Date de publication : 2019-02-21
Code postal : 60730

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Une transparence sans faille

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Il faudrait se souvenir de la grandeur de ce héros qu'on appelle Robin des Bois et de la logique selon laquelle les impôts servent le peuple (et non pas l'Etat), qu'à travers les impôts les plus riches servent les plus faibles, que les impôts permettent de redistribuer les richesses de façon équitable, que l'Etat doit en être le grand garant... En conclusion il faudrait donc, notamment, rétablir l'ISF.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

Les taxations perçues sur les produits alimentaires et de consommation courante, parce qu'elles ne tiennent pas compte des ressources financières et sont injustes pour une immense partie de la population.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Réduire le train de vie des fonctionnaires les plus rémunérés, notamment au sein de la classe politique, en supprimant les divers avantages, privilèges et acquis à vie et en réduisant les gros salaires en les calant sur ceux de nos éminents chercheurs aux CNRS.

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

Il faut plafonner les aides sociales telles que le le CITE. Les aides de l'Etat ne doivent pas être versées aux particuliers qui jouissent de revenus confortables ni aux entreprises qui font des bénéfices largement viables.

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

Tout les domaines sociaux sont importants, pourquoi devoir établir une priorité ? A quoi cela rimerait-il de prioriser les retraites si c'est pour abandonner le médical, l'éducation, l'aide à l'emploi, l'insertion... ? Si vous voulez une société qui roule, elle doit avancer avec toutes ses roues.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

Je suis prête à payer mes impôts, suivant mes ressources, pourvu qu'ils servent à ceux qui sont dans le besoin et soient utiles pour bâtir un avenir décent à mes enfants.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

L'Etat, à travers ses représentants, ses élus, doit montrer le bon exemple en réduisant son train de vie, en jouant la transparence carte sur table (comme cela existe dans des pays comme la Suède) et en restant fidèle aux valeurs de la République dans ses prises de décision.

Grand débat - démocratie et citoyenneté

1. En qui faites-vous le plus confiance pour vous faire représenter dans la société et pourquoi ?

Les personnes qui m'inspirent le plus de confiance sont les représentants des associations desquelles je me sens proche

2. En dehors des élus politiques, faut-il donner un rôle plus important aux associations et aux organisations syndicales et professionnelles ?

Oui

3. Si oui, à quel type d'associations ou d'organisations ? Et avec quel rôle ?

Les associations, d'une manière générale, sont de formidables indicateurs de terrain. Il faudrait leur donner plus de poids de manière à pouvoir profiter de cet outil de mesure et orienter les choix politiques en fonction des données recueillies par leur intermédiaire. Les organisations syndicales sont essentielles mais encore trop souvent en lutte et ce n'est pas normal. Cela aussi est un indicateur de mauvaise situation économique à prendre en considération de manière beaucoup plus profonde qu'elle ne l'est actuellement. Associations et organisations diverses sont des canaux d'information réelle qui peuvent permettre de faire une politique concrète. Le gouvernement a donc lui aussi un rôle à jouer en s'investissant davantage dans cet échange.

4. Que faudrait-il faire pour renouer le lien entre les citoyens et les élus qui les représentent ?

Pour ma part, je vois à cela deux solutions qui impliquent l'une comme l'autre une refonte du système. La première, peu envisageable d'un point de vue financier, est que chaque citoyen puisse connaître le train de vie de nos élus afin de s'en sentir plus proche et donc mieux représenté. La seconde, beaucoup plus viable à mon sens, serait que les élus politiques retrouvent un train de vie comparable à celui du citoyen lambda. Ainsi, tous se comprendraient beaucoup mieux et le lien serait renoué.

5. Le non-cumul des mandats instauré en 2017 pour les parlementaires (députés et sénateurs) est :

Une bonne chose

6. Pourquoi ?

Le cumul des mandats offre l'image même de l'élu qui s'éparpille au lieu de s'investir pour gagner plus d'argent tout en déléguant le travail aux autres... On sait bien qu'il ne peut pas tout faire tout seul mais pourquoi alors gagnerait-il davantage ? Et puis, pour en revenir à la question précédente, ce n'est pas du tout représentatif de ce que vit un citoyen lambda. Monsieur tout le monde ne cumule pas différents jobs sauf s'il connait une vie très précaire... Ce qui ne lui rapporte pas grand chose mis à part une grande fatigue, une pression énorme, et cela ne ressemble en rien au cumul des mandats observés auparavant dans la sphère politique.

