Date de publication : 2019-02-03
Code postal : 35700

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Il y a déjà beaucoup ! Nous pourrions expliquer le "coût réel" de certains services publics hors impôts, par exemple : une année d'université, une année d'école primaire, un séjour à l'hôpital pour un accouchement, etc.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

L'impôt sur le revenu est vraiment illisible à travers l'ensemble des crédits d'impôts. C'est bien pratique comme outil, mais on a l'impression que c'est un impôt qui n'existe que par l'ensemble des "trous" qu'il contient.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

Je ne ressens pas le besoin de sans cesse baisser les impôts. Je préfère qu'on les laisse comme ça. En revanche je ne comprends pas au nom de quoi on supprime la taxe d'habitation pour 80% des ménages et pas pour les autres. Soit tout le monde la paie de manière progressive, comme l'impôt sur le revenu, soit personne. Mais la règle du 80-20 m'apparaît arbitraire.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Reculer l'âge de la retraite

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

None

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

None

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Recherche, enseignement, innovation industrielle, transition écologique.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La taxation des profits des multinationales qui savent éviter l'impôt est une bonne chose car c'est une injustice très profonde. La taxation des GAFA au niveau européen doit être poursuivie. L'harmonisation des règles fiscales au niveau européen doit également être une priorité même si c'est difficile : nous sommes un grand marché sans frontières, mais au sein duquel certains pays opportunistes créent des niches fiscales qui attirent les entreprises (Luxembourg, Pays-Bas, Irlande...). Les gens s'en rendent compte et ne sont pas idiots : on voit que les petites entreprises paient leurs impôts en France et que les entreprises de la mondialisation font tout ce qu'elles peuvent en toute légalité pour ne quasiment rien payer du tout.

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Les élus pour qui j'ai voté

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Que les syndicats aient un plus grand rôle dans la vue des entreprises, comme en Allemagne.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Il faut que les électeurs comprennent mieux pour quoi ils votent, à quoi servent ceux qu'ils élisent. Donc : simplifier la décentralisation : choisir entre communes et interco d'une part ; et entre départements et régions d'autre part. Que les électeurs comprennent à quoi servent ceux pour qui ils votent : ce sera donc plus simple avec des niveaux et des compétences moins touffues et enchevêtrées. Qui sait à quoi sert un conseil régional par rapport à un conseil départemental ? Une minorité de gens. Faire des élections européennes avec des listes européennes et non plus nationales. Idem : que les électeurs comprennent pour quoi ils votent. Les élections européennes ne sont pas une élection qui sert à envoyer un message au gouvernement national en place, mais à élire des députés européens. Personne ne sait à quoi sert l'Europe et tout le monde dit qu'elle n'est pas démocratique (ce qui est faux), alors que personne ne vote à ces élections... Cherchez l'erreur. Très souvent, comme les listes sont faites au niveau national, elles servent à "recycler" des hommes politiques nationaux en perte de vitesse, mais qui en général ne comprennent rien à l'Europe et sont donc particulièrement absentéistes. Redonner du pouvoir au Parlement : les députés ne sont pas les "cadres d'une entreprise appelée parti présidentiel" : c'est le pouvoir législatif, qui est indépendant de l'exécutif en vertu de la séparation des pouvoirs. Ils ont parfaitement le droit de "fronder" s'ils ne veulent pas voter une loi. Il y a actuellement une trop forte domination du président et du gouvernement sur le Parlement. Diminuer le nombre de sénateurs, leur donner une meilleure représentativité (les départements ruraux sont hyper sur-représentés). Instaurer un certain nombre de sénateurs tirés au sort parmi la population française : la moitié du Sénat, pourquoi pas.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

On ne peut pas être à la fois maire de grande ville ou président d'une collectivité et député sans bâcler les deux jobs. Par ailleurs, les députés ne servent pas à "faire remonter à Paris les intérêts de leur territoire" mais à délibérer sur les lois du pays. Pour représenter les intérêts de leur territoire, il y a les collectivités locales : si on veut redonner du pouvoir au territoire, c'est en donnant plus de pouvoir aux collectivités, non en favorisant le cumul des mandats. En revanche il est vrai qu'il est important que les députés restent ancrés sur un territoire pour continuer à "savoir ce que pensent leurs électeurs". Pour cette raison, le scrutin majoritaire, où un député est élu sur une circonscription, est une bonne chose. IL doit être tempéré par la proportionnelle, mais on ne doit pas retomber dans une proportionnelle à 100%. Cela favoriserait des élus déconnectés du terrain, et cela favoriserait aussi les partis minuscules qui rendraient le pays ingouvernable ou tenus par des lobbys. En Israël, il y a des partis de retraités, et des partis de religieux orthodoxes, qui monnayent cher leurs soutiens aux majorités en place avec seulement une dizaine de députés.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

introduire une dose de proportionnelle aux législatives : et si nous le faisions enfin ? Mais seulement "une dose".

