Le problème le plus concret est la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère qui cause le réchauffement climatique. La biodiversité (Homme compris) découle de la stabilité des milieux dans lesquels elle s’installe. Elle est donc influencée par la pollution de l'air, l'érosion des littoraux et les dérèglements climatiques. Il me semble donc plus important de s’occuper de la principale cause du réchauffement climatique (concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère) plutôt que de chercher des solutions à ses conséquences (pollution de l’air, érosion des littoraux, crues, perte de biodiversité…) si l'on veut éviter le scénario catastrophe établit par la communauté scientifique.
Les scientifiques du GIEC se sont déjà chargés de fournir les solutions pour contenir le réchauffement climatique. Le gouvernement dispose, depuis octobre 2018, du « résumé à l'attention des décideurs politiques » fourni par le GIEC. Il me semble donc raisonnable de prendre en compte ce rapport pour résoudre le problème avec pour principales mesures de réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France de 45% avant 2030 et de les amener à 0% d'ici 2050. Ces mesures sont présentées dans le rapport pour limiter le réchauffement à 1,5°C, ce qui sera déjà très néfaste pour la biodiversité de la planète. (Source : https://www.ipcc.ch/sr15/chapter/summary-for-policy-makers/ )
Oui
Il est parfois difficile d’imaginer sereinement un avenir sur une planète qui se meurt.
Oui
En effet je fais en sorte d’utiliser tous les moyens à ma disposition pour protéger l’environnement : •••••••• J'utilise en grande majorité les transports en communs pour tous mes déplacements. J'ai la chance d'habiter en région parisienne où le réseau de transports en commun est très fourni. Je comprends donc la détresse des personnes habitant en province où les lignes de train sont petit à petit fermées, où les services publics se raréfient au fil des différentes coupes budgétaires imposées et qui obligent les habitants à utiliser leur voiture, faute d'alternatives. •••••••• Je ne prends l'avion que très rarement. L'aviation et surtout le transport de marchandises maritimes sont des moyens de transports très polluants mais bénéficient pourtant de passe-droits accordés par les gouvernements français successifs. Le kérosène n'est assujetti à aucune taxe alors que plus de la moitié du prix de l'essence (et du diesel) est due aux taxes (TVA, TICPE…). Ce qui fait peser l’effort nécessaire de la transition énergétique sur une partie de la population dépendante de l’utilisation de la voiture tandis que les moyens de transports les plus polluants ne contribuent pas. La France, via l'Europe, est maintenant partenaire du Canada et du Japon par les traités de libre échange CETA et JEFTA ratifiés par le Parlement Européen (le 15 février 2018 et le 12 décembre 2018). La commission Européenne se félicite, après une année d’expérimentation du CETA, de l’augmentation de 7% des exportations et d'une diminution de 3% des importations (source : https://m.lesechos.fr/0302283085138.htm ). Doit-elle également se féliciter des émissions de GES que ces exportations supplémentaires (7-3=+4%) engendrent dans un contexte où les accords de Paris et le GIEC préconisent de réduire ces émissions immédiatement ? •••••••• J’achète d’occasion et en vrac pour limiter mes déchets. L'obsolescence programmée et l’abondance de marchandises emballées plusieurs fois ou à usage unique accroît énormément la production de déchets. Les décharges à ciel ouvert immense des pays africains comme le Ghana (source : https://www.lemonde.fr/planete/article/2013/12/27/les-dechets-electroniques-intoxiquent-le-ghana_4340635_3244.html ) qui héritent de tous nos déchets électroniques, ou l’accumulation des déchets plastiques dans l'océan constituant ce que l'on appelle maintenant le 7ème continent (source : https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/05/09/le-7e-continent-de-plastique-ces-tourbillons-de-dechets-dans-les-oceans_1696072_3244.html ) sont autant d’exemples de l’incapacité de nos sociétés à gérer les déchets à grande échelle. Pourtant, de très bons exemples existent comme la ville de San-Francisco qui se rapproche du 100% de déchets revalorisés. Ce qui a été possible grâce à de très gros investissements fait par la ville qui a donné les moyens aux habitants d'agir de manière responsable vis-à-vis de l'environnement. (Source : https://www.epa.gov/transforming-waste-tool/zero-waste-case-study-san-francisco ) •••••••• Je mange local. En plus de favoriser l'économie locale et le travail de nos agriculteurs en concurrence avec ceux de l'Europe et du monde, cela permet de réduire les émissions de GES engendrées par le transport de marchandises. Malheureusement, la France a réduit drastiquement le fret de marchandises sur rails au profit du transport routier beaucoup plus polluant (source : https://www.eea.europa.eu/publications/term-report-2014/at_download/file Annexe 6 Table A6.2). •••••••• Je ne consomme plus de viande. Je participe ainsi à réduire les émissions de GES dues à l'élevage dont les seules flatulences étaient responsables de 39% d'émission de GES du secteur agricole en France en 2011. (source : http://www.fao.org/news/story/fr/item/216994/icode/ ). •••••••• J'utilise un fournisseur