C'est bien le problème. S'il y a ce "Grand Débat", c'est que la démocratie représentative présente des contradictions, parfois des enjeux personnels ou corporatistes qui polluent le système représentatif. La demande exprimée pose l'exigence des citoyennes et des citoyens a être davantage considérés, consultés, associés à la vie publique. En ce sens, le quinquennat a déstabilisé les Institutions. Dès lors que le (la) Président(e) est élu(e), il ou elle a toutes les chances de gagner une majorité de plus en plus pléthorique à l'Assemblée Nationale. L'élection des député(e)s dépend donc de l'élection présidentielle, et lie organiquement, pourrait-on dire, l'exécutif au législatif. Cela renforce le caractère "monarchique" de la Ve République, et ce n'est pas sain. La démocratie repose sur la séparation des pouvoirs. Il faut que l'Exécutif aie à affronter des élections qui le concernent directement. Sous la Ve, ce ne peut être que des législatives. Comme le rétablissement du septennat semble impossible, pourquoi ne pas ramener le mandat de députation à quatre ans au lieu de cinq? Parce que si l'exécutif ne peut plus être sanctionné par les urnes, il le sera forcément par la rue. Est-ce bien raisonnable?...
Non
Il appartient aux organisations professionnelles, aux syndicats, aux associations, de clarifier leur positionnement et d'essayer de sortir du rapport de force permanent. Bernard Thibaut à la CGT a été de ce point de vue assez exemplaire. Il pouvait rester sur des positions tranchées sans pour autant quitter la table.
Des réunions publiques, des débats, consultations citoyennes, ce que vous voulez. Que la permanence des député(e)s devienne autre chose que des bureaux de plaintes ou des points d'influence. De ce point de vue, le Référendum d'Initiative (populaire ou citoyenne, peu importe) pourrait parfaitement entrer dans le cadre de la Ve République, sous certaines conditions. A mon sens, il faudrait en exclure des compétences régaliennes: Défense Nationale, Politique Etrangère, Justice, par exemple. Ne pas avoir tous les deux ans un référendum sur le rétablissement de la peine de mort... Prenant exemple sur la Suisse, une initiative doit pouvoir faire l'objet d'un contre-projet du gouvernement. Il ne s'agit alors plus de dire oui ou non, mais de choisir. Et une fois que le débat est arbitré par le vote, le sujet est clos.
Une mauvaise chose
Aux yeux de la population, le problème n'est pas tant le cumul des mandats que le cumul des indemnités et des retraites. On aime bien râler, par chez nous. Pourquoi alors ne pas instaurer un plafonnement des indemnités de représentation et des retraites qui vont avec? Dès lors, certain(e)s renonceront à cumuler, eh, j'ai ma vie, d'autres en accepteront le choix. La liberté, quoi. Mais pas à n'importe quel prix.
Une dose de proportionnelle, je ne saurais dire laquelle. Toutefois, n'oublions pas que la Ve République a apporté une stabilité gouvernementale qui a cruellement fait défaut aux Français entre 1870 et 1958. On a vu avec quels résultats! La proportionnelle intégrale, en France, méfiance, méfiance.... Les 400 fromages, ce n'est pas seulement une blague ou une image...
Non
Un meilleur contrôle des frais de mandat, entre autres. Il y a une dame à l'Assemblée qui en est chargée et qui n'y arrive pas. Bon, on lui donne les moyens ou pas?
La démocratie française ne va pas bien, ce débat en est l'aveu. Il peut aussi en constituer une renaissance. Le sentiment de confiscation et des privilèges est immense. Pourquoi voter, ça sert à rien... L'épisode du Traité Constitutionnel de 2005 sorti par la porte et rentré par la fenêtre en 2007 en est la malheureuse illustration. En l'occurrence, la balle est dans le champ politique. Ne pas faire de promesses qui ne pourront être tenues. Ne pas se prétendre être l'"élu intouchable du peuple". Un peu d'humilité ne nuit pas. Mais la grande question posée est celle du sens. Où allons-nous? Ou plutôt, où nous a-t-on emmenés? Au lendemain de 1945, il y avait une promesse de démocratie, de mieux-vivre et de progrès. La catastrophe climatique qui est à l'oeuvre, la guerre civile interminable de Syrie, le conflit israélo-palestinien, l'imbroglio européen, la déshérence des services publics, le malheur dans les EPAHD, le règne sans partage d'un capitalisme fou décourage ceux et celles qui savent ne rien pouvoir y faire... "Que voulez-vous?" heurte de plein front "Ce que je vais faire".... et que je ne fais pas. Plus que jamais le politique doit reprendre le gouvernail. Il y faut beaucoup de courage et de bienveillance envers les plus faibles.
Oui
Au-delà de 50% de votes blancs, le vote est à refaire.
Eh ben, ce que vous faites en ce moment.
Oui
Le RIP est gentiment passé sur le côté, en douce... Mais oui, puisque c'est compatible avec la Ve.
