Date de publication : 2019-01-26
Code postal : 18320

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Présenter de façon claire et transparente la destination de chaque euro prélevé au travers d'une taxe ou d'un impôt.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Une taxe ou un impôt est prélevé dans un but précis. Il y a des taxes généralistes qui vont financer le fonctionnement global de l'état, la redistribution. Il y a des taxes spécialisées comme l'a par exemple été la "taxe carbone" tant décriée, mais dans un tel cas, elle doit aller uniquement ce pourquoi elle est prélevée : la lutte contre le réchauffement climatique, l'efficience énergétique... Il ne doit y avoir en aucune manière de redirection d'une taxe vers un autre budget. Un impôt me semble juste lorsqu'il est compris (nous savons comment et pourquoi il est utilisé), qu'il est bien utilisé (ce pourquoi il est destiné), et qu'il est proportionné.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

La réponse générale à une telle question se voudrait : les impôts injustes. Mais il faut alors définir les impôts injustes. Il s'agit peut être ceux qui ne sont pas supportable par une personne, il s'agit alors d'un problème de proportionnalité de l'impôt envers les moyens d'une personne. En terme de justesse de l'impôt, il faut probablement regarder sa vocation et son utilité pour la société. Dans une société idéale, où la peur de l'autre n'existerai pas, où son voisin serait un ami, alors les dépenses liées à la défense, aux armements, à se protéger.... n'existeraient pas et tout cet argent serait alors investit pour le bien de chacun. Mais c'est un voeu trop pieu pour qu'il se réalise.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales|Augmenter les impôts : peut être, mais les bons.

