Date de publication : 2019-01-29
Code postal : 13200

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

La biodiversité et la disparition de certaines espèces

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

1. Stopper immédiatement l'artificialisation des terres naturelles et agricoles. 2. Sortir le plus vite possible du système agricole industriel et productiviste, arrêter d'utiliser massivement les pesticides chimiques (à la limite en gardant une utilisation possible uniquement en cas de problèmes particuliers avec toutes les mesures de précaution possibles sous contrôle d'une agence indépendante). Le glyphosate il n'est pas tout seul, des produits du même style, souvent bien plus toxique, il y en a des milliers ! On veut une agriculture paysanne respectueuse du sol et des saisons, permettant à l'agriculteur de vivre décemment, proprement et simplement. 3. Prendre en compte dès la base de toutes décisions d'aménagement et de développements économiques l'impact sur la nature (faune, flore, fonctionnements des milieux naturels, paysages). Appliquer réellement le tryptique ERC (Eviter-Réduire-Compenser), aujourd'hui tous les porteurs de projets vont directement à l'étape "compensation". Seuls les projets à impact positif peuvent être autorisés. 4. Étendre drastiquement le réseau d'aires naturelles protégées. Notre société ne peut s'en sortir que si un minimum du pays est en espace naturel (selon certaines études scientifiques c'est au moins 50% du territoire) et ceux-ci ne doivent pas être morcelés mais fonctionnels et résilients. Seuls les espaces naturels fonctionnels nous permettront de supporter les aléas climatiques, de se nourrir correctement, à moindre frais, de vivre durablement des ressources naturelles, et surtout de nous rendre moins vulnérable (contrairement à tout ce qu'apporte aujourd'hui les nouvelles technologies) 5. Établir un grand délit de pollution de l'eau à la hauteur de l'enjeu (sans eau pas de vie). Les fleuves et rivières doivent être reconnus comme dans la constitution comme des entités à préserver absolument. 6. Arrêter de faire des cadeaux stupides à la fraction la plus extrême du monde cynégétique (gouverner un pays de cette manière c'est vraiment déplorable et c'en en dit long sur le discernement et le sens des priorités et des enjeux de notre président). De manière plus philosophique, vivre AVEC la nature et non CONTRE ! Nous sommes des enfants de la nature, fruits de milliards d'année d'évolution, issus d'un seul et même ancêtre et incapable de respecter notre histoire fantastique et l'ensemble des êtres vivants que nous côtoyons et grâce à qui nous vivons. L'Homme ne survivra sur cette terre que s'il change de paradigme, qu'il devient humble, respectueux et que la Nature devient son unique mot d'ordre. Sans Nature, nous ne sommes rien !

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

1. évènements climatiques de plus en plus extrêmes rendant difficile par exemple la tenue d'un jardin potager mais modifiant aussi certaines sorties, augmentant les tarifs d'assurance, engendrant la perte de véhicules, et surtout augmentant les risques de vulnérabilité des logements (amplifiés par les erreurs d'aménagements du territoire) 2. Réfugiés climatiques de plus en plus nombreux, les migrants commencent mais le phénomène ne fera qu'amplifier, et les migrants ne seront pas que des africains mais bientôt ce sera aussi des français habitant sur des zones sensibles (littoral notamment) qui devront reculer. Pourquoi croyez vous que je n'achèterais jamais une maison aux Saintes Maries de la Mer ? 3. Augmentation des denrées alimentaires de bases. Le changement climatique va impacter (et impacte déjà) le système de production agricole intensif (et peu résilient) ce qui a pour conséquence une augmentation des prix donc du coût de la vie. Ben oui, quand il grêle fort en mars, les fruitiers prennent chers, donc les prix augmentent, quand il fait plus sec en été, il faut arroser plus donc ça coûte plus cher, quand il fait trop froid, pareil, ça pousse moins donc ça diminue les rendements, donc ça coûte plus cher, etc. 4. Augmentation de la pollution de l'air 5. Augmentation du prix de l'eau, qui devient et qui deviendra un besoin vital de plus en plus rare. N'oublions pas que notre corps est composé à +80% d'eau, et que s'il y a de la vie sur terre, c'est parce qu'il y a de l'eau !

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Je réfléchis systématiquement à mon impact sur la nature sur tout ce que j’entreprends et j'adapte mon comportement pour qu'il ait l'impact le plus faible possible : je préfère acheter moins de produits mais prendre du biologique, je consomme local, je m'investis fortement dans la protection de la nature (à titre particulier et professionnel), je cherche à minimiser ma production de déchets (compost, tri, achat en vrac, en amap), je ne prends pas ma voiture pour faire un déplacement de quelques centaines de mètres (je voudrais bien prendre plus souvent de transports en communs mais l'offre est très limitée dans ma région), etc. Mais surtout je subis au quotidien (et tente de les combattre) toutes les activités dévastatrices issues de choix politiques qui nous envoient tout droit dans le mur (trafic poids lourds démesurés, pollution industrielle, artificialisation des terres, etc, etc).