Démanteler Bercy! Je blague... Peut-être donner la possibilité à chacun d'accéder aux comptes publics...Sous réserve...
Le leur. Et qu'on leur laisse le faire.La Commission du Sénat, au-delà des polémiques, a démontré son utilité publique.
Non
None
Bon. Ne nous cachons pas derrière le petit doigt. La question de la laïcité aujourd'hui, c'est l'intégration de l'islam dans l'espace républicain. La loi de 1905, qui fonctionne très bien, n'a pu prendre en compte le développement et l'implantation de l'islam en France dans la deuxième moitié du XXe siècle, et pour cause. Cela a pu ouvrir la porte à de petits arrangements, voire de compromissions, histoire d'acheter une paix sociale. Et petit à petit se sont immiscés des courants islamistes extrêmement dangereux. Ce sont d'abord les musulmans qui en font les frais. Le CFCM, c'est une blague. Quand j'entend leursEducation représentants proclamer au lendemain des attentats que "l'Islam ce n'est pas cela" , j'ai un sourire triste. Et je dis: "Ben oui, on sait, et après?" Après, rien. Loi de 1905 ou pas, il est nécessaire que les français musulmans se dotent d'une instance représentative auprès de l'Etat, que la formation des imams soit assurée en France dans un cadre républicain, afin que soient évacuées les influences diverses et variées qui pourrissent la vie de tous. Le Ministère de l'Intérieur est aussi celui des cultes. Il faut prendre en main la question fermement, humainement, quitte à quelques entorses à la loi.Il faut aider les français musulmans à résister, ce qu'ils font déjà, pour la plupart.
Education, Ecoute, Bienveillance, Instruction... acharnées. Revaloriser tous ces métiers. La République est fragile, sans cesse se remettre à l'ouvrage...
Ouvrir.
Un comportement normal!...
Chacun peut y mettre sa pierre. La question reste celle du sens de cette société. Encore une fois, où veut-on aller?
Y donner du sens.
Manifestement, les incivilités les plus insupportables en région parisienne, où je suis, sont ces petits gestes égoïstes, transgressifs, moi d'abord et quoi qu'est-ce que t'as, agressifs pour rien, qui traduisent encore une fois un malaise profond. Les sanctionner chaque fois que c'est possible, bien sûr, mais le problème est ailleurs. Toujours le sens...
Les sanctionner autant que possible. On ne peut pas être partout, tout le temps... Encore une fois, notre société est déboussolée, et tous (enfin presque) en paient le prix tous les jours.
Faire ce qu'il peut.
Antisémitisme. Anti-islam. Réfugiés. Demandeurs d'asile. Discrimination pécuniaire. Discrimination des femmes. Dans le métro à six heures, il y a beaucoup de femmes; de ménage, le plus souvent, et de couleur...
Je ne sais pas. Retrouver un sens à cette société perdue.
Non
Donner la possibilité de se réinsérer est une évidence. La contrainte, je ne suis pas sûr que ça puisse marcher.
Ah, l'immigration! Mon Dieu!... Je me suis impliqué dans la défense des sans-papiers en 1997, au moment de l'affaire Saint-Bernard et des lois Chevènement. Et j'ai pu constater, chiffres à l'appui, qu'au fond, depuis les lois Barre de 1978, l'immigration restait plutôt stable. Mais bien sûr, l'immigration et son travail clandestin ou déclaré (grâce à de faux papiers), constituait une sorte de "matelas" économique dont la préfecture de Paris semblait assez bien s'accommoder. Ces chiffres, pour ce que j'en sais, n'ont pas tellement varié. Mais la pression du FN et de ses alliés ont mis le sujet au coeur du débat électoral. Ce qui a amené les dirigeants français à une attitude assez hypocrite en la matière. Je suis moi-même un immigré (d'origine suisse, rendez-vous compte!), et j'ai pu, avant de devenir un bon français, assister aux tracasseries administratives diverses et variées en préfecture. Moi, ça allait. Aujourd'hui, les choses ont un peu changé. L'intervention catastrophique en Lybie a mis les dirigeants français en porte-à-faux. On a laissé les gouvernements italiens et grecs seuls face à une urgence humanitaire sans précédent en Méditerranée. Le gouvernement italien a mis en place une opération "Mare Nostrum" à laquelle, à ma connaissance, aucun navire français n'a participé. Quand les italiens ont tapé sur la table, Frontex a pris le relais, avec des moyens dérisoires. Résultat: après des élections prévisibles, une crise diplomatique entre deux pays fondateurs de l'UE. Bien sûr, je soutiens mon gouvernement. Mais après, la colère me vient: comment peut-on en arriver là?!! D'autant que nous n'en sommes qu'au début: d'ici vingt ans, d'après ce que je sais, au train où vont les choses, le Burkina-Faso et le centre de l'Afrique seront inhabitables. L'addition sera lourde, très lourde. Et très salée. Beaucoup plus que la Méditerranée... Si la France veut rester fidèle aux valeurs que ses dirigeants prétendent incarner, il va falloir être très actifs, très présents, notamment au niveau de l'UE, parce que s'il y a une solution possible, elle est à ce niveau.
