Date de publication : 2019-02-01
Code postal : 83330

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

L'expérience quotidienne et la consultation des médias montre à l'évidence qu'une grande majorité des citoyens Français n'ont qu'une idée très vague des montants des sommes collectées et de leur utilisation ainsi que des contraintes économiques qui pèsent sur notre pays: - Il faudrait diffuser plus profondément les montants des sommes collectées par les différents impôts et cotisations sociales, mais aussi ceux des dépenses publiques par secteurs: éducation, défense, police, justice, maintien en état des infrastructures, etc. - Il faudrait également faire connaître les coûts des différents services rendus aux citoyens, sous une forme très concrète: par exemple, dans le domaine de l'éducation, combien coûterait à une famille une année d'étude au collège si son montant n'était pas payé par l'impôt ? - Il faudrait enfin apporter aux français une connaissance au moins globale des mécanismes économiques nationaux et internationaux, et des données principales de notre économie: montant des déficits publics, différence entre déficit et dette de l'état, gestion de cet endettement, situation et crédibilité économique de notre pays dans le monde. Ceci implique que les mécanismes économiques et sociaux soient beaucoup plus abordés à l'école, et surtout d'une manière plus pragmatique et beaucoup moins idéologique.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

A revenu brut égal, la contribution doit être identique, quel que soit le statut de la personne et la nature de ses revenus. Par exemple, à revenu égal, un retraité doit s'acquitter des mêmes contributions et cotisations qu'un actif (sauf en ce qui concerne les cotisations retraites). Les différentes aides et prestations (logement, familiales et autres) doivent être intégrées dans le revenu brut imposable, ce qui permettra de moduler leurs effets en fonction de la situation financière réelle des individus.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

Tous ceux qui découragent l'activité et la créativité.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales|Le plus juste est de faire évoluer l'âge de la retraite en fonction de l’espérance de vie pour maintenir un ratio cotisants/retraités soutenable.

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Il est évident que certaines aides sociales se cumulent d'une manière anarchique. Ceci est favorisé par le fait que ces prestations sont souvent attribuées en référence à des situations PASSÉES (souvent de plusieurs années) et non à la situation PRÉSENTE du bénéficiaire. Il faudrait regrouper ces aides en une seule prestation en tenant compte de la situation ACTUELLE du foyer (comme c'est le cas pour la prime d'activité). Le prélèvement de l'I.R. à la source devrait favoriser cette démarche.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Les personnes handicapées (physiques et mentales) et les retraités à très faible revenu, si leur "histoire de vie" justifie le fait qu'ils n'ont pas pu cotiser suffisamment (femmes d'agriculteurs, femmes au foyer n'ayant pu exercer une activité professionnelle, etc.)

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Les prélèvements fiscaux et sociaux en France étant parmi les plus élevés au monde, je pense que la priorité doit être de dégager des ressources par des économies effectuées grâce à la rationalisation de l'action de l'état plutôt que par l'augmentation des impôts et cotisations. Certains efforts pourraient tout de même être demandés PONCTUELLEMENT lorsqu'il s'agit de pallier des difficultés TRANSITOIRES (par exemple, amélioration du système carcéral) ou d'investir dans des domaines permettant plus tard de DÉGAGER DES RESSOURCES pour l'état (ex: nationalisation ou renationalisation temporaire ou définitive de certains secteurs économiques ou de certains biens de production pour empêcher les pertes de compétences ou l'abandon d'infrastructures présentant un intérêt à moyen ou long terme).

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Dans les années 2000, la plupart des experts estimaient que la réforme territoriale (effectuée ces dernières années) devait permettre de faire des économies substantielles (plusieurs dizaines de milliards, selon certains): il s'agit d'aller au bout de cette démarche.

