Date de publication : 2019-02-25
Code postal : 64000

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Envoyer un courrier ou un mail présentant les grands chiffres du budget de l'état et la manière dont ils sont utilisés. Même si les informations sont accessibles pour quelqu'un qui veut bien les chercher, tout le monde ne peut pas avoir une démarche proactive pour accéder à ce type d'informations.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Stopper les systèmes de tranches. Utiliser des fonctions mathématiques progressives (mais pas forcément linéaires) pour éviter les effets pervers de bascule d'une tranche à un autre. Ceci est applicable que ce soit pour les impôts sur les personnes ou les sociétés. Cela permettrait de gommer les effets de seuil qui empêchent les petites sociétés de passer un cap en nombre de personnes ou chiffre d'affaire par exemple. Cela permettrait de limiter la tentation de fraude fiscale puisque les gens n'auraient plus pour objectif de rentrer dans telle ou telle tranche. La pente des courbes pourrait être augmentée progressivement pour arriver à des niveaux d'imposition forts sur les hauts salaires, sans toutefois passer d'un monde à l'autre ISF ou pas ISF par exemple.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

TVA sur les biens de consommation estampillés "durables".

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales|Augmenter les impôts|Lutte contre la fraude fiscale des personnes et sociétés; Taxer le carbone, la génération de déchets; Taxer les produits générant des dépenses de santé (nourriture industrielle...)

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Limitation des plafonds du chômage.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

None

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Environnement : biodiversité, réchauffement climatique

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Redistribution des richesses : malgré les valeurs mises en avant dans notre société (le travail avant tout et la fierté qu'on doit en retirer, la possibilité si on travaille de se hisser en haut de l'échelle sociale), la rentabilité du capital est aujourd'hui plus élevée que celle du travail, la réalité du fonctionnement de notre société est donc en écart avec ses idéaux. Le monde qui se prépare est un monde à faible croissance ou en récession (ce qui serait souhaitable pour l'environnement, la mécanisation et le pétrole nous ayant donné une capacité de prélèvement et de transformation de l'environnement insoutenable pour ce dernier), les politiques doivent avoir le courage de nous préparer à ce monde-là. Penser que la technologie nous permettra d'accroitre indéfiniment les richesses produites est faux, dangereux et non souhaitable, puisque plus nous produisons plus nous dégradons l'environnement. Dans un tel monde à faible croissance (ça a déjà été le cas jusqu'à la révolution industrielle), la rentabilité du capital est quasi fixe et supérieure à celle du travail. De plus, les richesses sont déjà à un niveau de concentration extrême, ce qui veut dire que les riches seront toujours plus riches. Les richesses produites par l'ensemble de la société se retrouvent concentrées dans les mains d'une minorité, ce qui est profondément injuste. Des mesures fortes doivent être prises pour éviter les mécanismes "boulet de neige" d'accumulation (plus on est riche, et plus il est simple de rentabiliser son capital, puisqu'on dépasse largement le minimum requis pour vivre). Quelques idées : interdiction pour les sociétés de redistribuer plus de richesses aux actionnaires qu'aux employés (en proportion ou en valeur absolue), taxation forte des résidences secondaires, taxation proportionnelle des voitures à leur prix d'achat (et/ou cote "argus") et en fonction du nombre possédé, plafond des écarts de rémunération dans les entreprises (plus bas salaires vs plus hauts salaires), augmentations de salaire a minima indexées sur l'inflation Fiscalité écologique : limitation des exonérations d'impôts "frais réels" sur les déplacements (plafonnements, indexation sur salaires...), taxes proportionnelles au ratio emballage / poids du produit ou au type de matériaux utilisés pour les biens de consommation, taxes douanières inversement proportionnelles au nombre de km parcourus,

