Il faut en tout premier lieu arrêter de penser que les problèmes sont indépendants. L'épuisement des ressources minières, la surexploitation des ressources renouvelables,le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité sont liés entre eux. Résoudre l’un d’entre eux sans réfléchir aux autres ne ferait probablement qu’aggraver les autres.
Repenser en profondeur notre mode de développement (nos objectifs) et le fonctionnement de notre société (comment on y parvient).
Oui
L'intensification des sécheresses au Sahel et sur le pourtour méditerranéen contribue aux instabilités politiques et aux guerres dans de nombreux pays (Tchad, Mali, Tunisie, Libye, Égypte, Syrie). Les populations appauvries, affamées ou en insécurité émigrent alors en partie vers l'Europe, où leur arrivée dans un contexte de chômage et de croissance économique molle déstabilise nos démocraties en renforçant les partis extrémistes.
Oui
Nous mangeons beaucoup moins de viande qu'auparavant, nous consommons bio, nous préférons le train à l'avion, nous n'avons pas de voiture (car nous profitons des transports en commun parisiens très efficaces) et nous nous chauffons à l'électricité (certes nucléaire, mais au moins non carbonée)
Non concerné directement.
Non concerné directement.
Oui
Dans mon cas (chauffage électrique), il n'y a pas d'urgence à changer car l'électricité produite en France conduit à très peu d'émissions de CO2. En revanche, pour les personnes qui se chauffent au gaz et surtout au fioul, obligation devrait être faite de passer au solaire thermique (dans les régions concernées) et aux pompes à chaleur. Cette obligation devra évidemment être accompagnée financièrement, voire intégralement prise en charge, pour les foyers les plus modestes. Cela dit, ne pas oublier qu’il est normal qu’il ne fasse pas 21°C dans la maison en plein hiver.
Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens
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Dans les grandes villes, les transports publics et le vélo devraient y être développés à très grande échelle et la place de la voiture extrêmement réduite. Dans des villes moyennes à petites, le vélo est parfaitement adapté à un grand nombre de déplacements et la voiture pourrait là aussi quasiment disparaître. Enfin, à la campagne, il est beaucoup plus difficile de se passer complètement de voiture. Il faut donc dans ce cas concevoir et produire des voitures beaucoup plus légères (loin des SUV à la mode) consommant très peu, de l’ordre de 1L/100km. L’incitation à l’achat de ce type de voiture peut se faire par une prime à la casse très importante et par l’élévation graduelle du prix du carburant. Avec ce type de voiture fabriquée et utilisée en France, on réduit le chômage (il faut en construire des millions) et on réduit le déficit commercial (moins de pétrole importé) tout en limitant fortement les émissions de CO2.
Pour le vélo, la réponse doit être locale, à l'échelle de la communauté de communes ou d'agglomération. Pour les nouvelles voitures à concevoir et fabriquer, la gestion d'ensemble et le pilotage des industriels doivent être assurés au niveau national.
Les pays prêts à partager les mêmes choix peuvent se regrouper au sein d'un marché unique muni d’un système fiscal unique également et protégé de la concurrence déloyale (des points de vue social et environnemental) des pays non adhérents par des taxes aux frontières. Si aucun pays ne veut nous rejoindre au début de l’aventure, les taxes seraient alors à mettre à nos frontières.
La problématique de l’épuisement graduel des ressources (notamment des énergies fossiles, en premier lieu le pétrole) est à la racine du chômage dans notre société, car moins d’énergie disponible implique moins de machines en fonctionnement et donc moins d’emplois à pourvoir. L’incapacité des économistes et des politiques à raccorder les faits sociaux (chômage) aux faits physiques (contraintes sur l’énergie) est sans doute le drame de notre époque. Pour sortir de ce piège, la seule solution réellement durable est de tirer un trait sur la croissance comme unique objectif à atteindre. Cela ne sera plus possible pour des problèmes de ressources et cela n’est plus souhaitable pour des raisons climatiques et environnementales. Si l’on veut durer comme civilisation, il faut atterrir le plus en douceur possible à un niveau d’extraction de ressources et de pollution compatible avec le taux de renouvellement de la nature. Il y aura donc moins de biens matériels disponibles pour tous, ce qui signifie qu’ils devront être mieux partagés pour que cela puisse être accepté par l’ensemble de la société. En bref, une société réellement durable ne pourra qu’être une société moins inégalitaire.
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