Date de publication : 2019-01-24
Code postal : 38500

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Les dérèglements climatiques (crue, sécheresse)

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

beaucoup de choses sont possibles mais déjà limiter les déplacements en avion pour raisons de loisir

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Non

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

None

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Je covoiture, j'ai choisi d'habiter près de mon lieu de travail, j'ai pris un logement récent et bien isolé, et je ne voyage quasiment plus en avion

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Avoir la certitude que cette contribution est vraiment importante pour l'environnement

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Plus de possibilités en transport en bus pour éviter de prendre la voiture

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Non

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

None

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Plus de possibilités en transport en bus pour éviter de prendre la voiture

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

l'état, les collectivités locales

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Plus taxer les transports aérien pour raison de loisirs, éduquer les gens à la pollution engendrée par le transport aérien

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

On nous parle beaucoup de l’environnement, à la télévision et dans les journaux. L’augmentation du taux de CO2 est au cœur des débats, l’augmentation des températures se voit régulièrement dans la météo et les scientifiques nous alertent sur la fonte des glaciers qui s’accélèrent. Beaucoup d’actions sont faite pour nous informer sur l’environnement et nous éduquer, nous pousser à changer notre mode de vie. Des moyens de transport autres que la voiture sont mis en visibilité et sponsorisés par les entreprises et l’état; dans le domaine du logement de nombreuses actions sont menées pour améliorer l’isolation ou construire des habitations. Mais je m’étonne de ne rien voir de tel dans le transport aérien. J’ai lu que le transport aérien ne participe aujourd’hui qu’à 5% des émissions de gaz à effet de serre, mais ce trafic est en forte augmentation, il suit une loi exponentielle [1-4]. Nos habitudes vis à vis du transport aérien sont en train de changer, nos enfants enregistrent ces nouvelles habitudes et reproduiront nos comportements dans le futur. Je travaille dans une entreprise industrielle de pointe où la plupart des gens sont correctement payés, avec de nombreux techniciens et ingénieurs. Une bonne partie de mes collègues part tous les ans à l’étranger, à l’autre bout du monde. Les colonies de vacances pour adolescents proposent aussi une multitude de voyages à l’étranger, il devient plus difficile de les envoyer en France que loin à l’étranger ! Si on ne fait rien, les transport aérien pour raisons de loisir sera un vrai problème dans les prochaines décennies. De mauvaise habitudes sont en train d’être prises par nos concitoyens et les personnes des pays développés, il faut changer cela. C’est d’autant plus dommage que les français se sentent concernés par l’environnement et font de réels efforts pour participer au changement écologique. Nombre de mes collègues cherchent à réduire leur empreinte écologique en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre quotidiennes: l’un vient en vélo, l’autre prend le train ou covoiture, même si cela leur fait perdre un temps précieux ou si cela leur génère pas mal de contraintes. Mais faisons un calcul simple. En voiture, le nombre de kilomètres réalisés est de l’ordre de 10000 ou 20000 kmpar an; on peut espérer réduire ce chiffre de 30% ou 50% avec beaucoup d’efforts. Le coût environnemental de la voiture est estimé à 150g de CO2/km. Mais un aller-retour aux USA ou à La Réunion ou à Bali va engendrer plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de transport aérien à 360 g de CO2/km [5]. Les efforts quotidiens d’une ou plusieurs années sont détruits par une simple envie de dépaysement en vacances, et peu de personnes en sont conscientes. La publicité y est pour beaucoup: les compagnies aériennes et les sites de sélection de billets d’avion proposent des billets d’avion qui ne sont