Date de publication : 2019-01-22
Code postal : 33120

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Chaque année, chaque contribuable devrait recevoir une fiche synthétique sur laquelle figure la répartition des sommes qu'il a payées (un peu sur le modèle de la fiche de ce débat qui donne un ordre de grandeur sur 1000 euros de prélèvement). Il faudrait de plus que chaque contribuable soit invité à consulter ce document sur Internet, ce qui lui permettrait par un simple clic d'accéder par arborescence, à un degré de détail des dépenses réelles effectuées : par exemple dans la rubrique éducation, on aurait les salaires des enseignants, des personnels administratifs, des sommes consacrées à l'entretien des bâtiments, des constructions nouvelles etc. Chaque contribuable aurait ainsi une vue assez détaillée de l'utilisation de son argent, aussi bien par grand secteur que par niveau national, régional et local. L'Etat pourrait également demander à chaque contribuable qu'il donne, au moins pour une part de sa contribution, une priorité d'affectation dans les grands domaines d'intervention. C'est aussi une manière de démocratiser le pays que de permettre directement aux contribuables de définir des priorités dans l'affectation des moyens publics. On pourrait aussi imaginer que pour certains projets que l'Etat ne peut pas financer par l'impôt obligatoire, un appel soit lancé au financement participatif des particuliers pour des projets d'intérêt public. Si la somme n'est pas suffisante, les contributeurs seraient remboursés et le projet ne serait pas réalisé sur le modèle de plate-forme de financement participatif. Au contraire, si un certain seuil est atteint, le projet serait réalisé et les citoyens contributeurs pourraient en suivre la réalisation.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Supprimer totalement les impôts indirects, c'est à dire toutes les taxes. Ce sont des impôts injustes, comme l'étaient jadis la gabelle et la dîme. Ce sont des impôts détestés car insidieux, invisibles, payés par astuce : vous avez besoin de tel ou tel produit de première nécessité ? Pour y prétendre, vous devrez payer un impôt. C'est ainsi qu'on dresse les citoyens contre l'impôt qui est pourtant censé les aider, leur faciliter la vie pour le bien de tous. Les citoyens ont l'impression qu'on les vole, qu'on leur prend leur argent de force et par ruse et que certains s'en mettent plein les poches...le gouvernement, les élus, les fonctionnaires. C'est tout l'édifice démocratique qui est sali. Il faut redonner de la justice, de la clarté à l'impôt et rendre le citoyen plus conscient et responsable. Voici comment : Un seul impôt se substituerait à la ribambelle de cotisations et de taxes en tout genre qui a été créée au fil du temps par les gouvernants. Il faut arrêter le réflexe : un problème ? Une taxe ! Un seul impôt, appelé contribution aux services publics serait créé. Payé par tous les citoyens majeurs, uniquement par les personnes physiques, intégralement proportionnel à tous les revenus de la personne, quelle que soit l'origine de ces revenus (salaires, revenus du capital, revenus immobiliers, bénéfices, ventes, honoraires, héritages, gains au jeu etc.). Chaque citoyen serait ainsi responsabilisé, quand il paierait ses impôts, il saurait pourquoi et où irait son argent. Il n'y aurait ni plancher, ni plafond, ni tranches, ni effets de seuil, pas de niches ni d'exonération. Le taux serait déterminé annuellement par un parlement rénové après débat et vote public. Ce taux serait progressif, au moins à partir du revenu médian. Une part de cette contribution serait affectée au niveau national, une part au niveau régional, une part au niveau local. Ainsi chaque contribuable saura ce qu'il paye, pourquoi il paye et il saura aussi que celui qui ne gagne peu paye peu et que celui qui gagne beaucoup paye beaucoup. Il ne faut pas exonérer les pauvres de payer un impôt, car c'est une question de dignité : chacun est susceptible de participer à son niveau, en fonction de ses moyens au bien de la collectivité. Cette contribution ne changera pas la courbe des inégalités de revenus mais aura pour effet, après paiement de l'impôt, de réduire les écarts, de rendre les inégalités moins criantes, moins scandaleuses. Les administrations et les entreprises et associations ou fondations ne paieront plus d'impôts ni de charges. Il faut que seules les personnes physiques payent l'impôt, en conscience. Pour une entité abstraite comme une entreprise ou une administration, payer l'impôt n'a aucun sens, c'est juste une dépense qu'on répercute sur les prix. Ainsi le citoyen qui a déjà payé une première fois son impôt, repaye une deuxième fois par les taxes indirectes, et repaye une troisième fois par l'augmentation des prix et services ! Comment s'étonner que les gens détestent l'impôt et essayent de frauder ? La suppression des taxes, impôts et charges qui pèsent sur les entreprises leur donnera les moyens de changer leur mode de production pour le rendre conforme aux nouvelles orientations : pas de pollution, un management plus humain, des produits de meilleure qualité correspondant aux besoins réels de la population, une économie circulaire privilégiant le local, des investissements innovants. La suppression de la TVA et autres taxes donnera une augmentation du pouvoir d'achat des consommateur et relancera la consommation. La maladie, le vieillissement, l'invalidité, les accidents du travail, le risque de perdre son emploi, sont des maux qui guettent toute la population et qui doivent être financés par tous. Le budget de la Sécurité sociale doit donc être intégré au budget de l'Etat et financé par la contribution applicable à tous les citoyens avec des règles communes. C'est une vraie solidarité collective qu'il faut mettre en place sans dresser les actifs contre les retraités ni les travailleurs du privé contre les fonctionnaires.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