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Oui

9. Si oui, lesquels ?

Encore une fois : choisissons mieux nos niveaux de collectivités locales. Deux niveaux au lieu de quatre, ce serait déjà très bien, et cela économiserait des élus, en effet. Cependant, on ne peut pas vouloir à la fois que "les élus soient plus proches des gens" et diminuer leur nombre. Si on diminue les élus, ils seront moins "proches des gens", CQFD.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Que les gens comprennent pour qui et pour quoi ils votent : voir ma réponse plus haut : "Donc : simplifier la décentralisation : choisir entre communes et interco d'une part ; et entre départements et régions d'autre part. Que les électeurs comprennent à quoi servent ceux pour qui ils votent : ce sera donc plus simple avec des niveaux et des compétences moins touffues et enchevêtrées. Qui sait à quoi sert un conseil régional par rapport à un conseil départemental ? Une minorité de gens. Faire des élections européennes avec des listes européennes et non plus nationales. Idem : que les électeurs comprennent pour quoi ils votent. Les élections européennes ne sont pas une élection qui sert à envoyer un message au gouvernement national en place, mais à élire des députés européens. Personne ne sait à quoi sert l'Europe et tout le monde dit qu'elle n'est pas démocratique (ce qui est faux), alors que personne ne vote à ces élections... Cherchez l'erreur. Très souvent, comme les listes sont faites au niveau national, elles servent à "recycler" des hommes politiques nationaux en perte de vitesse, mais qui en général ne comprennent rien à l'Europe et sont donc particulièrement absentéistes. Redonner du pouvoir au Parlement : les députés ne sont pas les "cadres d'une entreprise appelée parti présidentiel" : c'est le pouvoir législatif, qui est indépendant de l'exécutif en vertu de la séparation des pouvoirs. Ils ont parfaitement le droit de "fronder" s'ils ne veulent pas voter une loi. Il y a actuellement une trop forte domination du président et du gouvernement sur le Parlement."

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Non

12. Si oui, de quelle manière ?

None

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Au risque d'être vieille école, je crois que les grands choix doivent être débattus et expliqués aux citoyens avec l'aide des "corps intermédiaires", qui n'ont jamais beaucoup existé en France et que l'Etat n'a jamais ni aimé ni favorisé. Les syndicats, la presse, le monde associatif, sont de relais importants d'opinion qui peuvent aider à mettre les débats en perspective et à "hiérarchiser les demandes". On le voit avec certaines revendications actuelles, souvent très disparates et contradictoires (moins d'élus mais plus de proximité, moins d'assistanat mais plus de dépenses sociales, moins d'impôt mais plus de services publics, etc.). Les référendums peuvent être plus utilisés au niveau local sur des questions simples et qui touchent à la vie des gens. L'aéroport de NDDL en était un bon exemple (même si j'étais contre). Les budgets participatifs locaux sont également un bon exemple, comme à Rennes. En revanche, les référendums ne sont pas la panacée quand ils portent sur des questions extrêmement techniques comme un traité de 600 pages. Très souvent, nous répondons plutôt en faveur ou non du gouvernement, sans réellement répondre à la question posée. D'ailleurs comment peut-on dire "je suis pour l'article 34 mais contre l'article 127 bis ?" par référendum ? Ils ne le sont pas non plus pour des questions complexes touchant à l'éthique, la bioéthique. Pour cette raison, il est bon que le débat, tout en associant des citoyens, associe également des spécialistes de tous horizons comme c'est le cas pour toutes les lois de bioéthiques, dont notre pays peut être légitimement fier. L'association des citoyens par le tirage au sort, qui est une idée émergente, me paraît très intéressante. Pourquoi ne pas tirer au sort un quota de députés et de sénateurs ? Je ne suis par ailleurs très défavorable à l'utilisation des réseaux sociaux comme relais d'opinion efficaces. Ces technologies sont des entreprises privées qui ont pour but de faire des bénéfices (sans payer leurs impôts en France), en favorisant les phrases chocs, les rencontres entre personnes qui sont déjà d'accord entre elles, et qui ne filtrent que très peu les opinions et les comportements irrespectueux. Sans parler des intrusions de faux comptes par des services d'espionnage étrangers. Ils jouent de le rôle de miroirs grossissants, d'accélérateurs de conflits, et font sauter les notions de simple politesse ou civilité (heureusement que les gens en face à face ne s'apostrophent pas comme sur Twitter !). J'aurais bien aimer entendre quelques gilets jaunes utilisateurs de Facebook protester contre le fait que cette société ne paie quasiment aucun impôt nulle part.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Oui

