit leur fonction ou leur place dans la société. Le respect du bien d'autrui et le respect du bien collectif. La solidarité dans les circonstances difficiles. Le respect des croyances et convictions des autres, même si nous ne les partageons pas. La fierté d'être Français et européen.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Cela passe d'abord par l'éducation des enfants dans les familles. Cela passe ensuite par l'enseignement et le tissu associatif. Le service civique en est un élément structurant. L'entreprise a également un rôle important à jouer.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Le développement des formalités par Internet crée une forme de désocialisation. Il faut garder des lieux d'accueil pour faire du lien, éviter l'isolement L'école, l'entreprise et les associations ont une mission majeure de socialisation. L'accueil dans certains services publics décentralisés pourrait être confié à des jeunes qui font leur service civique.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Les violences routières et les insultes. Trop de règlementation tue l'efficacité de celle-ci. Les radars routiers fixes et mobiles se multiplient, les suppressions de points de permis aussi, et cela ne règle rien. Il faut faire un choix entre saction des infractions et permis à point et pas les 2 ! Je suis favorable à la suppression du permis à point car c'est un mode de régulation qui ne fonctionne pas: ceux qui ont l'argent et le temps peuvent racheter des points, les autres roulent sans permis et donc sans garantie d'assurance, et leur nombre augmente rapidement.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

La répression a ses limites. Il faut donner du lien, des occasions d'agir en commun. Voir ci dessus: limiter le nombre de lois qui créent des sanctions, communiquer largement ces règles et valoriser les personnes qui ont un comportement civique.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Déjà balayer devant notre porte! Sommes nous parfaits en toutes circonstances? Il faut donc montrer l'exemple. Nos dirigeants politiques économiques et sociaux tout particulièrement.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Discriminations liées à la religion ou l'origine géographique.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Cela passe tout particulièrement par l'accès à l'éducation, par l'accès au travail et aux activités associatives.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Oui

32. Si oui, lesquelles ?

La contrepartie doit être adaptée aux possibilités des personnes qui reçoivent ces aides. Ex: rechercher du travail, s'inscrire à une formation professionnelle, apprendre le français, faire du sport, rentrer dans une association d'insertion, se soigner, etc....

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Notre politique migratoire est plutôt pragmatique. On doit accueillir les personnes en profonde difficulté, mais on ne peut accueillir tous ceux qui souhaitent venir chez nous.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

oui pour un objectif annuel défini par le parlement, pour nous adapter à la situation du monde. Et des règles pour gérer l'avenir de ces personnes qui n'ont pas à priori comme objectif de rester durablement en France.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Développer les échanges avec les pays d'où proviennent les personnes qui arrivent chez nous. Si leur venue est conditionnée par une guerre ou une crise politique grave, il faut mettre en place le plus vite possible une fois la stabilité du pays revenue, les aides qui permettront aux personnes de rentrer chez eux et d'y réussir leur nouvelle intégration. Si leur venue est conditionnée par la misère, il faut que l'état et les entreprises françaises investissent dans le pays d’origine pour limiter l’ampleur de ces départs économiques.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Voir ci dessus concernant la citoyenneté.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

