Date de publication : 2019-02-09
Code postal : 75009

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Le Parlement, la démocratie indirecte non proportionnelle sont le seul barrage à des décisions anticonstitutionnelles et catastrophiques. Comme disent les Inconnus, il ne faut pas prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont. Un grand nombre de personnes ayant le droit de vote ne devraient vraiment pas le posséder. Ils refusent de voir au-delà de leur horizon immédiat, à la fois dans le temps et l'espace. Ce n'est pas qu'ils en sont incapables, c'est qu'ils refusent de faire cet effort : ils voudraient être traités comme des citoyens adultes et responsables, capables d'une vraie réflexion et d'un choix intelligent, mais refusent de faire le travail de leur côté. Un droit ne vient pas sans devoirs. Ils se bornent à penser que voter ne peut servir qu'à défendre leur bout de gras, refusent de comprendre que tous leurs problèmes ne peuvent pas être résolus par la politique et que parfois pour qu'une société avance il faut être capable de sacrifice et de jouer à long terme. Ces personnes, tels des enfants, sont dans la recherche permanente d'un bouc émissaire et de solutions simplistes, alors même que je suis convaincu que quelque chose en eux sait bien que ces raisonnements sont ridicules. Est-ce parce qu'ils ont perdu toute confiance dans le jeu démocratique et qu'ils ne le voient plus que comme un défouloir ? Ce problème de votants peu réfléchis qui votent avec leurs pieds vient en partie du fait qu'ils ne sont pas forcés d'assumer leur choix s'il s'avère mauvais. Une attitude très répandue est de se dédouaner de l'action de la personne que l'on a élue si elle est néfaste, alors que chacun de ses électeurs en est responsable. Le droit de vote ne peut aller sans responsabilité personnelle, un choix n'a de valeur et ne peut être respecté que si l'on est prêt à l'assumer. Je pense qu'il existe un vrai problème d'immaturité volontaire dans le comportement politique des Français. Même sans être très éduqué, il est possible de réfléchir et d'essayer de ne pas voter sur des coups de tête et par émotion, pour des propositions absurdes. Sinon pourquoi ces personnes devraient-elles disposer e droit de vote, alors qu'elles se comportent de manière infantile ? Je ne traite pas d'égal à égal avec un enfant. La responsabilité individuelle et le comportement adulte de chacun sont très importants.

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Non

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

None

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Il faudrait que le citoyen français comprenne une fois pour toutes qu'en démocratie, le gagnant d'une élection gouverne, et applique son programme. Si on revient sur ce principe de base la démocratie perd son sens et le citoyen est complètement déresponsabilisé. Un droit comme le droit de vote ne vient pas sans devoirs : il faut accepter le résultat du vote et considérer comme légitime l'action du gouvernement tant qu'il applique son programme.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

La démocratie représentative n'est légitime que si les élus sont pleinement investis dans leur tâche, et représentent bien leurs électeurs. Cela est incompatible avec le cumul de plusieurs fonctions législatives.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

None

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Non

9. Si oui, lesquels ?

None

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Il faudrait qu'elle soit plus élevée. Pour cela rendre le vote obligatoire sous peine d'amende. Les manifestations doivent avoir moins d'impact, car le jeu démocratique doit se passer lors des élections et des votes du parlement, pas dans la rue. C'est une manière de se dérober à l'opposition. Pour que les citoyens se sentent plus concernés par les élections, il faut ne jamais ou presque céder aux manifestations et ne jamais les laisser dégénérer, en les réprimant avec la plus grande fermeté le cas échéant. En démocratie on n'impose pas ses idées par des combats de rue mais par le vote, là où on a une vraie opposition populaire et une confrontation des idées. Il est facile de réunir quelques dizaines de milliers de manifestants et de prétendre représenter la volonté du peuple car les citoyens d'opinion contraire ne peuvent pas se faire entendre, sauf à s'orienter vers une guerre civile. Lors d'élections au contraire, il n'y a pas de place pour le doute. Il faut que les citoyens comprennent que s'ils veulent se faire entendre de façon légitime, en prouvant qu'ils représentent la volonté du peuple, ça ne peut être que lors d'élections, où chacun peut se faire entendre. Crier dans son coin que l'on représente le peuple sans participer aux élections n'a pas de sens.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Non

