Date de publication : 2019-03-03
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Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Le député de ma circonscription. Car il siège à l'assemblée nationale et contribue à faire évoluer la loi et car il a un devoir d'écoute envers moi même si je n'ai pas voté pour lui.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Associations œuvrant dans le champ du social, de la culture et de l'éducation

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Obligation des élus départementaux à tenir régulièrement des permanences (rencontres individuelles) et des réunions publiques (rencontres collectives) dans les communes de leur circonscription, avec communication générale et invitation des associations et organisations syndicales.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Parce que chaque mandat requiert une grande disponibilité pour être bien rempli. La non coupure avec le terrain doit être réalisée par l'obligation de rencontrer les citoyen individuellement et collectivement.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Une plus grande déontologie des élus qui s'engagent à représenter tous les citoyens de leur circonscription, ceci avant d'obéir à leur attachement à un parti politique.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Non

9. Si oui, lesquels ?

None

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

La montée de l'abstentionnisme est navrant. Tous les services publiques (en premier lieu l'éducation) doivent avoir mission de promouvoir la démocratie par le vote.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

Sans modifier le processus de décision à l'issue vote, il faudrait au moins changer le vocabulaire (pas de "majorité absolue" mais "majorité déterminante") et donner les résultats intégrant le vote blanc.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Mieux articuler vie locale et orientations nationales. Plus de liens entre les élus nationaux et les citoyens, une plus grande démocratie participative locale.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Non

15. Si oui, comment ?

None

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Commencer par le local : de vrais budgets participatifs avec des décisions locales faisant comprendre à la fois le nécessaire engagement de certains et la complexité des situations.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Plus de communication, dans les deux sens : du terrain vers les assemblées et des assemblées vers le terrain. Aujourd'hui, nos boîtes mail sont inondées d'informations commerciales et rien ou presque ne vient des sujets traités et orientations de ces assemblées, de la vie publique en général.

18. Faut-il les transformer ?

Non

19. Si oui, comment ?

None

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Invitation systématique des représentants des différentes religions et des associations œuvrant pour le lien social dans les manifestations locales (commémorations, vœux, événements culturels...) présidées par les représentants de l'Etat. Obligation de ceux-ci à tenir un discours conforme aux valeurs de la République et rappelant le principe de laïcité.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

Éducation, éducation , éducation ! Mission beaucoup plus solennelle et impérative (et évaluée !) à donner aux acteurs de l'éducation (petite enfance, enseignants, animateurs territoriaux). Sans oublier les parents... dès le livret de famille.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Favoriser dès l'école les rencontres entre les jeunes et des personnes engagées. Faciliter l'engagement citoyen par une reconnaissance de l'investissement et des facilités liées aux contraintes professionnelles (ex : que les entreprises accordent des autorisations d'absence aux élus parents d'élèves, aux responsables associatifs, etc.)

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Respect d'autrui, respect de l'environnement, respect de l'autorité. Actions de solidarité, actions intergénérationnelles, devoir de mémoire.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Valoriser depuis l'enfance tous les comportements civiques à travers des sollicitations (invitations à...), des traces (carnet ou passeport de civisme...), des actes symboliques de reconnaissance et des manifestations festives.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Il l'est déjà un peu mais de façon implicite quand on voit les critères d'embauche. Il faudrait davantage formaliser et valoriser les compétences sociales dans les parcours scolaires et parcours de vie.

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Manque de respect (souvent inconscient) : bousculades, langage ou comportement violent, bruit, mendicité agressive, injures à caractère sexuel, petits larcins... Il faudrait apprendre et développer l'empathie.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Éducation ! Aider l'école à développer des programmes plus éducatifs que répressifs face aux incivilités. Organiser des formations ouvertes à tous les citoyens pour apprendre à réagir avec pertinence face aux incivilités.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Participer à des actions de sensibilisation, à l'école et dans les instances locales comme les CCAS, les missions locales, etc.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Discriminations filles/garçons et discriminations liées aux origines ethniques

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Éducation ! Et ce n'est pas que l'affaire de l'école. Le service civique obligatoire peut être une bonne occasion s'il est construit avec la participation d'acteurs très divers.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Oui

32. Si oui, lesquelles ?

Contrepartie n'est pas le meilleur mot mais l'incitation à une forme de participation sociale doit être systématiquement exprimée et l'accès à une prestation doit être couplée à l'obligation d'assister à une réunion collective dont le but est d'encourager les personnes concernées, de faire comprendre d'où vient la prestation et d'affirmer les valeurs républicaines.

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

L'immigration a contribué à la construction et à l'identité de notre nation. Ce sont les politiques d'intégration qui sont à améliorer, la politique migratoire peut et doit rester généreuse, en fidélité à notre histoire et à nos valeurs républicaines.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Oui mais pas sous forme de quotas. Il faut des objectifs ambitieux et honnêtes de recensement et de développement de nos capacités d'accueil. Les migrations économiques et climatiques vont s'amplifier et nous avons en France des territoires à l'abandon mais cela se planifie, l'accueil et l'intégration se préparent.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Un volet "développement du territoire, incluant la ressource humaine et l'économie" dans chaque département. Développer le concept d'intégration dans les instances scolaires et universitaires pour faire reculer les peurs.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Surtout pas de concentration ! Trop de territoires, notamment les banlieues, ont souffert d'une immigration trop massive entraînant des phénomènes de pauvreté et de communautarisme contraires à l'intégration. Pour permettre l'intégration, il faut anticiper en programmant du développement économique donc du travail pour tous (migrants et résidents locaux), et bien sûr il faut mettre en place tout ce qui concerne l'apprentissage du français, la formation professionnelle et la compréhension de notre fonctionnement social.

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Penser à solliciter et valoriser les retraités dans la transmission des valeurs et de l'identité nationale.