None

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

l'augmentation de la teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Il faut que l'ensemble de la population mondiale modifie ses comportements pour produire moins de gaz à effet de serre. On ne résout rien à transférant les industries polluantes dans les pays d'Asie ou d'Afrique. Il faut donner aux populations des objectifs sur la durée, qui ne changent pas en fonction des pays, des majorités politiques au pouvoir, ou des pressions de certains lobby environnementaux ou industriels. La voiture est un instrument de liberté individuelle. Peu de gens sauf dans le cœur des grandes métropoles sont prêts à y renoncer. Il faut donc donner du temps pour permettre d'amortir les achats effectués précédemment. Il faut une orientation claire pour l'avenir: est-ce l'hybride rechargeable, l'électrique, ou l'hydrogène? J'ai acheté une hybride non rechargeable. Elle n'est plus aujourd'hui considérée comme écologique, et dans 3 ans elle sera interdite dans certaines villes européennes car diésel. Je ne vois pas de bonne orientation pour l'avenir, je vais donc la garder en attendant que l'avenir soit plus clair! On ne nous dit jamais que la pollution atmosphérique a baissé depuis 20 ans, par contre on nous culpabilise en nous annonçant des milliers de morts que l'on éviterait en évitant de prendre notre voiture. Plus on réduit la pollution, plus on découvre de nouvelles particules encore plus fines qui provoquent des morts supplémentaires! Je suis favorable aux transports en communs à condition qu'ils offrent une réponse adaptée aux besoins de chacun. Depuis 40 ans on a mis les bureaux et les industries en périphérie des villes, et on a pas adapté les transports en commun à cette réalité.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Le changement climatique apporte des désagréments liés à quelques épisodes catastrophiques, mais il apporte aussi de bons côtés avec plus de journées de soleil et de chaleur. Dans l'immédiat mon quotidien est surtout touché par les contraintes supplémentaires qui me sont imposées au nom du réchauffement climatique: prix du carburant, limitations de vitesse, etc... Je les accepte au nom du principe de précaution, mais il ne faut pas que la France bouleverse tout à la hussarde alors que beaucoup d'autres pays le font à un train de sénateur! Définissons des objectifs clairs et des moyens d'y arriver en gérant le temps nécessaire pour l'adaptation des mentalités, des comportements et des technologies. Même s'il y a urgence, il faut prendre le temps de l'adaptation, sinon on va dans le mur et des contestations type gilets jaunes.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Je fais ce qui est raisonnablement possible de faire tout en continuant à vivre sereinement, sans obsession de la catastrophe climatique et humaine que certains experts nous prédisent dans les médias. Je prends les transports en commun pour les longs déplacements. A noter qu'aujourd'hui on nous encourage à prendre l'avion plutôt que le train par des tarifs plus bas, alors que l'avion produit nettement plus de gaz à effet de serre. Je suis prêt à acheter une nouvelle voiture, plus petite, voire zéro émissions, dès que la technologie d'avenir sera clairement établie, et le prix de celle ci abordable, même si c'est plus cher que les autres énergies. Je fais attention à l'origine des produits que j'achète, pour réduire les transports aériens et maritimes au long cours. Malheureusement certains produits technologie sont uniquement produits en Asie, et la situation va s’aggraver dans l'avenir, sauf décisions européennes fortes.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

C'est déjà fait pour l'essentiel. Pour aller plus loin, il faudrait entreprendre de très gros travaux d'isolation de la maison dont le coût est actuellement disproportionné par rapport au gain possible. Je suis favorable aux logements basse consommation, mais c'est difficilement adaptable à l’habitat existant.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Les aides au renouvellement du parc de véhicules anciens vont dans le bon sens. Il faut les pérenniser. Il faut arrêter de modifier en permanence les règles d'aides fiscales aux travaux visant à économiser l'énergie dans les lgements. Mettre en place des règles sur une durée définie de 5 à 10 ans. Cela laisse du temps pour se décider et faire les travaux. Il faut créer une aide financière significative et sans condition de revenu pour inciter les particuliers et les entreprises à acheter les véhicules dont la technologie permet d'abaisser significativement la pollution atmosphérique.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Oui, à condition de repenser totalement l'isolation de la maison et sa ventilation. Il faudrait pour cela une aide de l'état significative à laquelle je ne rève pas!

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Les transports en commun sont loin de chez moi. Je fais du vélo et je marche quand cela est possible. La solution alternative serait que je quitte ma maison et mon jardin pour un appartement proche de transports en commun performants. Je ne l'envisage pas actuellement.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

None

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Je ne pense pas que la France soit à l'avant garde de l'Europe en matière d'environnement. Nos voisins des pays du nord sont plus avancés. Je crois que celà tient à plusieurs facteurs: chez eux la protection de l'environnement est un plaisir de la vie et de la transmission aux générations futures; pas une contrainte que l'on cherche à leur imposer contre leur gré. La protection de la nature est une valeur beaucoup plus partagée que chez nous. Ils on gardé les valeurs de partage et de frugalité issus de leurs ancêtres. Les grands choix en matière de qualité de vie future doivent être gérés au niveau européen. Ils doivent inclure une dimension industrielle pour réduire notre dépendance aux achats de produits issus de l'autre bout du monde. Pour le reste du monde, nous ne pouvons rien faire que de limiter nos achats chez eux, et de montrer l'exemple.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Il y a 10 ans, il existait un très bon programme qui encourageait les particuliers et les entreprises à installer des panneaux solaires et des chauffe-eau solaires. Ce programme a été presque totalement arrêté car il était coûteux pour l'état. Depuis la France a pris un retard considérable par rapport à nos voisins belges ou allemands. Il faut le remettre en vigueur sur les bases anciennes, et permettre une installation plus simple qui n'oblige pas à démonter une partie de la toiture existante, ainsi que cela se pratique chez nos voisins. Il faut accélérer le développement des parcs d"éoliennes en mer, même si cela modifie un peu la vue du promeneur. Une éolienne ce n'est pas laid, et cela nous aide à réduire notre dépendance aux énergies fossiles.