12. Si oui, de quelle manière ?

None

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

None

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Non

15. Si oui, comment ?

None

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

None

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

None

18. Faut-il les transformer ?

None

19. Si oui, comment ?

None

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

La question de la laïcité n'en est pas une. C'est un faux débat, maintenu artificiellement en vie par des polémistes et hommes politiques qui cachent mal leur préjugés voire leur racisme pour semer la confusion dans les esprits. Premièrement, on entend constamment dire : "qu'est-ce que la laïcité? " , "il est venu le temps de redéfinir plus strictement la laïcité". Il y a ici deux notions différentes qu'il faut distinguer. Il y a d'un côté le concept de laïcité, dont on distingue bien le contour mais dont la teneur exacte varie selon les personnes et les pays. Il s'agit purement d'un concept, indépendant de son éventuelle traduction dans la loi. Cela peut être débattu, mais n'amène pas forcément à légiférer. Ensuite il y a la traduction légale du concept de laïcité. Par exemple, la loi de 1905 qui est constamment invoquée de façon erronée (souvent volontairement pour répandre des contre-vérités) par de pseudo-intellectuels : cette loi est davantage une protection du droit à exercer le culte de son choix qu'une contrainte reléguant toute activité religieuse dans le secret. Le seul acteur pour lequel cette loi est véritablement contraignante, avec raison, est l'Eta, qui ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte. Et c'est tout ce qu'elle affirme. Cette loi traduit deux principes de base dont plus ou moins tout le monde en France est d'accord qu'ils font partie du concept de laïcité : l'Etat doit être indépendant de toute religion, et chacun peut croire ou ne pas croire en ce que bon lui semble, et pratiquer son culte librement. Tous ceux qui aujourd'hui divaguent sans fin en répétant que "la laïcité n'est plus respectée" entretiennent une confusion bien pratique. En effet, la laïcité n'a pas à être respectée, c'est un concept, sujet à débat, pas une loi claire qui doit être respectée. La loi de 1905, elle, doit être respectée, et elle l'est (nous ne vivons pas dans une théocratie, et nous n'en sommes pas sur le chemin, malgré le délire collectif actuel). Parler de la laïcité comme d'une loi qu'il faut respecter leur permet de donner valeur de loi à leur vision de la laïcité, puisqu'une loi ne peut pas être équivoque. On les laisse ainsi mettre sur un pied d'égalité leur vision de la laïcité et la loi française, ce qui est absurde mais semble passer comme une lettre à la poste, de manière répétée. Un peu de rigueur intellectuelle, de bonne foi et un rappel systématique à la réalité (et une mise au ban des médias) de ceux qui enchaînent les mensonges ne feraient pas de mal à ce débat.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