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Pour le chauffage, dans mon cas, la problématique principale (comme 42% des français selon l'INSEE) c'est que je suis tributaire du mode de chauffage installé par le propriétaire. Et comme vos choix politiques favorisent le tout électrique (nucléaire), et bien les propriétaires prennent le moins cher et installent des convecteurs électriques (peu performants) ou des clim réversibles. De plus, dans le sud, les logements sont plutôt anciens et peu ou mal isolés. Résultat, le coût énergétique des logements est exorbitants (en plus de celui des loyers). Donc il faut surtout réorienter la politique énergétique en faveur de source propres ce qui permettrait de baisser le coût des énergies renouvelables. Si l'achat et l'installation d'un ballon d'eau chaude solaire coûte moins cher que celle d'un ballon électrique, les gens s'y mettront. Les solutions existent, il faut juste que le gouvernement arrête de succomber à la pression de certains lobbys et prennent enfin les décisions logiques en faveur des citoyens et de la nature. Le critère de choix politique ne doit plus être l'intérêt particulier de multinationales ou personnes proches du pouvoir mais l'intérêt de notre planète et du peuple. Pour l'utilisation de la voiture, il y a aujourd'hui une forte inadéquation entre les bassins d'emplois et les possibilités de logements. Dans mon cas, je dois prendre mon véhicule pour me rendre à mon travail, situé à 40 kms de mon logement, aucun transport en commun n'existe pour faire ce trajet. Donc on fait comment ?

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Les solutions sont connues, elles sont au niveau de choix politiques. Au lieu de faire des cadeaux aux promoteurs immobiliers dont le but est de construire rapidement des habitations sans charmes et dénués de sens énergétique ou écologique, et qui de plus auront une durabilité médiocre, il serait bien plus opportun de mettre des moyens colossaux dans la rénovation et l'isolation des logements existants, d'encadrer les loyers (ou en tout cas de les indexés sur le bilan énergétique afin de forcer les propriétaires à investir dans les logements). Vous avez tout fait pour favoriser la spéculation immobilière, tout le monde veut devenir propriétaire et veut faire son investissement locatif. Il faut sortir de ce principe stupide. Il peut y avoir plusieurs leviers, mais en clair un principe général doit être qu'un produit ayant un impact environnemental fort doit toujours être plus cher qu'un produit ayant un impact environnemental plus faible. Si le coût environnemental d'un produit était pris en compte, cela réglerait bien des problèmes. Qui achèterait des agneaux de nouvelle-zélande si le prix de la viande était pondéré par le kilométrage du produit ?

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Ce sont les propriétaires qu'il faut convaincre (ou plutôt inciter voire obliger). A l'heure actuelle, je suis prêt à opter pour un mode de chauffage plus propre mais je trouve complètement aberrant l'écart de prix entre de simples convecteurs électriques et des modes de chauffages plus propre (bois notamment). D'autre part, j'attire votre attention que si une filière est trop favorisée (bois par exemple) cela va engendrer des problèmes très importants sur la ressource forestière et sur la biodiversité. La forêt française est d'ores et déjà gérée de manière productiviste par l'ONF, les vieilles forêts sont rares en France. Une grosse partie du bois de chauffage arrive déjà de l'importation (Europe de l'est voir bois tropicaux) et contribuent donc à la de la déforestation. La filière bois pour le chauffage doit répondre à des cahiers de charges strictes (forêt gérée durablement avec ilots de sénescence, pas de bois issus de déforestation). Encore une fois, si le critère environnementale était prépondérant, on favoriserait des filières locales et soutenables d'approvisionnement en bois de chauffages et on n'autoriserait pas des maxi-centrales biomasses comme celle de Gardanne ! Mais avant de changer le mode de chauffage, il FAUT COMMENCER PAR ISOLER LES LOGEMENTS !!!

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

il m'arrive de covoiturer mais ce n'est pas toujours évident mais là aussi, pourquoi vouloir demander aux citoyens de faire des efforts légers de ce côté là alors qu'à côté on développe de manière anarchique le trafic poids lourds (avec plateformes logistiques, les autoroutes qui vont avec), que le transport maritime et aérien n'a pas les mêmes normes pollution, etc. D'autre part, je fais déjà des efforts importants dans l'utilisation de mon véhicule et je suis prêt à en faire plus mais il faut aussi et surtout que, outre les autres modes de transports plus polluants cités ci-dessus soit plus encadrées, que les constructeurs automobiles soient nettement mis à contribution. Car de ce côté là c'est le grand foutage de gueule : les moteurs sont certes plus propres mais les voitures sont de plus en plus grandes, de plus en plus lourdes, de plus en plus chers, de plus en plus bourrés d'électroniques et de gadgets inutiles, de moins en moins réparables facilement et à moindre frais. Bref le développement de l'automobile suit toujours la même logique libérale absurde. Donc changez ce fonctionnement et je ferais tous les efforts du monde !

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

None

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Si la France prend un virage à 180° dans une vraie transition écologique, cela portera tellement ses fruits qu'il n'y aura même pas besoin de faire quoique ce soit pour partager ses choix au niveau international ou européen. Ce sera les autres pays qui viendront voir comment on a fait !

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Il serait primordial qu'un arrêté soit pris urgemment pour interdire toute nouvelle installation photovoltaïque au sol. Nous avons en France un potentiel énorme d'installation de photovoltaïque sur des zones déjà artificialisées (toitures, hangars, parkings, centre commerciaux, gare, etc), continuer à vouloir installer des centrales photovoltaïques sur des espaces naturels et agricoles est une ineptie totale. Il faut prévoir la sortie du nucléaire le plus rapidement, en arrêtant de le subventionner par pallier, permettant aux renouvelables de prendre le relai et surtout en diminuant en parallèle fortement la consommation énergétique. S'inspirer fortement du scénario Negawatt et de la sobriété heureuse.