15. Si oui, comment ?

faciliter oui, mais pas au point de les rendre possibles toutes les cinq minutes. Et il faut qu'ils portent sur des sujets nationaux, pas sur une bretelle d'autoroute ou sur un aéroport. On prend souvent la Suisse en exemple, mais la Suisse est un Etat fédéral, où tous les cantons sont à la fois très autonomes, et très petits. Leurs questions sont donc souvent locales et pertinentes pour le référendum.

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

None

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Le CESE ne sert pas à grand chose et n'est que très peu écouté. Pourquoi ne pas le fusionner avec le Sénat et en faire ainsi une chambre unique ? Où pourraient se trouver des français tirés au sort, en nombre conséquent.

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

None

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

IL ne faut pas aller trop loin dans la laïcité au point de la confondre avec l'islamophobie. Si les horaires décalés hommes-femmes dans une piscine publique sont choquants, l'interdiction du "burkini" sur les plages est totalement scandaleuse. Ce type de vêtement me choque mais l'Etat n'a pas à intervenir dans la liberté individuelle à ce point. Il est en revanche nécessaire d'aménager quelque peu la laïcité notamment vis à vis des imams et prédicateurs qui sont financés et formés par l'étranger : à trop laisser les religions indépendantes, on finit par avoir des imams qui sont parfois financés par l'Arabie saoudite ou le Qatar, qui ne sont pas des bonnes influences.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Le message doit être que la laïcité est un moyen pour mieux vivre ensemble. La laïcité n'est pas un but en soi. La laïcité ce n'est pas interdire la religion. Et tant pis si cela nous fait bizarre de voir que les Français d'origine maghrébinse ont une pratique religieuse un peu plus marquée que "les français de souche" qui ne sont plus tellement catholiques, eux.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

C'est difficile : on fait déjà beaucoup, et les gens ne s'engagent que peu, ou pour des causes très ponctuelles (pétitions sur internet). Le mouvements de jeunesse sont un vrai creuset d'esprit civique et solidaire, mais ils sont tous en difficulté. Il faudrait pouvoir les promouvoir plus, les renforcer. Eviter les réglementations qui les contraignent trop (autorisations administratives à foison, brevets hyper contraignants, normes de sécurité draconiennes...). Trouver pour eux un autre modèle économique : ils ne fonctionnent que sur le bénévolat des jeunes encadrants, au contraire d'un centre de loisirs, par exemple. Ceci rend leur engagement plus disparate, et affaiblit les mouvements. Une société civique en général possède des mouvements de jeunesse forts (jeunesse ouvrière ou agricole chrétienne, jeunesses communistes, scouts, éclaireurs de France...). Ces mouvements ne sont pas qu'utilitaires (stage de sport...) et enseignent la vie à l'extérieur, l'importance de l'émancipation par le savoir et la culture, le lien avec la nature, la vie en collectivité, l'éducation des jeunes par des autres jeunes plus âgés. C'est un creuset du civisme dans une société.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Lutter contre la banalisation des discours violents, du comportement de "la grande gueule", favorisé par les réseaux sociaux et certaines émissions ou chaînes de télévision qui font la surenchère au "buzz" et au langage "sans filtre". La télévision a le CSA qui fait ce qui'l peut, mais qui au moins existe. Et les réseaux sociaux ? Rien. Aucune commission publique ne peut enjoindre une de ces entreprises par exemple, à payer de lourdes amendes quand leur modération est insuffisante et qu'ils laissent passer des discours qui font du mal à la société.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