Il faut baisser, puis supprimer purement et simplement toutes les taxes et impôts indirects et tous ceux payés par les personnes morales, associations, fondations, administrations, entreprises.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales|Les dépenses sociales doivent être financées par l'impôt direct. L'augmentation du temps de travail sans coût supplémentaire pour l'employeur jusqu'à 39 heures est possible, car la baisse à 35 heures n'a pas eu les effets escomptés sur le chômage et a entraîné un accroissement du travail "au noir" ou dissimulé. Mais cela n'a rien à voir avec le fiancement des dépenses sociales. Je suis pour la suppression progressive des aides sociales financières et leur remplacement par des services directs à la population. Logement, garde des enfants, formation tout au long de la vie valent mieux que des finacements déresponsabilisants et méprisants.

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Toutes doivent être revues et l'Etat devrait réfléchir et expérimenter des alternatives concrètes. Par exemple, il ne devrait pas être possible de verser une allocation -chômage sans que la personne travaille. Des emplois de service public doivent être créés pour accueillir les chômeurs qui percevront non plus une "indemnité" mais un vrai salaire. En terme de dignité, ce n'est pas pareil. Cela n'empêcherait pas d'accompagner le chômeur dans ces recherches d'un emploi correspondant mieux à ses compétences et motivations. Le secteur privé pourrait également embaucher ces personnes sur des contrats spécifiques permettant notamment de libérer rapidement le travailleur s'il trouve un autre emploi. Autre exemple, toute personne doit pouvoir être logée décemment, sans APL. On pourrait demander aux jeunes de contribuer à la construction de leur propre logement, lequel serait réalisé avec des matériaux locaux économique, non polluants et isolants.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Logement, nourriture, accès aux soins et au travail.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Les réformes devraient se réaliser à volume de prélèvement obligatoire identique. C'est juste une nouvelle répartition, une nouvelle philosophie de la contribution de chacun à l'effort collectif. C'est aussi une nouvelle conception des dépenses publiques et des économies à réaliser.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Une attention toute particulière devrait être portée à l'évasion fiscale, à la fraude fiscale légale, notamment pour les hauts revenus. Si un citoyen ne paye pas ses impôts, il perd une partie de ses droits attachés à la citoyenneté française. Il perd ses biens en France, et si il tente de rentrer sur le territoire, il est appréhendé et enfermé jusqu'à ce qu'il paye ce qu'il doit... Les citoyens disposant d'un patrimoine de luxe (château, collection d'objets d'art, de voitures etc.) pourraient être invités à valoriser ce patrimoine en l'ouvrant au public. Une chose est certaine : sans une vraie réforme fiscale en profondeur, plus juste, plus équitable et plus transparente, tous les autres changements ne seront pas crédibles et seront refusés par le corps social comme un écran de fumée.

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Je n'ai confiance dans aucun représentant pour me représenter car mes choix sont les miens et de personne d'autre.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Il faudrait d'abord réformer profondément les organisations syndicales et professionnelles qui ont besoin d'être démocratisées. Elles ne sont pas représentatives de l'ensemble des acteurs professionnels. La loi devrait définir un cadre statutaire démocratique pour permettre aux citoyens d'être représentés dans le cadre de son activité professionnelle. ou de son groupe social. Des élections professionnels directes seraient organisées auprès de toutes les entreprises, employeurs et inactifs en utilisant la région comme circonscription.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Si l'on ne peut écarter totalement un système de représentants, il faudrait que ceux-ci soient plus transparents sur les choix qu'ils opèrent en rendant compte régulièrement et publiquement de leurs choix et des motifs qui les ont amené à voter tel ou tel texte, à prendre telle ou telle décision., et que pour bon nombre de décisions importantes, ils s'effacent devant des consultations populaires directes.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Chaque mandat est important en soi et doit être accompli pleinement. Le cumul de pouvoir entre les mains d'une même personne est toujours un appauvrissement de la démocratie et de l'efficacité.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Seules des élections à la proportionnelle intégrale (sans seuil) permet de représenter les différentes sensibilités politiques. Mais il faut aller plus loin en ouvrant la possibilité réelle à de simples citoyens d'être candidats, sans pour autant être affiliés à un parti.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Oui

9. Si oui, lesquels ?

Il faudrait supprimer les élus départementaux, réduire le nombre des élus régionaux et supprimer les élus des intercommunalités.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Les citoyens reviendront vers les urnes s'ils ont une véritable offre politique, s'ils voient que les élus font leur travail d'élu honnêtement et les représentent avec dignité, et si eux, les citoyens sont régulièrement consultés et tenus informés des sujets en discussion et de leur portée sur leur vie.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

