Date de publication : 2019-03-02
Code postal : 41230

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

La biodiversité et la disparition de certaines espèces

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Interdire sans délais l'usage des pesticides, fongicides et tous "naturicides" en général. Mais cette interdiction doit naturellement s'accompagner d'aides techniques, de formations, d'échanges d'expériences, d'entraides... L'argent de la PAC notamment doit aller aux structures respectueuses de l'environnement et ne plus être assujetti à la taille des surfaces cultivées, car on sait aujourd'hui que + les exploitations sont grandes, + elles utilisent des produits néfastes. Ce sont pourtant ces exploitations qui reçoivent le + d'aides. Sans caricaturer, c'est le financement d'un crime contre l'humanité au détriment de petites exploitations respectueuses de l'environnement, de la biodiversité et donc de l'humanité...

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Des choses toutes simples : le potager et les poules par exemple. Soit il n'y a pas assez d'eau pour remplir les récupérateurs, soit ce sont des inondations. Mais notre potager est bio, sans pesticide, et il est sain pour notre famille. malheureusement, on ne sait pas si on va encore longtemps pouvoir cultiver notre carré de légumes de saison... Ensuite, les oiseaux : il n'y en a plus dans nos campagnes ! 60% des espèces sauvages ont disparu de la planète en 40 ans !!!!!! Ce n'est pas une lubie d'écolo, mais une réalité chiffrée. Nous sommes tous responsables de cela. Et c'est encore un crime contre l'humanité que de ne rien faire pour arrêter le massacre.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Aujourd'hui, nous consommons le + possible en circuit court. On évite d'acheter neuf, on préfère réparer que jeter. Nous trions bien sûr nos déchets mais nous faisons tout d'abord en sorte d'en produire le moins possible. Notre maison est BBC et nous faisons attention à ne chauffer qu'à 19º. Nous faisons attention à nos consommations d'eau et d'électricité, autant pour la protection des ressources que pour le porte-monnaie, les prix ne cessant d'augmenter. En revanche, nous habitons en pleine campagne et sommes complètement dépendants de nos voitures. Les école et collège des enfants sont respectivement à 6 et 13 km de la maison. Mon conjoint travaille à 15 km et moi à 35 km du domicile. Il n'y a aucun commerce dans le village, ni aucun service. Et bien que nous limitions au maximum les déplacements à ceux qui sont essentiels, nous ne pouvons pas nous passer de nos voitures. Il n'y a pas de transport en commun compatibles à la fois avec nos horaires de travail et avec nos obligations familiales.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Des transports en commun + développer dans nos campagnes pour limiter l'utilisation de la voiture. Des aides financières pour les entreprises qui encourageraient le télétravail 2 jours au moins par semaine...

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Idem que pour la question précédente.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Sans doute. Il y a toujours mieux, mais à quel prix ? Nous avons aujourd'hui un chauffage au sol par pompe à chaleur.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Non

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Je ferais bien du co-voiturage, mais je n'ai pas trouvé de personne intéressée sur mon trajet, sachant que je vis en pleine campagne. Ce n'est pas simple ici. Et sur le co-voiturage par exemple, une personne à qui je l'ai proposé m'a répondu que si elle faisait du co-voiturage, elle ne pourrait plus déclarer autant de km en frais réels sur ses impôts et que ça la ferait changer de tranche. Il me semble que faire du co-voiturage ne devrait pas être impacté négativement sur les impôts, bien au contraire ! Du coup, les gens prennent leur voiture pour pouvoir déclarer des frais réels : c'est tout de même paradoxal !!! Pour ma part, je télétravail 1 jour par semaine et de ce fait, je déclare moins de km en frais réels. Mais si je devais payer + d'impôt alors que je fais du bien à l'environnement en économisant 70 km (A/R) chaque semaine, je reconnais que je trouverais cela injuste.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

Les transports en commun|Le télétravail 2 jours par semaine au lieu de 1. Je reconnais que c'est déjà très confortable de pouvoir télétravailler 1 jour par semaine.

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Pour les transports en commun, c'est aux collectivités de proposer des réseaux et des horaires adaptés. En ce qui concerne le télétravail, il devrait y avoir, sinon de simples incitations, des obligations pour tous les postes de travail qui sont adaptés à ce fonctionnement. J'ai une amie qui travaille comme comptable dans une ligue régionale de tennis. Elle pourrait tout à fait faire du télétravail, mais son conseil d'administration refuse. C'est inadmissible aujourd'hui ! Son association devrait être contrainte à accepter que ses salariés sans contact avec le public puissent travailler en télétravail. Il existe des modes de contrôle à mettre en place : il n'y a donc pas de raison au refus des employeurs.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Cesser de jouer l'hypocrisie collective sur ces questions. Il y a les discours d'un côté et les actes qui favorisent les grands patrons de l'autre. Je reconnais que c'est caricatural et que tous les gouvernements ne sont probablement pas pourris à 100%, mais c'est le sentiment que tout cela m'inspire à ce jour. Ça ne changera pas au niveau des élus car ils n'ont pas d'intérêt à ce que ça change. Ça bougera si la base prend les choses en main, tel que ça peut être le cas avec ce débat national, à condition que les avis des citoyens soient réellement pris en compte.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Oui : la question de la chasse dans les questions d'écologie et de biodiversité. Pourquoi un tel tapis rouge déroulé pour les chasseurs ? Qui a tant à gagner à leur laisser une telle place dans les questions d'écologie et de biodiversité ? Les chasseurs détruisent la biodiversité et, dans leur grande majorité, se comportent mal avec les autres usagers de la nature. Ils ne comprennent rien aux équilibres et à l'environnement. Je suis en colère contre toute cette place et de ce "pognon de dingue" laissés aux chasseurs, au détriment des aides aux associations de protection de la nature et d'éducation à l'environnement. Je refuse que ce soit une fédé de chasse qui viennent dans les classes de mes enfants pour leur expliquer la nature : c'est d'une hypocrisie sans nom !!! Les chasseurs ne sont ni des écolos, ni des défenseurs de la biodiversité. Ils n'ont pas à prendre autant de place dans nos vies quotidiennes.