7. Que faudrait-il faire pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques ?

Il faudrait que la majorité tienne mieux compte des avis de ses opposants, des opinions populaires... Lorsqu'un président est élu par une population qui, en grande partie, n'avait pas spécialement voté pour lui au premier tour, je ne comprends pas qu'il s'adresse ensuite aux gens comme s'il avait été élu à la majorité absolue, que des lois soient imposées de manière aussi catégorique et donc exempte de sensibilité. En conclusion, pour mieux représenter les différentes sensibilités politiques, il faut que ces différentes sensibilités effleurent le principal intéressé.

8. Pensez-vous qu'il serait souhaitable de réduire le nombre d'élus (hors députés et sénateurs) ?

Non

9. Si oui, lesquels ?

None

10. Que pensez-vous de la participation des citoyens aux élections et comment les inciter à y participer davantage ?

Pour inciter les citoyens à participer aux élections, il faut leur présenter les bons candidats, ceux auxquels ils pourront vraiment s'identifier dans les propos mais aussi dans les ressentis et le vécu. En bref, il faudrait plus de sincérité et de loyauté de la part des candidats.

11. Faut-il prendre en compte le vote blanc ?

Oui

12. Si oui, de quelle manière ?

Le vote blanc est un indicateur fort à ne pas négliger. Il doit avoir le pouvoir d'annuler des élections si sa proportion devient plus importante que les résultats obtenus par les candidats et les amener de toute façon à réviser leurs propositions afin qu'elles répondent mieux aux souhaits des citoyens. Ces souhaits doivent donc pouvoir être identifiables.

13. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour mieux associer les citoyens aux grandes orientations et à la décision publique ? Comment mettre en place une démocratie plus participative ?

Il faut donner envie ! Il faut créer une politique passionnante à laquelle les gens pourront prendre part. Il y a plein de propositions qui ont déjà été mises sur le tapis (RIC, référendums, etc.). Quelque soit les vecteurs choisis, l'idée est de créer un échange possible, un échange réel qui permette de crever l’abcès avant même que les gens ne ressentent le besoin de manifester leur mécontentement. Mais cette participation doit être pensée de façon à être réalisable. Parce que là, par exemple, le grand débat pour moi qui travaille, qui ai trois enfants et un papa à m'occuper, c'est dur d'y prendre part excepté la nuit... Donc, je suis convaincue qu'il faut offrir du temps aux citoyens afin qu'ils puissent vraiment s'impliquer. J'imagine que cela pourrait être deux heures de mises à disposition par l'employeur et non retenues sur le salaire pour chaque personne lors des appels à contributions politiques. Ils faut que les conventions professionnelles le permettent.

14. Faut-il faciliter le déclenchement du référendum d'initiative partagée (le RIP est organisé à l'initiative de membres du Parlement soutenu par une partie du corps électoral) qui est applicable depuis 2015 ?

Oui

15. Si oui, comment ?

J'ai envie de dire que je ne suis pas la parfaite personne pour répondre à cette question d'ordre technique. Quand je fais appel à un garagiste pour qu'il me répare ma voiture, c’est parce que je ne sais pas le faire moi-même. Si je vote pour untel ou untel et que je paie mes impôts en partie pour le rémunérer, c'est quand même dans l'espoir qu'il fasse le job à ma place. C'est par citoyenneté que j'ai décidé de prendre de mon temps, la nuit, pour prendre part à ce "grand débat national". Je considère que le gouvernement a un besoin urgent de tisser un lien avec le citoyen et qu'il est de mon devoir d'y répondre. Cependant, je crois que parfois les questions débattues ne sont pas les bonnes et je commence, au bout de la troisième proposition, à trouver qu'il manque beaucoup de cases où rédiger ce que j'aurais préféré exprimer.

16. Que faudrait-il faire pour consulter plus directement les citoyens sur l'utilisation de l'argent public, par l'Etat et les collectivités ?

