Date de publication : 2019-01-23
Code postal : 37000

Grand débat - fiscalité et dépenses publiques

1. Quelles sont toutes les choses qui pourraient être faites pour améliorer l'information des citoyens sur l'utilisation des impôts ?

Revenir à l'ordonnance de 1959 concernant les lois de finances, qui permettait de voir la ventilation des dépenses de l'Etat entre 848 chapitres. Publication de l'intégralité des documents budgétaires et comptables de l'Etat et des collectivités territoriales, *factures incluses*, sur un site alimenté par la Direction Générale des Finances Publiques et les collectivités locales. En temps réel.

2. Que faudrait-il faire pour rendre la fiscalité plus juste et plus efficace ?

Réduire la part des impôts proportionnels type TVA, augmenter la part des impôts progressifs comme l'IR. Critères de modulation des cotisations sociales selon des critères d'utilité générale, sociale, écologique, privilégier les artisans / commerçants de proximité / PME, au contraire faire payer massivement les GAFAM et autres entreprises du CAC40.

3. Quels sont selon vous les impôts qu'il faut baisser en priorité ?

LA TVA, l'impôt payé par les pauvres et les classes moyennes.

4. Afin de financer les dépenses sociales, faut-il selon vous...

Abroger le CICE, ce sera un bon début (40 milliards d'un coup dans les caisses).

5. S'il faut selon vous revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales, lesquelles doivent être concernées ?

La meilleure aide sociale, c'est un emploi. On manque de personnels dans les hôpitaux, on a qu'à recruter des chômeurs de longue durée. Un emploi de fonctionnaire, ils diront pas non !

6. Quels sont les domaines prioritaires où notre protection sociale doit être renforcée ?

La santé et les retraites.

7. Pour quelle(s) politique(s) publique(s) ou pour quels domaines d'action publique, seriez-vous prêts à payer plus d'impôts ?

MOI ? Je ne veux pas payer plus d'impôts. Je lâche déjà 2 mois de salaire en impôts et taxes (et je compte pas la TVA). Par contre, parlez-en à Lakshmi Mittal, Thierry Breton, Martin Bouygues, Alexandre Bompard, François-Henri Pinault, Bernard Arnault, Stéphane Richard, Carlos Tavares, Carlos Ghosn, Patrick Pouyanné, Vincent Bolloré, etc. Et je ne parle pas de Mark Zuckerberg, Jeff Bezos, Tim Cook et leurs copains de la Silicon Valley. L'argent, allez le chercher dans la poche de ceux qui en ont à ne pas savoir qu'en faire. Pas à ceux qui galèrent à finir le mois.

8. Y a-t-il d'autres points sur les impôts et les dépenses sur lesquels vous souhaiteriez vous exprimer ?

Chaque année les entreprises transnationales et les gros patrimoines fraudent 100 milliards d'euros aux impôts, dans le même temps, entre 2019 et 2022, 40.000 emplois vont être supprimés à la Direction Générale des Finances Publiques, qui est chargée de la lutte contre cette fraude : cherchez l'erreur !!! Le Crédit d'impôt compétitivité emploi va représenter un manque à gagner de 40 milliards en 2019 (jusqu'à maintenant c'était 20 milliards/an) alors que de l'aveu même du rapport annuel du comité chargé de son suivi, il n'a permis la création que de 255.000 emplois entre 2013 et 2015, soit un coût de 235.294 euros par emploi (3 ans de CICE = 60 milliards.) Il bénéficie principalement aux grandes entreprises type grande distribution, qui n'en ont pas besoin. L'essentiel du manque à gagner est allé dans les dividendes pour les actionnaires. La mise en place du Prélèvement Forfaitaire Unique ("Flat Tax") va représenter un manque à gagner de 10 milliards par an alors que cet argent ne va profiter qu'aux spéculateurs qui jouent au casino sur les marchés financiers, sans que cela ait un quelconque effet positif sur l'économie réelle. Le Gouvernement a supprimé l'Exit Tax, un outil inventé par un dangereux gauchiste qui se nommait Sarkozy, et qui était destiné à lutter contre l'évasion fiscale. Manque à gagner potentiel : 6 milliards d'euros. A côté de tout ça, même si ça paraît anecdotique, annuler la suppression de l'Impôt de Solidarité sur la Fortune permettra de récupérer 4 milliards supplémentaires. Enfin, au minimum, engager une réflexion sur les 57 milliards d'euros que les entreprises du CAC40 ont donné à leurs actionnaires en 2018, un record, alors que dans le même temps ces entreprises licencient, polluent, délocalisent, fraudent l'impôt, précarisent le peu de salariés qui leur reste. Total : 217 milliards d'euros à récupérer. Ainsi, on peut baisser la TVA sur les produits de première nécessité, on peut faire un impôt sur le revenu vraiment progressif sur 15 tranches qui cesse de matraquer les classes moyennes, on peut moduler les charges sociales des entreprises de façon à moins taxer les artisans / commerçants / PME qui créent de l'emploi et au contraire taxer à mort les banques, les assurances, la grande distribution et les GAFAM qui se goinfrent, on peut faire les investissements nécessaires à la transition écologique (lignes TER, isolation des logements...).