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Je fais confiance au député de ma circonscription, car: - Il a été choisi par les électeurs de ma circonscription et par un scrutin UNINOMINAL, c'est à dire sur sa personnalité et sa valeur propre; - Contrairement au maire, il a une influence sur l'élaboration des lois.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

- Les syndicats pourraient jouer un rôle plus important dans la gouvernance des entreprises, comme c'est le cas en Allemagne. - Les associations et organisations professionnelles pourraient être systématiquement consultées sur l'élaboration des lois qui concernent leurs domaines d'activité, en amont des travaux parlementaires.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Sanctionner sévèrement les attaques injustes remettant en cause systématiquement l'intégrité des élus sans apporter de preuve: ceux-ci sont des êtres humains avec leurs qualités et défauts, mais je les trouve en général bien meilleurs et en tous cas beaucoup plus dévoués à la cause publique que la plupart de ceux qui les dénigrent.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Je ne sais pas

6. Pourquoi ?

Je ne suis pas sûr que le non cumul des mandats soit forcément une bonne chose: l'action publique demande des connaissances et une expérience qui ne peuvent s'acquérir que sur la durée et par l'exercice de plusieurs mandatures au niveau local, régional et national. Je pense que certains cumuls sont naturels et sains (par exemple: député et maire d'une ville petite ou moyenne). D'autres sont plus discutables car la charge de travail est trop importante. C'est l'appréciation de cette charge de travail qui devrait décider de la possibilité de cumul.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Peut-être faudrait il élire une partie des députés (pas plus de 10%) au scrutin proportionnel national. Les résultats du premier tour des élections législatives pourraient servir de référence. En revanche je suis absolument contre le scrutin de liste à la proportionnelle intégrale qui revient à rendre automatique l'élection des "caciques" des différents partis pour peu qu'ils se placent en tête de liste et qui aboutirait à ne plus représenter la diversité territoriale.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Non

9. Si oui, lesquels ?

None

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Ce qui me frappe le plus en France est la faible participation des jeunes adultes. Au delà des déclarations lapidaires du type: "cela ne m'intéresse pas", "on n'y comprend rien" ou "cela ne sert à rien", il me semble que la vraie raison est le niveau très faible de la culture politique, civique et économique des jeunes français: ces matières sont peu et mal enseignées à l'école (sans doute par peur des polémiques) et sont pratiquement absentes des médias consultés par les jeunes (sans doute par soucis de ne pas "leur prendre la tête"). Pourtant, accéder au statut de citoyen demande un minimum d'effort (d'information, d'apprentissage). Sinon, on n'est tout au plus qu'un sujet.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

Je propose que le vote blanc soit considéré dans un premier temps comme un SUFFRAGE EXPRIME. Ceci aurait pour conséquence qu'il serait plus difficile à une liste ou un candidat de dépasser le seuils permettant de valider l'élection. Si dans ces conditions, une élection ne peut aboutir, un deuxième scrutin serait organisé dans un délais raisonnable avec possibilité de présenter de nouveaux candidats. Dans ce deuxième scrutin, les votes blancs ne seraient plus considérés comme exprimés.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Il faudrait organiser périodiquement un recueil des opinions des citoyens sur les différents sujets concernant la gouvernance du pays sur les plans nationaux, régionaux et internationaux (un peu sous la forme du grand débat actuel). Cette démarche ne se substituerait pas aux élections, mais constituerait une base très utile pour l'élaboration des politiques. D'autre part, je pense que cette possibilité ouverte aux citoyens inciterait ceux-ci à approfondir leur intérêt et leur connaissance de la chose publique .

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Oui

15. Si oui, comment ?

Les exigences concernant le nombre de parlementaires et la fraction du corps électoral soutenant l'initiative pourraient être abaissées (par exemple: 10% des députés et un million d'électeurs). En revanche, pour que la proposition constituant le sujet du RIP soit adoptée, il faudrait que les votes favorables représentent plus de 50% des suffrages effectifs (y compris les votes blancs).