Le vote blanc doit être compté dans les suffrages exprimés. Des bulletins blancs devraient être mis à disposition des électeurs à côté des autres bulletins. Au-delà d'un certain seuil de vote blanc, par exemple 10%, le vote devrait être invalidé. S'il s'agit d'une élection, personne n'e serait élu, le siège resterait vacant jusqu'aux prochaines élections. S'il s'agit d'une décision, la décision est reportée jusqu'à une nouvelle consultation formulée autrement, après un débat permettant à chaque citoyen de s'informer et de discuter du sujet.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Les citoyens devraient régulièrement être conviés à donner leur avis sur des questions avant le vote d'une nouvelle loi par exemple, par des questionnaires à choix multiples et un système de notation permettant de nuancer les avis. Exclure certaines décisions, en accepter d'autres sur le principes mais dans telles et telles conditions etc. Ces consultations ne seraient donc pas des référendums où l'on répond par oui ou par non à des questions complexes. Certaines de ces consultations seraient de simples avis, d'autres seraient des votes ayant valeur de décision. Pour réaliser ces votations, les nouveaux moyens comme internet seraient largement utilisés, même s'il faut garder à l'esprit que certains citoyens n'ont pas accès à cet outil. Par ailleurs, il faudrait également qu'au niveau local, des assemblées soient régulièrement ouvertes pour que les citoyens puissent s'exprimer et demander aux élus de prendre telle ou telle décision (et non plus se contenter comme c'est le cas aujourd'hui, de pouvoir assister en restant muets et extérieurs aux délibérations des assemblées). Là encore Internet peut être un moyen de faciliter ces expressions des citoyens sur les sujets qui les concernent de près.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Oui

15. Si oui, comment ?

D'abord en rendant les conditions plus faciles à remplir, et en informant les citoyens sur cette possibilité. Les citoyens devraient avoir la possibilité de saisir directement un parlementaire de leur choix pour lui demander d'engager la procédure. Toutefois, je suis hostile aux référendums où l'on ne peut répondre que par oui ou par non. Il faudrait créer un système de votation sur des questionnaires à choix multiples, des système de notation qui permettent de nuancer les réponses. On peut en effet souhaiter qu'un projet se réalise, mais ne pas être d'accord sur le budget, sur le calendrier de réalisation, sur les modalités de son financement, sur sa forme, son esthétique, sur son plus ou moins grand impact sur l'environnement etc.

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Internet offre aujourd'hui de grandes possibilités pour chaque citoyen de s'exprimer sur l'utilisation de l'argent public. Le gouvernement devrait utiliser cet outil pour interroger régulièrement les citoyens sur des points bien précis, indiquant de quoi il s'agit exactement, à quels besoins cela répond, et quelles sont les différentes options possibles. Dans certains cas, il ne s'agirait que d'un avis des citoyens qui devrait toutefois être pris en compte parmi d'autres éléments, dans d'autres cas, ce serait une décision qui serait demandée aux citoyens, ce qui suppose qu'un gros travail d'information ait été fait à l'avance. Par ailleurs, il serait bon que les citoyens puissent annuellement exprimer leurs préférences en matière d'affectation de leurs impôts. C'est aussi une manière pour eux d'exprimer leurs priorités, ce à quoi ils attachent le plus d'importance.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Il faudrait revenir aux fondamentaux de la République qui ont tendance à être totalement oubliés. Indépendance des trois pouvoirs : judiciaire, législatif et exécutif. Aujourd'hui, l'exécutif exerce tous les pouvoirs. Le pouvoir judiciaire a pris trop d'ampleur et n'est plus en connexion avec les citoyens, et le législateur ne fait que discourir. Le CESE est un lieu de recyclage de personnalités sans poste. Le législateur devrait uniquement légiférer. C'est déjà un gros travail, il faudrait qu'il simplifie les lois pour qu'elles soient compréhensibles par tous, qu'il réduise le nombre des lois pour qu'elles soient claires et vraiment appliquées, supprimer les lois obsolètes ou incompréhensibles, ou contradictoires,. La société ne devrait plus être étouffée sous un monceau de textes disparates et contradictoires auxquels plus personne ne comprend rien et qui font la richesse indue des avocats et autres conseillers fiscaux. Le gouvernement devrait se contenter d'exécuter dans le cadre des lois, la politique voulue par le président et les citoyens. Autrement dit, son rôle devrait être uniquement de gérer au mieux les moyens humains et matériels mis à sa disposition pour agir le plus efficacement possible et le économiquement possible. Il pourrait simplement suggérer aux législateurs d'améliorer la loi sur tel ou tel point en démontrant que la loi n'est pas ou plus adaptée aux réalités d'aujourd'hui, ou qu'elle ne prévoit rien pour traiter telle ou telle question. Au législateur d'apprécier en conscience et de décider s'il suit ou non cette suggestion.