La première chose à faire est de donner un grand coup de pied au cul des racistes, dont le concert croissant de vociférations imbéciles restent sans réponse en France depuis trop longtemps. Cette sale engeance pullule dans ce pays et il faut la traiter avec la fermeté et l'absence de faiblesse qui conviennent à ces idées qui ont causé des dizaines de millions de morts (je ne comprends toujours pas pourquoi il serait devenu ringard de le répéter, ce n'est pas négligeable il me semble). Il faut cesser de les flatter dans le sens du poil, en prétendant qu'on comprend leurs problèmes. En effet, je ne crois pas à l'idée que leurs problèmes les poussent vers le racisme. Je pense que leurs problèmes sont devenus un prétexte pour être racistes, ce qu'ils ont toujours été. Le petit secret bien gardé de la xénophobie est que les données ont montré qu'il n'y avait pas de corrélation entre prospérité économique et sécurité d'une part, et racisme d'autre part. Dans des économies florissantes comme les Etats-Unis d'après-guerre, les Noirs subissaient la ségrégation et un racisme quotidien atroce. Et qui peut affirmer sans rougir de honte qu'en France le racisme, après une soi-disant période de quasi disparition, serait réapparu au moment de la crise de 2008 ? Il faut cesser d'éviter éternellement la question du racisme dans la société française, qui est bizarrement très peu présente dans les campagnes présidentielles. Les rhétoriques xénophobes ont envahi la société, et certains partis les portent en étendard, mais ils est étonnant de constater que la lutte opposée, antiraciste, est absente des programmes de tous les candidats. On n'entend jamais de discours politique dont c'est un des axes majeurs ; le sort des millions de personnes que cela impacte lourdement semble être une question annexe, qui peut bien attendre encore 5 ans. Personne ne prend la défense des cibles des attaques xénophobes ; on se borne le plus souvent à ne pas s'y joindre, et à réagir lors de propos intolérables, mais sans aucun projet politique organisé pour faire reculer le racisme terrifiant qui imprègne aujourd'hui la société. Peut-être est-il vraiment impossible d'être élu en adoptant cette position ? Je n'aurais alors plus rien à faire en France. J'insiste sur le fait que c'est pour moi aujourd'hui le principal défi et la principale difficulté pour la France : nous ne pourrons tout simplement pas rester un pays moderne si l'on permet à ces idées arriérées de perdurer et de se répandre sans opposition aucune. Comment peut-on appeler en permanence à la plus grande fermeté contre l'obscurantisme religieux , au point que cela touche à la psychose collective, alors que rien de sérieux n'est fait contre un obscurantisme bien plus terrible qui guette ? Je trouve cela inconscient. Il faut appeler un chat un chat, il faut qu'un candidat, un Président ait le courage de se présenter en faisant de la lutte contre le racisme un axe de son projet, et qu'il montre clairement qu'il ne dira pas tout pour gagner des voix. Il faut qu'un candidat se décide enfin à donner l'exemple, à ne pas seulement se plier servilement à ce qu'il pense que les Français veulent, comme s'ils étaient d'un bloc et pas des individus pensants extrêmement divers, mais à montrer courageusement ce qu'il faudrait vouloir. Il faudrait un candidat qui n'adapte pas ses idées à l'atmosphère délétère du moment mais qui croie à ses idées, qui les ait développées longuement et qui cherche à convaincre les Français de leur validité et de l'opportunité qu'elles représentent pour eux. En substance il faut des programmes qui façonnent l'opinion plutôt qu'une opinion qui façonne les programmes. Cela élargirait considérablement le champ du débat politique qui tend à tourner autour de quelques thèmes récurrents, qui seraient les seuls qui intéresseraient vraiment le "Français moyen". Il y a en plus de cela un asymétrie injuste dans le champ de ce qu'il est admis de dire. La flatterie des bas instincts et de la xénophobie sont de façon absurde considérées comme la fin d'un tabou, une libération de la parole, une vision antisystème, alors qu'elle dure depuis des années et fait désormais partir intégrante du fameux système. La surenchère dans cette direction est permanente et encouragée par l'opinion, qui apprécie au fond cette dérive incessante du débat vers la droite. De l'autre côté, la réaffirmation de valeurs universelles est vue comme ringarde, et quiconque ose tenter d'orienter le débat dans la direction opposée de la tendance actuelle est taxé de manque de respect vis-à-vis des Français qui souffrent, d'élitisme, de déconnexion. A croire que désormais la convention est d'être un peu xénophobe ; quiconque rejette avec force toute compromission n'est pas tendance. La France est freinée par son retard sur cette question majeure : il y a eu un refus de voir la réalité en face, de prendre ce problème au sérieux, de mettre en place des politiques qui répondent au problème. D'autres pays occidentaux ont fait des progrès bien plus importants sur ces questions, malgré notre déni constant et notre manie de nous gargariser d'être tolérants. Nous avons aussi une capacité assez surprenante à constater l'étendue du problème et à ne rien commencer pour le résoudre, comme si nous avions laissé un rocher immobile depuis si longtemps que nous avions peur de le retourner pour nettoyer la pourriture qui s'est développée en-dessous.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Il faudrait rendre le vote obligatoire sous peine d'amende. Comment des personnes qui n'ont pas voté peuvent-elle ensuite manifester pour se plaindre ? Cela me semble assez arrogant d'estimer qu'on peut intervenir sur la politique gouvernementale quand bon nous semble, sans se plier aux règles du jeu démocratique.

