Date de publication : 2019-02-05
Code postal : 59230

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Tout(e)s celles et ceux qui sont élu(e)s au suffrage universel direct. Ils (elles) sont démocratiquement légitimé(e)s par des votes directs

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Les associations à caractère social et humanitaire qui sont collées au terrain, les syndicats (ceux qui sont force de propositions), les organisations professionnelles en général. Je pense que des points de rencontre réguliers sur chaque territoire pourraient par exemple permettre aux entreprises, via les organisations professionnelles qui les représentent, de saisir l'extrême difficulté de la partie peu visible de la population, et potentiellement de s'engager davantage dans des actions conjointes de formation et d'aide à l'insertion (ancrage des entreprises sur leur territoire)

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Ce lien n'est pas forcément rompu pour l'ensemble de la population. En revanche ceux qui sont au quotidien dans une grande précarité n'ont pas les relais pour se faire entendre. Je pense que les députés doivent s'appuyer davantage sur les maires, les conseillers régionaux, les associations locales pour s'accaparer de manière factuelle ces situations

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

C'est juste une question d'implication et de professionnalisme. Chaque mandat est, me semble-t'il, suffisamment lourd pour devoir s'y consacrer à plein temps. C'est d'autant plus vrai si l'intensification des points de rencontres suggérés au précédemment se met en place.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Les impliquer, de manière consultative, lors des grands débats de société, sur les plans local, régional et national

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Oui

9. Si oui, lesquels ?

Essentiellement les parlementaires en ramenant le ratio [Députés + Sénateurs]/Habitants dans le même ordre de grandeur que celui de l'Allemagne par exemple (1 parlementaire/100000 habitants) et favoriser la décentralisation.

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Les taux d'abstention élevés, quelles qu'en soient les raisons, de ces dernières années (en particulier lors des élections européennes) sont, de mon point de vue, un danger pour la démocratie.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

None

12. Si oui, de quelle manière ?

Uniquement les votes blancs proposant/exprimant une alternative de manière manuscrite lors du vote

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Sur les grands sujets non régaliens, organiser des débats/discussions (également en ligne) pour écouter/échanger de manière factuelle. En particulier, laisser une large place à la partie de la population la plus fragile et la moins visible. Ceci devrait pouvoir être régulièrement organisé au niveau régional et local, à l'initiative des élus parlementaires.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Non

15. Si oui, comment ?

None

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Suite au rapport annuel de la cour des comptes, intervention du Président ou du Premier Ministre, pour commenter les éléments de ce rapport et justifier les écarts.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Le CESE devrait pouvoir être davantage ancré sur les territoires de la République afin de mieux appréhender les diverses réalités territoriales (métropole et DOM/TOM), et apporter des idées/solutions correspondant à cette diversité

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Une représentation décentralisée du CESE, par exemple au sein des conseils régionaux (proximité territoriale)

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Je pense que chaque jeune français(e) qui arrive à l'âge adulte devrait avoir l'obligation, lors de ses 18 ans, de s'engager formellement à respecter les principes de la laïcité. De la même manière, toute personne étrangère demandant un séjour prolongé en France ou la nationalité française, quel que soit son âge, devrait au préalable s'engager formellement à respecter les principes de la laïcité.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

"Garantir" me paraît illusoire. En amont et dès le plus jeune âge, les enseignements public et privé doivent être les lieux privilégiés pour inculquer ces principes fondamentaux. Il est important que les enseignants puissent passer ces messages dans un cadre serein, sans perturbation extérieure sous quelque forme que ce soit. Cela impliquerait que, par exemple, toute contestation des parents vis à vis de l'enseignement de ces valeurs intangibles deviendrait répréhensible sur le plan juridique. L'obtention des aides de toutes sortes pourrait être subordonnée à un engagement préalable formel de respecter ces valeurs.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

L'obligation de service civil favorisant la mixité

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Le respect au sens large, en particulier : le respect des femmes, le respect des règles, le respect de l'environnement

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

L'éducation est un investissement long terme évidemment indispensable. Une suggestion : recenser au niveau local les personnes qui accepteraient de participer, par exemple une journée par an, à une action civique collective : au delà du lien social créé, ceci pourrait potentiellement créer une forme d'émulation et impliquer progressivement et de manière pérenne d'autres personnes.

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Renforcer ces formes d'engagements dans les Valorisations d'Acquis de l'Expérience. Développer le sens du respect mutuel dans les relations avec l'administration (humaniser le contact)

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Les insultes faites aux femmes, le bruit, les déchets de tous types jetés dans la rue ou dans la nature (mégots…), le non respect des limitations de vitesse

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

L'éducation ne suffit pas. Suggestion pour les incivilités ne relevant du pénal : instaurer un système de "peines civiques" obligeant à consacrer un temps donné (évidemment non rémunéré) localement au service de la collectivité, fonction de l'incivilité constatée. Cet outil serait à la disposition des maires et aurait également un rôle pédagogique.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Que chacun(e) d'entre-nous, s'efforce de s'appliquer au quotidien les règles de vie communes.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

1) Le non respect des femmes, 2) l'inégalité salariale les concernant, 3) l'inégalité encore trop importante dans le partage des tâches pour celles vivant en couple

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

pour 1) application stricte de la loi pour 2) pour les entreprises privées ou publiques en recherche d'aides publiques (exemple : CIR) subordonner l'aide à un engagement et une application formelle de l'égalité salariale pour 3) éducation mais ne suffit très probablement pas.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Oui

32. Si oui, lesquelles ?

Suggestion : consacrer un peu de temps à des actions civiques locales (indirectement un moyen de maintenir ou créer du lien social)

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Beaucoup d'hystérie sur le sujet. Le problème réside davantage, je pense, dans la capacité à intégrer des personnes issues de l'immigration, mais aussi de leur capacité/volonté à s'intégrer. De ce point de vue, l'engagement préalable à respecter les principes intangibles de la République me semble fondamental. L'apprentissage de la langue française est également essentiel. Ne pas reproduire les erreurs passées qui ont conduit trop souvent à une forme de ghettoïsation. Je pense qu'un grande réflexion est à mener concernant les réfugiés climatiques dont le nombre pourrait devenir considérable dans les prochaines décennies. C'est un exercice collectif qui pourrait/devrait être conduit lors de discussions/débats menés à tous les échelons. Rien n'arrête les personnes désespérées. Mieux vaut je pense s'y préparer (ceci dépasse évidemment largement le cadre national)

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

La cohérence doit être à minima au niveau européen.

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

voir plus haut

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Service civique d'une durée par exemple de 6 mois obligatoire associé à l'apprentissage du français et des règles intangibles de la République : Parcours d'intégration (droits et devoirs)

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

None