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Il est probable que certaines aides sociales ne soient pas utiles. Ma réflexion va porter sur une vue plus globale de la situation de notre planète et de sa population. Avoir une politique d'aide fiscale à la natalité ne me semble plus une bonne voie, ni une nécessité. En effet, l'augmentation de la population ne va faire que croître la consommation des ressources naturelles, et d'augmenter le réchauffement climatique. Il faut peut être prendre en considération que les jeunes qui fuient l'Afrique et les autres zones de guerre ou en périls climatiques sont aussi nos enfants et sont à même de devenir la richesse de notre pays et de l'Europe. Alors certes, cela nécessite de revoir totalement notre façon de voire notre civilisation, nos sociétés. Je pense que simplement, un problème globale doit avoir une réponse globale, que les individualités n'ont plus lieu d'être, qu'aider son prochain (que cela soit son voisin, ou une personne fuyant la guerre, la sécheresse ou la submersion de son village ou de île) doit se faire sans prendre en considération la couleur de la peau, l'origine, la religion. Donc sur cette pensée humaniste, les allocations familiales si elles peuvent aider des personnes, elles ne doivent plus être une incitation à notre natalité. Il y bien d'autres enfants de part le monde à aider. Faire plusieurs enfants, dans notre société moderne relève d'un choix qu'il faut assumer et faire au regard de ses moyens.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Les personnes en réelles difficultés : les personnes dépendantes, le handicap notamment. La personne qui devient dépendante, surtout jeune perd énormément : son emploi, des ressources, sa vie sociale et familiale est atteinte. Les aidants ne sont que peut aidés. Par exemple les heures payées à un aidant familiale dans le cadre d'une PCH ne sont même pas payées au smic, c'est dérisoire. Les familles monoparentales également, assumer seul(e) la charge d'un enfant ou d'une personne dépendante.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Répondre à cette question n'est pas évidente sans la connaissance exhaustive des impôts actuels et de leur utilisation. Mais payer plus d'impôt peut aussi se traduire par le choix d'en payer un d'une façon plus importante parce que l'on est conscient d'un enjeu, et de vouloir payer de façon moindre un autre impôt parce que l'on le jugera inutile ou que ce pourquoi il est prélevé ne semble pas une priorité.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Un autre exemple d'incitation fiscale et sociale : celui du tabac par exemple : s'il coûte à la société en terme de dépenses publiques, l'usage de cette drogue doit pouvoir être réduite à son minimum. Alors il n'est pas question d'en venir à une prohibition, mais au même titre que la consommation d'alcool lors d'un accident de la route conduira les assurances du conducteur à ne pas forcément prendre en charge tous les impacts financiers, la consommation régulière de tabac devrait être prise en compte dans la prise en charge des frais de santé causé par l'usage du tabac. Si il est tout à fait concevable que l'état aide à l'arrêt du tabac, l'incitation par une moindre prise en charge des conséquences de la consommation de tabac peut être un autre levier. Il s'agit aussi de la responsabilisation de chacun. Il y a des comportements vertueux, et d'autres non. En réaction aux propositions du recul de l'âge de la retraite : Pour avoir fait des études supérieures et commencé à travailler à 25 ans. Je ne serais à la retraite qu'à 67 ans (encore 24 années minimum de travail...) , soit 10 ans plus tard que mes parents. Or, je ne sais pas comment sera ma condition physique pour pouvoir travailler jusqu'à 67 ans. Et probablement faut il revoir globalement la façon dont on peut travailler selon son âge. Lors de mes premières années de travail, je pouvait travailler longuement car sans contraintes familiales ni enfants. Lorsque vient un enfant, les priorités changent, lorsque survient le handicap de mon épouse, elles évoluent encore. J'ai réduit mon activité professionnelle, mais mon activité globale reste importante car si je travaille moins pour mon employeur, je travaille plus pour ma famille. Le partage du travail est a envisager. Entre un "ancien qui travaille moins" et un jeune qui "s'investit", le transfert du savoir peut se faire. Nous pouvons peut être tous travailler un peu moins que nous soyons plus à travailler. Alors si travailler plus longtemps se traduit pas moins de jeune au travail, c'est un non sens. Diplômé d'un Master, j'encourage mes enfants vers des filières courtes et professionnelles pour qu'ils puissent commencer à travailler bien avant moi. Donc non au recul de l'âge de la retraite, le temps de travail peut s'adapter selon son âge et sa situation personnelle. Si mon employeur m'impose de travailler plus, je devrais diminuer à nouveau mon temps de travail pour continuer à m'occuper de mon épouse handicapée et avec mon de ressource au final. Nous y perdrons tous, moi, mon employeur et probablement l'état au travers d'aides sociales et de santé. Je reste conscient que le budget est limité, que l'on ne peut dépenser plus que ce que l'on gagne. Nous avons la chance d'avoir une société juste avec beaucoup de redistribution. Nous avons chacun des difficultés pour lesquelles nous souhaiterions plus d'aides pour passer un cap ou un accompagnement lorsque une situation difficile et pérenne nous affecte. Mais faisons en sorte que chaque euro dépensé le soit bien et pleinement. Que tout le monde fasse un travail de qualité et qu'il n'y ai pas d'argent gâché. En écrivant ces mots les surcoût de l'EPR résonnent car au final, les malfaçons, les retards, les surcoûts seront payés par la collectivités et par tous les citoyens. C'est ce genre de mauvais usage qui n'est pas acceptable.

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

L'environnement de notre planète est un et indivisible. Faire un choix dans les propositions précédentes est comme devoir choisir entre ses enfants.

