Date de publication : 2019-02-23
Code postal : 33470

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Je ferais davantage confiance à un Elu issu de la société civile qu'à un politicien professionnel. Celui ou celle issu(e) de la Société civile me semble plus près de mes préoccupations que le policier professionnel qui petit à petit tend à s'isoler dans sa fonction, d'autant qu'il ne se confronte pas au Citoyen si ce n'est lors des Elections. Le Pouvoir isole!

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Avec une bémol. Je ne comprends pas que nous ayons en France un syndicalisme qui ne représente que 7% du salariat et qui ait un tel pouvoir de nuisance. Je serais beaucoup plus favorable à un syndicalisme fondé sur le modèle danois. Négociations permanentes avec le patronat et sortie de cette culture d'opposition très 19ème siècle où le "patron" est représenté comme l'ennemi à abattre. C'est une question de culture qu'il nous faut absolument faire évoluer en France et la seule façon d'y arriver est que les Français acquièrent un minimum de culture économique. A mon sens, l'Economie doit être une matière obligatoire depuis le collège jusqu'à la fin des études.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Que les Elus descendent de leur perchoir et viennent se confronter au Citoyen lors de rencontres programmées et régulières la manière des "Town Halls" aux USA. Là, Sénateurs et Representatives vont à la rencontre des citoyens et sont littéralement bombardés de questions: ils sont confrontés aux frustrations du citoyen et doivent en tenir compte dans les politiques mises en place. En France, on ne voit nos députés que lors des campagnes électorales... et nous ne voyons jamais nos Sénateurs à tel point que le citoyen lambda ignore ce à quoi sert le Sénat.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

On ne peut être à 100% sur une fonction et un certain domaine de responsabilités su on occupe deux fonctions.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Les diverses sensibilités politiques sont déjà amplement représentées: il y a pléthore de formations politiques dans ce pays. Cela suffit. Mais que ces politiciens aillent à la rencontre du Citoyen en dehors de campagnes électorales et en-dehors de discours. La relation politiciens-citoyen est très verticale en France. Elle doit s'horisontaliser.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Non

9. Si oui, lesquels ?

None

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

L'abstention est intolérable. Voter est non seulement un droit mais aussi une responsabilité et un devoir. Le Vote devrait être rendu obligatoire sous peine d'avertissement à la première abstention, et sous peine d'amende croissante aux abstentions subséquentes.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

En en calculant le pourcentage et en rendant compte de ce chiffre. Il y a une vaste différence entre vote blanc et abstention.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Encore une fois, que les Elus viennent à la rencontre des citoyens face à face. Ne pas se limiter à des consultations impersonnelles. Instaurer un dialogue entre Elus et citoyens. Ne pas se contenter de discours et de cette relation très verticale qui est la marque de notre culture politique. Et surtout ne pas se contenter du face à face uniquement lors des campagnes électorales. Aller au-devant non pas uniquement pour faire de la, pédagogie mais pour recueillir les critiques. Donner l'impression que le citoyen existe aux yeux de l'Elu tout au long de son mandat, pas uniquement lors des échéances électorales. Encore une fois, notre culture politique, notre culture de gouvernance est très verticale en France. Le Président est perçu comme distant et hors de contact d'où des surnoms comme "Dieu" pour M. Mitterrand ou "Napoléon" (Naboléon au regard de la petite taille de M. Sarkozy) ou de Jupiter pour M. Macron.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Oui

15. Si oui, comment ?

Avec une mise en garde: un référendum ne devrait jamais porter sur des sujets qui dépassent l'entendement du citoyen qui ne pourrait alors pas donner un consentement ou marquer une opposition qui soient éclairés. Exemple: le référendum sur la Constitution Européenne. Je serais en revanche favorable à des référendums sur des questions telles que le rapatriement des jihadistes français capturés afin de les juger en France... ou encore sur une euthanasie contrôlée et bien encadrée. Je suis opposé à la tenue de référendums sur des questions hyper techniques telles que, par exemple, la sortie de l'Euro.

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Proposer des projets clairement définis et les soumettre à débat public avec des partisans et des opposants de tel ou tel projet. Exemple, l'aéroport de Notre Dame des Landes... ou un projet de bretelle routière... ou un projet visant à accentuer la part du fer-routage des marchandises traversant la France depuis l'Europe du Sud jusqu'aux pays d'Europe du Nord (souci écologique, diminution de la pollution due aux camions à fort tonnage)...

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Je ne suis pas suffisamment familier avec cette question pour donner une réponse.