None

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

None

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Dégrader les services publics. Dégrader l'espace public (déchets sauvages). Adopter des comportements intrusifs ou envahissants dans les espaces publics (pieds sur les fauteuils du bus, musique écoutée sur enceinte bluetooth dans la rue, manspreading...). Le modérateurs dans les transports en communs sont des bonnes choses. Les applis qui permettent de nettoyer immédiatement les endroits sales sont de bonnes choses (car la saleté appelle la saleté). les collectivités locales sont en général très inventives et savent trouver, si elles le veulent, des solutions pratiques.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

None

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Savoir oser faire des remarques à son prochain quand il y a le début d'une incivilité (pieds sur le fauteuil dans le bus, musique trop forte...) ; mais de moins en moins de gens osent et moi le premier.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Les discriminations sur l'origine, le patronyme, et le lieu d'habitation sont très importantes. C'est souvent ce qui conduit les enfants d'immigrés ayant réussi dans les études à se tourner vers des professions indépendantes (patron, à son compte, profession libérale) que dans des emplois salariés.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Les CV anonymes sont de bonnes expérimentations. Les concours de la fonction publique sont à cet égard bien plus égalitaires que les recrutements privés classiques su CV.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Oui

32. Si oui, lesquelles ?

None

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

None

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Oui

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Le débat au Parlement me semble être la piste la plus intéressante.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Les associations d'immigrés selon leurs pays ou régions d'origine (clubs de foot, amicales, etc.) sont de puissants vecteurs d'intégration dans la société et non de "communautarisme", comme on le pense trop souvent en France. Toutes les études sociologiques l'ont montré. Les pays anglo-saxons sont bien plus souples sur ce point. Il ne faut pas stigmatiser sans arrêt les immigrés qui ont une vie civique locale dans de telles associations, qui oeuvrent à "adoucir" le choc des cultures pour les immigrés fraîchement arrivés, et qui entretiennent une relation particulière entre le pays d'origine et le pays d'accueil. On ne peut pas demander du jour au lendemain à un immigré d'abandonner tout ce qui fait son identité.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

None

Grand débat - organisation de l'Etat et des services publics

1. Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?

Au moins sur un point : il importe cependant que les circuits de responsabilité soient plus clairs qu'ils le sont à ce jour dans les administrations de l'Etat. Aujourd'hui, le préfet de région est responsable des administrations régionales... et les administrations départementales sont à la fois sous la hiérarchie des services régionaux et du préfet de département : les directions départementales ne savent pas tellement qui est leur vrai chef. Une DDCS rend des comptes à la fois à son préfet de département et à la DRJSCS... Aucune entreprise privée ne se permettrait un organigramme aussi flou. Il importe également que l'Etat cesse ses réflexes jacobins quand une question relevant des compétences territoriales fait l'actualité : combien de fois n'a-t-on pas nommé un ministre ou donné à l'Etat des compétences "doublonnantes" de celles des Départements, quand un sujet faisait l'actualité ? La loi "exclusions" de 1998 était exemplaire en la matière : les DDASS de l'époque, qui ne s'occupaient plus du social depuis la décentralisation, se sont retrouvées impliquées dans un grand nombre de dispositifs copilotés Etat-Département...

2. Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?

Oui

3. Si oui, lesquelles ?

Tout sauf le régalien (police, justice, inspection DDCCRF, services vétérinaires...) : La gestion des enseignants, les conseillers d'orientation, l'ensemble des routes, mêmes nationales (plus de DIR), les aides aux entreprises (DIRECCTE), Pôle emploi, l'organisation du système de santé, la jeunesse-et-sports, la cohésion sociale, l'aide au logement... Ces compétences pourraient être transférées aux régions.

4. Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?

Oui

5. Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?

None

6. Quels nouveaux services ou quelles démarches souhaitez-vous voir développées sur Internet en priorité ?

None

7. Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?

Non

8. Si oui, en avez-vous été satisfait ?

None

9. Quelles améliorations préconiseriez-vous ?

None

10. Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?

Les services "au public" ont énormément évolué : impôts, sécurité sociale, titres sécurisés. Ils sont très modernes, avec des sites internet efficaces, ergonomiques et sécurisés.

11. Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?

Les administrations publiques qui ne sont pas particulièrement des services "au public" (DDTM, Rectorat, ARS, DIRECCTE, DRJSCS...) , doivent évoluer par 4 moyens : - se poser la question des missions de ces services : réaliser une "vraie" revue des missions avec participation au débat de personnes extérieures aux administrations elles-mêmes pour éviter les résistances internes ; - attribution de certaines missions au privé (ex des cartes grises) ou dérégulation de certains domaines (autorisations de transports sanitaires, taxis...) ; - décentralisation totale de certains domaines, sans que l'Etat conserve des fonctions redondantes ; - confier certaines missions publiques à des "agences" autonomes dans leur gestion, pouvant recruter des contractuels, qui sont, là où elles existent, objectivement plus performantes que l'Etat... et ce sans que l'Etat conserve certaines missions en doublon

12. Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?