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Il faudrait d'abord se mettre d'accord sur ce que signifie "consulter directement les citoyens". Les budgets de l'état et des différentes collectivités sont déjà soumis à la discussion et au vote des représentants élus des citoyens à tous les niveaux. Si "Consulter les citoyens" veut dire leur donner le pouvoir d’amender ou repousser un texte sur lequel les représentants élus on déjà statué, je crains qu'on aboutisse à l'impuissance totale des institutions.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Les députés et sénateurs sont des représentants territoriaux et sont élus par la société civile. Malheureusement, la structure socio-économique de chaque territoire n'est pas homogène: il existe maintenant dans la plupart de ceux-ci une grande différence de situation entre les villes, les banlieues et les campagnes: différences sociales, économiques et même ethniques. Pourtant, la démocratie ne doit pas conduire à l'écrasement des minorités par la majorité (ce qui correspondrait plutôt au bolchevisme). Il faudrait peut être créer, en plus des élus traditionnels, des "DÉFENSEURS" munis d'un droit de veto SUSPENSIF sur l'application de certaines mesures qu'il estiment trop défavorables aux minorités qu'ils représentent (un peu comme les tribuns de la Rome antique). Ce veto suspensif permettrait par exemple de retarder l'application d'une mesure comportant un effet pervers injuste pour une catégorie de population afin de l'aménager pour en atténuer les inconvénients.

18. Faut-il les transformer ?

Non

19. Si oui, comment ?

None

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

- Il faut en premier lieu réaffirmer le caractère PRIVE de la pratique religieuse et garantir la liberté de cette pratique dans les limites du strict respect des droits de l'être humain, de la constitution et de la loi. - Il faut également réaffirmer et garantir la neutralité religieuse dans l'enseignement public et dans les services publics en général. Cette neutralité doit concerner tous les aspects du comportement des agents de l'état mais aussi des usagers des services publics.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

La condition de citoyen français implique le respect de l'autre dans ses croyances et sa dignité et exclue toute forme de ségrégation ou de refus de cohabitation pour des raisons religieuses. Toute personne refusant de se conformer à ces principes (en faits ou en paroles) ne devrait pas pouvoir accéder à la pleine citoyenneté (en particulier au droit de vote), ni pouvoir s'y maintenir.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Il est primordial d'inciter les citoyens à s'intéresser à la vie publique et à voter. Pour cela: - Il faut développer et maintenir à jour (par l'école, mais aussi tout au long de la vie), une culture politique et économique objective et impartiale des citoyens, indépendante des croyances religieuses ou des opinions philosophiques ou des doctrines politiques. Cette culture doit inclure une formation sur l'analyse critique rationnelle des informations disponibles sur les différents médias (repérer la source d'information, estimer sa fiabilité, recouper les informations, se faire une idée personnelle...). - Il faut aussi donner aux citoyens la capacité, l'envie et les moyens de s'exprimer individuellement sur les sujets politiques et sociaux d'une manière construite et rationnelle, en ne se contentant pas de formules polémiques ou d'expressions d'humeur passagères et peu réfléchies comme on en voit partout sur les réseaux sociaux. - Il faut enfin montrer aux citoyens qui expriment leurs opinions ou signalent des dysfonctionnement que ces contributions sont prises en compte dans l'élaboration des décisions: ceci ne veut pas dire que toute suggestion doit être reprise, mais que si une suggestion est repoussée, le décideur doit être tenu de justifier ce refus.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

La notion de RESPONSABILITÉ individuelle me semble particulièrement mise à mal dans notre société, en particulier par certains médias et acteurs politiques qui favorisent souvent les comportements irrationnels et impulsifs par rapport à la réflexion et la prise de distance. Or, on ne peut être citoyen sans être responsable. Dans notre société, la liberté est la règle tant qu'elle n'empiète pas sur la liberté des autres. Les limites sont posées par les lois et règlements. Tant que ces limites ne sont pas franchies, l'individu est libre de penser et d'organiser sa vie comme il le veut, mais si elles sont franchies, il doit accepter d'en assumer les conséquences. Il faut donc promouvoir des comportements LIBRES (facteurs de créativité) mais aussi RESPONSABLES (facteurs de paix sociale et de stabilité), et SOLIDAIRES envers ceux qui sont en difficulté (facteurs de cohésion sociale).

