Date de publication : 2019-01-27
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Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Il faut plus de pédagogie. Il faut montrer à quel point l’impôt est déjà redistributif en France par des exemples concrets : - Quand les revenus mensuels passent de 2000 à 20000 Euros, l’impôt n’est pas multiplié par 10 mais par 50. - Les 10% des français les plus riches ont des revenus 22 fois supérieurs, avant impôt, comparés aux 10% des français les moins riches. Après impôt, le facteur se réduit à 5. Les non imposables, et en particulier les gilets jaunes, ne comprennent visiblement pas bien la différence entre impôt proportionnel et progressif. Il faudrait plutôt parler d’impôt à tendance exponentielle.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

L'impôt sur le revenu doit être payé par tous les contribuables français, même de manière symbolique pour les plus modestes. Est-il normal que 10% des foyers fiscaux payent 70% de l'impôt sur le revenu? Est-il normal que seuls 43% des foyers fiscaux payent l'impôt sur le revenu? Peut-on réellement considérer qu'il y a 57% de pauvres en France qui méritent d'être dispensés de toute contribution au fonctionnement de la maison France? Pour plus de justice fiscale, il faut rééquilibrer les tranches d’imposition de sorte à ce qu’au moins 2/3 des contribuables français soient imposables. L’argument consistant à dire que les français non imposables payent déjà beaucoup de taxes (TVA, CSG) ne tient pas car les français imposables les payent aussi et dans une proportion bien plus importante parce qu’ils consomment plus (TVA) et ont d’avantage de revenus mobiliers et immobiliers imposables (CSG). Sans parler de toutes les aides dont bénéficient les non imposables. Concernant la taxe d’habitation, si les mots ont un sens, soit tout le monde la paye ou alors personne. Avec son maintien pour les 20% les plus riches, c’est encore une fois la classe moyenne supérieure qui trinque. Il faut arrêter le bricolage fiscal et entreprendre une réforme fiscale en profondeur qui soit beaucoup plus lisible et juste pour durer dans le temps et amener cette indispensable stabilité fiscale. Concernant l’impôt sur les sociétés, il faut taxer les GAFA américaines exactement au même taux que les entreprises françaises, pour les bénéfices réalisés en France, pour plus d’équité même si l’Irlande s’y oppose. Il faut unifier la fiscalité en Europe pour déjà stopper l’évasion et l’optimisation fiscale à l’intérieur de l’Europe. Les importations de pays n’ayant pas les mêmes normes sociales et environnementales que la France et l’Europe doivent être taxées d’avantage pour plus d’équité, même si l’Allemagne s’y oppose.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

La CSG doit être ramenée de 17,2% à 15,5% maximum. L'imposition des revenus immobiliers doit être abaissée en lui appliquant la flat taxe de 30%. Les droits de succession doivent être abaissés, nos parents ont déjà payés assez d'impôts toute leur vie. Il ne faut surtout pas rajouter de nouvelle tranche d'imposition supérieure qui serait perçue comme confiscatoire et punitive.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales|Réduire les dépenses publiques en réduisant le nombre de fonctionnaires de 300000 sur 5 ans. La numérisation a permis de réduire les effectifs dans l'industrie. Il doit en être de même pour la fonction publique.

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

APL, CMU-C, Complément Familial pour 3ème enfant. On ne peut pas conserver les 28 aides sociales disponibles aujourd'hui. Il faut réduire l'assistanat.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Remboursement des soins des ostéopathes et chiropracteurs par l'assurance maladie et les complémentaires.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Aucun. Le niveau d'imposition est déjà trop confiscatoire pour la classe moyenne supérieure depuis plus de 7 ans.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Dans les dépenses des ménages, la part des loyers ne cesse d'augmenter par manque de logements. L'état ne respecte pas ses engagements en terme de construction. Le particulier est rebuté par l'investissement immobilier dans le locatif du fait d'une imposition confiscatoire. Avec une imposition actuelle de 30% ISR + 17,2% CSG, soit 47,2% de mes revenus fonciers, j'ai renoncé à tout nouvel investissement. Pour me faire changer d'avis, il faudrait appliquer la flat taxe de 30% aux revenus fonciers et ainsi augmenter l'offre locative. Il faut également réduire les dépenses publiques en réduisant le nombre de fonctionnaires de 300000 sur 5 ans. La numérisation a permis de réduire les effectifs dans le privé. Il doit en être de même pour la fonction publique.