Date de publication : 2019-01-29
Code postal : 94340

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Il n'y a aujourd'hui aucun lien direct entre les impôts et leur utilisation. Une manière de redonner de la visibilité aux services publics serait de les faire payer : cela pourrait s'inscrire dans le cadre d'une grande réforme de l'impôt. Chacun des services publics coûterait quelque chose aux gens : l'école, l'université, la santé, la police, l'armée, la justice... Le montant demandé serait le même pour chaque français. On pourrait ensuite imaginer un système de compensation progressif, qui dépendrait des revenus des gens. Ainsi s'opérerait la redistribution et les gens se rendraient mieux compte des effets de la solidarité nationale. Une telle réforme permettrait aussi de pérenniser les budgets des administrations : chaque école ou chaque université recevrait un certain montant pour chaque élève, qui permettrait de couvrir le coût des salaires des enseignants et du matériel. Cela accélérerait l'autonomie de ces établissements qui auraient plus de visibilité sur leur budget et leurs possibilités d'investissement. Idem pour la justice, la santé... Le système de compensation devra permettre de quasiment annuler pour les plus bas revenus français le coût de l'école et de la majeure partie des services publics. Au contraire, les plus hauts revenus n'auront pas de compensation et payeront quasiment intégralement ces frais. La relation entre le niveau de compensation et les revenus des gens pourrait être déduite d'une fonction mathématique optimisée pour la plus grande justice possible. Le fait de faire payer les services publics peut paraître injuste mais correspond justement à ce qu'il se passe aujourd'hui de manière détournée. Ce système, certes plus complexe mais plus direct, permettrait de redonner aux français une idée plus objective du coût des services publics, et d'illustrer pour la plus grande partie, les efforts de redistribution qui sont entrepris.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Il faut imposer la progressivité comme un principe fondamental de l'impôt. Il n'est pas normal aujourd'hui que tout le monde paie le même taux de TVA ou le même taux de CSG. Les impôts qui contribuent le plus au budget de l'État ne participent plus à la redistribution des richesses. Il faut donc repenser complètement notre système fiscal pour éviter un tel écueil. Une manière de faire pourrait être de supprimer tous les impôts et de les remplacer par différents impôts : un impôt progressif sur le revenu, un impôt progressif sur les revenus obtenus en tant que propriétaire immobilier, un impôt progressif sur les revenus d’épargne, un impôt progressif sur les revenus de la bourse, etc... Chaque type de revenu serait donc imposé de manière indépendante et progressive. La TVA pourrait être remboursée en partie chaque mois en tenant compte des revenus des gens : bas revenus, remboursement intégral, très hauts revenus, pas de remboursement. Entre les deux un système progressif. Un autre moteur de redistribution pourrait consister à repenser l'impôt sur les successions : il pourrait être plus progressif et atteindre des niveaux supérieurs à 90% au delà d’un certain patrimoine... Il n’est pas juste que certains naissent riches et puissent le rester en héritant, là où d’autres naissent pauvres et le restent bien trop souvent.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

Cette question est peu pertinente. La bonne question est plutôt pour qui baisser les impôts et pour qui les augmenter. Des impôts progressifs sont la solution.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Mieux lutter contre l'évasion fiscale, vérifier la pertinence et l’efficacité de chacune des aides sociales, identifier les abus et les combattre de manière bienveillante, encourager ceux qui travaillent plus longtemps par un système de bonus mais sans culpabiliser ceux qui ne peuvent le faire pour des raisons de santé, physiques ou morales, etc...

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Impossible de répondre à cette question sans un audit clair des aides publiques par des spécialistes... Il faut vérifier la pertinence et l’efficacité de ces aides, cela peut passer par un audit réalisé par différentes équipes de chercheurs en sciences humaines qui travailleraient de manière indépendante... Certaines aides aux grandes entreprises, comme le crédit impôt recherche, devraient aussi être auditées : elles coûtent énormément d'argent et ne servent pas dans beaucoup de situations à encourager la recherche en France. Beaucoup de banques en profite et il est peu raisonnable de penser que ces banques ont un impact quelconque sur la recherche réalisée en France.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Il n'est pas normal que dans un pays aussi riche que la France des gens dorment dans la rue. Il faut d'urgence faire en sorte que les bas revenus puissent acquérir un logement, se nourrir et vivre décemment. Il n'est pas non plus normal que des gens qui travaillent, ont un emploi stable, aient à subir des fins de mois difficiles. Le salaire minimum doit être réévalué pour permettre que chaque français qui travaille puisse vivre correctement avec ses revenus.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Tout ce qui concerne l’éducation, la recherche et les investissements pour soutenir la transition écologique.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