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Les comportements civiques sont pour une grande part influencés par les EXEMPLES (positifs ou négatifs) donné par l'"ELITE" et aussi par le sentiment que les comportements "négatifs" sont à moyen et long terme néfastes pour les individus qui les pratiquent (c'est l'aspect RÉPRESSIF). Malheureusement, il apparaît qu'une bonne partie des membres "influents" de la société civile (dans les médias, la politique, les "corps intermédiaires", etc.) agissent comme s'ils n'avaient aucune obligation civique et morale en diffusant sans aucun filtre les fausses nouvelles et les "intox", en travestissant délibérément les faits pour manipuler l'opinion ou en utilisant leur pouvoir pour s'enrichir illégalement. Ces attitudes ne sont peut-être pas plus fréquentes qu'avant, mais avec la densification des moyens d'information, elles sont beaucoup plus VISIBLES POUR TOUS. Il faut d'abord que les responsables de cette dérive se ressaisissent ou qu'ils soient sanctionnés sans merci sous peine d'être emportés par des mouvements sociaux dont les "gilets jaunes" de sont qu'un très faible exemple.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Certains engagements citoyens bénévoles exigent beaucoup d'efforts et de disponibilité et conduisent souvent à de lourds sacrifices sur les plans familiaux et professionnels. Dans ce cas, ils pourraient donner lieu à des indemnisations sous diverses formes, autres que des rémunérations directes: par exemple, octroi d'annuités de retraite supplémentaires ou mesures facilitant l'accès à l'emploi public.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Les incivilités les plus graves sont les comportements agressifs visant à harceler, impressionner ou humilier, que ces comportements soient fondées sur des bases sexistes, racistes, religieuses ou simplement sur l'appartenance à un groupe. Je pense qu'il faudrait pour les cas qui ne peuvent pas être considérés comme des délits, instaurer une infraction spéciale, punie d'amande et aggravée lorsqu'elle est commise en groupe.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Voir la réponse précédente.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

D'abord, éviter d'en commettre personnellement: l'exemple est la meilleure façon d'éduquer ses propres enfants.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Dans la vie professionnelle, j'ai l'impression que les discriminations les plus fréquentes sont à caractère sexiste. Dans la vie de tous les jours, je pense que le facteur religieux est la principale cause de discrimination.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Promouvoir et maintenir une société laïque, lutter contre le communautarisme, favoriser l'égalité d'accès des hommes et des femmes au marché du travail et aux instances dirigeantes. Je propose en particulier de réserver dans les principales assemblées un nombre égal de postes réservés aux hommes et aux femmes.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Oui

32. Si oui, lesquelles ?

Les principales allocations de solidarité sont données avec contreparties: - Les allocations logements sont données sous réserve de payer un loyer; - Les allocations familiales sous réserve d'avoir des enfants; - Les allocations chômage sous réserve de rechercher activement un emploi; - Les allocations pour handicapés sous réserves de l'être; - Etc... Je ne vois pas pourquoi un principe qui est bien accepté pour ces allocations ne le serait par pour d'autres. Les avantages obtenus sans contrepartie (par l'héritage ou le favoritisme) font le plus souvent l'objet de l'indignation publique. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour des allocations accordées sans contrepartie ? ne constituent-elle pas des avantages ? Demander une contrepartie me semble être une façon de conclure avec l'allocataire un contrat social préservant sa dignité et lui montrant qu'il est un ACTEUR de la démarche et non le bénéficiaire d'une aumône d'état.