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

La biodiversité et la disparition de certaines espèces

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Limiter la consommation de terres agricoles et naturelles, limiter l'artificialisation de sols : Introduction de quotas régionaux d'espaces libres de toute intervention humaine (ou intervention "a minima") Favoriser la restauration des logements vs la construction neuve, limiter fortement la délivrance de permis de construire pour du neuf sur des espaces naturels ou des terres agricoles . Introduction de règles compensatrices 1 m² artificialisé = 1 m² redonné à la nature. Priorité donnée au retour à la nature pour les friches industrielles et commerciales. Impossibilité sauf dérogation de convertir les terres utilisées comme terres agricoles en terrains habités. Priorité à l'habitat semi-collectif. Etudier de près la question des enrobés (faut-il vraiment imperméabiliser totalement le sol lorsqu'on crée un parking par exemple). La "crise du logement" en France est-elle une réalité lorsque dans des "marchés tendus" comme le PACA on dénombre 500 000 résidences secondaires sur 3 millions de logements? A-t-on vraiment besoin de consommer des terres agricoles et naturelles alors que des maisons sont utilisées 2 semaines par an? Idem au pays basque où les locaux doivent se loger à des km et des km de leur lieu de travail alors que certaines maisons restent fermées quasiment toute l'année. Pourquoi rentrer dans une frénésie de construction et de consommation de terres au lieu de valoriser les logements existants, plus que suffisants pour loger tous les français? Introduction de quotas municipaux de terres non artificialisées, de dimensions suffisantes pour accueillir les écosystèmes locaux. Etudier au cas par cas les villes ne pouvant pas satisfaire ces quotas (zones urbaines déjà trop denses), possibilité de systèmes "compensation" dans des limites à déterminer (une grosse agglomération "s'achetant" des terres non artificialisées dans une commune voisine). Chiffrer la valeur du capital naturel / écosystémique national et l'intégrer aux calculs de produit intérieur brut --> objectif associé = augmenter nos richesses naturelles. Exemple une forêt autorise un certain niveau de prélèvement au-delà duquel son capital (capacité à fournir du bois) se réduit. Aujourd'hui on considérerait que raser cette forêt pour en faire des allumettes rapporte de l'argent, alors que cela revient à dilapider un capital qui rapporte pour un gain immédiat. Bétonner un littoral dont la beauté naturelle fait l'attrait touristique revient également à dévaluer un capital. En ville privilégier les plantations d'espèces locales utiles à la biodiversité (et potentiellement également à l'homme : comestibles, médicinales) au lieu d'espèces ornementales sans intérêt écologique. Les jardiniers municipaux pourraient ainsi participer à la production alimentaire. Replantation de haies obligatoire à court terme pour les agriculteurs, encouragement très fort vers une mutation progressive vers les pratique d'agriculture bio, de conservation, voire permaculture (création d'écosystèmes cultivés peu énergivores et consommateurs de main d'œuvre, donc créateurs d'emplois). Objectif fort de restauration de la vie des sols (stockage carbone, drainage et stockage de l'eau...). Interdiction des graines enrobées. Interdiction des pesticides chimiques pour les particuliers notamment. Règlementation acoustique contraignante pour les bateaux. Dispositifs de Concentration de Poissons : ramassage obligatoire pour les compagnie de pêche. Bio-dégradabilité court terme obligatoire. Le changement de paysage est catastrophique dans certaines régions rurales (dont la mienne, Sud-Ouest proche des Pyrénées), où en 50 ans le paysage est passé de petits villages perdus dans la campagne un étalement incontrôlé de maisons individuelles (visible sur photos aériennes), entourées de quelques champs labourés sur 1m de profondeur et qui n'abritent plus le moindre animal. Le paysage est également morcelé par les routes, chemins, et les forêts sont exploitées. La disparition des oiseaux est insectes est criarde. Durant mon enfance (années 90), les routes étaient souvent jonchées de hérissons écrasés. Ce n'est plus le cas, car il n'y en a pratiquement plus.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Risques de crues (proximité Gave de Pau). Pour l'instant, peu d'impact toutefois (quelques jours de ski en moins, les grues...)

