Date de publication : 2019-02-19
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Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Je ne souhaite pas être représenté, car on n'est jamais mieux servi que par soi-même.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Aux associations culturelles, sportives, militantes, etc, afin qu'elles fassent rayonner le savoir et l'information, l'esprit d'analyse, le sens critique, la responsabilité individuelle, l'entraide et la bienveillance. Elles pourraient avoir un plus grand rôle de décision, en plus du rôle de conseil.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Resserrer le maillage des institutions, c'est-à-dire décentraliser les pouvoirs décisionnels et exécutifs. Plus le réseau est proche, plus les probabilités d'interactions entre les acteurs sont grandes.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Lorsqu'on fait quelque chose, on peut jouer sur 2 facteurs, liés l'un à l'autre de manière proportionnelle : le temps qu'on y passe, et la qualité du travail. Or une journée comporte un nombre d'heures limité.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Il ne faut rien représenter, mais débattre directement : argumenter, et faire preuve de compréhension et de bienveillance (dans un sens ou dans l'autre).

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Oui

9. Si oui, lesquels ?

En démocratie directe, nul besoin d'élus (députés et sénateurs compris).

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Il est étonnant qu'autant de gens prennent part à des élections au sein d'un système représentatif. Pour qu'ils votent davantage, il faudrait que les sujet auxquels on se réfère les touchent : organisation des services de proximité, et par corollaire du travail, organisation de l'entraide et de la solidarité envers les plus fragiles (dont on fait tous partie un jour ou l'autre), sauvegarde et entretien des espaces sauvages et publics... Autrement dit, que l'on décentralise les pouvoirs décisionnels et exécutifs, afin qu'ils s'accordent le mieux possible à chaque communauté, qui est particulière.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

Le vote blanc marque : - l'absence d'un avis. Il faut donc tout mettre en oeuvre pour que chacun ait un avis sur les questions de fond (information objective, outils d'analyse, construction d'un esprit critique grâce à l'éducation). - le sentiment de ne pas être concerné par la question (dans le cas où l'on dispose d'outils d'analyse). Cela signifie que la question ne mérite pas d'être posée. Une démocratie peut se passer de président. Pour les assemblées dirigeantes, les choix exprimés positivement peuvent être pris en compte de manière proportionnelle, et la part des votes blancs peut être remplie par tirage au sort parmi les citoyens et les différentes entités actives dans la communauté (associations, syndicats, conseillers locaux...).

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Premièrement, il est nécessaire que chacun ait accès à une excellente éducation, où l'on apprend à trouver les informations factuelles, avant de les analyser. L'objectif : apprendre à argumenter après avoir vérifié les faits, apprendre à être responsable de ses opinions. Ensuite, il s'agit de dégager du temps pour participer aux débats et aux décisions. Pour cela, assurer le partage équitable du travail et du temps qu'on y accorde (et dans la foulée, des salaires), quitte à revoir les orientations des investissements (comme la NEF le fait déjà). Certains gagneraient moins d'argent (les plus aisés), certains gagneraient plus (les moins aisés), mais surtout chacun aurait plus de temps à consacrer à la vie de la cité, au lieu de travailler pour 3 ou de chercher du travail (ce qui est en soi un travail, non rémunéré).

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Je ne sais pas

15. Si oui, comment ?

None

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Les services de l'Etat et des collectivités fonctionnant sur la base de l'impôt, chacun devrait pouvoir choisir d'allouer sa part d'impôt aux postes qui lui semblent les plus importants, selon des pourcentages à définir soi-même (par exemple : Education, Santé, Ecologie pour certains ; Défense, Affaires étrangères et Justice pour d'autres).

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Etre au plus près de la réalité des territoires, ou mieux : être véritablement issues de ces territoires.

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

En négligeant les professionnels de la politique, au profit des professionnels tout court, des amateurs éclairés, bref des citoyens.