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Le volume de l'immigration en France ne me semble pas être particulièrement important ni problématique, surtout si on le compare à d'autres pays de taille semblable. Ce qui me semble problématique est l'absence ou au moins le grand flou de la politique globale des différents gouvernements. Comme tous les grands pays, la France a toujours connu des mouvements migratoires (italiens, arméniens, polonais, ressortissants de notre ancien empire colonial, etc.). Un certain taux d'immigration me semble très sain à condition de pouvoir le gérer économiquement et socialement de notre point de vue et de celui des pays d'origine qui ne doivent pas se voir privés de leurs forces vives.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Oui

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Pour être viable, une politique migratoire doit être à la fois favorable au pays d'origine et au pays d'accueil. Pour cela, il faut que les migrants n'éprouvent pas de difficultés insurmontables (de culture, de langue, etc.) pour s'intégrer à leur pays d'accueil: par exemple, un anglophone a beaucoup plus de chances de réussir son immigration en Grande Bretagne qu'en France. Il faut donc établir des PARTENARIATS entre pays d'origine et pays d'accueil en fonction de ces critères. Il faut aussi, dans ce cadre, donner aux pays d'origine l'espoir et les moyens de récupérer une partie des migrants pour vivifier leur économie.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Lorsqu'un Français émigre dans un autre pays, il ne reçoit en général aucune aide de ce pays d'accueil. Pire: on exige la plupart du temps de lui un contrat de travail en bonne et due forme. Un migrant n'est pas un réfugié: hormis une aide initiale (cours de langue et de citoyenneté), le principe doit être qu'un migrant, dans la mesure ou il est en situation régulière, a accès au marché du travail et au système social français, y compris aux dispositifs d'aide d'urgence, dans les mêmes conditions qu'un citoyen Français. Peut-être serait-il possible d'instaurer un visa de 3 mois de "CANDIDAT A L'IMMIGRATION", qui pourrait être délivré par les ambassades de France des pays d'origine aux candidats à l'immigration sous réserve qu'ils produisent soit une promesse d'embauche, soit un engagement d'hébergement d'un organisme accrédité, soit qu'ils justifient de moyens financiers permettant d'assurer leur existence en France pendant la durée du visa. Dans ces conditions, le candidat viendrait en France par des moyens réguliers et utiliserait ses moyens financiers plus utilement que pour enrichir des passeurs.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

non

Grand débat - organisation de l'Etat et des services publics

1. Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?

L'organisation de l'état et des administration a beaucoup évoluée dans les dix dernières année: réforme régionale, réforme et regroupement d'administrations locales au niveau régional, informatisation et dématérialisation des procédures, regroupements en communautés de communes, d'agglomérations, etc. Ces évolutions correspondaient aux préconisations tant des spécialistes français que des instances internationales comme l'OCDE qui y voyaient le moyen d'économiser des dizaines de milliards d'euros par an. Malheureusement, ces réformes n'ont pas encore été menées jusqu'au bout et ces gains d'organisation et de coûts ne sont pas encore effectifs: en effet, malgré ces réformes, il existe toujours au moins 34000 communes, dont certaines sont minuscules. Or, c'est ce maillage trop fin qui maintient les doublons et empêche l'optimisation des moyens. Seul un regroupement en 5 ou 6000 communes d'environ 10000 habitants en moyenne permettra de vraiment profiter des réformes et de rationaliser l'utilisation de l'argent public pour l'équipement local. Après ce regroupement, il sera beaucoup plus facile de redéployer les moyens humains et matériels.

2. Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?

Non

3. Si oui, lesquelles ?

None

4. Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?

Oui

5. Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?

None

6. Quels nouveaux services ou quelles démarches souhaitez-vous voir développées sur Internet en priorité ?

Je fais la quasi totalité de mes démarches administratives en ligne. Etant informaticien de formation; je n'éprouve que peu de difficultés à utiliser les outils en ligne. En revanche, je suis amené à aider de nombreuses personnes de mon entourage pour leurs propres démarches, ce qui me fait penser que l'accompagnement du public devrait être renforcé, dès l'école.

7. Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?

Non

8. Si oui, en avez-vous été satisfait ?

None

9. Quelles améliorations préconiseriez-vous ?

None

10. Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?

Les services fiscaux, la santé (sécurité sociale, mutuelles)

11. Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?

Les services municipaux

12. Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?

Oui

13. Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?

Non

14. Si oui, à quelle occasion en avez-vous fait usage ?

None

15. Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?

non

16. Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?

