Date de publication : 2019-02-02
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Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Ma réponse dépend du champ d'action : pour des enjeux nationaux, le Président de la République, pour des enjeux locaux, le Maire de ma commune. Ce sont les seuls niveaux de responsabilité à qui l'on demande réellement des comptes sur l'action.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Non

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

None

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Rendre les processus de décision complètement transparents, en publiant les analyses des forces / faiblesses / opportunités / risques qui sont faites pour la prise de chaque décision structurante. Faire un travail de communication et de pédagogie autour de cela, pour ne pas laisser le processus de décision dans les mains d'une élite ayant seule accès à l'information et estimant être seule à même de comprendre un contexte et des enjeux complexes.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Il impose aux parlementaires de se consacrer pleinement à leur mandat, et d'être réellement acteurs des débats parlementaires. Il permet aussi de lutter contre l'absentéisme aux séances.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Ne plus considérer qu'il faut absolument deux partis dominants dont il faut absolument adopter les politiques en bloc. On peut être socialement libéral, et se sentir économiquement libéral, tout en voulant protéger et accompagner les plus démunis. Dans ce cas, quel parti me représente ? Plutôt que de penser en "partis", les technologies de l'information nous donnent aujourd'hui les moyens de nous exprimer politique par politique. Pourquoi ne pas transformer ce grand débat en une forme d'échange permanente pour recueillir des avis et propositions concrètes domaine par domaine ? Certes cela implique de chaque citoyen de s'impliquer plus avant dans la politique, mais c'est aussi ainsi qu'on peut combattre le populisme.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Oui

9. Si oui, lesquels ?

Les couches départementales et régionales : pourquoi ne pas les fusionner ? Les conseillers régionaux, élus à la proportionnelle, sont trop loin des problématiques de terrain. A l'inverse, le découpage géographique des départements, qui date de Napoléon et avait comme exigence d'aller de la préfecture à toute frontière du département en moins d'une journée de cheval, n'a plus aucun sens à l'heure où on relie Paris à Lyon en 2h.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Rendre le vote obligatoire, comme en Belgique. Une possibilité offerte à ceux qui estiment que le vote ne sert à rien est d'émigrer dans un pays où règne une dictature.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Non

12. Si oui, de quelle manière ?

None

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Créer une plateforme en ligne de débat et de soumission de propositions. Une telle plateforme comme Parlement & Citoyens existe aujourd'hui en marge, il faudrait en intégrer une au coeur du fonctionnement de l'Etat et des collectivités.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Non

15. Si oui, comment ?

None

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Au-delà de la plateforme en ligne de contribution et de débats mentionnée plus haut, il faut développer des outils de visualisation permettant facilement à chacun d'être informé et de pouvoir rechercher aisément des détails sur l'utilisation de l'argent public, ainsi que des éléments de comparaison avec les autres pays et collectivités.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Elles doivent faire à la fois le travail de synthèse des propositions qui sont faites, soumettre leurs propres propositions quand elles estiment que les propositions fournies ne servent pas le bien commun, et faire un travail d'argumentation et de pédagogie autour des mesures qui sont adoptées, de façon transparente et accessible.

18. Faut-il les transformer ?

Non

19. Si oui, comment ?

None

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Rendre transparentes et librement consultables l'ensemble des décisions qui ont trait à ce rapport, du niveau local (subventions accordées à la construction d'un lieu de culte, analyse pour / contre qui conduit au refus de la construction d'un lieu de culte...) au niveau national (engagements avec les instances représentatives d'une religion ou d'une autre).