Oui

13. Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?

Oui

14. Si oui, à quelle occasion en avez-vous fait usage ?

impôts

15. Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?

Non, mais plutôt des situations comme des déménagements ou des changements de situation familiales, qui impliquent des démarches liées les unes aux autres, avec différentes administrations, peuvent devenir de fortes sources de difficultés. C'est le cas des impôts quand on déménage et quand on a un contrat de mensualisation : si l'on ne fait pas un signalement supplémentaire (au motif que la mensualisation "est un contrat"), les mensualités du centre d'impôts de la résidence précédente continuent à tomber.

16. Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?

Oui

17. Si oui, comment ?

Les régionalisations d'administrations ( notamment depuis les nouvelles régions) ne doivent pas s'accompagner d'une recentralisation régionale de toutes les missions des échelons administratifs locaux, sans quoi elles deviennent autant de bureaucraties de province. Les sièges administratifs régionaux doivent au contraire se concentrer sur les missions stratégiques et laisser sur chaque territoire départemental une marge de manoeuvre et une présence indispensable pour que les partenaires et acteurs locaux aient "à qui parler". De ce point de vue les grandes régions peuvent être une chance : il était plus facile de "tout faire" depuis le chef-lieu de région dans une région à 4 départements,, que dans une région à 12 départements.

18. Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Il faut donner la possibilité aux administrations de recruter plus de contractuels. Les administrations qui se permettent de faire appel à des compétences contractuelles ont toutes pu développer une compétence et une technicité spécifique en très peu de temps : autorités administratives indépendantes, CNSA, ARS... Il faut également modifier les programmes des concours administratifs. Aujourd'hui, les concours administratifs, ce sont des copies de droit, de culture générale, et des grands oraux, et la formation royale pour "passer des concours administratifs" est sciences-po, formation intéressante mais ultra-généraliste. Les écoles de formation de fonctionnaires doivent, une fois le concours obtenu, former leurs recrues aux compétences pratiques exigées par les métiers : comptabilité, analyse financière, management, gestion de projet, systèmes d'information, gestion des ressources humaines, du patrimoine immobilier... Par conséquent un directeur d'hôpital qui a fait un master de sciences-po, doit repasser deux ans en formation tous frais payés pour enfin prendre son poste. A l'inverse, les titulaires de formations qui dès le début, sont plus adaptées aux postes réels (les Masters 2 sur la GRH, le management de la santé, des collectivités locales, l'urbanisme et l'aménagement du territoire, la gestion, l'analyse financière...) ne sont eux, pas formés pour faire les "notes de synthèse, dissertations de droit administratif et de culture générale et "grade oraux" qui sont exigés par les concours publics. Et souvent échouent. Cherchez l'erreur.

20. Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?

C'est la présence du service qui est le plus important : quand un service ferme, c'est vu comme un abandon par les habitants. Un service présent, c'est une personne humaine à qui ont peut venir expliquer "le cas qui ne rentre pas dans les cases" du formulaire internet. A l'inverse quand un service doit fermer, il faut pouvoir assumer cette décision et expliquer aux gens les raisons pour lesquelles on ne peut pas se permettre de conserver tout, partout. Tant pis si cela a un peu le risque de "monter les gens les uns contre les autres" : il ne faut pas non plus anesthésier le débat. Sinon on ne dit rien, et on fait quand même en espérant que cela ne fera pas trop de vagues... Mais au final les gens ne sont pas idiots. Donc il vaut mieux chercher à expliquer quitte à créer du débat, plutôt que de "ne pas faire de vagues" et de laisser s'installer des non-dits et de la frustration. Souvent les fermetures sont aussi des redéploiements ailleurs. La France de 2019 n'est plus celle d'il y a 30 ans : les gens n'habitent plus tous aux même endroits. Il faut aussi que les gens de certains territoires peu peuplés comprennent que les services publics sont également très utiles dans les endroits très peuplés. La "diagonale du vide" est souvent citée, par les gilets jaunes notamment, mais on oublie un peu vite que le département le plus défavorisé en services publics est bien la Seine-St-Denis. Une fermeture de "petite ligne de train" empruntée par 10 personnes dans la journée, cela peut devenir un RER de plus dans la journée... De même les EHPAD sont en général beaucoup plus nombreux dans les zones très rurales où les besoins sont de moins en moins présents. On dit beaucoup - notamment au sein de l'Etat - que les collectivités sont "par nature clientélistes" et donc peu restructurantes. Je pense que c'est faux. A mon sens une collectivité locale, disposant d'un champ large et cohérent de compétences, et d'une légitimité démocratique, pourra mieux faire des choix et leur donner un sens politique vis-à-vis de la population. J'ai plutôt l'impression au contraire que les administrations régionales de l'Etat, dirigées par des hauts fonctionnaires ne connaissant pas toujours en profondeur leur territoire, sont moins bien placées pour effectuer des restructurations qui soient bien comprises par la population. En général il est leur est demandé de "ne pas faire de vagues", et il n'ont pas la légitimité politique pour engager des débats citoyens locaux quand c'est nécessaire. Les fermetures de certains services hospitaliers, souvent très mal comprises par la population, en sont un bon exemple.