Pour faire suite à ce qui a été répondu plus haut, je vais donc faire l'effort de proposer une solution instinctive et non pas technique mais peut-être que cela pourra être utile. Après tout, beaucoup de progrès sont conduits par de doux rêveurs, artistes ou écrivains qui n'ont pas de formation technique... Il pourrait par exemple exister une bureau d'étude, une sorte d'observatoire des finances publiques, qui surveille les comptes de l'Etat et des collectivités et en fait un compte rendu précis qui serait publié régulièrement. Les employés du bureau auraient également la charge de faire le rapport sur ce qu'il leur semble malvenu, décalé ou encore abusif. Les journalistes auraient la charge de les vulgariser. Chaque citoyen aurait le droit d'avoir accès aux données intégrales afin de vérifier les sources. Enfin, après que chacun aurait pu prendre connaissance de ces informations, il pourrait ensuite donner son avis en le communiquant d'une manière ou d'une autre. Ce système qui repose sur une transparence absolue générerait implication et confiance.

17. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental, doivent-elles jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?

Les rôles qui leur sont échus ! Et avec assiduité SVP.

18. Faut-il les transformer ?

Oui

19. Si oui, comment ?

Voir plus bas.

20. Que proposez-vous pour renforcer les principes de la laïcité dans le rapport entre l'Etat et les religions de notre pays ?

Le principe de la laïcité n'est pas d'interdire l'expression des religions mais de les tenir éloignée de la politique. Pourquoi alors tant s'intéresser aux religions ? Par contre, il faut très tôt apprendre à nos enfants à penser par eux-même afin q'ils soient en mesure de juger du bien fondé des règles religieuses et de l'importance de la laïcité comme valeur républicaine.

21. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?

En montrant le bon exemple et en respectant ces valeurs dans chacune des actions menées par le gouvernement, notamment en termes de fiscalité et de justice mais aussi dans le rapport avec le peuple.

22. Que faudrait-il faire aujourd'hui pour renforcer l'engagement citoyen dans la société ?

Rendre la politique plus accessible, plus attrayante et donner du temps pour cet engagement

23. Quels sont les comportements civiques qu'il faut promouvoir dans notre vie quotidienne ou collective ?

La vôtre ou la nôtre ?... Dialogue, bienveillance, action solidaire

24. Que faudrait-il faire pour favoriser le développement de ces comportements civiques et par quels engagements concrets chacun peut-il y participer ?

Montrer l'exemple. Mettre à l'honneur des exemples... Les associations me reviennent à l'esprit. Les récompenser ?

25. Que faudrait-il faire pour valoriser l'engagement citoyen dans les parcours de vie, dans les relations avec l'administration et les pouvoirs publics ?

Vous devez vous sentir drôlement perdus pour poser toutes ces questions...

26. Quelles sont les incivilités les plus pénibles dans la vie quotidienne et que faudrait-il faire pour lutter contre ces incivilités ?

En tant que femme, je répondrais que ce sont les propos et les actes machistes, sexistes. Il faut faire évoluer les mentalités. Il y a autre chose aussi que je considère comme une incivilité : c'est de voir de plus en plus de mendiants, de sans abris dans les rues des grandes villes. Mais que devient la France pour laisser ces pauvres gens en arriver à vivre cette situation ? C'est inadmissible, intolérable. Il faut les aider, redistribuer les richesses, créer de l'emploi... En même temps, je ne conçois pas l'emploi comme le commun des mortels et je ne me sens pas en phase avec le système économique actuel. Où est la case pour en parler ?

27. Que peuvent et doivent faire les pouvoirs publics pour répondre aux incivilités ?

Éduquer, informer, orienter, légiférer, se positionner

28. Quel pourrait être le rôle de chacun pour faire reculer les incivilités dans la société ?

Chacun doit prendre conscience de l'importance de respecter les valeurs que sont la liberté, l'égalité et la fraternité et cela suffira ! Cela passe par un éveil de conscience donc.

29. Quelles sont les discriminations les plus répandues dont vous êtes témoin ou victime ?

Ce sont les discriminations d'ordre physique (taille, poids, couleur de peau, style, handicap...), le sexisme et les discriminations d'ordre social (profession, revenus...)

30. Que faudrait-il faire pour lutter contre ces discriminations et construire une société plus solidaire et plus tolérante ?