L'évasion fiscale est un fléau contre lequel il faut lutter sans ménagement. Il est normal d'encourager les investisseurs à venir s'installer en France, mais ces derniers devraient contribuer à la redistribution des richesses. Le sentiment d'injustice aujourd'hui est très fort en France à cause de cette minorité qui profite du système pour s'enrichir encore plus. Faire payer les services publics directement, permettrait au moins d'empêcher certaines catégories de personne de ne pas payer d'impôt, grâce aux nombreuses possibilités d'optimisation fiscale permises par le système français.

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Je suis pour la démocratie représentative : élire des représentants qui travaillent à plein temps pour améliorer le pays et le moderniser. En revanche je pense que la population devrait avoir plus de moyens d'influer sur les décisions prises : il devrait être possible d'interpeler nos élus pour les obliger à participer à des réunions d'information ou d'échange sur les politiques sur lesquelles ils sont amenés à voter. On pourrait même peut être imaginer un conseil de surveillance du travail des élus dans lequel siégeraient des citoyens tirés au sort qui pourraient voter des avis contraignants pour forcer les élus à retravailler tel ou tel aspect des lois sur lesquelles ils travaillent. Ces conseils de surveillance seraient en lien direct avec la population par l'intermédiaire des outils numériques et se feraient le garant des idées qui émergent dans la société civile.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Je pense que toutes les associations ont le droit d'émettre un avis et toute organisation a le droit de s'exprimer : il faut malgré tout faire en sorte que les sources de financement de ces associations et de ces organisations soient publiques et transparentes. Il faut clairement éviter les conflits d'intérêt et faire en sorte que la population ait facilement accès aux motivations réelles de ces groupements. L'influence de ces associations et organisations doit être contrôlée par un conseil de surveillance citoyen pour éviter que des idées extrémistes puissent émerger à l'insu des citoyens et mettre en danger notre pays. Des associations ou organisations bien établies peuvent en effet avoir une influence importante et il faut bien vérifier qu'une majorité des gens sont bien informés des tenants et des aboutissants du débat. Sinon je pense que nos élus devraient plus souvent tenir compte des avis des associations proches du terrain, voire travailler avec elles dans l'écriture des lois et des réformes.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Améliorer la démocratie participative : donner la possibilité à tous de commenter les textes de loi discutés par l'assemblée et le sénat et d'influer sur leur écriture. Certains amendements ne devraient pas pouvoir être adopté si un trop grand nombre de gens s'y opposent. Certains amendements devraient pouvoir être ajoutés si un grand nombre de gens les soutiennent. Les élus ne doivent pas décider à notre place mais suivre nos recommandations. Un conseil de surveillance citoyen, composé de citoyens tirés au sort pourrait véritablement moderniser nos institutions : on pourrait imaginer la disparition du sénat en contre-partie. Ces conseils de surveillance citoyen pourraient aussi exister au niveau local. De manière générale, il faut que les gens aient la possibilité de s'approprier de certains débats et de transmettre leurs idées. Il faut donc bien un relai de ces mouvements citoyens. Un bel exemple est celui qui a mené à la réécriture de la constitution islandaise. On pourrait s'inspirer de cette construction démocratique pour changer nos institutions pour laisser plus de place à l'avis des gens.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Les élus ne doivent pas devenir des professionnels de la chose politique : il faut qu'ils restent de simples représentants des citoyens et aient l'humilité d'écouter les avis de la population et des attentes des gens pour en faire la synthèse et moderniser le pays.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Il faut que le débat d'idées sur chacune des lois votées ait véritablement lieu : les citoyens doivent avoir la possibilité de faire remonter leurs avis et remarques : aux élus ensuite de voir quelles idées sont les plus partagées par les gens et de les implémenter dans les lois. L'idée d'un conseil de surveillance citoyen pourrait être le point de départ de cette idée : des citoyens tirés au sort, qui reçoivent les associations, les différents acteurs de la vie publique et qui émettent des avis et peuvent éventuellement bloquer telle ou telle mesure d'une loi ou obliger les députés à revoir leur copie.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Oui