peu chers financièrement, alors que le coût environnemental est très élevé. Il est très facile de se passer d’un voyage de loisir. Les critères des voyageurs aériens en sont pas seulement financiers, le temps et les horaires sont aussi très importants. Pourquoi ne fait-on pas payer le coût environnemental de ces voyages en avion à leur juste valeur? Mettre une taxe importante, proportionnelle à l’émission des gaz à effet de serre, aurait un effet éducatif sur les voyageurs. Surtout si cette taxe n’est pas cachée dans le coût du billet d’avion mais bien mise en visibilité. Je ne pense pas que l’impact financier de cette taxe dissuadera les voyageurs, mais ils seront plus conscient de leur impact environnemental et prévoiront peut-être leurs prochaines vacances avec un autre moyen de transport. Certains auront peut-être même meilleure conscience avec cette taxe car ils auront l’impression de compenser en partie leur impact environnemental. Cette taxe servirait à financer des actions de protection environnementale ou à accompagner la transition écologique, elle aurait alors un double intérêt : éducatif et financier. De plus, elle ne toucherait que les personnes suffisamment aisées pour se payer des vacances à l’étranger en avion, donc pas les plus bas salaires. Dans les publicités pour des produits ayant potentiellement un impact négatif sur la santé ou le comportement, des mentions légales sont ajoutées: «ne pas manger trop gras, trop salé, trop sucré» ou «jouer avec excès comporte des risques». Pourquoi ne pas mettre une mention de danger pour l’environnement sur les publicités en lien avec le transport aérien? Du style: l’avion est le moyen de transport qui émet le plus de gaz à effet de serre, privilégiez un autre moyen de transport quand cela est possible. Cette mention pourrait aussi être mise sur les publicités pour des produits venant de loin en avion, comme les litchis de la Réunion ou de Madagascar dont on nous a rebattu les oreilles pour les fêtes de Noël. Il ne s’agit pas de revenir un siècle en arrière, quand les gens ne se déplaçaient que très peu et n’avaient que peu d’ouverture sur l’extérieur, mais bien de montrer qu’il est possible de voyager autrement. Les voyages forment la jeunesse et j’ai visité de nombreuses capitales européennes en bus, avec l’agence de voyages de mon université. Je suis partie une semaine à Londres en Eurostar cet été, je suis aussi allée à Bruxelles et Bruges en Thalys. Peut-être faudrait-il faire plus de publicité pour ces destinations accessibles autrement qu’en avion? Je ne pense pas qu’il faut interdire les voyages lointains, mais les limiter serait souhaitable. Nos parents ou grand-parents partaient à l’étranger en avion une fois tous les 5 à 10 ans, cela suffisait à leur donner une ouverture sur d’autres cultures. Il n’est pas nécessaire de partir loin tous les ans! Je ne pense pas que des mesures comme une taxe sur les billets d’avion ou des mentions légales de danger pour l’environnement auront un impact rapide sur le trafic aérien. La croissance de ce secteur est actuellement de 5% par an [4]; si ces actions sont efficaces elles ralentiront un peu cette croissance la première année, mais il faudra du temps pour changer les comportements. Par contre l’effet immédiat sera une augmentation du budget accessible pour des actions écologiques, ce qui est toujours bon à prendre. Et si les français partent moins loin en vacances, cela sera bénéfique pour le secteur du tourisme français. Je vous remercie pour avoir pris le temps de lire ce texte, et j’espère que vous réfléchirez sérieusement à ces propositions, voire que vous les mettrez en œuvre. [1] Le figaro.fr, Aviation: haro sur les émissions de gaz à effet de serre, par Marielle Court, le 20/06/2013 [2] le Monde, Quelles sont les véritables émissions de CO2 du trafic aérien ?, Mathilde Gracia, le 17/06/2015 [3] http://transport.sia-partners.com/face-la-croissance-du-trafic-aerien-les-grands-projets-dinfrastructures-des-aeroports, Face à la croissance du trafic aérien : les grands projets d'infrastructures des aéroports, 26/02/2016 [4] Le figaro.fr, Les défis de l'augmentation du trafic aérien, Nicolas Orliac, 17/07/2018 [5] https://www.geo.fr/environnement/transports-avion-co2-55807, Géo, Environnement, Émissions de CO2 : êtes-vous prêt à ne plus prendre l’avion ? Par la rédaction, 13/01/2012