Il faudrait un même pied d'égalité. Je rêve d'un monde où chaque genre serait une richesse, où chaque culture serait une richesse, où chaque personne serait une richesse et où les revenus salariés seraient identiques pour tous car les éboueurs ne me sont pas moins précieux que le plus grand des patrons, les aide-soignants ne me sont pas moins précieux que le plus riche des footballeurs, que les pompiers ne me sont pas moins précieux que le président de la république, que le maraîcher ne m'est pas moins précieux que le plus grand des distributeurs... Et pour que cela fonctionne, il faut décloisonner. Il ne peut pas y avoir un quartier riche et un quartier pauvre, de même qu'on ne mettra pas les juifs ou les asiatiques dans un coin. Tout ce petit monde doit pouvoir vivre ensemble tandis qu'il pourra se retrouver en communauté dans des lieux publics adaptés au cœur des villes.

31. Pensez-vous qu'il faille instaurer des contreparties aux différentes allocations de solidarité ?

Non

32. Si oui, lesquelles ?

None

33. Que pensez-vous de la situation de l'immigration en France aujourd'hui et de la politique migratoire ? Quelles sont, selon vous, les critères à mettre en place pour définir la politique migratoire ?

Je suis personnellement très touchée par ce qu'il se passe pour ces pauvres migrants et très troublée par les réponses de certains politiques. Il faudrait prendre le mal à la racine pour que ce genre de situation n'arrive pas. Il est du devoir des nations du monde entier d'empêcher que les libertés des citoyens du monde ne soient entravées au point qu'il leur en coûte de devoir tout abandonner et risquer de perdre la vie ou de voir leurs enfants en danger de mort.

34. En matière d'immigration, une fois nos obligations d'asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?

None

35. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?

Cela risque de durer en effet si rien n'est fait pour endiguer la situation à son point d'origine et le changement climatique pourrait encore compliquer les choses, c'est pourquoi il est urgent de réagir aussi face à cette autre situation très grave.

36. Quelles sont, selon vous, les modalités d'intégration les plus efficaces et les plus justes à mettre en place aujourd'hui dans la société ?

Accueil et apprentissage de la langue française

37. Y a-t-il d'autres points sur la démocratie et la citoyenneté sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Oui, je crois qu'il y a beaucoup à faire en matière d'éducation et d'information. La liberté, l'égalité, la fraternité ne me paraissent plus être au cœur des préoccupations des français parce qu'elles sont mal appliquées et ce dans des lieux dits de sociabilisation comme l'école par exemple. Les enfants n'y sont ni libres, ni égaux. On leur y apprend la compétitivité au lieu de la fraternité. Le modèle est à revoir, pas tant dans la forme mais surtout dans le fond. L'école n'est qu'un exemple, tout le système est concerné, y compris le système politique. Merci de votre attention.

Grand débat - transition écologique

1. Quel est aujourd'hui pour vous le problème concret le plus important dans le domaine de l'environnement ?

Pollution de l'air, dérèglements climatiques, érosion du littoral, biodiversité... Tous ces problèmes sont liés, ils doivent être traités ensemble

2. Que faudrait-il faire selon vous pour apporter des réponses à ce problème ?

En priorité, c'est une condition sine qua none, il faut rapidement interdire les pesticides de synthèse, c'est parfaitement faisable et cela existe ailleurs il suffit de suivre les bons exemples. Il faut également interdire les plastiques à usage unique (idem) et réintroduire sur l'ensemble du territoire français les consignes et l'emploi de bouteilles en verre. Il faut favoriser l'autonomie énergétique comme cela a été initié pour l'isolation des logements ou leur équipement en panneaux photovoltaïques, y ajouter l'éolien, l’hydraulique domestiques et étendre la mesure aux véhicules (la prime à la reconversion est encore trop insuffisante). Ensuite, multiplier les pistes cyclables en ville où la pollution est importante afin d'y supprimer la circulation des véhicules motorisés (sauf résidents, livraisons et transports en commun) mais aussi à la campagne pour permettre de relier les villages entre eux. Réintroduire les commerces dans les petites villes avec pour objectif de limiter le nombre de kilomètres parcourus me parait essentiel. Il est enfin nécessaire d'encourager concrètement l'autonomie alimentaire par la réalisation de jardins partagés en ville, le développement de potagers à la campagne et ce en s'appuyant sur les méthodes de la permaculture qui fait ses preuves en termes de rentabilité et d'économie. Le recyclage de l'eau de pluie doit en outre être valorisée par les pouvoirs publics comme cela a été le cas du compost ces dernières années. Chacun doit pouvoir la rendre potable.