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

Les comportements civiques de base : aider les personnes âgées et handicapées, les femmes enceintes, les invalides. Respecter le code de la route, y compris pour les vélos et les piétons. Intervenir lorsqu'on est témoin d'une agression physique ou d'injures à caractère raciste, et être prêt à témoigner de ce que l'on a vu. Plus généralement intervenir si quelqu'un semble avoir besoin d'aide. Appeler les services d'aide publique face à un SDF mal en point, âgé ou très jeune, surtout dans le froid. Porter assistance si quelqu'un laisse apparaître de signes de malaise physique. Ne pas jeter ses déchets par terre et le faire remarquer à quelqu'un qui l'a fait. Ne pas cracher en public. Agir de façon responsable : moins utiliser la voiture, trier ses déchets. Favoriser la prise en compte du problème du réchauffement climatique dans la société et les politiques.

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

None

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

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26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

Les incivilités les plus pénibles sont l'agressivité et les injures assez fréquentes dans la vie quotidienne, qui créent une atmosphère de tension générale et de mauvaise cohésion sociale, comme si les Français n'avaient plus de respect basique les uns pour les autres et étaient prêts à en découdre comme des animaux à tout moment. Beaucoup de gens bousculent quiconque se trouve sur leur passage et sont menaçants et parfois violents lorsqu'ils ont un désaccord avec un passant. Il devient difficile d'avoir un différend sans que des insultes, souvent racistes, des menaces et parfois des coups soient échangés. De plus, les personnes âgées se sentent souvent dispensées de politesse, et se comportent alors de façon très dérogatoire envers les jeunes en particulier, ce qui provoque une méfiance justifiée. Ces personnes ne doivent pas se sentir exemptées d'être correctes. Le tapage nocturne est également une nuisance fréquente et quasiment impossible à faire cesser. Il est souvent très difficile de faire venir la police, et le constat du désagrément est plus dur à réaliser. Le problème peut alors s'éterniser et devenir gênant pour la santé. Malgré le fait que la consommation de cannabis soit interdite par la loi, un nombre important de Français ne voit pas de problème à en fumer dans la rue et à imposer sa fumée et son odeur aux autres, alors que c'est non seulement désagréable, à l'instar de la fumée de cigarette, mais est de surcroît une drogue, ce qui pose un vrai problème de respect pour la santé des autres. Si la fumée n'a pas les mêmes propriétés cancérigènes que celle de la cigarette, elle en a d'autres qu'il semble légitime de ne pas vouloir se voir imposer. Les transports en commun, surtout le métro parisien, sont extrêmement sales. L'odeur y est par endroits insoutenable, le sol est couvert d'urine et d'excréments séchés, les sièges sont sales et malodorants (il faut faire attention où l'on s'assoit), des chewing-gums sont collés partout.

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Une meilleure éducation à la civilité, la politesse, la retenue et la solidarité à l'école est nécessaire. Il ne suffit pas que personne n'enfreigne la loi et que les besoins de base de chacun soient assouvis pour que la société fonctionne et que les citoyens soient heureux et contents de leur vie en société. Il faut également un certain respect mutuel et une base commune de valeurs de tolérance. On ne peut pas vivre tout le temps uniquement pour soi, même si l'on n'enfreint pas la loi. Cela crée une société désagréable car la vie de chacun est ponctuée d'incidents mineurs mais répétés et agaçants qui auraient pu être évités si un effort de vivre ensemble était accompli. Il faut également que les incivilités soient plus souvent verbalisées. Des lois existent déjà pour beaucoup d'incivilités mais sont difficilement applicables. Il faudrait pouvoir verbaliser plus facilement à l'aide de caméras de surveillance, et en installer davantage. Il faut en outre augmenter le nombre de policiers.