d'électricité renouvelable (Enercoop). J’ai choisi de changer de fournisseur pour me tourner vers une coopérative 100% respectueuse de l'environnement. •••••••• Cependant, j’ai bien peur que mes actions individuelles ne suffisent plus à endiguer le problème. Comme l'a dit l'ancien ministre de l'écologie Nicolas Hulot après sa démission : « l'état de la planète ne s’accommode plus des petits pas ». Surtout que le gouvernement apporte un soutien très poussé à des projets nocifs à l’environnement. Il a par exemple donné son autorisation à Total de forer au large de la Guyane (novembre 2018) en vue d’une future extraction de pétrole, alors que le Brésil, par le biais de l’Ibama (agence environnementale) s'opposait à ce même projet à cause des risques qu’il présente (source : http://www.ibama.gov.br/notas/1788-ibama-indefere-licenca-ambiental-para-perfuracao-maritima-na-foz-do-amazonas )..... Il y a également le projet de la montagne d'or en Guyane contre lequel une grande partie de la population locale à manifesté son désaccord. Un projet qui prévoit la déforestation de 1513 hectares (autant de surface de forêt qui ne capteront plus de CO2), la création d’une fosse de 400 mètres de profondeur et qui affiche de grands risques de pollution au cyanure (source : https://www.stopmontagnedor.com )….. Vous me posez la question de ce que je pourrais faire de plus pour protéger l'environnement. J’aimerais surtout que le gouvernement français prennent ses responsabilités et agisse en adéquation avec les Accords de Paris qu'il a signé en 2015. Pour l'instant, la France, au lieu de réduire ses émissions de GES, les a augmenté de 3,6% en 2016 (source : https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/suivi-strategie-nationale-bas-carbone et CITEPA) et a continué à les augmenter en 2017 (source : https://publications.europa.eu/en/publication-detail/-/publication/41811494-f131-11e8-9982-01aa75ed71a1/language-en page 96).
Je pourrais toujours régler mon chauffage ou le changer, si mon habitat est une passoire énergétique, cela n'aura que peu d’incidence sur ma consommation d'énergie. Il faut mettre en œuvre de grands travaux de rénovation et d'isolation des bâtiments français. Qu'ils appartiennent à l'État (budget de l'État), aux entreprises (budget des entreprises avec obligation d’effectuer les travaux avant une date butoir, aide de l'État s'il y a de réelles difficultés), aux particuliers (aide de l'État). Le réseau de transports en commun doit être agrandi et étoffé. Je ne pense pas que la privatisation de la SNCF voulu par l'Europe et soutenu par le Président aille dans ce sens. Le rapport Spinetta qui propose la suppressions de beaucoup de petites lignes de province jugées peu rentables est encore moins susceptibles d’offrir aux français des alternatives à la route. (Source : https://www.ecologique- solidaire.gouv.fr/sites/default/files/2018.02.15_Rapport-Avenir-du-transport-ferroviaire.pdf )
Selon Oxfam France et son rapport de novembre 2018, sur la période de 2016-2017, les banques françaises ont apporté 58 milliards d'euros aux énergies fossiles contre 14 milliards aux énergies renouvelables en financements de projets et sur les marchés financiers. (Source : https://www.oxfamfrance.org/wp- content/uploads/2018/11/BanquesFrancaises_Fossiles_Nov2018.pdf ) Une solution simple et supportable financièrement serait donc d'interdire aux banques (et assurances) françaises de continuer à financer le cœur même du problème du réchauffement climatique: les énergies fossiles. Je serai ainsi en mesure de contracter un prêt, épargner mon argent et assurer mes biens sans contribuer à des émissions de gaz à effet de serre supplémentaires.
Oui
Oui, il existe beaucoup d'alternatives. Je peux citer les "puits canadiens" utilisant la géothermie et il existe aussi des panneaux solaires qui allient production d'électricité et chauffage (Source: http://france-ecosolaire.fr/index.php/aerovoltaique/ ). Cependant, le mode de chauffage électrique n'a que peu d'importance si l'électricité utilisée pour l'alimenter est issue d'énergies fossiles. Aujourd'hui, EDF ne produit que 11% d'énergies renouvelables (source: www.edf.fr ) dont une grande partie est produite par les 450 centrales hydroélectriques. L'état veut pourtant, sous la pression de l'Europe, vendre 150 de ces centrales à des organismes privés et perdre la gestion d'un tiers de ses moyens de productions d'énergies renouvelables (et de ses revenus). Je souhaite donc, encore une fois, que le gouvernement tienne ses engagements et accélère la transition énergétique d'EDF vers des modes de production renouvelables (micro-hydraulique, géothermie, stockage d'énergie mécanique à l'aide de volant de stockage...). Il faut également associer cette démarche à des campagnes de sobriété énergétique (isolation massive des anciens bâtiments, suppression des affichages publicitaires sur écran TV, coupure des éclairages publics et des vitrines de magasins après une certaine heure...). L'État doit également stopper les privatisations de nos services publics rentables qui sont la force de notre pays et permettent aux citoyens d'avoir accès à de l'électricité française (contrairement au nucléaire qui utilise de l'uranium en totalité issue de l'importation et ne constitue donc pas une autonomie énergétique, comme souvent prétendu).