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Consommation : Consommation raisonnée (minimale, bio, locale, choix de matériaux et d'objets en fonction de leur conception / composition en termes de matériaux, faire soi-même, achat sans emballages...). Boycott d'objets plastique voués à finir dans la nature. Aller au travail à vélo ou prendre le bus lorsque possible. Plantation d'espèces contribuant à la biodiversité dans mon jardin. Chauffage / conso énergétique : Installation d'un régulateur de chauffage, d'une cheminée, ouverture / fermeture volets matin / soir, installation VMC hygroréglable.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Aménagement des routes pour ne pas risquer sa vie lorsqu'on est sur un vélo. Donner moins de temps à la société (logique travail contre argent contre biens matériels faits par les autres) pour avoir plus de temps pour faire soi-même en se limitant à ce dont on a vraiment besoin.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Qu'il soit plus avantageux financièrement et plus simple d'acheter du vrac, du réutilisable, du réparable, voire qu'il n'y ait plus le choix que de consommer que du durable (ce qui évitera également de devoir gérer les déchets).

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

A titre personnel j'ai minimisé ma consommation de chauffage à moindre coût dès l'achat de ma maison (vieux convecteurs --> panneaux rayonnants d'occasion + centrale de gestion et cheminée), je ne chauffe plus en mon absence. Les effets sur ma facture énergétique ont été importants et immédiats (conso électrique "chauffage" 1000€/an --> 200€/an + 5 stères de bois)

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Aménagement de pistes cyclables. Télétravail obligatoire 1 jour par semaine. Prise de mesures visant à réduire les km parcourus : zones de travail partagées dans les zones denses, incitation forte des entreprises à s'implanter dans les villes moyennes pour éviter les concentrations trop fortes de populations.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

Le vélo|Les transports en commun

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Le CE de mon employeur le fait, car c'est une grosse entreprise qui a les moyens (lignes de bus, propositions alternatives). Mais il ne peut pas assumer la mise en place d'infrastructures, qui doivent être prises en charge par les collectivités.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Montrer l'exemple en réalisant un investissement massif et rapide (sur moins de 10 ans) dans l'efficacité énergétique : grands chantiers de rénovation, appuyés par la surveillance rapprochée d'une cohorte d'experts limitant les mauvaises mises en oeuvre, afin de s'assurer de l'efficacité de l'investissement. Une telle mesure permettrait de réduire les émissions carbone, de créer de l'emploi, et d'augmenter le pouvoir d'achat des ménages les plus pauvres et les plus défavorisés (qui seraient à cibler en premier). Une étude au cas par cas par des experts fonctionnaires d'état indépendants permettrait de proposer les mesures présentant les meilleurs retours sur investissement. Abandon des investissements dans la voiture électrique au profit du vélo ou vélo électrique notamment pour le déplacement urbain. Taxer les importations, en particulier le jetable, non réparable, le suremballé, le conçu avec des matériaux énergivores / destructeurs de l'environnement (extraction et fin de vie). Interdire la mise à quai de bateaux commerciaux utilisant uniquement du fioul lourd. Prise de mesures fortes en faveur de la biodiversité (cf paragraphe initial).