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Le CESE devrait être supprimé et reconstruit sur de nouvelles bases. Le gouvernement ne nommerait aucun membre. Les membres (200 au maximum) seraient désignés par les électeurs professionnels, par des élections au plan régional par exemple, sans être obligés d'être affiliés à un syndicat ou à une quelconque organisation. Il serait composé de différents collèges : par exemple un collèges "employés", un collège "employeur", un collège "autres cas d'activité" un collège "inactifs" et un collège "experts" élus par leurs pairs au sein des universités, des grandes écoles, du CNRS, des laboratoires de recherche publics. Le nombre des sièges de chaque collège serait déterminé en fonction de leur nombre réel dans la société (chiffres fourni par l'INSEE). Le CESE serait saisi dès qu'une proposition de loi viendrait en discussion. Son avis serait obligatoire, et il disposerait en outre d'un droit de veto pour les dispositions qu'il jugerait "dangereuses" pour l'environnement, la paix sociale ou l'économie. Il devrait dans ce cas faire une contre-proposition soumise sans délai au législateur. Si le Sénat devait être maintenu, il devrait être profondément transformé : renouvèlement par moitié pour des mandats plus courts. Les sénateurs seraient élus à la proportionnelle dans le cadre de chaque Région. 10 % d'entre eux seraient des citoyens tirés au sort. Le Sénat ainsi renouvelé pourrait avoir le dernier mot en ce qui concerne les lois portant sur les collectivités territoriales. Il n'est pas sain que la collectivité dépense de l'argent public pour une assemblée qui n'a aucun pouvoir réel, si ce n'est de freiner, de ralentir, de critiquer sans prendre ses responsabilités devant le pays. L'assemblée nationale serait profondément transformée également, avec 10% de députés tirés au sort parmi les citoyens, avec une élection des députés à la proportionnelle intégrale et une prime à la majorité pour lui donner une cohérence. La présence des élus aux délibérations et votes serait obligatoire sauf maladie, l'absence non justifiée serait sanctionnée par une retenu sur salaire immédiate, cette retenue serait doublée en cas de récidive aucours d'une année, puis un avertissement officiel et public serait donné à l'élu. En cas de récidive, il serait purement et simplement radié des effectifs.

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Rappeler régulièrement à l'école et dans tous les établissements publics les principes fondamentaux de la laïcité : la religion de chacun est respectée, mais doit restée une affaire privée, tout prosélytisme est interdit sur la voie publique et dans les établissements publics, ainsi que les signes ostentatoires de religion qui sont assimilés à des moyens de prosélytisme ou propagande. Pas un centime d'argent public ne doit être affecté à la construction d'un édifice religieux ou à la pratique d'une religion. Il est interdit de prétendre contraindre une personne à adopter telle ou telle religion ou idéologie ou philosophie. Les droits des citoyens sont indépendants de leur religion ou philosophie.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Rappeler ces valeurs régulièrement à l'école, dans tous les lieux d'enseignement et dans les établissements publics.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Donner un contenu concret à cet engagement en incitant par exemple les citoyens au bénévolat dans un cadre défini, laïc, républicain.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Le dévouement envers ceux qui sont touchés par une catastrophe ou par un accident de vie : décès d'un proche, maladie, handicap. L'Etat devrait s'efforcer d'encourager, d'aider à l'émergence de nouvelles formes de solidarités effectives, pas seulement proclamées.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Faciliter la vie à ceux qui oeuvrent en ce sens. Il y a déjà beaucoup de personnes qui font un vrai travail bénévole et ne sont guère reconnus : les élus des petites communes par exemple, les membres d'associations, les bénévoles en général, dont les efforts ne sont pas reconnus.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

La relation avec les pouvoirs publics se déshumanisent jour après jour. La robotisation entraine une perte de relation et d'échange près du terrain. De nombreux services publics sont aujourd'hui privatisés et obéissent aux impératifs de la logique du moindre coût. Ils deviennent éloignés du terrain, des gens. Leur nom sont peu évocateurs, ils changent de logo et ont des discours séduisants qui masquent mal leur éloignement des citoyens. La Poste est devenue une entreprise. EDF n'est plus là, pas plus que GDF. Electricité de France, ça parlait à tout le monde, pourquoi changer ces noms ? Les citoyens perdent leurs repères et ne savent plus qui fait quoi ni pourquoi. On reçoit des messages par mail qui nous enjoignent de relever nous-même notre compteur, impossible d'y répondre, impossible d'avoir un interlocuteur, vous n'avez qu'une boîte vocale qui ne comprend rien à vos explications ou à vos difficultés et vous répète inlassablement le même message stéréotypé. On a l'impression d'être dans un entonnoir où l'on nous pousse là où on veut nous faire aller. Tant que tout cela ne changera pas, il ne pourra pas y avoir d'engagement citoyen, il y aura même du sabotage, de la dégradation par frustration et colère.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Le non respect du tri des ordures ménagères m'agace. Mais je ne suis victime d'aucune incivilité directe.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Informer, expliquer, comprendre la source de ces incivilités, sanctionner la récidive à proportion de la faute commise. Ce terme d'incivilité est peu précis. Ou un comportement est fautif ou il ne l'est pas. Pour le reste, c'est aussi une question de bien vivre ensemble. Les pouvoirs publics ne font rien pour favoriser de meilleures relations entre les gens. Les inégalités se creusent, les relations se raréfient, se durcissent.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