9. Si oui, lesquels ?

Il faut supprimer le maximum de strates administratives de manière à augmenter l'efficacité de nos institutions : on pourrait imaginer ne conserver que trois niveaux de représentation : un niveau local au niveau de la commune, de la communauté de communes ou de la métropole. Un niveau régional et un niveau national. La suppression du sénat et son remplacement par un conseil de surveillance citoyen composé de citoyens tirés au sort permettrait aussi d'aller dans le bon sens.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Il faut reconnaître le vote blanc. Le tirage au sort doit se développer pour permettre de plus impliquer la société civile. La création d'un conseil de surveillance citoyen au niveau national, au niveau régional et au niveau local doit permettre de faire vivre le débat démocratique et laisser la possibilité aux citoyens de partager leurs idées.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

Il faut reconnaître le vote blanc de manière à ce que chaque élu sache explicitement le pourcentage des électeurs qui a vraiment voté pour lui et ses idées. Il faut qu'au dessus d'un certain niveau de vote blanc l'élection soit annulée et réorganisée avec de nouveaux candidats (les partis devraient avoir l'obligation de modifier leur listes et en particulier leurs têtes de liste).

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

La mise en place d'un conseil de surveillance citoyen pourrait s'occuper de relayer les idées des citoyens par l'intermédiaire des outils numériques actuels (réseaux sociaux, reddit, facebook, twitter, civic techs ...) On pourrait s'inspirer du conseil qui avait été mis en place pour la rédaction de la constitution islandaise. Ce conseil serait tiré au sort et aurait la possibilité d'inviter les associations et les différents acteurs de la vie publique à venir partager leurs idées. Il faut que ce conseil soit doté d'un budget suffisant pour faire vivre le débat d'idées.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Non

15. Si oui, comment ?

Je pense que ce référendum ne sert pas à grand chose, le conseil de surveillance citoyen ferait beaucoup mieux ce travail. Il aurait la possibilité de bloquer certaines mesures des lois ou d'obliger les députés à revoir leur copie.

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Développer les budgets participatifs de manière que de plus en plus de décisions soient prises directement par les citoyens. Le conseil de surveillance citoyen pourrait s'assurer de la transparence de ce budget participatif.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Il faut garder le lien entre les députés et les territoires mais le sénat doit disparaître et être remplacé par un conseil de surveillance citoyen qui aurait pour objectif de relayer les idées des citoyens pour les intégrer dans les projets de loi.

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Suppression du sénat.

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

L'Etat doit s'assurer que tout un chacun puisse pratiquer s'il le désire sa religion dans le respect des autres. Il doit s'assurer que les acteurs religieux ne sont pas en opposition avec les principes de notre république. La question des financements doit aussi être posée. Il ne faut pas s'interdire que l'Etat collecte un impôt servant à financer tel ou tel mouvement religieux sur la base du volontariat à la manière dont cela se passe en Alsace. Il faut s'assurer que tous les acteurs religieux aient bien conscience des lois de notre République et s'engagent à les respecter.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Les lieux publiques doivent rester publiques quel que soit les dogmes de certaines religions. C'est aux pratiquants de s'adapter non à la République. La pratique religieuse doit être absente des lieux publiques.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Le conseil de surveillance citoyen serait un bon moyen de renforcer le lien entre la société et l'état. Il faut développer des civic techs à même de collecter les idées des citoyens et les faire remonter pour qu'elles puissent être mises en place au niveau national.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

La participation au bon fonctionnement de la collecte d'idées du conseil de surveillance citoyen doit être encouragée.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Mettre en place des civic techs à même de faire remonter les idées.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

S'il existe des conseils de surveillance citoyen au niveau national, régional et local (ville, communauté de communes ou métropole), il faut s'assurer que les membres de ces conseils puissent facilement reprendre leur travail après leur participation au conseil. La durée de participation serait donc courte (de l'ordre d'un an ?) ce qui permettrait aussi de faire participer un plus grand nombre de citoyens.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

La dégradation des lieux publiques, les insultes et l'insécurité dans certaines zones.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Il faut mettre en place des polices de proximité qui punissent ces agissements. Il faut que l'école travaille sur l'apprentissage du respect des règles. Cela peut passer par un meilleur respect des enseignants et la mise en place de punition pouvant être commué en travaux d'intérêt généraux.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Individuellement, il est difficile de prendre ce problème à bras le corps à part en encourageant les dénonciations, ce qui n'est pas acceptable. Il faut que chacun individuellement travaille à une meilleur éducation de ses enfants. L'école peut encourager les parents en ce sens en les mobilisant plus en cas de problèmes. Il faut que les parents sanctionnent les problèmes de comportement des jeunes. Pour les gens plus âgés, seule la justice peut mettre en place un système de punition adaptée : travail d'intérêt général.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Les discrimination envers les femmes