21. Si vous avez été amené à chercher une formation, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Les conseillers d'orientation de l'Education nationale ne sont ni très nombreux, ni très axés sur le marché du travail local. D'ailleurs on ne les appelle plus officiellement conseillers d'orientation mais bien "psychologues de l'Education nationale", ce qui en dit long.

22. Si vous avez été amené à scolariser votre enfant, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Les dossiers à remplir, la carte des options proposées dans les collèges et lycées, les procédures et dates de dépôt, ne brillent en général pas par leur clarté sur les sites internet locaux. ILs souffrent mal la comparaison avec les sites Ameli ou impôts.gouv.fr. L'amabilité des agents et les horaires d'ouverture des bureaux peuvent en certains cas laisser dubitatifs.

23. Si vous avez été amené à chercher un emploi, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

24. Si vous avez été amené à préparer votre retraite, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

25. Si vous avez été amené à demander un remboursement de soins de santé, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Les services rendus par l'assurance maladie sont un modèle d'efficacité de gestion (notamment par rapport aux mutuelles et aux assureur privés). Sites lisibles, données sécurisées... Il est cependant important que les CPAM conservent des points de contact dans les territoires pour assurer une présence humaine vis-à-vis de la population et pouvoir résoudre humainement "les cas qui ne rentrent pas dans les cases". A noter par contre que les feuilles de soins ne son plus envoyées par la poste, mais elles ne le sont pas pour autant par mail : il faut que l'administré pense de lui)-même à aller télécharger ses relevés qui ne sont conservés que 6 mois. Un petit mail d'alerte automatique serait bien.

26. Si vous avez été amené à faire une demande d'aide pour une situation de handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

Les MDPH ont représenté depuis leur création (et donc la décentralisation du service) un progrès énorme en terme d'accueil, de locaux, etc. (qu'on en juge par l'augmentation des effectifs des MDPH comparée à leurs prédécesseurs CDES et COTOREP). Cependant elles continuent de crouler sous les demandes car celles-ci sont toujours de plus en plus nombreuses.