18. Faut-il les transformer ?

None

19. Si oui, comment ?

None

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

1) Mieux définir ce qu'est la laïcité. Si on se base sur la loi de 1905, il s'agit de la séparation de l'Eglise et de l'Etat tant azu plan financier que politique. Or il me semble que le mot et le concept de Laïcité trouvent diverses interprétations selon les chapelles politiques qui l'évoque pour justifier telle ou telle politique ou action. Supprimer les menus de substitution dans les écoles au nom de la Laïcité me paraît abusif. 2) Les personnes de telle ou telle foi religieuse doivent impérativement bénéficier de lieux de prière dignes et suffisamment vastes pour les accueillir. Il est inacceptable que des concitoyens en soient réduits à prier dans la rue car dépourvus de lieu de prière. 3) Actuellement, l'Islam est la cible de campagnes de stigmatisation par les partisans d'une certaine chapelle politique. L'Etat aurait tout intérêt à rappeler fortement l'Article Premier de notre Constitution qui dit que la Frances est une et indivisible et qu'elle respecte toutes les croyances. 4) Les manifestations d'intolérance envers telle ou telle religion ou des citoyens de telle ou telle foi religieuse doivent être combattues et sévèrement réprimées. Ainsi l'antisémitisme issu du radicalisme islamique doit-il être sévèrement réprimé, et le salafisme doit-il être éradiqué. Pour cela, il importe que la formation des imams exerçant leur ministère en France soit assurée en France dans le cadre de Facultés de Théologie dont le cursus est connu et approuvé par le ministère de tutelle. Ceci est une urgence. 5) Les manifestations d'islamophobie que l'on retrouve tant sur la rue que sur les réseaux sociaux doivent perte pourchassées et sévèrement réprimées. Le manque de respect envers telle ou telle religion sous prétexte de "liberté d'expression" doit être combattu. Si Charlie Hebdo n'avait pas publié les caricatures de Mahomet, les caricaturistes de cette publication seraient probablement toujours en vie aujourd'hui. A-t-on le droit de dire n'importe quoi sur n'importe qui au motif de la liberté d'expression? A mon sens, la réponse est non: la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres. 6) Les manifestations d'antisémitisme ne peuvent être tolérées, d'autant que nous vivons sur un continent où cette forme de délire a coûté la vie à 6 millions de juifs au seul motif de leur foi religieuse et/ou de leur culture. La répression de ce genre de comportement doit être totale. Tolérance Zéro... Que ces actes visant à la Tolérance et au Respect des uns par les autres se traduisent par des politiques visibles et par une plus grande fermeté des Tribunaux. Les peines avec sursis ou les simples "rappels à la loi" envoient un message très fort d'impunité. Ce n'est pas tolérable.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Préciser quelles sont ces valeurs intangibles, les publier sous forme d'opuscule que tout citoyen peut porter sur soi. Les Américains font cela avec leur Constitution... Enseigner ces valeurs à l'Ecole tout au long du cursus scolaire, depuis le Primaire jusqu'à la fin du Lycée et organiser des débats sur ces questions en classe tout au long du cursus. Cela doit faire partie des cours de Civisme qui devraient être obligatoires et au cours desquels la nature et l'organisation de nos institutions doit faire l'objet d'un enseignement continu.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Encourager le débat sur des questions précises avec des Elus de la Majorité et de l'Opposition : les Elus doivent dialoguer avec les citoyens. Pas se contenter de faire campagne avec des discours prononcés depuis une tribune.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

1) la courtoisie réciproque; respecter l'autre c'est aussi se respecter soi-même et une relation courtoise apprise les tensions; 2) le sens de la discipline doit être enseigné dès le Primaire, le contrôle de soi, la capacité à diriger un effort dans un sens précis pour atteindre un objectif clairement identifié. 3) Voter: le vote devrait être obligatoire sous peine d'avertissement puis d'amende si récidive injustifiée d'une abstention. Voter est certes un droit, mais c'est aussi un devoir citoyen et une responsabilité.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Instaurer des cours de civisme à l'Ecole depuis le Primaire jusqu'à la fin de la scolarité obligatoire mais aussi pour ceux qui sont verbalisés pour incivilité.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Encre faudrait-ils que les citoyens aient un tant soit peu confiance en l'Etat ou les instances gouvernantes locales et régionales. Or je ne suis pas certain que le citoyen lambda connaisse les institutions de notre pays tant le millefeuille administratif est complexe. Déjà enseigner par des campagnes de communication à la Télé, ce que sont les institutions et ce à quoi elles servent: bref communiquer. Ce serait déjà une première étape. Ensuite que ces instances communiquent en disant comment les citoyens peuvent participer. Communiquer sur le mode "Vous aussi, vous pouvez apporter votre contribution".