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

Voici une proposition concrète dans le domaine du réchauffement climatique, des économies d'énergies, de la production d'énergies renouvelables : La lutte contre le réchauffement climatique doit se traduire par une véritable orientation fiscale dans le domaine de la construction : ce qui va dans le sens de l’économie énergétique, de la sobriété, des économies d'eau... doit être incitée sans faire de distinction entre neuf et ancien. Cela pourrait se faire par la mise en place d'une tva à taux réduit dans tous les domaines, de l'élargissement d'un prêt à taux zéro. Certes ces dispositifs existent, mais ils doivent être élargis et notamment dès la construction et sans à avoir à attendre 2 années après l'achèvement d'une construction. Quelques exemples pour illustrer cette proposition  d'une tva à taux réduite dans le neuf peut offrir plusieurs avantage pour les particuliers : - Pour un même coût qu'avec la tva à taux plein, il va pouvoir investir dans une isolation renforcée et construire une maison encore plus économe. Cette isolation renforcée va permettre de diminuer la puissance nécessaire pour le dispositif de chauffage ou de climatisation. L'impact sur la consommation énergétique sera alors direct : un bâtiment neuf encore mieux isolé et encore plus économe. C'est mettre en place un cercle vertueux, car un dispositf de chauffage moins puissant est moins couteux tant à l'achat qu'à l’usage. L'économie sur son achat va pouvoir être réinvestit dans l'isolation, des meilleurs fenêtres ou un récupérateur d'eau de pluie... Le choix d'une tva à taux réduite ou le prêt à taux zéro (ou tout autre dispositif incitatif) doit être orienté vers l'ensemble des éléments qui sont liés à la performance énergétique d'un bâtiment ou à sa capacité à être économe en eau par exemple. Ainsi différentier tout ce qui va relever de l'isolation, l'étanchéité, de dispositifs de chauffage à énergie renouvelable, de récupération d'eau, de production d'énergie renouvelable... La tva peut donc permettre d'orienter les choix : les radiateurs électriques à effet joules n'ont pas d'intérêt et une tva à taux réduit pour ces équipements n'a pas de sens. Alors qu'un chauffe eau solaire a directement un impact et devrait bénéficier dès la construction d'une tva à taux réduite. Or aujourd'hui, il est possible de faire construire une maison en l'équipant d'un chauffe eau classique qui est peu cher. Au bout de deux ans, il sera remplacé par un chauffe eau solaire ou thermodynamique avec une tva à taux réduite. Mais cela est un non sens : le premier appareil aura été produit, installé et utilisé peu de temps. Juste le temps d'attendre deux années pour pouvoir installer un appareil efficace, économe et plus respectueux de l'environnement. Le décalage dans le temps de l'incitation fiscale au travers de la tva n'est pas logique au regard de l'enjeu climatique et énergétique. Généraliser aux constructions neuves l'installation de production d'énergie renouvelable, lorsque les conditions d'orientation des toitures le permettent. Là encore, la tva à taux réduit prendra tout son sens en permettant dès la construction d'investir dans des unités de productions d'électricité. Le particulier n'aura pas à payer la surface de tuiles qui sera destinée à l'installation photovoltaïque, c'est une double économie : le coût de la couverture est moindre, la tva adaptée permet de réellement inciter à l'investissement. La généralisation d'installations photovoltaïques réparties sur le territoire avec une production au plus proche de la consommation. Si le particulier n'a pas le budget pour pouvoir faire ces investissements, que cela puisse être pris en charge par les entreprises de production d'énergie. Si le coût d'un EPR était investit dans des milliers d'installations photovoltaïques, les économies pour les particuliers seraient démultipliées. Diminuer le taux de tva aura certes un impact sur les finances de l'état, mais il faut envisager ce coût comme un investissement sur l'avenir : En disposant de plus en plus de bâtiment véritablement très performant, la demande énergétique globale doit à minima se stabiliser et à grande échelle d'atteindre l'objectif de fermeture des unités de productions d'électricité de type centrale à charbon, gaz ou l'importation d'électricité ainsi produite. Ce sont des enjeux et des objectifs déjà engagés, il faut renforcer les moyens pour les atteindre réellement et rapidement. Les moindres recettes fiscales pour l'état, qui pourront se traduire par des dépenses publiques mais seront dirigées vers la lutte contre le réchauffement climatique doivent être comptabilisées différemment au regard des engagements européens. Elles ne doivent pas relever d'un déficit, mais d'un investissement. Généraliser et systématiser les installations photovoltaïques à grande échelle sur toute construction neuve (les particuliers si l'orientation des toitures sont adaptées), les bâtiments commerciaux, industriels.... Il faut pouvoir prendre en compte d'éventuels effets pervers d'une baisse de la TVA : cela ne doit pas conduire à une hausse cachée des produits et des coûts d'installation. L'enjeu visé est la lutte contre le réchauffement climatique par un outil fiscal qui permette de faire des économies tant pécuniaires pour les particuliers, qu’énergétiques pour la planète et la France. Il faut envisager un encadrement du coût des produits pour éviter tout effet d'aubaine qui viendraient nuire à l'objectif recherché.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Bien que notre maison ai été rénovée, les températures estivales de plus en plus élevées conduisent à un inconfort pour y dormir l'été. Les sécheresses qui se suivent à un rythme plus élevé conduisent à des désordres sur notre maison avec l'apparition de fissures.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