3. Diriez-vous que votre vie quotidienne est aujourd'hui touchée par le changement climatique ?

Oui

4. Si oui, de quelle manière votre vie quotidienne est-elle touchée par le changement climatique ?

Le changement climatique induit une somme de conséquences négatives sur la planète et pas seulement au pas de ma porte. Ses conséquences seront bientôt de plus en plus nombreuses à venir y frapper : j'ai commencé à constater l'apparition de fortes tempêtes, des sécheresses, des saisons qui n'en sont plus vraiment, et plus récemment de coulées de boues, la disparition progressive des oiseaux et des insectes dans mon jardin... Je m'attends à voir de plus en plus d'orages violents, disparaître de plus en plus d'espèces animales et venir de plus en plus loin des migrants fuyants les inondations, les incendies, les tornades, l'avancée du désert, la fonte de la banquise... Chaque jour je m'interroge sur le devenir de mes enfants et de celui des enfants du monde entier. Voici comment je suis touchée dans mon quotidien par le changement climatique.

5. À titre personnel, pensez-vous pouvoir contribuer à protéger l'environnement ?

Oui

6. Si oui, que faites-vous aujourd'hui pour protéger l'environnement et/ou que pourriez-vous faire ?

Aujourd'hui je voudrais changer de voitures mais je n'y arrive pas. Premièrement, je n'arrive pas à les vendre. Personne ne veut de motorisation diesel à moins de brader les prix. Pourtant, il y a quelques années à peine, on m'avait dit que les progrès technologiques avaient idéalement réduits les émissions de gaz à effet de serre des moteurs diesel ! Deuxièmement, je n'arrive pas à acheter. La prime à la conversion, je dois l'avancer, et je ne trouve pas de véhicule assez grand (j'ai trois enfants) qui ne m'oblige pas à y laisser un bras. Donc, sans apport, j'en suis toujours au même point depuis six mois quant à ce problème : je ne vends pas, je n'achète pas. J'espère avoir plus de chance concernant ma maison que je souhaiterais isoler et équiper d'un poêle à bois. Je rêverais d'avoir une maison auto-suffisante. Dans ma région où le soleil n'est pas très présent tout au long de l'année, je pense que l'éolien serait une meilleure solution que le solaire. En outre il me permettrait d'accumuler l'énergie. Je suis donc dans l'attente car mes moyens financiers sont relativement maigres. Un crédit d'impôt de 15 à 30% ne me sert à rien. De fait, considérant que je ne suis pas suffisamment aidée, j'essaie de devenir actrice de mon style de vie en choisissant des gestes écologiques (qui sont en outre à mon sens des gestes sanitaires). J'ai banni depuis longtemps certains produits cosmétiques, ménagers, du jardin... Je vais continuer et opter en contrepartie pour des produits plus durables, moins polluants, avec moins d'emballages. Depuis quelques temps, je me dirige aussi vers une alimentation moins riche en viande et je souhaite poursuivre dans cette direction. Je compte également consommer davantage de produits Bio et développer un potager plus grand. Par ailleurs, je participe depuis peu à l'observation des insectes pour le Museum d'histoire naturelle de Paris. C'est une façon pour moi de m'investir directement auprès de la communauté scientifique.

7. Qu'est-ce qui pourrait vous inciter à changer vos comportements comme par exemple mieux entretenir et régler votre chauffage, modifier votre manière de conduire ou renoncer à prendre votre véhicule pour de très petites distances ?

J'ai déjà dépassé ces différents caps depuis longtemps !!! Mis à part que dans notre campagne nous ne pouvons pour le moment pas nous passer de nos deux véhicules thermiques. Je voudrais pouvoir faire davantage. Quand est-ce qu'on passe à la vitesse supérieure ?

8. Quelles seraient pour vous les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier pour vous inciter à changer vos comportements ?

La solution la plus simple serait que les fournisseurs, les producteurs, les fabricants soient tous forcés de commercialisés des produits ou des services bio-éthiques. Il faut supprimer la concurrence déloyale de l'industrie qui triche et même la punir sévèrement. L'autre industrie naîtra d'elle-même car il n'y aura pas d'autre alternative. Les aides ne doivent concerner que les petites entreprises et non pas celles qui peuvent se permettre de changer pour mieux faire mais ne le font pas. Ce n'est pas tellement mon comportement qui doit changer, c'est surtout celui de ceux qui créent la marché.