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Sanctionner les abus et travailler à une meilleure éducation de l'égalité entre les hommes et les femmes en faisant participer les parents sur ces questions.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Oui

32. Si oui, lesquelles ?

Travailler pour des associations sur la base du volontariat, sinon des travaux d'intérêt généraux. Il faut que le nombre d'heures investies dans ces activités soit raisonnable pour empêcher de limiter les chances professionnelles de l'allocataire. Ces activités devraient surtout avoir une portée symbolique : la société vous aide, vous pouvez donner quelques heures de votre temps à l'aider en retour. Cela pourrait se résumer à une ou deux demi-journées par semaine pour les allocataires du RSA par exemple.

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

L'immigration en France est traitée de manière catastrophique. Il faut mieux accueillir les travailleurs étrangers en facilitant les démarches administratives et en mettant en place un accueil correcte à ses personnes qui viennent travailler en France. Pour les réfugiés politiques, il faut accélérer le traitement de leur dossier, leur permettre d'apprendre le français efficacement et leur donner la possibilité de travailler le plus vite possible. Pour l'immigration irrégulière, il faut malgré tout accueillir de manière décente ces individus et ne les renvoyer dans leur pays qu'en cas d'abus réel. Si ces gens ont des compétences nécessaires à la France, il faut explorer toutes les solutions d'emploi possibles avant de les renvoyer.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Non, fixer un objectif est idiot. Il faut s'adapter au flux qui dépend beaucoup des aléas géopolitiques internationaux.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Plus de bienveillance envers les migrants, un meilleur accueil et un renvoi dans leur pays qu'en dernier recours.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Le plus important est de bien maîtriser le français et d'avoir une activité professionnelle. Il faut que cela soit la priorité des autorités une fois la demande d'asile ou d'accueil validée. Il faut un service publique pour cela qui ait les moyens de traiter rapidement les demandes. Il faut simplifier les procédures administratives pour les travailleurs légaux : des thésards étrangers doivent régulièrement faire la queue dans des préfectures pendant des heures pour avoir leur carte de séjour. C'est inacceptable

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La France doit devenir une véritable terre d'accueil et doit veiller au bien être des migrants particulièrement nombreux en ce moment. La capacité d'accueil doit être régulièrement réévaluée pour permettre au plus grand nombre d'être accueilli décemment. Pour les autres qui sont renvoyés dans leur pays, il faut veiller à le faire de manière correcte en expliquant bien les enjeux. Les travailleurs ayant des compétences qui manquent sur le marché du travail français devraient pouvoir candidater depuis leur pays de résidence.

Grand débat - organisation de l'Etat et des services publics

1. Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?

Il faut commencer par supprimer les nombreuses strates de l'administration française. En région parisienne, il n'est pas normal qu'il y ait aujourd'hui une région, des départements, des communes, une métropole, etc... Ce territoire devrait être géré par une seule administration locale, les communes n'étant qu'un relai pour cette entité qui devrait s'attacher à faire en sorte que les habitants de l'ensemble du territoire sous son contrôle ait les mêmes accès aux services publiques. Il n'est pas normal que d'une ville à l'autre en région parisienne les services et leur qualité soient différentes. Il faut travailler à plus de justice et d'efficacité dans l'accès aux services publiques. L'équation est la même en région : il faut définir des communautés de commune ou des métropoles pour bien gérer les services publiques localement. Les départements sont inutiles. La région doit prendre en charge la majeure partie des compétences des départements le reste étant pris en charge par les communautés de commune ou les métropoles : il est inutile, inefficace et souvent injuste que deux communes mitoyennes soient gérées par des entités différentes. Il faut que cela soit la communauté de commune qui soient la strate administrative la plus importante au niveau local.

2. Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?

Non

3. Si oui, lesquelles ?

None

4. Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?

Oui

5. Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?

None

6. Quels nouveaux services ou quelles démarches souhaitez-vous voir développées sur Internet en priorité ?

Idéalement, il faudrait un portail global qui nous permet de réaliser toutes les démarches administratives dont nous pourrions avoir besoin. Aujourd'hui, il y a une multitude de portails qui ont des interfaces différentes. Il faudrait homogénéiser tout cela. Au niveau local, les mairies développent des portails qui permettent l'échange de messages qui rendent le suivi des procédures très agréable. Il faut développer cet aspect le plus possible. Quant aux nombreux papiers, copies ou attestations qu'il faut fournir à chaque démarche, on pourrait imaginer qu'une partie reste stockés sur le portail et peuvent être réutilisés en cas de besoin.

7. Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?

Non

8. Si oui, en avez-vous été satisfait ?

None

9. Quelles améliorations préconiseriez-vous ?

Le service public sur prise de rendez-vous est à mon avis très important quand il n'est pas possible de faire la démarche sur internet. Cet aspect pourrait être largement développé en préfecture, particulièrement pour assurer un meilleur accueil à nos travailleurs étrangers...

10. Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?

Les mairies ont fait de gros efforts (portail internet, développement des crèches, etc...). Un travail d'homogénéisation par le haut devrait être fait pour que deux villes mitoyennes de la région parisienne ne proposent pas des services complètement différents... Il faut donner un sens à la métropole et supprimer les autres strates administratives... La mairie dans ce cas ne devrait être qu'un relai. Les impôts sont en progrès mais à mon avis on peut encore faire beaucoup mieux en simplifiant, en leur donnant un sens... L'accueil en préfecture est une catastrophe : les étudiants étrangers qui sont en thèse dans nos laboratoires, donc sous contrat avec une université ou le CNRS doivent affronter des files monstrueuses, pour certains ils doivent patienter pendant des heures dès 4h du matin pour espérer régulariser leur situation. C'est totalement inacceptable de quelle manière ces travailleurs sont accueillis en France. On pourrait étendre cela à l'accueil de tous les migrants en général. Les hôpitaux n'ont plus les moyens de faire correctement leur travail. Il faut investir dedans quitte à faire payer ce service, à la hauteur des revenus des gens bien sûr. La police nationale doit évoluer pour entretenir une meilleure image et être plus proche des citoyens et moins dans la répression. Il faut s'inspirer du modèle britannique qui a fait ses preuves. L'armée française devrait faire partie d'une véritable armée européenne qui aurait véritablement les moyens de peser sur la géopolitique internationale.

11. Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?

Les hôpitaux doivent mieux accueillir les gens. La police être plus à l'écoute, moins dans la répression.

12. Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?

Oui

13. Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?

Non

14. Si oui, à quelle occasion en avez-vous fait usage ?

None

15. Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?

Pour chaque démarche administrative, il faut toujours fournir les mêmes papiers et remplir les mêmes informations. Avec internet les formulaires pourraient être pré-remplis et les papiers conservés de manière sécurisée sur un portail.

16. Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?

None

17. Si oui, comment ?

None

18. Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Il faut que l'administration en général soit dans une vraie logique de service public, d'aide et d'accompagnement des gens dans leurs démarches, etc...

20. Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?

Le plus important est la disponibilité des services, leur répartition sur le territoire de manière à ce que tout le monde y ait accès dans des délais raisonnables.

21. Si vous avez été amené à chercher une formation, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

22. Si vous avez été amené à scolariser votre enfant, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

23. Si vous avez été amené à chercher un emploi, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

24. Si vous avez été amené à préparer votre retraite, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

25. Si vous avez été amené à demander un remboursement de soins de santé, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

26. Si vous avez été amené à faire une demande d'aide pour une situation de handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

27. Si vous avez été amené à créer une entreprise, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

28. Si vous avez été amené à recruter du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

29. Si vous avez été amené à former du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

30. Si vous avez été amené à rémunérer du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

31. Si vous avez été amené à mettre fin à votre activité, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

32. Si vous avez été amené à recruter une personne portant un handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

33. Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

None

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

La biodiversité et la disparition de certaines espèces

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Il faut une révolution dans nos systèmes de production et notre utilisation du territoire français. Il faut faire en sorte que chacun des produits répandus dans la nature, chaque modification des espaces naturels soient systématiquement contrôlés pour minimiser au maximum leur impact. Il faut inverser les responsabilités (c'est normalement l'ambition du principe de précaution) pour que demain ce soit à des entreprises comme Monsanto de démontrer l'absence d'impact sur l'environnement des produits qu'ils produisent, plutôt qu'à des chercheurs de prouver leurs dangers. Il faut d'autre part reconstruire des espaces où la biodiversité serait véritablement protégée : il faut des espaces où la nature pourrait prospérer sans ressentir l'impact des sociétés humaines. Il faut enfin créer un indice de la biodiversité qui serait évalué tous les ans et devrait avoir autant d'importance que le PIB actuellement.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles, disparition trop rapide des espèces (abeilles en particulier et des insectes pollinisateurs en général), canicules à répétition, ...