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Le harcèlement des femmes est intolérable et doit être réprimé. Le harcèlement sur le milieu du travail doit être dépisté et réprimé: les syndicats auraient un rôle à jouer sur ce plan. Les incivilités dans les transports publics sont quotidiennes et doivent être réprimées, verbalisées.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Les tribunaux doivent prononcer des peines fermes à l'encontre des personnes qui comparaissent pour des incivilités: travaux d'intérêt général mais avec un contrôle effectif de l'accomplissement de la peine et, à défaut, condamnation à une amende significative. Le rappel à la loi ne fait que donner un sentiment d'impunité.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

C'est d'abord aux parents d'enseigner cela aux enfants. L'Ecole doit venir en relais de l'enseignement parental et éventuellement en correction de l'éducation parentale. S'agissant des immigrés et de la seconde génération d'immigrés, des cours doivent être donnés aux immigrés de première génération sur les us et coutumes du pays où ils viennent d'arriver afin de leur donner des repères sur ce qui est "normal" (dans le respect de la norme) et ce qui ne l'est pas. Les immigrés doivent se construire une représentation de la société française qui soit en adéquation avec ce que l'on considère en France comme étant la norme. Ceci est difficile est demande à l'immigré de comprendre le "pourquoi du comment" de ces normes qui doivent lui, paraître très étranges. Cert enseignement doit donc être dispensé avec tact. S'agissant du citoyen né en France et exposé depuis toujours à la norme française, il doit lui aussi comprendre ce qui est la norme et pourquoi il ne doit pas en déroger. On a vu que ce ne sont pas uniquement les immigrés descende voire de troisième génération,ération qui sont concernés par de telles mesures: nos gilets jaunes ont montré un caractère particulièrement frondeur caractérisé par un mépris de l'autorité qui doit être combattu même si l'on veut bien comprendre que cela se fonde sur un certain"esprit gaulois. Cet esprit gaulois doit avoir ses limites et le cadre doit être fermement rappelé.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Je n'ai jamais été victime de discrimination. En cela, peut-être suis-je privilégié. Mais la discrimination en vertu de la couleur de peau, du quartier d'habitation, du nom à telle ou telle consonance ... cela existe bien. La discrimination envers les personnes handicapées est monnaie courante du simple fait des problèmes d'accessibilité: cela implique un énorme budget mais on devrait pouvoir mettre en place des mesures de compensation sous forme d'équipements mobiles dans les stations de métro, accès aux trams, gares SNCF... Les commerçants doivent mettre des équipements à disposition pour permettre l'accès à leur commerce... L'Etat pourrait consentir des mesures fiscales d'encouragement à cette fin.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Déjà faire une recherche et un recensement des problèmes en cause. Ensuite faire du "problem solving". L'intolérance des uns envers les autres trouve son terreau dans l'ignorance de ce qu'est l'autre. Et cela joue dans un sens comme dans l'autre. Les autorités locales, voire de quartier, doivent favoriser la mise en place d'espaces de rencontre où l'on vient se rencontrer, prendre un café ou une patisserie, s'asseoir et discuter... ou encore jouer au ping pong ou tirer des paniers ensemble. Favoriser le dialogue inter-communautaire. Ne pas attendre que l'autre abandonne tout ce qu'il est est et a toujours été tout simplement parce qu'il est maintenant à Rome et qu'il doit maintenant faire comme les romains, mais lui expliquer ce qu'il en est et pourquoi il en est ainsi. Les respect doit être mutuel et réciproque et il passe par la découverte et la rencontre de l'Autre. Ce qui demande un effort de part et d'autre. S'agissant de nous, Français, nous devons développer la vertu qu'est le sens de l'hospitalité!

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Oui

32. Si oui, lesquelles ?

Absolument. En particulier une part de temps consacrée à l'aide aux plus nécessiteux que soi.

