Il est impossible d’effectuer une hiérarchisation des problèmes environnementaux. Il n’y a pas de « problème concret le plus important ». Les changements dans le domaine de l’environnement ne peuvent pas être envisagés isolément car tout est en étroite interdépendance. Parmi les nombreux problèmes, je mettrais à traiter en urgence absolue : les pratiques agricoles, les pressions anthropiques sur les sols (étalement urbain, densification des infrastructures de transport, les activités agricoles, industrielles et touristiques, etc…), la perte de biodiversité. Le réchauffement climatique n’est en fait qu’une conséquence de notre vision et gestion à court terme de la planète.
La réponse à la portée de tous, sans surcoût pour les finances publiques et indolore pour le budget des ménages, serait de revoir son mode d’alimentation en opérant une transition vers une alimentation majoritairement végétarienne. Un changement des habitudes alimentaires génèrerait des bénéfices pour la planète bien plus efficacement qu’un changement de pratiques agricoles. L’impact serait majeur et extrêmement rapide. Aujourd’hui, la consommation de produits animaux est pourtant toujours encouragée par les pouvoirs publics par le biais des subventions allouées chaque année au secteur de l'élevage, activité grandement génératrice de gaz à effet de serre (à l’échelle mondiale les émissions liées à l’élevage sont au même niveau que celles liées aux transports selon le 5ième rapport du GIEC). Sans même évoquer les enjeux éthiques (souffrance animale), j’attends de notre gouvernement un signal fort pour promouvoir une alimentation à dominance végétarienne en soutenant par exemple l’appel national pour un Lundi Vert. Il est également urgent d’impulser la mise en place de nouvelles pratiques agricoles et de réformer en profondeur la Politique Agricole Commune pour faire émerger une agriculture vraiment durable et respectueuse des sols et de la biodiversité (l’agriculture biologique et la permaculture sont par exemple des voies à soutenir, encourager et développer). Malheureusement notre actuel ministre de l’Agriculture ne prend pas cette direction.
Oui
Oui assurément ! Habitant d’une grande ville, je constate que les épisodes de forte chaleur et de canicule sont de plus en plus fréquents et de plus en plus longs.
Oui
Je suis totalement végétarien. Je consomme le plus possible bio et local (circuits courts). J’utilise dans la mesure du possible les transports en commun. J’évite au maximum la consommation de produits en plastique (notamment les produits sur emballés), mais les alternatives sont encore trop peu développées et encouragées aujourd’hui. Je veille à limiter ma consommation électrique. J’aimerais aller plus loin en acquérant un véhicule électrique (bien que cette technologique ne soit pas totalement satisfaisante, elle permet néanmoins de réduire la pollution sonore et atmosphérique des villes). Une aide de l’état plus conséquente pour dynamiser cette transition serait la bienvenue !
Pour le chauffage, je suis locataire et ne peut pas agir, l’appartement n’étant pas doté de compteurs individuels ni de thermostats. Pour la voiture, je l’utilise déjà à minima
Pour les trajets sur de très courtes distances, rendre l'offre de transport encore plus attractive (transport en site propre total permettant un gain de temps par rapport à la voiture, transport à la demande)
Oui
La première chose serait de mettre en œuvre une rénovation du bâtiment pour permettre de réduire les ponts thermiques et améliorer son isolation. Ensuite, le logement devrait être équipé de compteurs individuels incitant à réduire sa consommation d'énergie
Oui
J’utilise déjà ces solutions alternatives. Cependant il faudrait les rendre encore plus attractives, notamment en développant les transports collectifs en site propre pour faire une vraie différence en terme de temps de transport entre la voiture individuelle et les autres solutions (bus, co-voiturage et auto-partage)
Pour les transports domicile travail des personnes domiciliées en milieu rural, il faudrait absolument développer le télétravail. Trop d’entreprises sont encore frileuses sur ce sujet.
L’état, les régions et les départements
Être exemplaire et source d’inspiration en : • Mettant en place de nouvelles pratiques agricoles sur son territoire, respectueuses de l’environnement, sans pesticides et engrais de synthèse, pour préserver les sols, la biodiversité et la qualité de nos nappes phréatiques • Soutenant une réforme profonde de la Politique Agricole Commune en allant vers une réduction importante de l’élevage et la promotion de l’agriculture biologique ; • Promouvant l’alimentation végétarienne et stoppant les subventions allouées au secteur de l’élevage (en accompagnant bien entendu la reconversion des acteurs de cette filière) • Renforçant la rénovation du parc immobilier pour tendre vers de l’habitat à énergie positive • Continuant les efforts déjà prévus (grand plan d’investissement 2017) pour faire émerger un modèle de transport durable et renforcer l’offre ferroviaire et l’entretien de son réseau • Développant la part des énergies renouvelables et stoppant définitivement le recours à l’énergie nucléaire (problème des déchets ultimes mais aussi de la pollution et de la dégradation des territoires au Niger, ou il faudrait à minima imposer à Areva le respect des normes environnementales applicables en France, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui !)
Je suis déçu que ce thème ne soit abordé que sous l’angle du chauffage et de la mobilité et par le biais de la responsabilité individuelle. Chaque citoyen peut effectivement faire beaucoup en changeant son comportement mais l’état à la responsabilité d’emporter l’adhésion du plus grand nombre par ses choix et son exemplarité. Le gouvernement n’a pas saisi sa chance d’avoir Nicolas Hulot comme ministre de l’environnement et c’est bien dommage. La France a besoin d’un ministre de l’environnement puissant, en capacité de faire passer des réformes essentielles sans se voir rogner les ailes par des considérations politiques ou économiques. Le monde est dans l’urgence face à l’accélération du réchauffement climatique et des mesures immédiates s’impose pour respecter les objectifs de limitation du réchauffement. C’est une urgence absolue qui doit passer au premier plan de toutes nos préoccupations. L’environnement est transversal et devrait être le souci de tous indépendamment de son appartenance politique. Il en va aujourd’hui de la survie de l’humanité et il me semble que dans leur grande majorité les humains n’ont pas mesuré l’enjeu et sont toujours dans une grande illusion de croissance infinie !
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