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Remarque générale : En matière d'écologie tout raisonnement basé uniquement sur des pourcentages sans être associé à un objectif sur une quantité globale est faux et doit être banni. Par exemple vanter le caractère écologique du transport en bateau en se basant sur les rejets de C02 par tonne de marchandise et km parcouru, sans l'associer à un chiffrage de l'impact global est dangereux et conduit à des décisions inappropriées. Encourager à remplacer sa voiture par une voiture qui pollue moins "au km" ne tient pas compte de l'impact du fait de changer de voiture, les émissions globale de l'option "garder sa voiture qui pollue mais qui existe déjà" et "fabriquer une voiture neuve pour remplacer sa voiture qui pollue" n'est clairement pas en faveur de la seconde option. Se donner un objectif d'augmenter les taux de recyclage sans pour autant avoir un objectif de limiter la masse globale de déchets permet de produire plus de déchets, du moment qu'en proportion on en récupère plus! Idem pour les consommations des véhicules aux 100km, qui conduisent simplement à réaliser plus de km pour le même prix ou a réaliser des trajets inaccessibles auparavant ("effet rebond"). Augmenter le pourcentage d'énergie renouvelable dans le mix sans diminuer l'énergie globale consommée n'interdit pas d'utiliser toujours plus de pétrole et de charbon, du moment qu'en proportion les renouvelables augmentent plus....On pourrait renouveler les exemples à l'infini! Transport : - Encourager les entreprises à s'implanter dans les villes moyennes ou à y transférer de l'activité. On sait facilement délocaliser des activités "de bureau" en Inde, à Madagascar ou autres, pourquoi ne pourrait-on pas le faire vers nos campagnes et villes moyennes? - Mener des politiques incitatives voire imposer le télétravail au moins un jour par semaine pour les employés de bureau, dans les entreprises qui en ont les moyens (celles cotées au CAC40 pour démarrer) --> 20% d'économie de budget transport pour ces personnes, moins de pollution, moins de trafic sur les routes pour les autres. - Modifier le fonctionnement du remboursement aux frais réel afin de limiter le remboursement aux gens qui ne peuvent pas faire autrement : taux de remboursement inversement proportionnel au prix d'achat de la voiture par exemple, à sa consommation, à ses émissions polluantes, dégressivité des remboursements en fonction des revenus, ou plafond maxi de km parcourus... - Revoir les normes d'émissions polluantes des voitures : pas d'émission ou de consommation au km, mais une limitation du montant de particules / NOx / C02 rejetées sur un cycle d'homologation représentatif de conditions réelles d'utilisation, c'est à dire avec des variations de régime importantes, rampes d'accélération fortes et faibles, inclinaisons (ville, autoroute, montagne...)... -Introduire ce type de caractérisations complètes de manière régulières sur les véhicules série - Rediriger l'ensemble des financements aux voitures électriques vers l'aménagement de pistes cyclables sécurisées, notamment dans les zones de forte densité urbaine (où les distance domicile-travail sont également les plus faibles, et les densités de population les plus élevées), ainsi que l'incitation à prendre le vélo / vélo électrique. - Règlementations contraignantes pour les bateaux en termes de consommation, d'émissions polluantes et d'émissions acoustiques. Les bateaux sont une source de pollution colossale de l'environnement (émissions polluantes, consommation et rejet d'hydrocarbures, pollutions acoustiques importante perturbant fortement les écosystèmes marins....) alors qu'ils ne sont pas soumis à des contraintes fortes masse / volume comme en aéronautique ou même pour les transports terrestres. Ils pourraient sans problème être conçus pour limiter les nuisances à l'environnement. - Lancement de grands chantiers de rétrofit des bateaux déjà en circulation (voiles de tractage obligatoires...) Cycle de vie, consommation de matière : Encourager la production d'objets sans penser l'impact global de leur fabrication et de leur fin de vie est également extrêmement dangereux. A ce titre, il faut stopper immédiatement les mesures visant à développer la voiture individuelle électrique, qui est tout simplement une catastrophe environnementale à venir (rejets de C02 sur le cycle de vie douteux même dans un pays produisant une énergie décarbonée comme le notre, extraction des matières premières extrêmement polluante chimiquement et destructrice de biodiversité, réduction