27. Si vous avez été amené à créer une entreprise, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

28. Si vous avez été amené à recruter du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

29. Si vous avez été amené à former du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

30. Si vous avez été amené à rémunérer du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

31. Si vous avez été amené à mettre fin à votre activité, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

32. Si vous avez été amené à recruter une personne portant un handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

33. Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La décentralisation en France a donné trop peu de pouvoir à trop d'échelons. Comme si dès le début l'Etat jacobin avait voulu saboter la portée de sa réforme. La décentralisation s'en trouve ainsi décrédibilisée et n'a jamais été vraiment légitime si l'on en juge par les faibles taux de participations aux élections locales, et surtout la connaissance médiocre qu'ont les citoyens des compétences de chaque type de collectivité (on les comprend). Les gens ne comprennent pas pour qui ils votent, pour quoi ils votent, et se sentent inutiles. ET cassent tout quand ils ne sont pas contents. Avec la mondialisation et l'Union européenne, c'est déjà bien assez difficile comme cela de savoir qui commande sur quoi : si en plus même l'échelon local est illisible... Par conséquent, les gens conservent leurs réflexes : l'Etat (et son président) est rendu responsable de tout, et le seul élu que l'on comprend est le maire de sa commune. Le pire est que les plus grands réfractaires à la "fin du millefeuille" sont les actuels élus locaux qui le font "au nom de la décentralisation". Et les Français eux-mêmes, qui aiment tant leur maire qu'ils vivraient mal le fait qu'il n'y en ait plus 36000, sans comprendre que c'est parce qu'il y a autant de communes que celles-ci sont si faibles. Pourtant si tant de "petits maires" démissionnent aujourd'hui, c'est bien car leur métier est devenu beaucoup trop compliqué au regard de la petitesse de leur commune. Tant qu'il y a 36000 communes en France, ce mouvement de fond n'est pas prêt de s'arrêter. Redonner du sens à la décentralisation serait de cesser de faire coexister les intercommunalité et les 36000 communes, de même que les régions et les départements. Il faut choisir. Tous les "nouveaux actes de la décentralisation" ont toujours accouché de réformes cosmétiques (2004, 2014). A quoi cela a-t-il servi de créer des grandes régions si c'était pour leur laisser à peu près les mêmes compétences qu'avant et laisser les départements tels quels ? Sans compter l'apparition du nouveau niveau qu'est la "métropole" qui peut, en certains endroits, remplacer le conseil départemental (Lyon et le Rhône) : n'en jetez plus ! Il faut enfin que l'Etat cesse de jouer avec les sources de financement des collectivités : si elles s'administrent librement, alors elles ont la main sur leurs impôts. Il est incroyable que le financement de collectivités de plein exercice passe à ce point par l'Etat. C'est une recentralisation qui ne dit pas son nom. Surtout quand les collectivités locales en question ont souvent "les mains liées" par des dépenses "obligatoires" comme le RSA, qu'elles sont obligées de verser quelles que soient leurs ressources. Cela ne fait qu'entretenir chez les collectivités locales un discours misérabiliste selon lequel "c'est de la faite de l'Etat si nous n'avons plus d'argent". Dernière chose : quel sens a une décentralisation qui donne aux collectivités des dépenses obligatoires, sur lesquelles elles n'ont absolument aucun rôle politique à jouer ? A cet égard, les conseils départementaux jouent actuellement un rôle de "caisse d'aide sociale" (RSA, AAH, etc.). Le RSA est par exemple de la compétence des conseils départementaux, mais en quoi cela intéresse-t-il un élu, étant donné qu'il n'a aucune marge de manoeuvre sur la question ? Il ne se fait pas élire sur un programme qui consiste à verser une aide sociale obligatoire. Voilà pourquoi il reste surtout intéressé par d'autres compétences, celles où il a un rôle à jouer : les routes, les collèges, les aides aux entreprises, la culture, le tourisme... Surtout que, le RSA étant versé par les CAF, le grand public pense logiquement que le RSA dépend de la CAF et ignore tout du rôle de son conseil départemental sur la question. Pourquoi dès lors ne pas sauter le pas et retirer ces compétences aux conseils départementaux pour les donner aux CAF ? Le grand public ne s'en rendrait même pas compte.

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Tous ces problèmes sont liés : CO2, biodiversité, acidification des océans, artificialisation des sols, etc.

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Lutter d'abord contre les sources les plus évidentes de réchauffement climatique : les transports, notamment. Produire une énergie plus verte : EDF n'investit pas assez dans le renouvelable, et l'Etat ne l'encourage pas assez. Encourager le ferroutage, on ne le fait pas assez alors que d'autres pays européens sont excellents en la matière. Faire payer les camions, notamment étrangers, qui empruntent nos routes. La "taxe carbone" sur les camions était une excellente idée, bêtement abandonnée. Trouver le moyen de pénaliser un peu plus les industries les plus énergivores en transports : certains biens font trois fois le tour de l'Europe dans leur circuit de production (par ex : fabrication en Chine, broderie en Turquie, assemblage en Tunisie, conditionnement en Espagne, vente en France). Lutter contre l'omniprésence du plastique, par la réglementation comme par la fiscalité. Toujours plus favoriser l'agriculture biologique : on ne le fait pas assez. Taxer un peu plus le transport aérien : l'avion pollue beaucoup et le transport aérien est toujours plus important. Les personnes qui prennent souvent l'avion ne sont pas forcément les archétypes des "gilets jaunes", mais ils contribuent eux aussi à la pollution !

