Date de publication : 2019-01-31
Code postal : 78100

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Les finances publiques sont compliquées et peu accessibles à la majorité des citoyens. Pour améliorer l'information aux citoyens, il faudrait commencer par leur donner des clés de lectures, des concepts et des ordres de grandeur. Au delà de cela, seraient à mon avis nécessaires: - Une présentation claire et uniforme, accessible et expliquée, des budgets communaux, départementaux, régionaux, étatique, etc. avec comparaison d'année en année et suivi des déficits réels. - Une présentation des instruments (quels sont les impôts les plus justes, que touchent-ils? quels sont les dépenses de fonctionnement et d'investissement, comment peut-on les classer) Cela s'appelle de la transparence. Pourquoi pas des cours à l'école, des présentations (par ex. vidéo) des choix et des équilibres budgetaires par les maires, les députés, les préfets.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Faire en sorte que le taux effectif d'imposition soit croissant avec le revenu, ce qui est peut-être le cas en théorie, beaucoup moins dans la réalité. Pour faire cela, sur la fiscalité des particuliers: - imposer les revenus du capital à un niveau égale au moins à celui des revenu du travail - imposer le patrimoine à partir d'un certain niveau (par ex.: 100 000€ de patrimoine) - exonérer plus les revenus les plus modestes, déjà touchés par la TVA. Lutter contre les trappes à pauvreté. - arrêter l'érosion des assiettes fiscales des plus nantis sur celle des entreprises - se battre pour mettre en place une taxe sur les groupes internationaux (les GAFA, mais pas seulement !) et lutter contre les transferts immoraux des revenus imposables. - mettre en place avec nos partenaires une taxe sur les transactions financières Sur la communication: - coopérer avec nos partenaires européens et en dehors de l'Europe pour se faire, mettre sous pression les pays diminuant les taux d'imposition, tenter de faire changer le paradigme qui, partout dans le monde, aboutit à une logique de dumping fiscal. - communiquer sur le fait que ni la richesse extrême, ni la pauvreté ne rendent plus heureux, mais qu'une société moins inégalitaire est généralement plus heureuse. - augmenter les taux d'imposition ne fera pas partir les plus riches autant qu'on le dit, beaucoup d'autres raisons entrant en jeu lorsqu'il s'agit de déménager. Cela ne minorera pas non plus, autant qu'on le dit, la capacité d'investissement des entreprises. Changeons de communication, arrêtons les mensonges et basons les déclarations sur des statistiques.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

TVA, CSG

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

réduire le budget de la défense, supprimer des niches fiscales, taxer le capital

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Il faut augmenter les aides universelles (accès aux infrastructures de soin, infrastructures sportives, culturelles) et revoir les aides "paternalistes": celles qui demandent des justifications "morales" pour être acquises, qui ne sont pas demandées à ceux qui ne les demandent pas, et mettre fin à cette injustice. On doit donc diminuer les conditions d'attribution des aides, et/ou diminuer les aides sous conditions. Diminuer et simplifier ces aides et les procédures pour y parvenir, aussi.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Aides aux handicapés

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Education, environnement et transition écologique

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Réfléchir un peu plus sérieusement, et moins passionnément, au revenu universel tel que défendu par le BIEN.