Date de publication : 2019-02-03
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Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Peut-être pour ceux qui ne payent pas leurs impôts en ligne leur adresser un courrier personnalisé et pour les autres via le site impôt.gouv leur envoyer un mail les informant de la répartition des impôts au moment du budget de l'Etat.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Limiter les niches fiscales pour les plus riches et trouver le moyen pour que les grands groupes y compris étrangers installés en France payent leurs impôts comme tout le monde (même si leur siège social est à l'étranger). Tout mettre en oeuvre au niveau européen pour éviter les évasions fiscales et ce avant 2020 (transparence et coopération entre pays). Il est urgent d'agir au niveau européen pour qu'il y ait plus d'équité. Sanctionner non seulement les fraudeurs mais également ceux qui leur facilitent la tâche (banques, avocats etc ...)

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

La TVA est l'impôt le plus injuste, il faudrait l'abaisser sur les produits de première nécessité et laisser une TVA à 20% sur les autres produits

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Diminuer les dépenses au sommet de l'Etat et reverser cet argent pour financer les dépenses sociales et les services publics.

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Les allocations familiales pour les plus riches doivent être supprimées.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Prendre davantage en compte les personnes handicapées et les personnes âgées. Mettre fin aux déserts médicaux et redonner aux hôpitaux les moyens de fonctionner correctement tout en contrôlant les dépenses. Mettre plus de moyens dans la prévention auprès des jeunes (remettre en place une police de proximité présente non pas pour la répression mais pour rétablir un lien social avec la jeunesse dans les quartiers, redonner des moyens aux associations et former davantage d'éducateurs de rue).

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

La santé et l'éducation. Notre service de santé était un service qui permettait à chacun d'accéder a des soins de qualité et dans un secteur géographique limité. Actuellement, nous manquons cruellement de généralistes et de spécialistes. La fermeture des hôpitaux dits peu rentables accentue encore ce problème d'accès au soin, en particulier pour les personnes dépendantes âgées et/ou sans véhicule. Des régions entières sont devenus un désert médical obligeant les personnes qui en ont les moyens à se rapprocher des villes... mais laissant les autres encore plus démunies. De plus en plus de gens n'ont plus les moyens (matériel et/ou financiers) de se soigner ce qui pour un pays développé me semble inacceptable. L'éducation nationale est confrontée à des problèmes de plus en plus fréquents de violence et de mal être des enfants et des adolescents. Les institutions médico-sociales ne jouent plus leur rôle, les CMPP sont dépassés et débordés, la psychiatrie n'a plus les moyens ... Il devient urgent de réfléchir à un maillage territorial avec des partenariats entre Education Nationale, services de soin et services éducatifs. De plus en plus de jeunes sont en grande souffrance et cette souffrance s'exprime par des passages à l'acte au sein de l'institution scolaire, institution qui a de plus en plus de mal à faire face et à se faire épauler par des professionnels de santé. Service public, elle se doit d'accueillir tout le monde et se trouve confrontée quotidiennement à une diversité de situations et de public qu'elle a de plus en plus de mal à gérer. Les équipes se mobilisent pour maintenir un climat scolaire apaisé mais ont de plus de mal à comprendre le sens de leur mission première et nombreux sont les personnels qui craquent (et pas uniquement les enseignants).

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

J'aimerai qu'on puisse enfin s'attaquer aux privilèges en particulier concernant les retraites des parlementaires et de nos anciens présidents : pourquoi un député ne cotise t-il qu'à hauteur de 12 % et que le reste est pris en charge par l'Etat donc par les citoyens ? 6 ans en tant que sénateur ouvre droit à une pension de 1932 euros , 5 ans pour un député européen à 1400 euros .... (et 42 ans en tant qu'ouvrier ouvre droit à combien ?). A l'heure où l'on parle de supprimer les régimes spéciaux pourquoi eux seraient-ils épargnés ? Je trouve également inadmissible que nous continuions à payer autant pour nos anciens présidents qui peuvent cumuler plusieurs pensions s'ils ont occupé plusieurs postes même peu de temps. Droit pour eux à la retraite à 60 ans ... (et pour le citoyen lambda 62 voir plus ...). Conservation des avantages en nature payés par le contribuable : logement de fonction meublé et équipé, voiture de fonction avec 2 chauffeurs, collaborateurs, gratuité des transports publics (avec accès bien sûr en 1ere classe), policiers pour assurer leur sécurité etc ... N'ont-ils pas les moyens de payer eux-même ce dont ils ont besoin ? On demande au peuple de se serrer la ceinture, de travailler plus est-ce ça la justice sociale français ? 6 ans en tant que sénateur ouvre droit à une pension de 1932 euros (et 42 ans en tant qu'ouvrier ouvre droit à combien ?). Toutes ces dépenses pourraient être reversées dans les caisses de l'Etat pour améliorer les services publics et rembourser la dette. Concernant les retraites des citoyens, surtout s'il y a allongement du temps de travail et du temps de cotisation, que tout travailleur puisse avoir le choix d'une cessation progressive d'activité en fonction de son âge et de son état de santé (à partir de 55 ans) sans être pénalisé sur sa pension et sa durée de cotisation.