Oui

17. Si oui, comment ?

On peut imaginer que les établissements locaux reçoivent plus d'autonomie (budget, recrutement, fonctionnement) dans le cadre de "quasi-contrats" qui les lieraient à leur administration de tutelle: celle-ci allouerait un budget en contrepartie de l'engagement de réaliser certains objectifs définis en commun.

18. Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Le fonctionnement de l'administration doit être l'objet d'une démarche d'amélioration CONSTANTE, basée sur une évaluation permanente. Les réformes administratives doivent être justifiées par la constatation de possibilités d'amélioration et de rationalisation et non par l'idéologie des dirigeants. L'évolution des effectifs, qui ne doit pas être taboue, doit être justifiée A PRIORI par la découverte de pistes d'amélioration et non par des considérations idéologiques.

20. Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?

La réduction du nombre de communes et le redéploiement d'au moins une partie des moyens ainsi rendus disponibles devraient permettre de constituer un maillage territorial plus adapté aux territoires. La dématérialisation et l'informatisation, alliée à un effort d'amélioration de la couverture des territoires en moyens de communication devraient permettre de doter les territoires ruraux peu peuplés de points d'accès à l'administration efficaces.

21. Si vous avez été amené à chercher une formation, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

D'après mon expérience, je trouve que les université ont fait un grand effort pour se mettre à la portée du public (information, mise en commun des archives, diversification des offres, cours en ligne, etc.).

22. Si vous avez été amené à scolariser votre enfant, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Sans objet: mon expérience est top ancienne

23. Si vous avez été amené à chercher un emploi, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Bien que n'étant plus concerné personnellement, j'ai pu constater que certains nouveaux dispositifs ANPE (en particulier le Contrat de Sécurisation Professionnelle) semblent très efficaces en terme d'accompagnement et de mobilisation des demandeurs d'emploi. En revanche, la publication sur le site ANPE des offres d'organismes de recrutement privés me semble introduire de nombreux doublons qui rend la recherche difficile.

24. Si vous avez été amené à préparer votre retraite, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

J'ai pris ma retraite du ministère de la défense en fin 2007. J'ai pu constater à cette occasion que l'ensemble de mes états de services (y compris dans le privé) avaient été pris en compte sans autre démarche de ma part. J'ai donc été très satisfait, mais il s'agit peut-être d'un cas particulier.

25. Si vous avez été amené à demander un remboursement de soins de santé, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Là encore, l'informatisation me semble avoir amené une amélioration conséquente, surtout pour les personnes qui sont amenées à changer souvent d'employeur.

26. Si vous avez été amené à faire une demande d'aide pour une situation de handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

sans objet

27. Si vous avez été amené à créer une entreprise, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

J'ai été amené à créer une autoentreprise: les démarches (toutes en ligne) sont simples et très rapides.

28. Si vous avez été amené à recruter du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

sans objet

29. Si vous avez été amené à former du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

sans objet

30. Si vous avez été amené à rémunérer du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

sans objet

31. Si vous avez été amené à mettre fin à votre activité, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

32. Si vous avez été amené à recruter une personne portant un handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

sans objet

33. Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Non

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

La dégradation générale de l'environnement dans les zones urbaines et péri urbaines dès que les agglomérations dépassent quelques dizaines de milliers d'habitants.

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Les deux causes principales de cette dégradation me semblent être les transports et le chauffage des bâtiments. De ce fait: - il faudrait renforcer l'offre de transports collectifs, surtout de la périphérie urbaine vers le centre et inversement, en favorisant des moyens "propres" (tramway ou bus urbains électriques), avec des parkings relais sécurisés à la périphérie. - Pour rendre ces transports plus attractifs, il faudrait améliorer la sécurité à bord (vidéo surveillance, protection des conducteurs, etc) et augmenter leur amplitude horaire. Il faudrait également rendre plus abordable financièrement leur utilisation pour ceux qui en ont le plus besoin en instaurant par exemple un tarif unique à la journée quel que soit le trajet. - Les constructeurs automobiles devraient être fortement incités (par exemple, par modulation de la TVA, mais aussi par l'instauration de vignettes), à proposer des véhicules consommant beaucoup moins de carburant, quel qu'il soit. En ce qui concerne le chauffage urbain, il faut proscrire tout système à combustion dans les centres villes avec un système d'aide à la conversion et un temps d'adaptation suffisant.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Non

