Date de publication : 2019-02-05
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Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Les dérèglements climatiques (crue, sécheresse)

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Le principe qui régissait le financement des Agences de l'Eau, "l'eau paye l'eau" est aujourd’hui mis a mal par les ponctions opérées par l’État sur le budget de ces agences. En effet, le principe était plutôt vertueux et consistait à faire payer aux consommateurs et pollueurs de l'eau des redevances qui en contrepartie servaient à financer les projets bénéfiques aux ressources et aux milieux aquatiques. Aujourd'hui, l’État ponctionne une partie (certaines sources parlent de 20% : http://www.maire-info.com/article.asp?param=22273) des budgets des Agences de l'Eau pour alléger ses déficits. Ceci constitue à mon sens un détournement de la contribution des contribuables. En effet, les personnes pensant, en payant leurs factures d'eau, payer une taxe finançant les Agences de l'Eau (et donc des opérations favorables à la transition écologique) voient une partie de leur contribution être dérivée de leur destination initiale. De plus, au budget 2019, l’État a utilisé une partie des fonds ponctionnés aux Agences de l'Eau pour alimenter l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Tout cela pour financer la réduction du permis de chasse promis par M. MACRON. On passe donc de "l'eau paye l'eau" à "une partie de l'eau paye les permis de chasse". Un des impacts de ces ponctions est donc une réduction du budget des Agences de l'Eau. Or ces organismes sont les principaux financeurs des opérations de restauration écologique des milieux aquatiques et d'adaptation des bassins-versant aux changements climatiques (inondations, sécheresses). Aujourd'hui, certains projets de restauration de cours d'eau initiés par des maîtres d'ouvrages locaux sur le territoire sont ainsi mis à mal par les restrictions budgétaires opérées par les Agences. Comme souvent, les milieux naturels et la biodiversité font donc les frais des choix budgétaires de notre gouvernement. De plus, ce détournement des contributions participe à l’incompréhension globale actuelle des contribuables à l'impôt.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Aggravation des phénomènes climatiques extrêmes sur le territoire : prolongation des sécheresses jusqu'en fin d'automne, orages de plus en plus violents et saison des orages plus longue.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Dans le cadre de mon travail, maîtrise d'ouvrage d'opérations de restauration écologique de cours d'eau. Je prend le train pour mes déplacements domicile-travail, 45km (quand pas de grèves). Je fais beaucoup de covoiturage pour mes déplacements personnels.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Développer des transports en commun fréquents, simples d'utilisation et gratuits. Mieux mailler le territoire en transports en commun et les adapter aux particularités de chaque territoire. En laisser l’organisation aux structures locales (intercommunalités, départements) mais en leur donnant les moyens (financiers et juridiques) de le faire.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Généraliser la gratuité des transports en commun pour les petits déplacements du quotidien (bus de ville, TRAM, ...). A financer par une taxe nationale du style "écotaxe" sur les transporteurs internationaux traversant le territoire, les vols commerciaux et les bénéfices des sociétés d'autoroute. Taxe à reverser intégralement aux collectivités qui proposeraient la gratuité (et non pas à alimenter encore une fois le budget de l'Etat). Améliorer le réseau de pistes cyclables (quand la topographie des villes le permet). Généraliser l'autorisation de covoiturer avec des voitures de service (en imposer la prise en charge par les assurances si besoin). Proposer des tarifs réduits sur les autoroutes pour les voitures avec au moins 3 passagers. Pour financer cela, négocier une réduction des bénéfices astronomiques des sociétés d'autoroutes plutôt qu'une augmentation pour les personnes circulant seules ou à deux.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Déductions fiscales sur les investissements pour changement de mode de chauffage (si cela n'existe pas déjà ?).

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

None

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Voir réponses précédentes : les collectivités locales proches des territoires pour adapter les solutions aux particularités locales. Mais sous réserve qu'on leur donne les moyens de le faire.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Travailler à une position européenne (ou à minima franco-allemande + les pays constructifs sur la question environnementale) afin d'avoir plus de poids au niveau mondial. Interdire, au niveau européen, l'entrée de produits non responsables d'un point de vue environnemental afin d'obliger les autres régions du monde à s'aligner vers des productions plus responsables s'ils veulent les vendre en Europe.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Remettre au cœur du débat national la question de la biodiversité. L'écologie ne se résume en effet pas seulement à la question des centrales nucléaires et du glyphosate. La France doit montrer l'exemple et se donner les moyens de sauvegarder les espèces et les espaces menacés sur son territoire.