S'emparer des outils que la collectivité publique lui donnera.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Je ne suis témoin d'aucune discrimination ni victime. Le respect et l'acceptation des différences ne se décrète pas, il se construit pas à pas dans le bien vivre ensemble. Il faut retisser des liens entre les communautés que les pouvoirs publics ont laissés se créer par négligence ou facilité.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Lutter réellement contre les inégalités, permettre à chacun de se réaliser et de se sentir chez lui dans notre pays, sans ressentiment, sans colère, sans frustration. Sans avoir l'impression d'une standardisation à marche forcée, sans coupure entre les groupes sociaux, les cultures, les niveaux de revenus, les goûts, la langue.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Oui

32. Si oui, lesquelles ?

Dans le principe, il ne devrait pas y avoir d'argent public donné. Tout moyen public devrait être attribué en nature et avec contrepartie. On ne verse plus d'APL, on vous propose un logement et on vous invite à participer physiquement à sa construction, si c'est possible, sinon, à donner une aide à la collectivité en fonction de vos compétences. On ne vous verse pas d'argent pour isoler votre logement le rénover ou le rendre moins polluant, la collectivité réalise directement la prestation, vous n'avez pas spécialement de contrepartie à donner si ce n'est de subir le désagrément des travaux, parce dans ce cas, c'est un impératif des pouvoirs publics au regard de l'urgence de la transition énergétique. Si vous êtes sans travail, on vous donne un emploi de service public et vous percevez un salaire en attendant de trouver vous-même un nouvel emploi correspond à vos compétences et motivations. Si vous ne faites rien, vous n'avez rien, ni aide, ni argent public. La solidarité n'est pas un droit absolu, c'est un échange, une main tendue à ceux qui ont moins de chance que la moyenne, jusqu'à ce qu'ils repartent du bon pied et retrouvent leur place dans la société. cette manière d'agir n'est pas méprisante, elle ne transforme pas les gens en mendiants institutionnels, elle donne un "coup de main" à ceux qui en ont besoin ponctuellement. En revanche, toute personne qui travaille doit pouvoir vivre de son travail sans avoir besoin d'être en permanence aidée par les pouvoirs publics. C'est un objectif important pour un gouvernement de s'en assurer régulièrement. cela implique de traiter la question des entreprises qui ne doivent pas être libres de fixer les rémunérations comme elles l'entendent, ni de recruter des étrangers, parfois en situation irrégulières pour des motifs strictement économiques (main d'oeuvre plus vulnérable, donc moins chère). De même l'interdiction absolue de loger des personnes dans des logements indécents, insalubres, ou dans des conditions anormales.

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Pendant des décennies, il n'y a pas eu de véritable politique migratoire. On laissait les émigrés s'installer dans des "ghettos" à la périphérie des villes pour ne pas être en contact avec eux. Mal payés, mal considérés, mal intégrés, ces personnes étaient livrées à elle-mêmes, ils restaient entre eux. Aujourd'hui, c'est encore trop souvent vrai. Cela arrage bien les patrons qui trouvent une main-d'oeuvre vulnérable, peu encline à la syndicalisation et à la contestation, trop contente d'avoir un emploi, alors que la plupart d'entre eux n'en ont pas et n'en auront jamais. On les loge dans des tours et des barres, on leur donne des allocations parce qu'on en a les moyens. Ils restent là parce qu'ils n'ont plus le moyens de revenir dans leur pays ou, plus souvent, parc qu'ils n'y ont plus leur place et qu'ils ont pris l'habitude de cette vie oisive, sans pour autant en être satisfaits. Une économie parallèle se met en place, trafics en tous genres, prostitution, drogues, vols etc. ils survivent, s'installent dans cette mauvaise vie. Ils ne sont de nul part, ni de chez nous, ni de chez eux et se sentent exilés, rejetés, mais ils sont là. Ils ont des enfants, pour eux, c'est pire. ils n'ont pas choisi d'être nés dans ce pays, d'avoir des parents pauvres qui parlent une autre langue que celle qu'on leur apprend à l'école, qui n'ont pas la capacité de les aider à faire leur devoirs, à leur donner des repères car bien souvent, ils sont au chômage, et sont souvent aigris et transmettent cette aigreur à leurs enfants. Il ne faut pas s'étonner que les intégrations réussies soient l'exception. Il ne faut pas s'étonner que ces gens se regroupent en communautés pour se soutenir et se rappeler d'où ils viennent, qui ils étaient, quel langage ils parlaient, quelles coutumes et religion ils avaient. Tous partagent le sentiment d'être piégés dans ce pays où une partie d'entre eux a fait le travail que les Français ne voulaient plus faire jusqu'à ce que les difficultés économiques ne surviennent. Les entreprises qui ont profité abusivement de cette main-d'oeuvre, se retirent et laisse le soin à la collectivité publique de régler les problèmes. Il faut donc avoir une vraie politique migratoire publique pour les nouveaux candidats, mais aussi reprendre le problème à sa source en réparant les erreurs du passé.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Oui, c'est indispensable. Quantitativement et qualitativement. Les conditions doivent être : avoir un emploi, avoir un logement, avoir un minimum de culture française, de compréhension de notre langue, de nos lois, de nos coutumes, notamment de la laïcité et des valeurs de la république.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Freiner l'arrivée de nouveau arrivants. Ne plus tolérer des migrants clandestins. Ne pas leur attribuer d'aide et les inciter à chaque fois que possible à à un retour dans leur pays d'origine. A moyen terme engager des pourparlers avec les pays d'origine pour rechercher ensemble des solutions à leur retour dans de bonnes conditions. A plus long terme, s'engager avec ces pays dans une action bilatérale de coopération pour aider ces pays à fixer leur population chez eux. Tout le monde a le droit de vivre dans son pays, sur son territoire, au sein de son peuple et de sa culture. On ne choisit pas l'exil par plaisir.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Les pouvoirs publics doivent être plus présents auprès des populations en difficulté, quelle que soit leur origine. Plus présents ne signifie pas leur donner plus d'argent, mais être présents, à leur écoute pour voir ce qu'il est possible de construire ensemble. Chaque cas est particulier. Pour certains, le retour sur leur terre natale est possible, pour d'autres non. Pour ces derniers, l'intégration sera la solution. Elle se fera à travers des chances égales à celles des citoyens Français plus anciens, d'accéder à un logement, un emploi, une éducation, un niveau de compétence qui autorisera leur ascension sociale. C'est donc un ensemble de mesures à mettre en place pour changer ces quartiers, ces communes, ces ensembles.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