limitée des particules rejetées puisque restent les particules émises par les plaquettes de freins et l'huile...). Il faut rapidement limiter notre consommation globale de matière, les solutions les plus sobres seront les meilleurs (pour du transport individuel courte distance vélo, électrique à la rigueur). Pour l'exemple de la voiture individuelle, la course à l'armement doit rapidement être arrêtée. Fabriquer des SUV de 2,5 tonnes pour transporter une personne seule est complètement fou. Lorsque la voiture individuelle est indispensable, il faut limiter la dépense de matière (et donc l'énergie et les pollutions pour l'extraire et la transformer), il faut simplement encourager les solutions les plus légères (et aérodynamiques) possible. La voiture hybride est également une hérésie écologique en particulier si les batteries sont rechargées en roulant (l'énergie primaire étant alors le pétrole du réservoir, amputé des rendements des divers éléments permettant de convertir son énergie en énergie électrique et de charger les batteries). Dans les pays autres que le cas particulier de la France (production énergétique peu carbonée), les systèmes électriques ou hybrides servent juste à délocaliser les émissions de CO2 ou de particules vers les centrales. - Taxation forte de la possession de plus d'une voiture individuelle Consommation : - Imposer un bilan écologique avant la mise sur le marché d'objets de grande consommation. - Affichage obligatoire des matériaux & proportions composant les produits et emballages -Imposer progressivement la proposition de solutions "sans emballages" (qu'on ait au moins le choix) : obligation pour les commerçants de proposer la vente en vrac, financements massifs pour les solutions proposant des alternatives sans emballage - Interdiction progressive des objets à usage unique non compostable. - Taxation forte des objets à usage unique (dosettes...) - Taxation proportionnelle au ratio masse produit / masse emballage - Règlementation des objets publicitaires (compostabilité obligatoire, interdiction des encres comportant des métaux lourds) - Développer le rechapage - Interdiction des produits / outils d'extérieur en plastique (voués à se décomposer) Recyclage : Penser pouvoir recycler 100% des objets produits est également une chimère. Les principes mêmes sur lesquels sont basés la physique nous expliquent que tout procédé entraine des pertes, de l'extraction des matières premières permettant la fabrication du premier objet, à la production de l'objet recyclé, on aura dispersé de la matière et de l'énergie...Les quantités ridicules de collecte aujourd'hui montrent une chose : il faut sortir d'une logique de production effrénée, et il faut bien choisir les matériaux que nous utilisons pour construire nos objets. Les durées de vie des objets que nous utilisons sont ridiculement faibles ce qui entraine fatalement des pollutions et le besoin d'une industrie très importante de collecte et traitement des déchets. Le réutilisable doit être privilégié par rapport au recyclable. Le réflexe "compost" doit être développé (attention toutefois aux conditions dans lesquelles il est réalisé car il est potentiellement émetteur de méthane...), afin de limiter les traitements de déchets et le gaspillage de matière organique qui doit absolument être réintégrée dans le cycle de la vie. Le tri doit être développé en particulier dans les grandes métropoles, qui ont 20 ans de retard sur la gestion du tri sélectif. Il faut également s'attaquer sérieusement à la contamination de l'ensemble du vivant par les microplastiques. Lorsqu'on met une bâche en polypropylène dans son jardin, il est inévitable qu'elle finisse par se déliter en microparticules sous l'effet du soleil, de l'eau, du vent, des frottements...Est-on capables de ramasser ces microparticules unes à unes? Non! Quelle est la seule option possible? Que l'humanité s'interdise de faire 3 fois le tour de la Terre pour récolter, transformer du pétrole et fabriquer ce genre d'objets... Réchauffement climatique : lorsqu'on raisonne sur nos émissions de gaz à effet de serre il serait plus honnête de prendre à notre compte les émissions liées aux produits importés et consommés sur le territoire. On ne peut pas demander aux chinois de fabriquer les objets que nous consommons, et leur reprocher ensuite les émissions liées à cette production. Biodiversité : la nature n'a besoin que d'une chose : de l'espace et le moins de perturbations possible. Il faut agir rapidement. Si certains écosystèmes sauront se remettre des dégâts