le rechauffement climatique
• Ne plus sponsoriser de projets lies aux emissions carbones, que ce soit en France ou a l’etranger par le biais des aides au developpement. Conditionner toutes les aides publiques a la neutralite carbone des projets a horizon court (-50% d’ici 2030, -100% d’ici 2050, en accord avec le rapport du GIEC). ------- • Imposer aux banques francaises de ne plus financer des 2019 aucun projet d’exploitation des energies fossiles, ou projets lourdement emetteurs d’emissions de CO2. ------- • Imposer aux entreprises francaises des objectifs contraignants de reduction d’emissions (alignes sur l’anayse du GIEC), et en particulier les entreprises les plus contributrices telles que TOTAL. ------- • Si necessaire, accompagner les entreprises lourdement emetrices, quand leur competitivite est en jeu (batiment, ciment), ou quand il y a des risques de delocalisation. Mais dans ce cas, accompagner vers une transition bas carbone, plutot qu’exempter d’obligation de reduction ou de taxe carbone. ------- • Mettre en place un systeme de taxe carbone qui integre le vrai prix des produits en prenant en compte les externalites negatives sur l’environnement (cf. TOTAL qui importe 500 000 T d’huile de palme par an pour sa centrale a biogas -> cela ne serait pas economiquement viable si le cout de la deforestation ou l’impact CO2 des trajets etait integre au prix de l’huile !). Idem pour l’aerien. ------- • Inscrire la transition energetique et la protection de l’environnement dans la constitution. ------- • Promouvoir d’autres indicateurs de reussite nationale que celui du PIB, de la croissance et du pouvoir d’achat. Ces barometres ne prennent pas en compte la qualite de vie, l’esperance de vie, l’acces aux soins et a l’education, l’egalite hommes-femmes, la qualite de l’air ou de la nourriture, la preservation de la biodiversite… C’est ainsi que les gilets jaunes ne demandent aujourd’hui que du “pouvoir d’achat”, car c’est ce qu’on leur vend depuis des annees. Mais il faut changer de paradigme. Il faut mesurer la reussite d’un gouvernement en fonction de la reduction de ses emissions de CO2, du nombre de personnes sous anti-depresseurs, de la reduction des cancers lies aux pesticides… Tous ces facteurs qu’on ne mesure pas aujourd’hui dans la reussite d’un president/ gouvernement mais qui sont tout aussi cles que le pouvoir d’achat. Instaurer un nouvel indicateur de mesure du bien etre national aiderait a changer de prisme d’anayse (cf. National Hapiness Index !).
Oui
Anxiete profonde quant a l’avenir de mes enfants ------- Qualite de l’air, qualite de la nourriture
Oui
• Je pense que l’impact principal pour la protection de l’environnement passe par une politique volontariste du gouvernement, par des taxes carbone, des grands projets d’investissement sur les energies renouvelables, l’isolation des batiments, la mobilite, par des projets de transformation durable de la part des grosses entreprises, etc. ------- • Mais les actions individuelles ont du poids aussi : ne plus prendre l’avion pour aller en vacances, trier ses dechets, consommer responsablement et moins et mieux, boycotter les entreprises et les produits non responsables, prendre les transports en commun, manger bio et local, soutenir les petits commercants et les petits producteurs, eduquer mes enfants dans des valeurs de respect de la nature et de consommation raisonnee et reponsable. ------- • Mais je pense quand meme que les actes du quotidien ne pesent pas grand chose comparativement aux politiques publiques et aux actions des grands groupes. Donc selon moi, la transition ecologique doit prioritairement etre poussee par le haut (gouvernement et grands groupes / gouvernement qui contraint – influence les grands groupes).
Beaucoup de choses passent par l’education mais aussi la demonstration claire des economies. Par exemple, presenter en quelques chiffres l’economie financiere liee a baisser son chauffage de 1 degre sur tout l’hivers, ou l’economie annuelle liee a 365 trajets a la boulangerie situee a 1 km en velo plutot qu’en voiture.