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Il faut enfin comprendre que c'est à chacun de faire un effort de bonne conduite et de civilité, sans se chercher d'excuses et se considérer comme dispensé d'être correct du moment qu'on n'est pas dans l'illégalité. Il faut bien comprendre que deux sociétés sont possibles : l'une ou chacun tente de se comporter correctement, ce qui donne envie aux autres de faire de même ; l'autre où personne ne se tient parce qu'il n'y a pas d'obligation légale de le faire, et se comporte comme un parfait crétin, ce qui donne envie aux autres de faire de même, pour se défouler. Il faut que chacun soit responsable.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Les discriminations les plus répandues sont de nature raciste. Elles sont omniprésentes, quotidiennes pour les personnes concernées et rendent parfois leur vie très difficile.

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Il faut absolument mieux éduquer à la tolérance à l'école. Il est surprenant qu'il y ait des cours d'éducation sexuelle, et plus récemment des cours de lutte contre le sexisme mais que rien ne soit entrepris contre le racisme. Comment de jeunes Français peuvent-ils arriver à la majorité sans aucune idée de la diversité de la société dans laquelle ils vivent, parfois en étant restés bornés à une vision du monde totalement incompatible avec les valeurs de la République ? Comment ces Français pourront-ils faire progresser la situation sur cette question s'ils n'ont parfois même pas conscience de l'ampleur du problème, parce qu'ils ne sont pas touchés? Il faut également une vraie politique publique de lutte antiraciste, car ce fléau gangrène aujourd'hui la société. Pendant trop longtemps rien n'a été sérieusement entrepris en France pour normaliser la situation, on se refusait même à parler du problème, le déni était total. Cela ne peut plus être car la jeunesse d'aujourd'hui peut regarder ce qui se passe dans d'autres pays développés en termes de lutte contre le racisme et s'aperçoit que malgré l'affirmation répétée du contraire, la France est une anomalie sur ce point. Il est temps de comprendre qu'il ne sera tout simplement plus possible de continuer à traiter une bonne partie de la population comme des Français de seconde zone en usant d'arguments fallacieux qui, dans un contexte ignorant, purement franco-français réduit aux temps que nous vivons, peuvent faire illusion, mais s'effondrent dès que l'on prend de la hauteur. Il faut enfin comprendre qu'il n'y pas de bonne raison d'être raciste. Cette politique doit comporter une véritable application des lois contre la discrimination et les propos racistes, qui sont peu appliquées et dont les peines maximales (de prison) ne sont jamais utilisées, même contre les multi-récidivistes tels Jean-Marie Le Pen, qui devrait être en prison depuis longtemps. Il faut clairement montrer que le racisme est illégal, totalement inacceptable, un crime qui conduit en prison, hors de la société : cela n'a pas sa place dans un pays développé, n'est pas tolérable. Il faudrait également ajouter à l'arsenal des lois antiracistes la déchéance de nationalité et l'expulsion du territoire français dans les cas de discrimination par des personnes. Lorsqu'il s'agit d'entreprises ou d'organisations, une lourde amende devra être systématiquement appliquée sans avertissement. Par ailleurs, les partis Front National et Debout La France doivent être interdits, et dans le cas du premier l'enquête sur les malversations financières de ses leaders doit aboutir rapidement. Il est curieux de voir que les Français qui s'insurgent avec raison contre la corruption et les détournements de fonds publics dans les milieux politiques ne semblent pas s'intéresser au cas de Marine Le Pen, qu'ils semblent tenir à des standards différents. La question du racisme doit vraiment entrer dans le débat public, et cesser d'être reléguée à sa lisière comme l'apanage d'associations considérées comme militantes, alors qu'elles défendent simplement la loi. Il n'est plus possible qu'une bonne partie de la société vive dans une douce ignorance de ce problème car elle n'est pas concernée, ne veuille pas en entendre parler ni aider à le résoudre, ou considère naïvement que ce problème se résoudra de lui-même quand l'économie ira mieux. Il n'est plus acceptable que quiconque parle honnêtement du problème soit systématiquement écrasé et réduit au silence par un réflexe réactionnaire généralisé et profondément enraciné. Une voix qui s'élève, en général solitaire, contre ce fléau, est toujours taxée d'adopter une posture victimaire et de ne pas vouloir "s'intégrer", ce qui en général n'a absolument aucun sens puisque ces personnes sot nées françaises et sont parfaitement intégrées à la vie de la société. Il faut favoriser la mixité sociale mais aussi la diversité des apparences physiques, et la diversité culturelle à l'école. Je ne comprends pas la polémique sur l'apprentissage de l'Arabe à l'école. Cette langue est celle d'une civilisation passée qui premièrement n'est pas d'un bloc et a des visages divers, telle l'Europe chrétienne du Moyen-Âge, mais n'était absolument pas arriérée et a apporté nombre de contributions majeures à l'humanité. De plus la France a pendant longtemps été un des pays les plus avancés en matière d'études du monde arabe et perd depuis des années de sa singularité en ce domaine en raison d'une attitude lâche de satisfaction des pulsions xénophobes. Enfin, parmi tous les Français, les fonctionnaires, en particulier professeurs et policiers se doivent d'être absolument irréprochables et exemplaires sur cette question. Toute déviation doit être punie d'un licenciement immédiat, sans contrepartie. Les contrôles au faciès doivent cesser. Cette pratique est honteuse et l'est d'autant plus qu'elle est connue de tous, que rien n'est fait pour l'endiguer et qu'il semble qu'elle a même été encouragée par certains gouvernements. Il s'agit d'une violation des droits fondamentaux de libre circulation et de la dignité de citoyens français qui auraient bien raison d'attaquer l'Etat français en justice pour discrimination raciale. Les policiers dont on a prouvé qu'ils se livraient à cette pratique doivent être licenciés sans délai.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Non

