Date de publication : 2019-02-16
Code postal : 13009

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Démographie

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

La surpopulation est clairement un problème pour l'humanité : monde = espace fini (tant que l'on ne peut aller sur d'autres planètes, et d'après la biologie de nos corps, ce n'est pas près de se réaliser, même si nous possédons un jour des transports nécessaires) donc monde fini = réserves finies même s'il existe des ressources renouvelables. La nourriture peut se voir comme une ressource renouvelable puisque nous replantons chaque année mais les espaces agricoles ne seront pas infinis de toute manière. Nous devrions penser à diminuer les aides familiales (allocations) de manière à limiter notre population. Conservons-en pour que chaque foyer puissent élever un ou deux enfants correctement mais peut-être plus trois, quatre ou plus. Il faudrait penser aussi au moment de la maternité : avoir des générations qui se renouvellent trop vite alors que nous sommes maintenant capable de vivre plus longtemps qu'avant doit se repenser. Évidemment, ces pensées de contrôle des naissances paraissent toujours dictatoriales mais tout ceci est à faire graduellement et avec réflexion. Nous savons aussi que l'éducation fonctionne bien mieux qu'une loi autoritaire : les taux de natalité des différents pays du monde parlent d'eux-mêmes (les humains vivant dans un pays dit "développé" ont un taux de natalité inférieur à ceux d'une nation "en voie de développement", sans pour autant avoir mis une loi anti-naissance). Il va falloir donc repenser aussi nos aides à d'autres pays, en termes de population. Voulons-nous aider une population étrangère pour qu'elle s'instruise et donc réduise à terme ses naissances ou voulons-nous seulement exploiter ses ressources (pour ne pas écrire cette population) en ne lui donnant pas les moyens de s'instruire, ce qui fait qu'ils ne réduisent pas leur population ? Dois-je ajouter que ces populations grandissantes regardent légitimement vers un ailleurs meilleur pour leurs enfants et viennent donc grossir notre population. Donner aux pays du tiers-monde pour qu'ils aient aussi leurs "grandes" écoles de médecins ou d'ingénieurs c'est réduire la population mondiale et aider notre planète à se renouveler. Réduire notre population passe donc aussi par repenser notre manière d'agir dans le commerce mondial. Nous devrions aussi penser à réduire les écarts de revenus entre les métiers les plus pauvres et les métiers les plus riches. En quoi est-ce lié à l'environnement ? Et bien, en conservant un écart de revenus important, nos jeunes veulent tous travailler pour avoir ce gros revenu, ce qui implique d'augmenter le nombre de métier à gros revenus. Chercher à augmenter le nombre de métiers à gros revenus implique d'avoir une population grandissante de consommateurs qui devra leur produire leur gros revenus. Et là, nous voyons que l'écart des revenus rejoint l'augmentation d'une population et donc l'augmentation de la nuisance de cette population sur la nature. Donc, il nous faut réduire les écarts de revenus en redonnant des "lettres de noblesse" à des métiers ouvriers ou de services qui se trouvent être nécessaires (comme ramasser nos déchets quotidien). Ces métiers nécessaires dans une société (manger, respirer, dormir...) devraient tenter les jeunes de notre pays sans attendre qu'un travailleur immigré ne le fasse. Je ne veux pas dire qu'un immigré ne doit pas travailler en France, mais que la France ne peut pas se contenter d'avoir uniquement des docteurs, des ingénieurs, des courtiers de la finance, des footballeurs... Les métiers de l'agriculture tout comme ceux de ramasser nos déchets (ou "traiter nos déchets" pour faire plus politiquement correct) me paraissent indispensables à la vie. Il faut donc les rémunérer plus (ou leur offrir plus de facilités, plus d'attraits) pour que nos jeunes acceptent d'y faire carrière. Il ne faut pas uniquement les envoyer vers des métiers de service tournés vers les plaisirs de la vie (comme inventer une nouvelle playstation, un nouveau téléphone...) qui pourraient nous paraître futiles à la vie. Nous aident-ils d'ailleurs à réaliser les fonctions vitales à notre existence : respirer, manger et boire, dormir ?

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

La présence de plus en plus nombreuse de moustiques tigrés (porteur de certaines maladies graves). Comment pouvez-vous poser une telle question ? Nous pouvons être touché par un changement de météorologie mais pas encore de climat. Ces changements se font sur des dizaines d'années et petit à petit. Disons qu'il y a cent ans, il y avait des vignobles ici et là, et que dans cent ans nos enfants n'en verront plus. Ou bien : "Il y a cent ans, il y avait des ours blancs ici, mais nos enfants n'en verront plus". Je me permets donc de modifier un peu votre question : Observez-vous dans votre vie quotidienne des effets du changement climatique ? Oui. La présence des moustiques tigrés dont j'ai parlé plus haut. Leur aire de répartition augmente de plus en plus. Il en est de même avec les cigales qui ne chantent plus seulement en Provence mais de plus en plus vers le centre de la France. J'observe aussi les oiseaux qui pondent de plus en plus tôt. J'ai observé des glaciers qui ont fondu d'années en années. Mais tout ceci ne sont que des observations. Les nuisances ne sont pas actuelles, elles le seront quand le port de Marseille aura les pieds dans l'eau, dans cent cinquante ans peut-être.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