- Par une modification des comportements sur l'usage des produits d'entretien, du choix de produits alimentaires de meilleure qualité. En quelques mots : mieux mais moins. - Profiter de la réduction de la vitesse sur la route pour une conduite plus souple et économiser le carburant. C'est un impact positif du passage au 80 km/h !! - J'achète le pain à la boulangerie du village, qui reste l'un des derniers commerce avec l'agence postale.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

Ceci a déjà été fait il y a maintenant 10 ans par l'installation d'une chaudière à granulé, d'un insert performant. Cependant j'ai toujours un vieux véhicule diesel de 2004, mais bien que à 15 kms de mon travail, en périphérie de Nevers, les transports en commun ne viennent pas jusqu'à notre village. La fréquence des bus dans une petite ville de province est insuffisante aux heures de bureau. Et malheureusement, la voiture individuelle reste un passage obligé. Je ferais une contribution plus détaillé ci dessous

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

Le covoiturage : cela est une bonne solution, mais les horaires de travail et la charge de travail n'est pas identiques avec mes collègues qui habitent pourtant proches de chez moi. C'est donc aussi une organisation du travail et de l'entreprise qu'il faut modifier. Des employés ne peuvent imposer à leur employeur de réduire leur charge de travail pour réduire l'émission de gaz à effet de serre liées au transport pour se rendre sur le lieu de travail. Il y a ici un raisonnement global à concevoir avec les entreprises. Le télétravail et son acceptation en est une.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Si je prends le cas de notre maison, il n'est pas possible de faire plus écologique (ou plus économe). Cependant, le plus écologique est l'énergie que l'on ne consomme pas. Cf ma longue contribution plus haut sur l'incitation fiscale dès le neuf.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Non

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

None

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

Les transports en commun|Le covoiturage|Le transport à la demande|Le vélo

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

- Les transports en commun ne viennent pas jusqu'à notre village, bien que situé à seulement un dizaine de kilomètre de Nevers. Seulement, nous sommes dans le département du Cher, une autre Région, la Loire à franchir. Autant de limites territoriales qui rendent les politiques publiques inefficaces ou impossible à mettre en oeuvre. - Une reflexion sur le transport à la demande : le développement des voitures autonomes est un non sens social. Une voiture qui puisse venir nous prendre en un lieu, tel un taxi, quoi de plus formidable que de pouvoir parler avec le chauffer. La voiture autonome va engendrer des pertes d'emploi ou la non création d'emploi. Ceci est un choix de société, il relève autant des citoyens que de l'état, des collectivités. - Le vélo : les quelques kilomètres entre notre village et l'agglomération de Nevers sont dangereux le matin et le soir. Une chaussée qui ne dispose pas d'une piste cyclable.

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Si la prise en compte de l'environnement doit conduire à des dispositifs fiscaux comme évoqué plus haut dans ma contribution, il est nécessaire de pouvoir différentier dans les budgets ce qui relève du "déficit pour investissement environnemental" des autres déficits. Faire le choix de développer à grande échelle des installations photovoltaïque en France, doit pouvoir s'accompagner d'une dynamique industrielle Française : privilégier la production sur notre territoire, des filières de recyclage sur notre territoire...

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Elle doit être juste, l'environnement n'est pas une contrainte. C'est l'homme qui l'a rendu difficile. C'est à l'homme de maintenant s'adapter, mais il faut que personne ne soit laissé de côté. Il faut inciter, aider tant par l'état que par les plus aisé pourquoi pas en développant le mécénat des personnes aisés vers les plus démunies. Merci pour cet espace d'expression.