La démocratie n'est pas que l'affaire des pouvoirs publics et des institutions. La démocratie doit aussi être développée par l'incitation et par la loi dans les entreprises. Les salariés devraient pouvoir être informés de ce qui se passe dans leur entreprise et participer aux décisions. Les entreprises ne devraient plus pouvoir être vendues au plus offrant, avec des salariés transformés en esclaves qu'on vend sur le marché. Le management participatif devrait devenir la règle, sans passer forcément par la case syndicat ou comité d'entreprise. Le dialogue direct avec les salariés et collaborateurs devrait être institué et contrôlé par les pouvoir publics, de même que le respect des règles du droit du travail, la sanction des embauches illégales, des détournements de la loi et des échelles de rémunération aberrantes.

Grand débat - organisation de l'Etat et des services publics

1. Que pensez-vous de l'organisation de l'Etat et des administrations en France ? De quelle manière cette organisation devrait-elle évoluer ?

Toute l'organisation administrative est à revoir. D'abord la rendre plus simple : un niveau national pour répondre aux besoins communs des citoyens de notre pays, un niveau régional pour les décisions qui peuvent être prises au niveau régional, un niveau local pour les décisions de proximité. Il faudrait supprimer le niveau départemental, définir clairement les compétences régionales pour éviter l'inflation des compétences facultatives coûteuses et souvent inutiles ou en rivalité avec le niveau national. Il faudrait pas ailleurs en finir avec le niveau de décision communal pour créer un niveau local correspondant à la population agglomérée. On supprimerait ainsi ces limites administratives aberrantes ou en changeant de rue, vous ne bénéficiez plus des mêmes services, vous ne votez plus pour élire vos représentants. Il est très simple de créer un nouveau niveau de décision local qui regroupe tous les habitants d'une même agglomération, avec des antennes de quartier pour les grosses collectivités. Du même coup, on supprimerait les intercommunalités, source de doublons et de gaspillages de moyens, source d'oppositions et de rivalités stériles. Il faudrait aussi changer la fonction publique, changer le statut des fonctionnaires, le rendre plus souple, plus polyvalent au lieu d'enfermer les fonctionnaires dans des corps, des cadres d'emplois ou des filières dont ils ne peuvent sortir. Changer le mode de rémunération qui devrait se faire en fonction des résultats et non plus de l'ancienneté. Les fonctionnaires ne devraient être affectés qu'à des missions exigeant d'être accomplies par des fonctionnaires. Pour déboucher les wc de l'école ou faire une étagère, on n'a pas besoin d'un fonctionnaire.

2. Selon vous, l'Etat doit-il aujourd'hui transférer de nouvelles missions aux collectivités territoriales ?

Non

3. Si oui, lesquelles ?

L'Etat doit se concentrer sur ses missions fondamentales, il reste le garant de l'unité de la Nation. Donner une trop grande autonomie aux régions et au niveau local peut conduire à l'éclatement du pays en factions rivales, voire dégénérer en guerre civile. Je suis favorable à la réunification des trois fonctions publiques en une seule. Là encore, on évitera les doublons, les organismes de formation qui forment les uns et pas les autres, les petites guerres entre les fonctionnaires d'Etat et les autres etc.

4. Estimez-vous avoir accès aux services publics dont vous avez besoin ?

Oui

5. Si non, quels types de services publics vous manquent dans votre territoire et qu'il est nécessaire de renforcer ?

J'ai bien l'accès, mais cela me donne l'impression d'un désengagement progressif. Lorsque nous avons voulu obtenir notre carte grise, nous sommes allés à la sous-préfecture locale. Là on a été accueillis par des hôtesses qui nous ont invité à aller sur Internet pour faire notre démarche. Les citoyens font le travail, payent une taxe et en fait, n'ont aucun service. Après tout, nous n'avons jamais demandé à avoir un certificat d'immatriculation ! A quoi cela sert-il vraiment ? Si c'est pour lutter contre le vol, il y a peut-être d'autres moyens à inventer, plus simples, plus efficaces, moins intrusifs et moins chers.