Non. Sauf en matière "économique". Cela se fait déjà; vous avez, dans des hôpitaux français, des docteurs tunisiens, marocains, qui suppléent au manque... Et nous accueillons des ingénieurs, des cadres, des dirigeants, des acteurs économiques et c'est très bien. Après cela, comment voulez-vous quantifier, qualifier, stastistiser, légiférer sur le malheur des autres?
Ah, je vais fâcher, je sens bien.Mettre en place des structures d'accueil permanentes pour ceux et celles qui auront réussi à franchir le tombeau maritime, avec un personnel formé, la participation des ONG compétentes. Et travailler au niveau de l'UE en fonction des possibilités ou des besoins de chaque Etat. Cesser de considérer ces gens comme des intrus, juste les accueillir...
Croire en nos valeurs. Ne jamais les renier. L'Ecole reste l'outil le plus efficace. Encore faut-il lui en donner tous les moyens. C'est compliqué, j'en suis certain, mais il ne faut rien lâcher là-dessus. Il faut aussi aider les parents, qui souvent ne parlent pas le français. J'ai eu l'occasion de croiser des "unités spécialisées" en la matière. Ca ne m'a pas du tout convaincu. Cela me semblait pris dans une "pédagogie" très, très abstraite. Maintenant, si vous parvenez à redonner un peu de sens à ce monde de fous, les difficultés s'atténueront, n'en doutez pas.
La citoyenneté est un choix. Que celles et ceux qui ne le font pas ne se plaignent pas de ne pas l'être. On peut tout à fait être français sans se sentir citoyen. Mais après, assumer...
Les dérèglements climatiques (crue, sécheresse)
s de tJe fais mienne la déclaration d'un physicien français dont j'ai malheureusement oublié le nom: "Tout gouvernement qui ne met pas au coeur de ses priorités le changement climatique est un gouvernement qui ne sert à rien." Trump ou pas, l'urgence est immédiate, absolue. Il y a des solutions, elles coûtent cher. La création d'une Banque du Climat avancée par MM. Laroutourou et Guinel doit être reprise et amplifiée au niveau européen. Pas de taxes ou d'impôts supplémentaires, des actes responsables vis-à-vis de nos enfants.
Oui
La vôtre ne l'est pas? Ca ne vous suffit pas, les crocus avant les gelées de mars? Vignerons et agriculteurs sont dans l"angoisse, là, vous ne croyez pas?
Oui
Je conduis un taxi à hydrogène, par exemple.
Je fais ce que je peux, c'est peu.
Je ne sais pas.
Oui
Je suis locataire...
Non
None
Les transports en commun|Sauf que je travaille de nuit...
Tout le monde.
La France seule ne peut pas grand'chose. La création d'une Banque du Climat est parfaitement possible. Là, la France peut peser lourd au niveau européen. De plus, la France détient le deuxième domaine maritime mondial, une ressource énergétique propre et indéfiniment renouvelable. L'entreprise française investie dans les turbines maritimes a cessé son activité faute de financements. Un gâchis de plus, mais le temps est compté...
Oui. La démission de Nicolas Hulot a été comme un coup dans le navire dont on ne mesure pas bien la portée sur le pont des passagers. Sommes-nous sur le Titanic ou est-ce autre chose? Qu'avons-nous fait de cet héritage des "trente glorieuses'? Que laisserons-nous à nos enfants? De l'argent, pour un monde inhabitable? Avoir travaillé toute sa vie pour s'entendre dire qu'on a foutu en l'air la planète, est-ce acceptable? Dans le mouvement des Gilets Jaunes s'exprime cette angoisse, la peur de tout perdre une fois pour toute, une perte de sens qui hante nos sociétés depuis trop longtemps. Alors, la rue et la violence s'expriment avec de moins en moins de retenue. Et tous les racismes possibles et imaginables. Perte de sens, et perte de raison. Par peur. Mais prendre cette angoisse à bras le corps, proclamer l'universalité de la tâche, convoquer l'humanité entière à faire face à la catastrophe et à se mettre au travail, voilà une ambition digne du destin qu'a voulu se donner ce grand pays qu'est la France. Je voudrais y croire. Je ne demande qu'à y croire. Mais pour l'heure... je n'y crois pas. Pourtant, tout est à portée de main. 2600 milliards d'euros émis par la Banque Centrale Européenne en trois ans... Les technologies sont là, prêtes à être utilisées. Air Liquide ouvre une une usine au Canada qui produit de l'hydrogène avec l'électricité. Mais qu'attendons-nous, qu'attendez-vous? Foin des lobbies, foin des intérêts catégoriels, il s'agit de toute la vie! Y compris des insectes.
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