• Je travaille dans le secteur du developpement durable et participe a beaucoup de campagnes aupres des consommateurs pour promouvoir le developpement durable. L’enseignement principal est que, mis a part quelques “militants”, la plupart des gens sont tout a fait prets a changer leurs comportements dans la mesure ou cela est sans effort. Donc promouvoir des gestes qui rendent le quotidien plus complique ne fonctionnera pas, a moins d’entrer dans une periode de crise palpable. ------- • Les solutions qui marchent le mieux sont celles qui ne demandent pas d’effort et qui sont moins cheres. ------- • Une demarche qui peut aider aussi a adopter des mesures du quotidien plus ecologiques est d’encourager financierement les bonnes pratiques plutot que de penaliser les mauvaises. ------- • Par exemple, plutot que de rendre plus chere l’essence (ou tout en rendant l’essence plus chere), mettre en place des systemes de co-voiturage, navettes, ramassage, voitures autonomes publiques disponibles sur reservation pour un systeme de co-voiturage tres flexible, a des prix tres attractifs. Promouvoir des transports publiques gratuits, des systemes de ramassages professionnels personnalises (devant chez soi et aux horaires souhaites) a moins de 1 euro le trajet, etc. Comme cela, les usages ont des solutions alternatives moins cheres que la voiture, et ont un choix veritable et confortable. A ce moment, il est possible de taxer plus l’utilisation de la voiture individuelle par des taxes carbones sur l’essence. Car les gens ont une alternative realiste, confortable, pratique et moins chere. Pour encourager encore de prendre ces systemes de navettes, on pourrait imaginer que pour tous les postes de bureau, la moitie du temps de trajet est comptabilise comme temps de travail, dans la mesure ou les employes peuvent commencer a traiter leurs mails professionnels dans la navette puisqu’ils ne conduisent pas, et que le trajet est un peu plus long que lorsqu’ils prennent leur voiture individuelle (pour ne pas impacter l’equilibre vie professionnelle – vie de famille). Dans ce cas, il y a une solution positive qui permet de contribuer a la reduction des emissions, en faisant des economies, et sans trop se compliquer le quotidien. ------- • Pour le chauffage, l’isolation, il faudrait un service personalise de conseil, cible sur les gens qui ont des factures elevees proportionnellement a la surface de leur logement, ou qui consomment encore du fioul. EDF ou les fournisseurs de chauffage devraient etablir eux meme directement la liste des consommateurs prioritaires, et proposer un service gratuit de conseil a domicile, offrant des solutions d’economies claires sur la facture, et sans effort pour les usagers. Par exemple, un conseiller d’EDF vient chez moi avec une analyse pre-etablie de ma consommation d’electricite, me propose des solutions concretes et faciles a comprendre, cle en main, comprenant l’isolation et le chauffage, avec des possibilities de prets a taux 0 et systematiquement des retours sur investissement de moins de 5 ans grace a une politique de subvention. Dans ce cas, n’importe qui peut avoir acces a l’information, et peut transformer son logement en batiment basse consommation sans surcout. ------- • Il faut donc proposer des solutions qui facilitent la vie – ou ne la rendent pas plus compliquee, sans gros impact financier. Par exemple, pour ne plus prendre la voiture pour les petits trajets, remplacer par la marche ou le velo ne fonctionnera pas forcement. Quand il pleut, qu’il fait froid, c’est moins confortable, plus lent que de prendre sa voiture. Par contre, proposer un systeme de pick up electrique (sur le modele du ramassage scolaire), tres flexible (on reserve en ligne et dans le quart d’heure qui suit, la voiture est la), qui vient chercher les gens a leur domicile, c’est pratique et flexible, sans effort, et a partir du moment ou ca permet a terme de se passer de voiture individuelle, ca devient moins cher. ------- • Par ailleurs, le sentiment de justice et d’effort partage est primordial pour que certaines mesures soient acceptees. Typiquement, demander aux usagers de payer leur essence plus chere, mais exempter les companies aeriennes, parait tout a fait injuste et hypocrite. ------- • De meme, demander aux citoyens de trier leurs dechets mais continuer a accepter que partout les produits soient sur-emballes n’est pas raisonnable. ------- • Ou encore, demander aux citoyens de faire des efforts pour la transition ecologique mais ne pas demander de comptes a TOTAL ou a la societe Generale ne parait pas credible.
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Oui
• Il faudrait que les solutions proposees soient plus individualisees (prise en charge devant chez moi et depot devant mon travail, flexibilite des horaires, moindre cout). ------- • Un systeme de ramassage type ramassage scolaire a l’americaine, personnalise, peu cher, et avec pourquoi pas l’integration d’une partie du temps de trajet dans les horaires de travail (car possibilite de travailler dans la navette, en particulier de traiter ses emails) serait ideal. ------- • Pour le velo, des pistes cyclables securisees seraient aussi encourageantes.
Le transport à la demande
Les grosses entreprises pourraient mettre en place des systemes de ramassage personnalises. ------- Sinon plusieurs possiblites : les communes ou les groupements de communes pourraient mettre en place des systemes soit de navette a la demande, soit investir dans des voitures / mini bus autonomes electriques specialises dans les petits trajets, les deplacements quotidiens partages.