6. Quels nouveaux services ou quelles démarches souhaitez-vous voir développées sur Internet en priorité ?

Les services publics sur Internet, c'est pratique, mais cela a ses limites. Cela ne doit pas se réaliser au détriment du dialogue et de l'humain. Il me semble que l'Etat devrait mettre en place une plate-forme d'information indépendante des groupes financiers et d'une presse payée par les mêmes groupes. Les citoyens peuvent choisir des journaux ou sites d'opinion, mais devraient avoir une base d'information factuelle à leur disposition, non seulement sur ce qui se passe dans leur pays, leur région et le monde, mais aussi sur les produits de consommation courante. La publicité envahit tout et plus personne ne sait ce qui est vrai ou faux. En plus de cette plate-forme d'information objective, il serait bon que l'Etat mette en place une plate-forme de réseau social. L'importance prise par facebook, twetter et compagnie font oublier que ce ne sont pas de services publics mais des sociétés qui font d'énormes bénéfices sur le dos de ses utilisateurs. Un Etat citoyen devrait s'emparer de ces technologies et proposer des moyens de communiquer et des applications citoyennes gratuites, sans publicité, sans idéologie, mais fondées sur des valeurs républicaine d'égalité, de solidarité, de respect mutuel, de laïcité et d'indépendance financière.

7. Avez-vous déjà utilisé certaines de ces nouvelles formes de services publics ?

Non

8. Si oui, en avez-vous été satisfait ?

None

9. Quelles améliorations préconiseriez-vous ?

Le regroupement dans un même lieu de plusieurs services est certainement une bonne idée (à condition que cela ne soit pas un prétexte pour éloigner les services des citoyens). Cela permettrait une synergie entre services, et le citoyens pourrait obtenir plusieurs services, sans avoir à changer de lieu.

10. Quand vous pensez à l'évolution des services publics au cours des dernières années, quels sont ceux qui ont évolué de manière positive ?

La poste, la sécurité sociale. Par contre, je regrette le passage du CCP à la banque postale qui est, en dépit de son discours, une banque privée qui veut surtout nous vendre des emprunts et des services payants pas forcément utiles.

11. Quels sont les services publics qui doivent le plus évoluer selon vous ?

L'éducation nationale. Au début du 20 ème siècle, l'école laïque, gratuite et obligatoire a été un effort collectif très important qui a permis une transformation de la société. Aujourd'hui, la collectivité publique devrait faire un effort comparable : créer un grand service de formation tout au long de la vie. On ne peut plus continuer à ne former que les enfants, les sciences et techniques évoluent trop vite aujourd'hui. Il faut donc repenser tout le modèle de la formation, depuis l'école, le collège, l'université en passant par la formation des adultes. C'est à ce prix que l'on pourra réconcilier les élèves avec les enseignants, avec les parents et la formation avec l'entreprise et les citoyens. Il faut tout reprendre : contenu des programmes, méthodes d'enseignement, moyens matériels et humains. les enseignants ne devraient plus être coupés du monde réel comme aujourd'hui, ils devraient avoir des périodes de travail dans l'entreprise pour mieux comprendre l'impact de leur enseignement. Des professionnels dont ce n'est pas le métier d'enseigner devraient pouvoir ponctuellement intervenir dans les établissements d'enseignement pour montrer aux élèves la réalité de leur métier, les problèmes et difficultés auxquels ils sont confrontés, les défis à relever. L'apprentissage devrait être généralisé pour que la formation ne soit pas que théorique mais s'appuie aussi sur des compétences pratiques.

12. Connaissez-vous le "droit à l'erreur", c'est-à-dire le droit d'affirmer votre bonne foi lorsque vous faites un erreur dans vos déclarations ?

Non

13. Si oui, avez-vous déjà utilisé ce droit à l'erreur ?

Non

14. Si oui, à quelle occasion en avez-vous fait usage ?

None

15. Pouvez-vous identifier des règles que l'administration vous a déjà demandé d'appliquer et que vous avez jugées inutiles ou trop complexes ?

None

16. Faut-il donner plus d'autonomie aux fonctionnaires de terrain ?

Oui

17. Si oui, comment ?

None

18. Faut-il revoir le fonctionnement et la formation de l'administration ?

Oui

19. Si oui, comment ?

None

20. Comment l'Etat et les collectivités territoriales peuvent-ils s'améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté ?

None

21. Si vous avez été amené à chercher une formation, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

22. Si vous avez été amené à scolariser votre enfant, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

23. Si vous avez été amené à chercher un emploi, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

24. Si vous avez été amené à préparer votre retraite, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

25. Si vous avez été amené à demander un remboursement de soins de santé, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

26. Si vous avez été amené à faire une demande d'aide pour une situation de handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

27. Si vous avez été amené à créer une entreprise, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

28. Si vous avez été amené à recruter du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

29. Si vous avez été amené à former du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

30. Si vous avez été amené à rémunérer du personnel, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

31. Si vous avez été amené à mettre fin à votre activité, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

32. Si vous avez été amené à recruter une personne portant un handicap, pouvez-vous indiquer les éléments de satisfaction et/ou les difficultés rencontrés en précisant, pour chaque point, l'administration concernée :