9. Par rapport à votre mode de chauffage actuel, pensez-vous qu'il existe des solutions alternatives plus écologiques ?

Oui

10. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à changer de mode de chauffage ?

Aujourd'hui je fonctionne en tout électrique avec radiateurs rayonnants. Je suis convaincue que ce n'est pas la bonne solution mais je n'ai pas les moyens financiers de transformer mon système de chauffage pour celui qui me parait le mieux adapté. En conclusion, ce qui pourrait m'aider serait une aide financière conséquente sur le petit éolien. Mes beaux-parents ayant tenté le coup ont eu la mauvaise surprise de devoir démonter leur éolienne sur ordre du maire qui invoquait des raisons esthétiques. Peut-être que ce qui pourrait m'aider serait aussi d'avoir l'assurance que les décideurs sont profondément du côté de la transition énergétique.

11. Avez-vous pour vos déplacements quotidiens la possibilité de recourir à des solutions de mobilité alternatives à la voiture individuelle comme les transports en commun, le covoiturage, l'auto-partage, le transport à la demande, le vélo, etc. ?

Non

12. Si oui, que faudrait-il faire pour vous convaincre ou vous aider à utiliser ces solutions alternatives ?

Encore une fois, à la campagne il nous faudrait avoir le choix mais nous ne l'avons pas. Mes collègues ne vivent pas près de chez moi ce qui ne me permets pas de faire du co-voiturage. De plus, nous n'avons pas les mêmes horaires. Les trains se dirigent uniquement vers les grandes villes et ils ne passent pas par mon village. Les pistes cyclables sont rares et les routes trop dangereuses pour y circuler en vélo. J'interdis à mes enfants de se rendre dans le village voisin en bicyclette où se trouve leur collège, les commerces et leurs amis, pourtant je le faisais étant jeune mais les routes étaient alors moins fréquentées. Je constate que le réseau des bus se développe et profite surtout aux retraités, ce qui est une bonne chose. Personnellement, ma vie est trop chargée pour que je trouve le temps d'attendre le bus afin de me rendre à 15 km pour faire mes courses. C'est pourquoi je considère que ce sont les petits commerces qui doivent revenir au plus près des gens plutôt qu'aux gens de trouver des solutions pour s'en rapprocher.

13. Si non, quelles sont les solutions de mobilité alternatives que vous souhaiteriez pouvoir utiliser ?

Le vélo|Les transports en commun|J'imagine une voiture à pédales quatre à cinq places tout confort avec assistance électrique, freins ABS, airbags... Un bon moyen de me déplacer tout en préservant l'environnement ainsi que ma santé par le biais du sport occasionné !

14. Et qui doit selon vous se charger de vous proposer ce type de solutions alternatives ?

Concernant les transports en commun ou le vélo, les pouvoirs publics doivent en donner la direction et au besoin financer ces solutions. Quant à ma voiture à pédales quatre à cinq places tout confort avec assistance électrique, freins ABS, airbags... c'est aux constructeurs de la proposer ! J'attends avec impatience de voir venir. Qui d'autre ?

15. Que pourrait faire la France pour faire partager ses choix en matière d'environnement au niveau européen et international ?

Agir !

16. Y a-t-il d'autres points sur la transition écologique sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Oui, en effet. On fait de la transition écologique un sujet à part entière avec ses sous-parties et on cherche des priorités mais c'est une erreur. Il faut créer une politique interdisciplinaire. La transition écologique et le pouvoir d'achat si cher aux gilets jaunes marchent de pair. Arrêtez de cloisonner, prenez un peu de recul pour voir les choses en grand ! Finalement ce que réclament les gilets jaunes est de pouvoir avoir la possibilité de la payer cette taxe carbone que vous défendez. Faîtes du social et, intrinsèquement, vous ferez de l'écologie. Révisez donc votre schéma du développement durable, vous y trouverez les trois piliers fondamentaux que sont l'écologie, l'économie et le social avec notamment au croisement du social et de l'écologie : le vivable. Je pense qu'il est nécessaire de revoir en profondeur notre système économique qui ne permet pas, à bien des égards, cette transition écologique salvatrice si souhaitable car il n'est pas équitable. Ceci explique pourquoi, au final, rien n'est viable. N'oubliez pas non plus que la gouvernance est au cœur de ces trois piliers et qu'elle réside sur un principe de démocratie participative. Je vous remercie de m'avoir donné l'opportunité de m'exprimer.