que nous avons causés, d'autres seront irrémédiablement perdus. Au-delà de la question morale de savoir si nous avons le droit de supprimer des espèces qui ont co-évolué durant 4,5milliards d'années avec nous, rendons-nous compte que nous faisons partie d'un tout et que lorsque les autres espèces auront disparu, nous ferons de même (sauf si nous trouvons un moyen de manger l'argent et le plastique). La vie des sols est également une priorité : depuis des millénaires les agriculteurs recherchent des sols noirs et souples : c'est l'humus, ensemble d'espèces vivantes et de matière organique en décomposition, qui fait la fertilité des sols, et stocke dans le même temps de grandes quantités de carbone. Le labour est les pesticides détruisent l'humus et contribuent au lessivage des sols fertiles (ressource non renouvelable à l'échelle humaine), ces pratiques doivent être progressivement bannies. Production énergétique : Le développement des énergies renouvelables est souhaitable, mais le plus simple pour augmenter la part du renouvelable dans notre mix n'est pas de construire des centrales mais bien est de réduire notre consommation, en supprimant les modes de production d'énergie dont nous ne voulons plus. A ce titre mobiliser des fonds de manière colossale pour lancer de grands chantiers d'efficacité énergétique devrait être notre priorité. Cela permettrait pourquoi pas également de revendre notre électricité "propre" à nos voisins en attendant qu'ils fassent de même, et d'amortir ainsi une partie des coûts investis. En termes énergétiques, il faut également éduquer les populations à gérer leur énergie dès le plus jeune âge. Le statut des bâtiments commerciaux et industriels devra également être discuté, voir des supermarchés non isolés et sans vitrages pour capter le chauffage solaire et une aberration (humaine également, pour le bien être des employés). - Bannir l'installation d'appareils de production de froid (a minima taxation forte) - développement du thermique solaire en priorité par rapport au photovoltaïque (pas de terres rares) - fermeture rapide des dernières centrales à charbon - formation obligatoire des concepteurs du bâtiment (architectes et ingénieurs) à la construction énergétique passive, y compris pour les locaux industriels et commerciaux - interdiction des produits d'isolation type laine de verre / laine de roche / polystyrène (bilan écologique catastrophique, potentiellement cancérigène pour les fibres de laines de verre, performances trè-s faibles pour la thermique d'été car pas d'inertie) - développement du petit hydraulique - utilisation des centrales nucléaires "excédentaires" pour permettre à nos voisins d'éteindre leurs centrales à charbon.... - Obligation pour les pétroliers d'inventorier les puits abandonnés, de les reboucher, de les surveiller et de capter les remontées d'hydrocarbures (pétrole, méthane) sans limite de temps. Eau potable : Il faut également travailler les dispositifs de récupération des eaux de pluie, cela n'a aucun sens de traiter des millions de m3 d'eau servant à se doucher ou se laver les mains dans un monde où cette ressources va devenir de plus en plus précieuse... Production alimentaire : recréer un aménagement du territoire résilient, en repensant la production alimentaire : lorsqu'on "zoome" sur le territoire, chaque région devrait assurer a minima les besoins alimentaires des populations qui y vivent. Cela permettrait de recréer un modèle où les producteurs locaux pourraient assurer les besoins des consommateurs locaux déjà à l'ordre 1..Les principes de la permaculture (création d'écosystèmes cultivés, où chaque espèce a un rôle et est plantée suivant ses besoins) sont une source d'inspiration extrêmement intéressante, car ils proposent un système résilient et peu énergivore, mais fournisseur d'emplois (main d'oeuvre). Il faut encourager le retour d'espèces rustiques et adaptées aux climats sous lesquelles on les plante, sans quoi on est obligés d'utiliser la béquille des pesticides et engrais chimiques. Le commerce des semences traditionnelles doit être autorisé. Les populations doivent être formées dès leur plus jeune âge à la reconnaissance et consommation des espèces sauvages. Développer le faire soi-même : réintroduire des cours pour tous du type mécanique auto, couture, former à la consommation, à la réparation d'objets électroniques, au décryptage des techniques de vente et de marketing abusif, des cours de cuisine de légumes notamment...Ceci permet notamment d'accroitre le pouvoir d'achat mais également la liberté des