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Non

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Malheureusement elle ne l'est que très peu : il est encore facile de vivre au quotidien dans le déni.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Privilégier les transports en commun ou le vélo. Privilégier l'alimentation locale, de saison, avec peu de viande. Manger bio. Modérer son style de vie "consumériste" : savoir acheter un peu plus cher et local.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Les incitations sont une bonne chose mais elles ne sont pas tout ! Il ne faut ni être trop "répressif ni trop optimiste". J'ai beau prendre mon vélo, moi aussi je préfère, si je peux, le confort de ma voiture ! Une ville réussit à réduire les déplacements en voiture quand elle les rend très compliqués et qu'elle ne donne pas vraiment le choix à ses habitants. C'est le cas dans ma ville et je trouve cela très bien : je ne peux pas particulièrement aller au travail en voiture donc je prends mon vélo. C'est la même chose avec "l'étalement urbain" : les villes pavillonnaires avec leurs lotissements et leurs déplacements en voiture : une ville qui choisit un plan d'urbanisme limitant sévèrement ce type d'aménagement, est plus efficace sur l'environnement. (C'est le cas de ma ville). Cependant les incitations doivent évidemment aller avec les pénalisations : il faut à la fois "la carotte et le bâton", c'est indispensable. Sinon, la crise des gilets jaunes montre que cela peut être très mal compris de n'avoir que "le bâton". Le vélo, ce doit être des pistes cyclables sécurisées. La lutte contre les zones pavillonnaires, ce doit être des transports en commun performants, etc. La lutte contre le diesel, ce doit être l'aide pour changer de motorisation, etc.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Les pénalisations fiscales sur des choses polluantes doivent être exclusivement utilisées comme ressources pour financer les incitations et les aides pour modifier les comportements. Ce budget devrait presque être "autonome" : sinon les gens pensent que c'est "pour que l'Etat fasse rentrer les impôts". Et il faudrait communiquer dessus, clairement : voici ce qui entre, voici ce qui sort. C'est d'ailleurs la même chose pour les taxes relatives à la santé (tabac) ou la sécurité routière (radars) : elles devraient être affectées "automatiquement" à la sécurité sociale, pour ne pas être soupçonnées d'être de simples "impôts punitifs".

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Effectuer une politique d'ampleur pour lutter contre ce "cancer" qu'est le chauffage électrique omniprésent dans les habitations, en particulier les radiateurs "grille-pain" très consommateurs.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Des moyens innovants sont testés par des collectivités telles que la carte unique de transports, quel que soit le moyen, par exemple.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

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14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Les collectivités locales. En priorité. Ce sont, partout dans le monde, les collectivités locales (villes, régions) qui trouvent des bonnes idées, des solutions proches du terrain, qui expérimentent et qui partagent leurs idées.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

La France devrait commencer par honorer elle-même ses engagements de l'accord de Paris, avant de faire la leçon aux autres pays du monde, comme elle le fait trop souvent. Pourquoi ne pas, sur ce sujet, faire l'inverse ? A savoir que la France sache un peu plus montrer à ses habitants comment font ses voisins européens ? Les Hollandais avec leur vélo électrique (alors qu'il pleut chez eux !), les Espagnols qui n'ont pas de lotissements, les Italiens qui n'ont pas de zones commerciales affreuses en bord de ville, les Suisses avec leur ferroutage...

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

On ne mesure pas assez le côté néfaste de l'étalement urbain : si tant de déplacements domicile-travail se font en voiture, c'est bien parce que les gens ont tous la possibilité d'aller vivre plus loin dans un lotissement avec une maison et un grand jardin... et que les communes les y autorisent en créant toujours plus de lotissements (elles sont petites, elles se font concurrence entre elles pour attirer des habitants). Remarque identique pour la "plaie" des centres commerciaux en périphérie. Dans les autres pays européens (Italie, Espagne Allemagne...), il y a beaucoup plus de magasins, même des grandes surfaces, en ville. Il y a beaucoup d'agglomérations où la ville-centre perd des habitants et où les communes résidentielles autour "tirent la couverture à elles" en cherchant à attirer le plus de lotissements et de grandes surfaces possibles. Résultat : tout le monde prend sa voiture pour aller travailler ou acheter son pain, et les centre-villes sont délabrés. Tout le Sud-Ouest est comme ça. Cela ne se passerait pas comme ça s'il y avait une seule et même collectivité pour toute l'agglomération, au lieu d'une ville avec 15 communes autour, avec chacune son maire et son petit égoïsme. Encore une fois : simplifions nos collectivités locales !