None

33. Y a-t-il d'autres points sur l'organisation de l'Etat et des services publics sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

None

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

La pollution de l'air, des océans et la chute de la diversité des espèces vivantes sont essentiels

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Engager le pays dans une démarche concrète impliquant tous les acteurs : citoyens, institutions et entreprises. Proposer à chaque pays de travailler ensemble concrètement, sur cette démarche mondiale.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Non

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

None

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

J'essaye de consommer de la nourriture bio ou naturelle et locale, je limite les emballages non recyclables, je réutilise les objets, j'utilise mes pieds et mon vélo le plus souvent possible. Je conduis souplement, je roule assez lentement, ma voiture consomme peu.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Les transports en commun devraient être moins polluants, plus pratiques et moins chers. Le train est inabordable par rapport à la voiture. Les bus sont souvent polluants. La prise en charge complète de l'isolation des maisons et bâtiments par l'Etat pourrait être un bon moyen de faire baisser la pollution due au chauffage et relancerait l'emploi dans le bâtiment. Ce pourrait être l'occasion de rénover les bâtiments vétustes ou menaçant ruine pour éviter des drames comme celui de Marseille. Cela donnerait du travail à des chômeurs Français.

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Prise en charge directe des travaux d'isolation et de changement de chauffage par l'Etat via des entreprises agréées. D'abord sur la base des demandes volontaires, puis d'une manière systématique, après contrôle de la pollution évntuelle des installations de chauffage au-delà d'un seuil de tolérance. Cela pourrait commencer par les immeubles des villes puis, progressivement s'étendre aux maisons individuelles.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Non

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Si l'Etat prenait entièrement à sa charge la dépose de mon chauffage central à gaz et le remplaçait par une pompe à chaleur, pourquoi pas...

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Oui

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

J'utilise déjà ces solutions que sont la marche à pied, le vélo, la réduction des déplacements en voiture.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

Le vélo|Les transports en commun|Le transport à la demande

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

En ce qui concerne les transports en commun locaux, la collectivité locale semble le moyen le plus efficace, mais pour les trains et les bus longue distance, la région et l'Etat sont mieux placés.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Donner l'exemple. C'est lorsque nous aurons transformé notre propre pays dans ce domaine qu'on pourra montrer aux autres pays nos résultats et expliquer comment nous avons fait. Les discours ne servent à rien, ce sont nos actes collectifs réussis qui donneront envie aux autres pays de faire comme nous.

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Il faudrait lancer une vaste campagne pour transformer les transports : la suppression pure et simple des poids-lourds sur nos routes et autoroutes devrait être un objectif à terme. Cela suppose de légiférer pour réduire progressivement la circulation de ces engins dangereux, polluants, abîmeurs de chaussée, mais aussi de faire des travaux faisant obstacle à ces poids-lourds. Cela suppose une politique d'accompagnement des sociétés de transport pour faire évoluer leur parc vers de petits véhicules moins polluants. Il faudrait là aussi un engagement fort de l'Etat pour financer cet effort de reconversion, pour interdire l'accès des poids-lourds sur le réseau secondaire, pour mettre en place des solutions alternatives moins polluantes pour les transports telles que les canaux, le cabotage côtier, le fret ferroviaire, les autoroutes ferroviaires etc. Cela passe aussi, à plus long terme par l'aide à la création de circuits-courts, dans tous les domaines, non seulement pour la nourriture, mais aussi pour les produits industriels. Par ailleurs, on ne parle pas assez de la pollution de l'agriculture et des industriels. Là aussi, il faut désormais que les entreprises soient astreintes à produire d'une manière non polluante. L'aide financière de l'Etat sera indispensable pour une reconversion de ces entreprises, à la fois sur le plan technique mais aussi sur le plan humain par la formation et par l'accompagnement aux changements que cela implique (éclatement des unités de production en petites unités, plus proches des domiciles des salariés par exemple). Toute la production devrait être impactée par la démarche, sans que l'Etat cède au chantage à l'emploi. Lutter contre la pollution peut au contraire être un immense chantier de rénovation des entreprises, des bâtiments et des machines. Cela permettra à des millions de chômeurs de retrouver du travail, de la dignité, et à l'Etat de faire des économies, cela sera aussi l'occasion d'inventer de nouveaux procédés de production et d'innover dans un domaine prometteur au plan mondial. Pour l'agriculture, le retour à une agriculture fermière, respectueuse de l'environnement est une urgence. Là aussi, cela ne pourra pas se faire sans l'aide de l'Etat pour financer et accompagner la reconversion d'une agriculture devenue quasi industrielle. Une réforme agraire sera nécessaire pour revenir à de petites superficies travaillées par des familles et de petites exploitations à taille humain. C'est ainsi aussi que l'on luttera contre la désertification des campagnes et qu'on pourra construire un nouvel habitat, avec des services (publics, commerciaux, culturels et de loisirs), des espaces naturels, des potagers, des artisans, une population qui vit à proximité de son travail où les piétons et les vélos sont rois et les voitures ou motos/scooters reléguées en périphérie. C'est un nouvel urbanisme à construire avec la population, avec les savoir-faire et les matériaux locaux. De nouvelles villes à vivre sainement.