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

une initiation à la spiritualité, au doute, et à la tolérance

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

La compréhension réciproque dépend des possibilités d'empathie de chacun, qui dépendent elles-mêmes de la largeur du point de vue, c'est-à-dire de l'application au réel de la culture générale et particulière. La solution est dans l'éducation.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Faire comprendre à tous, par le biais de l'éducation, que la vie est ce qu'on en fait, pas simplement ce qu'on en pense. Et encore moins ce qu'on pense de ce qu'on voit voit à la télé.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Le respect, l'écoute et l'entraide.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Promouvoir l'idée que l'on est tous dans le même bateau, qu'on le veuille ou non (oublier la hiérarchie et l'échelle sociale). Favoriser l'envie de toujours faire mieux, au détriment de l'envie d'être le meilleur (oublier la compétition). Enseigner la sociocratie.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

L'engagement citoyen, mené dans le sens du bien commun, n'a pas besoin d'être valorisé : il se suffit à lui-même puisque le citoyen engagé profite des améliorations qu'il propose ou met en place.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Les discriminations, l'impolitesse et le manque d'écoute. Il nous faut une éducation plus large et plus responsabilisante.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Rappeler que chacun a une influence sur le bien-être des autres, et que notre bien-être dépend de celui des autres. Rappeler qu'il est donc nécessaire de s'assurer du bien-être des autres en faisant preuve de bienveillance.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

S'engager dans la vie associative, dans la vie de sa ville, de son quartier, de sa rue, afin de créer un climat où chacun s'améliore en compagnie et au contact des autres.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Les discriminations relatives à l'échelon social ou professionnel (ex : banques qui ne prêtent qu'aux riches et aux détenteurs d'un CDI)

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Recentrer les activités professionnelles vers celles qui touchent à la cohésion sociale, à la production d'objets ou de services nécessaires, à la sauvegarde de l'environnement, et tout ce qui touche au bien commun. Oublier la hiérarchie en général, au profit de la complémentarité.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Non

32. Si oui, lesquelles ?

None

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

L'immigration est au coeur de toutes les identités, nous devons accueillir ceux qui le souhaitent.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Non, chaque limite ne fait que repousser le problème chez le voisin, cela ne mène à rien.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Utiliser la diplomatie pour convaincre de l'utilité de l'entraide entre les individus, les régions, les pays. Arrêter la vente d'armes. Oublier les intérêts des financiers au profit des intérêts des citoyens.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

- l'emploi s'il est gratifiant et rémunéré à sa juste valeur - la vie associative - la maîtrise de plusieurs langues (nationales et régionales)

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

"Responsabilité, équité, solidarité" pourrait devenir notre nouvelle devise nationale. Pas de Liberté sans responsabilité. Pas d'Egalité sans équité. Pas de Fraternité sans solidarité.

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

La biodiversité et la disparition de certaines espèces

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Réduire la production et la consommation industrielle, privilégier l'artisanat et les commerces/services de proximité (moins d'énergie grise, moins de plastique, moins de déplacements, moins de déforestation, plus de zones humides et préservées)

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Dérèglement des saisons, quasi-disparition de la faune (et flore) sauvage en 20 ans dans les campagnes et les zones aquatiques (cours d'eaux, lacs, océans)

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Achat de nourriture aux maraichers locaux, limites des déplacements polluants de loisir et professionels, limite de consommation d'eau et d'électricité, réduction des besoins au nécessaire, mise en commun des moyens localement

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Isolation de l'habitat avec des matières très efficaces et très peu gourmandes en énergie grise (ouate de cellulose, paille,...), réappropriation du vélo, de la marche, réduction du rythme de vie au rythme humain au plus proche du naturel, prendre le temps de faire les choses par soi-même et en commun avec des matériaux naturels et locaux

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Trouver une alternative à l'argent, en privilégiant responsabilité individuelle, autonomie et mise en commun des biens et des services

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Organiser des cours/ateliers d'autoconstruction de poêles de masse, et permettre à chacun d'entretenir un espace boisé suffisant

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Assurer un service gratuit de mise en relation des covoitureurs, assurer la gratuité des transports en commun, promouvoir l'utilisation de vélos confortables et simples à entretenir plutôt que celle des smartphones

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Tout un chacun : les individus, les municipalités, les départementx, les régions, les états...

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Proposer l'interdiction du lobbying industriel au niveau européen et international, choisir ses diplomates en fonction de leur engagement écologique véritable (car c'est la seule et unique priorité, préalable à toute autre préoccupation)

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Il serait bon d'accorder les actes avec les beaux discours : les jeunes générations doivent non seulement apprendre à réduire leurs déchets et leurs différentes empreintes, et par corollaire leur consommation, mais aussi apprendre à vivre d'eux-mêmes : apprendre à faire pousser ses légumes, faire du feu, coudre, bâtir un abri confortable avec les matériaux disponibles, fabriquer ses outils...et surtout apprendre à apprendre par soi-même! C'est-à-dire trouver l'information utile, l'analyser, et y appliquer son sens critique.