32. Si oui, lesquelles ?

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33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

La France se comporte de manière honteuse et contraire aux valeurs qu'elle professe en faisant le strict minimum en matière d'asile et en laissant volontairement des migrants dans une situation matérielle extrêmement difficile pour les forcer à s'en aller. Nous nous devons d'être plus accueillants, à la fois par des mesures concrètes de meilleure prise en charge et de quotas d'accueil plus élevés, mais aussi par un changement de fond des mentalités quant à qui est Français. Il est ahurissant de constater qu'encore aujourd'hui pour une proportion assez élevée d'entre nous, être un vrai Français c'est forcément être blanc. Les critères à mettre en place doivent bien évidemment être indépendants de toute considération ethnique ou religieuse, malgré la pression permanente en ce sens d'une partie importante des Français. Cela serait intolérable. Il faut se baser sur la situation de la personne dans son pays d'origine et invariablement accepter tous les réfugiés qui ont pu prouver qu'ils y étaient en danger. Doivent également entrer en ligne de compte les compétences, et le degré de formulation de leurs projets une fois en France : une personne qui a déjà un projet réalisable en tête, pour lequel elle est motivée, et qui a déjà envisagé des moyens de le réaliser apportera sans doute du dynamisme à la société, et ne sera pas un poids mort. L'état de santé doit également être considéré : un contrôle de santé avant de laisser quelqu'un entrer semble bienvenu, pour éviter l'arrivée de maladies éradiquées en France. Dans le cas d'une personne malade, il faut impérativement, si nous voulons pouvoir nous regarder dans une glace, la soigner. La connaissance du fait qu'elles seront soignées attirera dans les voies d'immigration légales des personnes malades qui seraient autrement passées entre les mailles du filet. La question de la capacité d'accueil limitée ou dite autrement "on ne peut pas soigner tous les maux du monde " est à mon sens illogique. C'est considérer, idée qui a été soigneusement cultivée (car elle n'a pas toujours existé en France), qu'un immigré est forcément un poids pour la société, qui serait uniquement enrichie et rendue pérenne par la population Française de longue date. Une variante prenant des airs rationalistes de ce raisonnement voudrait que même un immigré travailleur prendrait le travail d'un vrai Français. Il est pourtant évident que le travail répond à une demande: il n'y a pas une quantité fixe de postes. Quand la population augmente, la demande dans tous les domaines augmente : les immigrés créent les emplois qu'ils occupent. Cela conduit simplement à une augmentation de la taille de l'économie. Il est même possible que cela améliore la situation du chômage : le nombre d'emplois que ces immigrés créent peut être plus grand que ceux qu'ils sont capable de remplir.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