Je n'utilise pas la voiture pour des déplacements quotidiens
None
Les transports en commun
C’est l’État et les collectivités qui doivent se charger de mettre en place un vaste réseau de transport en commun le moins polluant possible. Il faut donc revaloriser le train et les transports de marchandises sur rails en priorité.
Je pense que la France doit d'abord faire en sorte de respecter ses propres engagements vis-à-vis des Accords de Paris avant de vouloir faire la leçon aux autres pays de l'Union Européenne et du monde.
Je me permets de répondre ici au questionnaire sur le sujet de la transition écologique qui ne propose que des réponses prédéfinies et aucun moyen d'argumenter ••••••••Pensez-vous que vos actions en faveur de l’environnement peuvent vous permettre de faire des économies ? Oui, mes actions de sobriété de vie m'ont permis de faire des économies tout en préservant l'environnement. Et je pense qu’il en sera de même pour la société française quand le gouvernement privilégiera la sobriété plutôt que la croissance. •••••••• Diriez-vous que vous connaissez les aides et dispositifs qui sont aujourd’hui proposés par l’État, les collectivités, les entreprises et les associations pour l'isolation et le chauffage des logements, et pour les déplacements ? Je ne suis pas propriétaire d'un bien immobilier (200 000€ pour une chambre de bonne à Paris… Il serait peut-être temps de plafonner à des prix raisonnables l'immobilier pour retrouver du pouvoir d'achat), je ne me suis donc pas renseignés pour l'isolation et le chauffage. Pour les déplacements je suis remboursé à 50% par mon entreprise pour mon abonnement aux transports en commun. •••••••• Pensez-vous que les taxes sur le diesel et sur l'essence peuvent permettre de modifier les comportements des utilisateurs ? S'il n'y a pas d'autres alternatives proposées, les comportements ne changeront pas. •••••••• À quoi les recettes liées aux taxes sur le diesel et l'essence doivent-elles avant tout servir ? Les recettes doivent servir à financer des investissements en faveur du climat : énergies renouvelables, transports en commun,… •••••••• Selon vous, la transition écologique soit être avant tout financée : La transition écologique doit être avant tout financée par le budget général de l’État. En supprimant le CICE par exemple, l’État peut utiliser 40 milliards d'euros par an pour créer des emplois durables dans des métiers respectueux de l'environnement. Le CICE n'a créé aucun emploi depuis sa mise en place. L’État doit lui-même créé ces emplois plutôt que de déléguer cette responsabilité aux patrons des entreprises puisque le but d'une entreprise n'a jamais été de créer de l'emploi. Une entreprise créera des emplois si elle en a besoin, elle ne va pas créer de l'emploi juste pour le plaisir de l’État… •••••••• Et qui doit être en priorité concerné par le financement de la transition écologique ? Le financement doit servir en priorité pour renforcer les actions à grande échelle de l’État : développement massif des transports en commun, des énergies renouvelables, isolation massive des vieux bâtiments… •••••••• Que faudrait-il faire pour protéger la biodiversité et le climat tout en maintenant des activités agricoles et industrielles compétitives par rapport à leurs concurrents étrangers, notamment européens ? Cofinancer un plan d’investissement pour changer les modes de production ? Modifier les accords commerciaux ? Taxer les produits importés qui dégradent l'environnement ? Les trois réponses sont intéressantes et je ne pense pas qu'il existe une seule réponse magique. Nous pouvons également réfléchir à revaloriser tous les circuits courts qui favoriseront nos agriculteurs plutôt que ceux de l'autre bout du monde. Par exemple, alimenter les cantines des établissements publics par les productions des agriculteurs à proximité. ••••••••••••••Pour conclure••••••••••••• J’espère que les dirigeants de notre pays vont enfin prendre conscience de l'urgence dans laquelle nous nous trouvons. Je souhaite qu'ils puissent s'affranchir des pressions exercées par les lobbys. Ainsi, Monsieur le Président pourra diriger la France vers une réelle transition écologique (juste et efficace) et les députés pourront représenter les citoyens plutôt que les intérêts financiers d'une minorité. Il y a pour l'instant deux millions de citoyens qui soutiennent « l'affaire du siècle » qui va attaquer l’État en justice pour inaction vis-à-vis du dérèglement climatique. C'est autant de citoyens qui ne se sentent pas représentés. (Source : https://laffairedusiecle.net ) Merci.