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

En faire un socle de la communication, en la saupoudrant de pédagogie : mettre en avant les exemples d'actions et de comportements qui représentent ces valeurs, et au contraire expliquer en quoi elles sont bafouées quand elles le sont. Cette approche aura aussi le mérite de susciter des débats qui eux-mêmes renforceront ces valeurs.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Là encore, communiquer et mettre en avant sur les comportements qui témoignent d'un engagement envers les autres. Transformer le paradigme en montrant que le modèle de notre société n'est pas celui du footballeur qui roule en Porsche ou du capitaine d'industrie qui cumule les millions, mais celui du bénévole secouriste, du citoyen engagé dans les restos du coeur, ou de la personne qui va ramasser des déchets dans son quartier lors du World Cleanup Day.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Voir la réponse précédente - tout ce qui montre au quotidien ce que "Fraternité" veut dire.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Les montrer en exemple, en prenant soin de ne pas sur-valoriser des personnes, mais bien des comportements.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Montrer que l'engagement citoyen contribue à l'amélioration de la société au global, créer peut-être un "indicateur de citoyenneté", avec un système de reconnaissance mutuelle et pair-à-pair qui pourrait se substituer aux processus opaques et sélectifs derrière les décorations de type ordre du mérite et légion d'honneur.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Le non respect du cadre de vie (équipements publics, propreté), et le manque de considération pour les autres (en se garant en double file dans un axe très emprunté, en ne se levant pas dans les transports en commun quand la rame commence à être bondée...). Là encore, faire un travail de communication et de pédagogie sur leur impact ("vis ma vie de personne âgée ?", "comment j'ai dû aller chercher mes enfants au commissariat à cause d'un retard dans la circulation provoqué par quelqu'un qui s'était mal garé ?") et sur leur coût pour la société.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Voir réponse ci-dessus. Peut-être aussi appliquer de façon plus large les contraventions liées aux incivilités (déjections canines, détritus jetés sur la voie publique), mais en proposant à chaque fois une alternative citoyenne à l'application de l'amende (dans les cas précédents, quelques heures dédiées au nettoyage des rues avec les employés de mairie dédiés).

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

D'abord être soi-même exemplaire, et ne pas être véhicule d'incivilités. Ensuite adopter des comportements citoyens comme ramasser un détritu par jour, aller parler aux personnes que l'on voit en train de commettre une incivilité pour au moins la leur faire remarquer. C'est clairement par moment un acte de courage à prendre, mais cela peut être encouragé si la société au global l'encourage, et cela passe notamment par les actions de communication et de pédagogie suggérées précédemment.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Je ne pense pas être témoin ni victime de discriminations dans mon quotidien.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Des campagnes de communication autour de "vis ma vie de personne discriminée," pour créer de l'empathie.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Non

32. Si oui, lesquelles ?

None

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Avec une immigration annuelle qui représente moins de 0,5% de la population française, en-dessous de la moyenne de l'OCDE, l'immigration ne me préoccupe pas. Le critère clé à mettre en oeuvre et à suivre est la capacité de notre pays à transformer les migrants en contributeurs nets à l'économie et à la société. Cela peut être mesuré à la fois par le niveau d'impôts payés par rapport au coût des services consommés, et par leur capacité à accroître leur niveau de formation et de compétence au cours des années (au travers de formation professionnelle continue, de validation des acquis par l'expérience...).

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Oui, liés à la réussite du processus d'intégration, mesuré par les critères définis ci-dessous. Permettre que le plafond d'immigration évolue à la hausse quand l'impact positif de l'immigration sur la société est démontré.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Dans la lignée de la transparence proposée dans des réponses précédentes, créer des indicateurs objectifs sur l'immigration, pour que les citoyens voient non seulement sa valeur absolue brute, mais aussi son bénéfice (ou son coût) pour la société, avec des données géographiques et sectorielles. Plus l'impact de l'immigration sera visible et compréhensible par tous, plus des solutions originales pourront émergées pour tirer partie de ce phénomène, plutôt que de simplement le subir.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Proposer un "contrat républicain" à chaque personne qui souhaite venir s'installer en France. Demander l'adhésion à ce contrat, qui inclut les valeurs intangibles de la France, comme précondition pour obtenir un titre de séjour. Puis travailler profondément sur l'accompagnement, la formation et l'insertion pour aider chacun à trouver un emploi, le meilleur outil d'intégration. Cela en complément des encouragements à prendre des engagements citoyens.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

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