Oui

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Premièrement, il faut comprendre qu'il ne s'agit pas d'accueillir les migrants en essayant de limiter la casse, ce qui serait partir du principe que leur arrivée ne peut avoir des conséquences que négatives. Le vrai défi n'est pas d'arriver à changer la culture, ou la manière de penser des migrants qui pour la plupart sont très heureux de trouver une terre d'accueil où ils pourront vivre dignement de leur travail et ne demandent qu'à pouvoir participer activement à la vie du pays. La vraie question est : pourquoi les en empêche-t-on ? Le principal obstacle à l'intégration ne vient pas de ceux qui viennent d'arriver, mais de l'hypocrisie de la masse de Français qui tout en appelant de leur voeux l' "assimilation" refuse obstinément de les mettre sur un pied d'égalité. Cela passe le fait de les empêcher de travailler, par une discrimination massive à l'embauche, connue de tous mais contre laquelle rien n'est fait (qui d'ailleurs touche aussi les citoyens Français de naissance qui ont un physique non européen). Cela passe également par une atmosphère ostensiblement hostile à leur égard, partout où ils vont, qui ne les incite certainement pas à essayer d'avoir le plus de contacts possibles avec la population. Par-dessus tout, la réalisation qui intervient au bout de quelques temps pour ces nouveaux arrivés que même en faisant tous les efforts du monde, une large partie des Français n'arrivera jamais à les considérer des leurs doit certainement leur ôter la motivation de courir après une France idéale qui n'existe pas et n'a jamais existé. Ainsi ces nouveaux arrivés se trouvent de facto marginalisés et l'on peut les accuser de paresse, de ne pas vouloir s'intégrer, se monter la tête encore et encore alors qu'il y a un seul responsable : nous, les Français ! Il faut se méfier des prophéties autoréalisatrices de ceux qui croient à l'impossibilité de l'assimilation pour des raisons douteuses telles que "la culture non occidentale" de ces migrants, qui sont autant de variantes maladroites et puantes de lâcheté d'un discours raciste primaire. Le principal effort est donc à faire du côté des mentalités et des attitudes. Une politique publique bien plus proactive doit être décidée contre la discrimination, qui est un fléau pour les personnes concernées mais aussi pour l'économie qui se prive de talents et de bonnes volontés. Depuis des années, beaucoup de jeunes Français éduqués et diplômés dont l'apparence physique est un vrai handicap dans leur vie quotidienne quittent la France, où ils ne voient tout simplement pas d'avenir heureux. On constate avec horreur que notre pays perd beaucoup de ses talents au profit de nations moins fermées d'esprit et plus enclines à leur donner leur chance, alors même qu'ils y sont des étrangers ! Une amélioration de la perception de l'immigration ne peut se faire sans un vrai chamboulement dans la manière dont les descendants d'immigrés sont traités. Il est certain qu'on ne peut voir positivement des nouveaux venus si l'on s'est persuadé que leur descendants ne seront jamais vraiment Français.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

None

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

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