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Consommer local, éviter tout gaspillage, éviter les produits transformés, recycler autant que faire se peut, limiter au maximum les voyages et les dépenses énergétiques, conserver aussi longtemps que possible les objets achetés en les réparant plutôt qu'en les échangeant avec de nouveaux modèles... Tous ces comportements devraient être encouragés que ce soit au niveau des individus, que des entreprises... L'obsolescence programmée qui permet aux entreprises de vendre plus est un fléau : produire sans cesse ne devrait pas être une fin en soi. Il faut totalement repenser notre système économique pour prendre en compte la finitude des ressources naturelles et de l'énergie : les entreprises devraient être encouragées à fabriquer des produits qui durent dans le temps et qui peuvent être réparés. Les autres devraient être punies.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Il faut que le coût des choses intègre véritablement leur impact sur l'environnement : une centrale nucléaire produirait aujourd'hui une énergie hors de prix et donc non rentable si l'on tenait compte du coût du stockage des déchets pendant des centaines de milliers d'années pour certains et le coût du démantèlement en fin de vie. Il faut accélérer le développement et la mise en place de ce principe : il faut que les entreprises aient intérêt à produire des objets qui durent le plus longtemps possible, faire en sorte que les entreprises soient capables de recycler intégralement leurs produits à la fin de leur vie, etc...

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Modifier le coût de toute chose en intégrant le coût de son impact sur l'environnement, régulerait à terme naturellement le comportement des individus. Il faut que cette transition soit progressive : sur 15 ou 20 ans peut être, mais elle doit être irrévocable, de manière à ce que tout le monde ait le temps de s'y préparer, individus comme entreprises.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Il faut que les gens aient la possibilité de financer les travaux nécessaires à la modification de leur mode de chauffage et qu'ils y gagnent à l'échelle de 15 ou 20 ans.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Faciliter leur accès (système de pass universel pour éviter d'avoir à payer 36 abonnements différents pour y avoir accès), faciliter la rentabilité des entreprises qui investissent dans ce domaine, faire en sorte qu'un trajet en voiture seul coute plus cher qu'un trajet en voiture partagé, ...

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

None

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

La région ou la communauté de commune.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Au niveau européen il faut éviter le nivellement par le bas : les produits fabriqués en France subissent les normes françaises et les produits européens pas forcément. Il faut éviter que les produits français soient moins compétitifs que les produits européens : cela peut passer par une taxe carbone. Au niveau international, même principe : une taxe ou des droits de douane qui prennent en compte l'impact des produits sur l'environnement et permettent de favoriser les produits qui sont les plus respectueux de l'environnement.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Il faut repenser nos villes qui doivent de nouveau permettre aux espèces sauvages de cohabiter avec nous : développement des espaces verts, possibilité d'installer son nid ou sa tanière, éviter toute pollution, impliquer la population pour qu'elle aide au bien-être des espèces (enseignement dans les écoles pour faire connaître cette faune et cette flore des villes pour la préserver voire la développer)... Il faut tout recycler, TOUT : le zéro déchet doit être établi comme un principe. Il faut encourager les entreprises qui fabriquent des produits qui se recyclent facilement et pénaliser les autres. Il faut repenser notre accès à l'énergie : créer un système qui encourage la baisse des dépenses énergétiques, produire plus d'énergies renouvelables, sortir du nucléaire et des énergies fossiles. Il faut permettre aux chercheurs d'explorer des alternatives et ne pas se fermer de portes ( explorer l'utilisation du thorium dans de nouveaux modèles de centrales nucléaires, développer l'utilisation de l'hydrogène, l'utilisation des déchets organiques pour produire de l'énergie, ...) Il faut repenser notre système de production agricole : favoriser le bio et les producteurs respectueux de l'environnement, sortir de la dépendance aux intrants chimiques, développer l'agroforesterie, favoriser les circuits courts pour l'alimentation, mieux contrôler la qualité des produits transformés, faire en sorte que les revenus de ceux qui font des efforts pour protéger l'environnement soient plus importants que les autres... Développer l'agriculture au sein des villes, encourager la population à produire des fruits ou des légumes dans des espaces mis à disposition par la ville (toits des immeubles ou des hangars d'entreprises, espaces verts, ...) Il faut protéger la mer et les espèces qui y vivent : surveiller les populations et lutter contre leur diminution en se battant à l'international si besoin ou au niveau européen. Il faut protéger nos côtes pour éviter leur érosion.