personnes en redonnant le choix au consommateur, qui peut acheter s'il veut, ou pas s'il ne veut pas. Réguler la marge des grandes surfaces de bricolage et de jardinage, notamment sur les petites quantités (quincaillerie, peinture...) Santé : on ne peut scientifiquement connaitre les impacts à long terme et sur de grandes populations de l'absorption de produits chimiques, et en particulier en effet cocktail, ce que prouvent les dernières études qui mettent en avant les bénéfices du bio pour la santé. En réalité il démontrent la dangerosité pour la santé de produits chimiques autorisés! Le principe de précaution devrait donc être appliqué, il faut revoir complètement le système qui autorise aujourd'hui les industriels à mettre sur le marché des centaines de nouvelles molécules chaque année, quand les organismes de contrôle type REACH n'ont ni les moyens humains ni financiers de contrôler quoi que ce soit, et que la science n'est pas en mesure de se prononcer de manière certaine. Former les professeurs d'EPS au sport "bien-être", prévoir au moins une année sur la scolarité dédiée à la connaissance du sport qui permet de prévenir les blessures (étirements, auto-massages, gainage, compréhension des mécanismes d'adhérence musculaire conduisant aux blessures sportives les plus courantes), ce qui permettra aux adultes en devenir de se préserver et d'éviter des dépenses inutiles à la sécurité sociale. Dans la même veine, pourquoi pas quelques cours d'initiation à la méditation ou à l'auto-hypnose pour permettre aux personnes d'apprendre à gérer leur stress et leurs émotions (améliorer le bien-être, prévenir de potentielles maladies mentales ou comportements dangereux). Développer les alternatives au chimique, même si de nombreux acteurs ont un fort intérêt économique, des disciplines telles que l'ostéopathie ou l'hypnose ont une efficacité spectaculaire à moindre coût et effets secondaires. Marketing, "green washing" : rendre obligatoire la fourniture d'une étude montrant les bénéfices environnementaux d'un produit avant de pouvoir appeler quoi que ce soit "éco truc" ou "éco machin". On ne peut pas tromper les gens et leur donner bonne conscience en leur vendant des éco choses qui continuent à détruire l'environnement. Un "éco quartier" qui artificialiser des centaines d'hectares n'a rien d'éco...L'éducation à la consommation doit contrer cette dérive "sauvage" de la société de consommation. Introduire des sensibilisations à la consommation dans le cursus scolaire serait une mesure assurant plus d'égalité et de liberté individuelle face aux messages publicitaires incontrôlés (annonçant souvent des bénéfices non prouvés scientifiquement), et face auxquels les familles ne sont pas forcément capables de donner les armes permettant un décryptage suffisant. Innovation : la recherche de l'innovation permanente telle que théorisée par les économistes est un non-sens. La technologie est extrêmement énergivore et consommatrice de ressources rares pour sa fabrication, elle doit être utilisée à bon escient. Il ne suffirait pas de 100 vies à une personne seule pour se fabriquer un smartphone à partir de rien, c'est symptomatique de l'effort mondial qu'il faut pour fabriquer ce genre d'objets en grande quantité. On se permet toutefois d'en changer tous les deux ans ou d'en posséder plusieurs à la fois. Il est très simple de barder tout et n'importe quoi de capteurs et d'actionneurs, il est moins simple (ou impossible, et pas rentable) de séparer les dizaines d'éléments chimiques qui composent ces capteurs miniatures. Stopper le versement d'aides telles que le Crédit Impôt Recherche aux sociétés de la pétrochimie, favoriser les sociétés du développement durable. Aujourd'hui la technologie nous permet de faire presque tout, y compris lancer des voitures de sport en orbite autour de la terre ou faire rouler des trains en lévitation magnétique dans des tubes sous vide. La question à se poser est doit-on vraiment le faire? Les politiques doivent avoir le courage de dire stop lorsque l'innovation dilapide la matière et l'énergie. Un changement de paradigme est nécessaire, l'utopie des années 60-70 d'une société où des robots font tout à notre place, où plus personne ne travaille dans des champs, où la voiture individuelle est synonyme de liberté, n'est plus d'actualité. Les mesures de demain sont celles qui iront vers une société au rythme moins rapide, avec plus de lien social, un lien à la nature retrouvé , plus d'accomplissement et de bonheur personnel, et plus d'égalité dans la répartition des richesses.