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Je pense que notre politique d'immigration doit être en adéquation avec une politique d'immigration européenne...celle-ci demeurant à construire malgré l'opposition des pays du V4 qui devront tout de même s'aligner sur la politique européenne générale sous peine de subir des sanctions. S'agissant de la France, je pense que notre politique d'immigration doit être davantage ciblée sur nos besoins économiques. Partant, le tissu entrepreneurial français doit être consulter en permanence sur ses besoins en la matière: l'information doit remonter de la base et aucune politique migratoire ne devrait être décrétée sans consultation du tissu qui emploiera ces immigrés.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Dans la seule mesure où ces quotas correspondent aux besoins des entreprises qui seront les employeurs potentiels des ces immigrés.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Ce défi ne fera pas que durer: il va s'accentuer, notamment avec l'arrivée d'une nouvelle sorte de migrants: les réfugiés climatiques. Je suis heureux que la France ait signé les Accords de Marrakech. L'Europe, et la France avec elle, doit agir en amont du phénomène migratoire en favorisant dans les pays d'origine des flux migratoires des conditions de vie décentes pour les populations locales. Cela se fera non par des aides qui seront en partie détournées par des politiciens plus ou moins corrompus sur place, mais bien par des accords commerciaux entre entreprises locales et entreprises françaises. Notre action doit aussi amener ces pays à développer une législation qui soit plus "business friendly" qu'elle ne l'est actuellement... un chapitre sur lequel nous devons nous aussi faire des progrès. ¨Par ailleurs... et j'ignore comment la France peut agir à ce niveau sans être taxée d'ingérence... mais il est insupportable qu'un politicien puisse être "président à vie" et que les mêmes puissent être aux responsabilités pendant 20 ans! Cela génère de la corruption de haut en bas de l'Etat, depuis le chef d'Etat lui-même jusqu'au petit fonctionnaire local.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

La première modalité d'intégration est le respect de la culture de l'immigrant ou de la seconde génération d'immigrés. Ces gens sont ce qu'ils sont. On ne peut attendre qu'ils se déparent de leurs coutumes, de la représentation sociale qu'ils se font de tous les éléments qui constituent le fonctionnement social depuis la nourriture jusqu'au vêtement en passant par la représentation qu'ils se font de l'égalité ou l'inégalité des sexes et la façon d'élever leurs enfants. Ce serait leur demander d'être schizophrènes... Respecter la culture de l'immigrant exige qu'on puisse la connaître un tant soit peu pour ne pas la craindre. Ceci demande que l'on aille à la rencontre de l'immigrant et que nous le recevions avec un minimum de sens de l'hospitalité: lui faire sentir qu'il n'est pas un "étranger", un "indésirable", mais qu'il est au contraire désiré et le bienvenu. Le dialogue avec les immigrés doit être permanent: les élus locaux et les organisations (ONG) ont là un rôle majeur à jouer. L'acculturation se fera dans la mesure où l'immigré ne se sent pas stigmatisé mais ce sera un processus long. Considérer que ce que nous apporte l'immigré est un enrichissement. Notre café est arabe (Arabica), notre pizza est italienne, notre appareil-photo est japonais, notre voiture est coréenne, nous mangeons du couscous ou des merguez en allant au stade de foot ou de rugby... et nous nous plaindrions que notre voisin est étranger?? Ceci implique une tolérance zéro à l'égard de certaines formations politiques qui cherchent à accroître la taille de leur électorat en stigmatisant l'Autre. De telles pratiques doivent être sévèrement sanctionnées. Ceci implique également un rôle primordial de l'Education Nationale dans la transmission d'une culture de tolérance et d'hospitalité dès le Primaire. Les conditions d'une rencontre entre citoyens de toutes provenances et de toutes cultures d'origine doivent être remises en place par l'instauration d'un Service Civique obligatoire d'une durée significative (je proposerais 6 mois) dont les bénéficiaires seraient les plus nécessiteux parmi nos concitoyens. Ce "creuset social", ce melting pot, existait lors du Service Militaire" obligatoire: il doit impérativement être remis en place.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Les Elus doivent aller à la rencontre du Citoyen lambda. Le pouvoir isole ceux qui le détiennent et, en France, le centralisme parisien contribue à accentuer cet isolement. Je préconise la tenue régulière et quasi permanente (une par mois) de "Town Halls" à l'américaine où Députés, Sénateurs, Maires, Ministres, Premier-Ministre viendraient s'exposer au Citoyen lors de sessions de questions où le Citoyen serait libre d'interroger l'Elu sur tous les sujets. Ce serait une sorte de "consultation" permanente, une prise de pouls du Citoyen visant à déterminer quelles sont ses préoccupations majeures (pas déterminées par des instituts de sondage!), les inquiétudes, les interrogations et les incompréhensions. L'exercice actuel est un pas dans cette direction. Mais il demeure "sans visage". L'Elu doit être perçu pour ce qu'il est: une personne au service de la population, pas un notable qui n'aurait plus de comptes à rendre. Descendez du perchoir et venez à la rencontre du Citoyen! Méfiance s'agissant du Référendum: ne pas soumettre à référendum des sujets qui dépassent l'entendement du citoyen lambda (eg.: référendum sur la Constitution Européenne. Combien ont lu le texte? Combien l'ont compris?). Ce genre d'exercice mène à des manipulations par des politiciens peu scrupuleux et aboutit à des catastrophes telles que le résultat observé au Royaume Uni sur le Brexit. Méfiance sur la dose de Proportionnelle : ne revenons pas à l'instabilité qui a été la marque de la IVème République.