(Pour mon foyer) Nous étudions les consommations d'électricité, de gaz et d'eau, en vue de les réduire. Par mois, notre foyer en est à 80 kwh, 3 mètre-cube d'eau et 0,7 de gaz. En comparant avec d'autres membres de ma famille ou des amis, nous nous débrouillons plutôt bien. Nous achetons l'électricité un peu plus chère chez Enercoop pour avoir une énergie renouvelable et sans nucléaire. Aucun membre de mon foyer n'utilise de véhicule à essence pendant la semaine : nous allons au travail à pied ou en vélo. Nous faisons aussi nos courses à pied. Nous avons choisi d'habiter proche de nos besoins plutôt que de vivre dans l'endroit de nos rêves et utiliser un véhicule tous les jours. Nous possédons tout de même un véhicule et nous l'avons acheté en fonction de sa petite production en CO2 et de sa petite consommation. Nous respectons les limitations de vitesse de manière à rouler avec une consommation minimum : petite consommation = moins d'énergie consommée = moins de pollution. Nous vérifions ces consommations et 80kmh consomment beaucoup moins que 130kmh. Nous ne prenons donc que rarement l'autoroute. Nous n'utilisons pas de pesticides dans notre jardin. Nous pratiquons le tri sélectif de nos déchets et le compostage. Nous n'avons pas de haies pour laisser libre passage aux grands animaux. Enfin, nous finançons des associations qui travaillent dans la protection de l'environnement.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Chauffage Notre mode de chauffage est malheureusement collectif et je voyais d'un bon œil la loi dont parlait le précédent gouvernement et qui allait responsabiliser individuellement les foyers vivant dans des immeubles collectifs. J'aimerais aussi que l'on favorise ces grands ensembles immobiliers pour qu'ils passent à une énergie de chauffage plus renouvelable : panneaux solaires sur les toits et petites éoliennes (même si actuellement cette production peut s'avérer insuffisante, elle se doit d'être couplée avec l'énergie utilisée actuellement -gaz dans mon immeuble- afin d'en réduire l'utilisation). Conduire Comme dit à la question précédente, nous marchons et utilisons déjà le vélo pour aller quotidiennement à notre travail. En ce qui concerne les vacances, nous utilisons notre voiture car les prix des transports ferroviaires sont trop importants en France. Dès que nous sommes trois en voiture, nous prenons la voiture.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Proposer une reprise intéressante financièrement d'un véhicule à hydrocarbure pour obtenir un nouveau type de véhicule moins polluant. Malheureusement, pour le moment, je ne vois pas de véhicule réellement intéressants et je préfère l'abstinence. Les véhicules hybrides produisent des déchets que je juge grave (batteries). Les véhicules électriques dépendent trop du nucléaire (pour rire, je les appelle souvent vélo nucléaire ou voiture nucléaire) et d'un côté je suis conscient de l'aide qu'ils apportent face au changement climatique, mais de l'autre je suis certain que produire plus de déchets nucléaires n'est pas une bonne chose (un mal contre un autre bien pire). Dommage que la France n'est pas donné l'autorisation à ce constructeur français qui faisait des voitures à air comprimé. C'est l'Inde qui l'a accueilli. J'attends donc les progrès avec les voitures à eau (hydrogène).

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

D'abord, mon foyer vit dans un immeuble collectif (copropriété) et je n'ouvre mes robimets des radiateurs qu'une semaine par an (habituellement en février, mais cette année, je ne pense pas que cela arrive). Nous vivons à Marseille et sommes habitués à être à 18 degrés dans les pièces, voir 16 dans la chambre. Pour me faire changer de mode de chauffage, je serais favorable à ce que vous puissiez me donner la majorité à l'assemblé générale des copropriétaires pour faire évoluer notre système de chauffage, pour aller du gaz vers une énergie plus renouvelable. Évidemment, et pour rester sérieux, il n'est pas question que vous me donniez une quelconque majorité, mais que l'état envoie des personnels dans ces assemblées ou auprès des gestionnaires des copropriétés pour leur proposer une évolution intéressante.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Nous utilisons déjà nos pieds, nos vélos, le métro ou le bus et nous sommes abonnés au service d'emprunt de vélo en ville.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

None

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Montrer l'exemple : agir sans attendre que les autres le fassent et prouver que cela fonctionne. Pour le moment, je vois plus d'éoliennes se construire chez nos voisins, je vois des pays qui utilisent et fabriquent bien plus le vélo, je vois des panneaux solaires sur les toits de pays méditerranéens plus pauvres que nous mais dont le caractère de développement les à faits sauter certaines étapes dans lesquelles nous sommes embourbées (nucléaire par exemple).

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Biodiversité et disparition des espèces. Il faudrait ménager des espaces protégés, suffisamment grands, pour permettre à la nature de s'exprimer sans notre intervention (de la petite plante aux arbres, des grands animaux aux insectes). Les idées de parcs nationaux (ou régionaux) vont dans ce sens mais ils sont, à mon sens, encore un peu trop destinés aux humains. Les idées de trames vertes et bleues vont aussi dans ce sens. On peut aussi remarquer l'efficacité d'espaces de "non-pêche" ou de "réserve de chasse" sur la nature (renouvellement de la faune et flore). L'ennui est que pour le moment ces espaces ne sont pas bien grands et leur durée sous protection n'est elle-aussi pas bien longue (que sont deux ou trois années de protection face aux millénaires de la Terre ?). Ces espaces ne devraient donc pas être remis en question pendant une longue durée. Pourquoi ne pas définir des collines chassables (j'habite en Provence) et d'autres non-chassables ? Nous savons qu'il y a bien plus de non-chasseurs que de chasseurs, et sans vouloir obtenir une juste proportion de collines non-chassables, nous pourrions déjà commencer par en définir certaines. Bien sûr, en protégeant des espaces terrestres ou marins, mais il faudra penser aux pollutions aériennes qui viendraient nuire à l'espace protégé : aussi, proche des ces espaces protégés, il ne pourrait y avoir d'industrie qui polluerait l'air.