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

None

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

- Je choisis des véhicules automobiles peu consommateurs en carburant et adopte un style de conduite "économe". - Je limite mes déplacements en voiture individuelle en effectuant tous les trajets en agglomération à pied ou en utilisant les transports en commun s'ils sont disponibles. Je pense que ces deux points limitent ma consommation de carburant d'au moins 50%. - Habitant une villa dotée d'un jardin, je n'emploie aucun insecticide ou herbicide pour l'entretenir. - J'essaie de limiter ma production de déchets et ordures ménagères en choisissant des produits peu emballés et en optimisant les quantités achetées. - Je surveille très attentivement ma consommation d'électricité grâce aux outils en ligne proposés par les fournisseurs et essaie d'éliminer les consommations inutiles (appareils en veille, éclairage inutile, modulation du chauffage, choix d'appareils peu consommateurs, etc.). - J'entretiens la performance énergétique de mon habitat en investissant régulièrement dans son isolation (combles, ouvertures, etc.).

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Il faut constater qu'il existe toujours un nombre appréciable de conducteurs de véhicules à grosses cylindrées qui viennent toujours acheter le pain avec leur 4x4 ou qui conduisent comme s'ils disputaient un grand prix. Il faudrait donc faire des efforts de pédagogie pour faire comprendre à certains que gaspiller inutilement des ressources et ne pas se préoccuper des autres ne rend pas forcément plus heureux. Cependant, faire des efforts pour économiser l'énergie et moins polluer demande aussi, au moins dans un premier temps des investissements importants difficiles à réaliser pour les personnes ne disposant que de revenus limités: Il faudrait, en surplus d'aides directes, proposer des crédits à faible taux et à paiement différé de plusieurs années qui permettraient de ne rembourser ces emprunts qu'une fois que des disponibilités auraient été dégagées par les économies réalisées (du type "taux zéro immobilier").

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

L'incitation par la taxation me semble être une très mauvaise solution. Elle frappe surtout sur les plus pauvres qui justement ont le plus de mal à s'adapter. Je crois plutôt à un effort pédagogique dès l'école primaire, mais aussi en direction des adultes, qui donnerait à chacun les capacités pour apprécier et évaluer les conséquences pour eux-mêmes et pour les autres de leur comportement, en insistant sur les aspects FINANCIÈRES et les gains de pouvoir d'achat (très conséquents) que peut amener un comportement plus adapté.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Non

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

None

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

None

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Je pense que le bon niveau pour proposer des solutions adaptées à la fois au lieu d'habitation, à la sociologie des habitants et aux activités économiques de l'endroit est la municipalité, épaulée par la communauté d'agglomération (ou le département, à défaut).

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

La meilleure façon de faire partager ses choix est de montrer qu'ils fonctionnent et qu'ils sont à la fois efficaces, rentables et bien acceptés. Commençons donc par élaborer de bonnes solutions au niveau national.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Pour moi, la transition écologique doit avoir pour objectifs d'aboutir à un système plus EFFICACE, plus ÉCONOME, MOINS POLLUEUR et surtout plus DURABLE tout en n'exigeant par d'efforts disproportionnés, surtout des plus fragiles économiquement. La transition écologique doit être basée sur la raison et la rigueur scientifiques et non sur des doctrines plus ou moins anti humanistes. Les solutions doivent être choisies uniquement en fonction de leur efficacité par rapport aux objectifs visés: réduire la pollution (chimique, bactériologique, sonore, etc), contrôler l'évolution du climat, améliorer le cadre de vie, anticiper la pénurie des combustibles fossiles, garantir et sécuriser la fourniture de l'énergie électrique qui joue un rôle fondamental dans notre société et dont le rôle est amené à augmenter.