• Tout d’abord etre exemplaire !!! C’est un peu complique d’etre credible sur la scene internationale (cf. One planet summit) quand on ne respecte meme pas ses engagements de la COP 21, ou que nos ministres ne restent qu’un jour a la COP 24 sans prendre d’engagement ! ------- • Donc avant de donner des lecons, WALK THE TALK. Sans cela on ne peut pas pretendre a partager quoi que ce soit. ------- • Puis lancer des bonnes pratiques, comme conditionner son aide au developpement international a des engagements en faveur de la transition energetique ou de la preservation de la biodiversite. ------- • Mener les debats qui s’imposent sur la scene internationale, comme la revision de l’accord commercial de 1944 qui empeche de taxer le kerosene. ------- • Faire du climat une priorite au niveau Europeen, en s’appuyant notamment sur l’Allemagne pour creer une dynamique portee par les deux plus gros pays europeens. C’est une chance pour l’Europe de creer une culture commune fondee sur autre chose que les accords de libre echange. Faire de l’Europe le champion du climat au niveau international !
• Le changement climatique est LE defi du siècle. Il n’est plus possible de repousser la transition, de ne perdre ne serait-ce que 5 ans dans le combat. ------- • Le role premier de l’etat est de proteger ses citoyens. Le changement climatique menace la survie non pas des generations futures, mais de mes enfants, directement. Un gouvernement qui ne fait pas du changement climatique sa priorite ne peut plus etre credible. ------- • Certaines mesures indispensables ne sont pas forcement populaires, mais les citoyens peuvent et doivent comprendre. Expliquer, instruire, eduquer, mais surtout informer sans cesse sur l’urgence, le pourquoi des mesures, est indispensable. Il faut surtout avoir le courage de prendre ces mesures et de penser au-dela des echeances electorales, car il s’agit de notre survie a tous. ------- • Pour que les mesures indispensables passent, il faut etre pragmatique, et ambitieux ! Les petits pas, l’augmentation de la taxe sur l’essence sans s’attaquer au fond (la fin de la voiture individuelle), sans proposer d’alternative ne peut pas marcher (comment on se deplace alors ? Le but n’est pas de garder sa voiture individuelle, fut elle electrique, mais bien de repenser la mobilite ! Alors soyez creatifs, ambitieux, et proposez un nouveau modele, augmentez les taxes au meme moment que vous lancez un nouveau systeme national, ou au moins dans les campagnes, de ramassage personnalise et pas cher, la vous gagnez le coeur et les pratiques des Francais). ------- • C’est le moment non pas de proposer des petites taxes, des petits projets, mais bien de proposer un nouveau modele ou l’on remet a plat tout ce qui cause le drame actuel : le climat qui s’emballe, les crues, les plastiques bientot aussi nombreux dans l’ocean que les poissons, les terres contaminees et infertiles, les drames des petits paysans, la consommation effrenee de produits irrespectueux qui viennent du bout du monde et ne contribuent pas a la richesse nationale… Tout cela, il faut en sortir non pas en rognant un petit bout par ci et un petit bout par la. Mais bien en construisant un modele alternatif qui fasse rever ! Qui cree de l’emploi, du lien, qui augmente notre confort et notre qualite de vie. ------- • Je reve d’un gouvernement qui oserait interdire tout plastique jetable dans les commerces d’ici 2025 (et pas juste les cottons tiges et les cuilleres… NB : je travaille dans un grand groupe qui utilise beaucoup d’emballages en plastique. Si nous y etions contraints, nous trouverions une solution viable economiquement !), qui mene une transition rapide vers 100% d’agriculture biologique, qui aiderait les entreprises et les particuliers a etre tous producteurs d’energies renouvelables (PV sur tous les toits), qui demanderait a tous ses citoyens de composter ses dechets alimentaires, qui re-instaurerait les consignes, qui interdirait les vols interieurs, qui promouvrait le made in france en mettant un prix reel au carbone, qui demanderait des comptes a ses grosses entreprises (a commencer par les banques), qui serait le champion de l’environnement sur la scene internationale grace, d’abord, au leadership par l’exemple ! ------- • Un gouvernement qui ferait systematiquement de l’environnement une priorite en l’inscrivant dans la constitution et en jaugeant tout nouveau projet au travers du prisme de l’ecologie et du bien etre de ses citoyens, plutot que de celui de la croissance, du PIB et du pouvoir d’achat. Le 21eme siècle ne peut plus etre celui du culte de la croissance. La croissance de la consommation, la croissance de la population, ne sont pas tenables dans un monde fini. Alors arretons de ne parler que de cela ! ------- • Et soyez courageux. L’impopularite de l’ecologie actuellement est liee au fait que l’on ne propose que des petites mesures contraignantes, sans proposer de modele alternatif qui fasse rever. Or le nouveau monde que l’on peut construire aujourd’hui, que l’on doit construire, est un monde ou l’on mange mieux, ou l’on respire mieux, ou l’on est en mielleure sante, ou l’on redecouvre la France, la proximite, la solidarite, la nature. C’est un monde qui fait rever ! Mais il faut l’expliquer, il faut l’imaginer, il faut le construire dans la solidarite !